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Premier cas de Coronavirus déclaré en RDC et plusieurs réunions de la SADC annulées.


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La République démocratique du Congo vient de confirmer son premier cas de coronavirus.

Le ministre congolais de la Santé a annoncé qu’un cas de coronavirus a été identifié à Kinshasa. Dans le même temps, plusieurs réunions de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont été annulées.

Il s’agit du onzième pays africain à enregistrer des cas de Covid-19.

Le patient est un Congolais de cinquante-deux ans résidant en France, entré dans le pays dimanche.

Le patient présentait des symptômes à son arrivée, et a été immédiatement isolé grâce à des analyses cliniques.

Il est maintenant soigné dans un ancien centre Ebola à l’est de Kinshasa – réaménagé pour traiter le Covid-19.

Le ministère congolais de la santé tente maintenant de retrouver tous ceux avec qui il a voyagé et de les mettre en quarantaine – une tentative pour arrêter la propagation du virus.

Le ministre a appelé la population à rester calme et à se laver les mains plus souvent possible.

Les quatre principaux aéroports de la RDC ont renforcé la surveillance des voyageurs ayant des températures élevées – une pratique déjà en vigueur dans le cadre de la lutte contre le virus Ebola.La maladie – qui a débuté en Chine – a jusqu’à présent tué plus de 3 800 personnes.

Le ministre congolais de la Santé, Eteni Longondo, a annoncé qu’un patient atteint du coronavirus avait été identifié à Kinshasa. Il s’agit d’un Congolais de 52 ans, qui revenait de France. « Nous venons d’avoir la confirmation de ce cas par l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) : le patient est arrivé à Kinshasa il y a deux jours et il était depuis suivi par les services médicaux », a déclaré à Jeune Afrique le Dr Eteni Longondo, ministre congolais de la Santé. « Il a été mis à l’isolement et nous recherchons les personnes qui ont été en contact avec lui », poursuit le ministre, qui a confirmé lors d’une conférence de presse la nationalité congolaise du patient, après avoir initialement évoqué « un patient belge ».

Cette annonce intervient alors que les autorités congolaises ont annoncé une série de mesures pour prévenir la propagation du virus, à l’issue du Conseil des ministres de vendredi. Plusieurs membres du gouvernement avaient à cette occasion proposé que les vols  en provenance des pays européens et asiatiques touchés par l’épidémie soient suspendus.

« Plan stratégique national »

Le Conseil des ministres a finalement décidé que toute personne venant de France, d’Allemagne, d’Italie, d’Iran, d’Irak et de Chine « ne présentant aucun signe (fièvre, toux, rhume, céphalées, fatigue intense,…) sera isolée pendant 14 jours à domicile et suivie pendant 14 jours par l’équipe médicale en tenant compte des informations recueillies dans les fiches sanitaires des voyageurs ».

Par ailleurs, toute personne « présentant les symptômes [du coronavirus] à l’arrivée et considérée comme cas suspect sera transférée au site d’isolement et pris en charge par le ministère de la Santé ».

Lundi, le Dr Eteni Longondo, s’était toutefois voulu rassurant, affirmant que le plan stratégique national élaboré par le ministère de la Santé allait être « mis en pratique », avant d’insister sur le fait que « le plus important, c’est la préparation, en commençant par donner une bonne information pour ne pas créer la panique dans la population ».

Parmi les mesures déployées, un système de surveillance et d’identification des cas suspects grâce à des caméras thermiques, installées aux postes-frontières et aéroports du pays. Le ministère de la Santé prévoit en outre de « pré-positionner » dans les principales villes du pays des moyens de transports pour acheminer vers les laboratoires les échantillons prélevées sur les personnes présumées contaminées.

La SADC suspend réunions et sommets

La Communauté de développement de l’Afrique australe (Southern African Development Community – SADC) a de son côté pris la décision de suspendre plusieurs réunions prévues à l’agenda. Le sommet des chefs d’État des pays signataires de l’accord cadre d’Addis-Abeba – qui devait se tenir le 24 février et avait été reporté pour des raisons financières – pourrait de nouveau être reporté. Ou ne réunir les chefs d’État annoncés – Afrique du Sud, Angola, Burundi, Kenya, Ouganda, Rwanda, Congo, Centrafrique, Soudan, Soudan du Sud, Kenya, Tanzanie et Zambie – que via un système de visioconférence.