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Par Afreeknews
-Les parties civiles au procès en appel des huit policiers jugés à Kinshasa pour l’assassinat en 2010 du militant Floribert Chebeya et de son chauffeur Fidèle Bazana, ont demandé mardi l’audition du journaliste belge Thierry Michel, qui a recueilli le témoignage d’un accusé en fuite.
Dans une requête déposée mardi au deuxième jour du procès devant la Haute cour militaire, les avocats des familles de M. Chebeya et Bazana ont demandé à la cour “l’audition” de M. Michel “en vue d’obtenir la cassette” du témoignage du major Milambwe, condamné à mort par contumace en première instance en 2011.
Les déclarations du major “apportent des éléments nouveaux qui exigent une information complémentaire”, estiment les avocats.
Selon les déclarations du policier, dont la cassette a été présentée par Thierry Michel le 10 juillet à Bruxelles, le corps de M. Bazana, qui n’a jamais été retrouvé, se trouverait enterré à Kinshasa dans le jardin d’une ferme du chef de la police, le général John Numbi.
Le major Milambwe affirme également que M. Bazana a été tué avant le militant des droits de l’Homme Floribert Chebeya, lequel a été étouffé “avec des sacs plastiques et du scotch”, “sur ordre” du général Numbi, alors que les deux activistes se trouvaient dans les locaux de l’Inspection générale de la police à Kinshasa.
Les avocat des parties civiles ont par ailleurs demandé à la Haute cour “d’ordonner la sécurisation” du site où le corps de M. Bazana serait enterré.
Floribert Chebeya, 47 ans, directeur de l’ONG La Voix des Sans-Voix (VSV), a été retrouvé mort le 1er juin 2010 dans sa voiture en périphérie de Kinshasa, les poignets portant des traces de menottes, après s’être rendu la veille à un rendez-vous à l’inspection général de la police, avec M. Bazana.
En 2011, la cour militaire a condamné à mort le principal suspect, le colonel Daniel Mukalay, numéro 2 des services spéciaux de la police, ainsi que le major Milambwe et deux autres policiers jugés par contumace car en fuite. Un autre policiers a été condamné à la prison à perpétuité et trois acquittés. Tous sont rejugés en appel depuis le 19 juin devant la Haute cour militaire à Kinshasa.
Les parties civiles estiment que le suspect numéro un est le général Numbi, suspendu de ses fonctions depuis l’affaire, et demande qu’il soit jugé.