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RDC:Dongo- Ambroise Lobala Mokobe «Nous exhortons les FARDC à refuser de se battre»


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Source: Congo Independant

Resistants-de-Dongo1

Resistants-de-Dongo

Depuis l’annonce de la reprise de la localité de Dongo par la Monuc et la visite du général Babacar Gaye sur le terrain, les informations sont devenues de plus en plus rares sur ce qui se passe au niveau des opérations, côté gouvernemental du moins. Dans une interview audio accordée, samedi 19 décembre, au site Internet congolais www.lavdc.net, basé à New York, le porte-parole des «Patriotes-Résistants Congolais» a annoncé que les forces gouvernementales n’étaient plus à Dongo. Selon lui, elles ont été repoussées à 30 kilomètres de cette localité.

«Je réitère mon appel aux soldats congolais des FARDC de refuser de se battre contre leurs frères. Je les exhorte à retourner leurs armes contre les militaires étrangers qui portent l’uniforme des FARDC. Je les exhorte enfin à retourner leurs armes contre leurs chefs hiérarchiques qui les envoient au front sans solde en laissant leur famille dans le désarroi. Frères d’armes, retournez vos armes contre vos supérieurs hiérarchiques et mettez-vous debout pour renverser l’ordre illégitime qui a fait des Congolais l’objet de raillerie». C’est une des déclarations fortes faites que le porte-parole des PRC (Patriotes-Résistants du Congo), Ambroise Lobala Mokobe, au cours de l’entretien précité.

Dongo, très disputée

Qui contrôle Dongo ? Cette question reste plus que jamais d’actualité. Dans un communiqué publié lundi 14 décembre, le ministre congolais de la Communication et médias, Lambert Mende Omalanga, avait annoncé l’entrée des forces loyalistes dans cette localité. Des photos montrant le général Babacar Gaye, commandant des forces onusiennes, dans cette localité, ont été publiées, mercredi 16 décembre, sur le site de radio Okapi. Une manière de prouver par l’image que cette localité était «sous contrôle effectif» des FARDC. Les PRC, eux, soutiennent le contraire.

Dans un communiqué daté 16 décembre, le porte-parole des insurgés martèle littéralement «que dans la nuit du lundi 14 au mardi 15 décembre à 04 heures du matin, nos forces ont attaqué la coalition internationale à Dongo, et elles lui ont infligé des lourdes pertes en hommes et en matériel.» Il a fait état des blessés graves qui auraient été évacués à l’hôpital général de Gemena. Ces informations n’ont été ni confirmées ni infirmées par des sources gouvernementales ou onusiennes. Il en est de même des annonces relatives à l’arraisonnement d’un nouveau bateau transportant une importante cargaison d’armes et munitions et de l’occupation de la ville de Libenge. Dans une dépêche datée jeudi 17 décembre, l’AFP signalait que «les forces gouvernementales rencontreraient une résistance assez importante» sur le terrain. Comme pour confirmer ce fait, Ambroise Lobala assure que les forces gouvernementales «ont été repoussées à 30 km de Dongo». Il a mis la Monuc au défi de démontrer le contraire en montrant des images de la localité disputée.

Les FARDC noyautées

Le porte-parole des PRC a répondu à quelques questions qui éclairent quelque peu le processus de création de ce mouvement insurrectionnel. Il a commencé par rappeler la querelle née entre deux «clans». «La police appelée à la rescousse par l’un des clans a fait preuve d’une brutalité qui révolté les jeunes qui ont pris des armes». D’où proviennent les combattants des PRC ? «Au départ, le mouvement était composé des anciens démobilisés du MLC qui ont été rejoints par des soldats ex-Faz de toutes les provinces du pays». Qui approvisionne les PRC en armes ? Ambroise Lobala Mokobe a rappelé que les démobilisés du MLC qui formaient le noyau de départ avaient gardé leurs armes. «Les autres armes sont prises aux FARDC». Quelle est la nature des relations existant entre l’Apareco et les PRC ? Il faut dire que les PRC diffusent leurs communiqués via les canaux de l’Apareco que préside l’ancien conseiller spécial en matière de Sécurité, Honoré Ngbanda Nzambo ko Atumba. «Notre mouvement est ouvert et sans exclusive. Je dois reconnaître que l’Apareco a eu le flair de croire au bien-fondé de notre combat. Je profite de cette occasion pour authentifier tous les communiqués paraissant sur ce site». Lobala Mokobe a cité également le parti UPR de Julien Ciakudia, basé à Londres. Il s’est refusé de citer les autres organisations «sans l’accord de celles-ci». Il en est de même des donateurs.

Question cruciale: Quel est l’objectif final du mouvement ? «Notre objectif est de renverser le régime illégitime au pouvoir ». Le porte-parole des PRC a décoché quelques flèches en direction de Joseph Kabila. Il a dénoncé l’absence de celui-ci à Copenhague où la terre entière était réunie pour parler du changement climatique. «L’homme était absent parce qu’il est inculte et n’avait donc rien à dire alors que 45% de forêt du Bassin du Congo se trouve dans notre pays». Il a rendu hommage au gouvernement du Congo-Brazzaville pour l’aide humanitaire qu’il apporte aux réfugiés venus notamment de Dongo. On retiendra que Lobala a refusé de donner plus de détails sur les combattants des PRC évoluant sur le terrain. Avant de lancer l’appel précité aux soldats congolais des FARDC, le porte-parole des PRC a stigmatisé le «noyautage» de l’armée nationale par suite à l’intégration «sans discernement ni sélection» des sujets rwandais à l’issue de l’opération «Umoja Wetu».

Dimanche 20 décembre, le site de radio Okapi a fait état de l’arrivée à Mbandaka de «plus de 160 personnes, dont des femmes et des enfants». Selon cette source, ces personnes provenaient de la localité de Lobengo, située à 150 km du chef-lieu de la province de l’Equateur. Elles fuyaient «les combats qui feraient rage entre les FARDC et les “combattants Enyele” depuis une dizaine de jours dans leur localité».

B.A.W
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