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Par Bienvenu Marie Bakumanya
Le désengagement de l’Etat congolais des entreprises publiques continue de réserver des surprises. La Minière de Bakwanga, en état végétatif depuis quelques années, est positionnée pour subir les effets de cette politique ignorante des règles de transparence.
Des sources concordantes, il revient qu’un sujet canadien est pressenti comme Administrateur-délégué. Sa mission est simple : la gestion de 20 millions Usd promis par le chef de l’Etat. Une trouvaille de ceux qui sont décidés de ne proposer que des solutions tordues aux problèmes de la Miba. Le nom qui circule est celui de Jeffrey Ovian, ancien directeur de First Quantum/RDC. Un sujet gabonais dont le nom n’a pas été révélé serait également aligné pour la même raison. Comme il se constate, les 20 millions de prospections minières de la Miba fait courir du monde.
Tout l’espoir serait que ces oiseaux rares canadien et gabonais ne seraient-ils pas au service de certaines personnalités au détriment des travailleurs et de la population kasaïenne ? Le dernier passage du chef de l’Etat à Mbuji-Mayi à Mwene Ditu a démontré que Joseph Kabila est en phase avec des Congolais du nord au sud et de l’est à l’ouest, en passant par le centre. La parfaite communion qui avait régné à l’occasion était couronnée par la promesse de doter la Miba de 20 millions USD pour sa relance. Une nouvelle bien accueillie par tous les Kasaïens.
Y aurait-il eu appel d’offres international à la désignation de ces deux gestionnaires d’exception ? Les observateurs voudraient que cela ne se traduise pas en réalité. Mais, il faut craindre le pire. Au préalable, des observateurs avaient constaté la modification unilatérale des statuts de la société avec comme conséquences, l’exposition du pays à des procès au niveau international, impliquant une méfiance plus accrue d’éventuels investisseurs. De même, les tentatives de vente de maisons d’habitation des travailleurs sont autant de solutions inappropriées prises pour des raisons inavouables.
Là où le bât blesse, c’est lorsque les mêmes qui ont fait endetter la société auprès de Raw Bank à hauteur de 11 millions USD et auprès d’Emaxon pour 15 millions USD, proposent d’autres thérapeutiques du genre. «Personne ne lève le petit doigt pour arrêter cet élan macabre», affirme un travailleur joint au téléphone. Et de poursuivre : «La totalité des emprunts d’Emaxon et Raw Bank n’est pas arrivée à destination».
En fait, sur le terrain à Mbuji-Mayi, rien n’est concrètement fait. Aucun investissement issu de ces prêts ne peut être produit. Lors d’une déclaration historique, la ministre du Portefeuille avait déclaré devant la représentation nationale que la Miba valait 10 milliards de dollars ! Cette réalité devrait faire en sorte que la misère n’élise pas domicile au sein de cette société d’économie mixte.
Loin de modifier le cours des évenements pour la Miba, cette déclaration fort applaudie par les députés nationaux n’était que de la poudre aux yeux. Peut-on être riche de 10 milliards USD et croupir dans la misère noire comme à la Miba ?