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Par YVES KADIMA
Les éléments de la police nationale congolaise (PNC) ont dispersé à l’aide des coups de feu les étudiants de l’Université de Kinshasa (Unikin). La scène s’est produite dans la matinée de jeudi 8 avril 2010 au niveau de la Régie de construction de l’Unikin. Avec comme point de départ l’enceinte du site universitaire, ses manifestants n’ont pas franchi la barrière qui sépare la colline dite inspirée au reste de la commune de Lemba. Pour cause, une dizaine d’éléments de la police, armes à main, tirant en l’air, ont barricadé la route. Une façon d’empêcher la progression des manifestants vers le Rond Point Ngaba. Ne voyant plus comment progresser, ces étudiants, sans défense et sans résistance, se sont volatilisés dans la nature.
En effet, les étudiants ont justifié leur mouvement de protestation par l’arrêt des cours dont ils sont victimes depuis quelques mois. Les professeurs, qui exigent l’amélioration de leurs conditions de travail, observent un arrêt de travail. Cette situation ne les enchante pas. Pour les étudiants, cet arrêt de travail des professeurs est comparable à un combat entre deux éléphants. Le gouvernement, d’une part, et les professeurs, d’autres part. La police ne peut pas les empêcher de manifester pour une cause qu’ils estiment juste et nationale. Manifestant pacifiquement, la police n’a pas le droit de faire usage d’armes à feu, disent-ils. La jeunesse étant l’avenir de demain, il ne peut être assuré que par une éducation de qualité.
Par ailleurs, il faut signaler que cette intervention de la police a semé la panique au sein de la population qui s’est mise à courir dans tous les sens. Heureusement, aucune perte en vies humaines, ni des blessés n’a été signalée. A l’autorité de prendre des dispositions pour éviter ce genre de comportement de la part de la police en plein milieu résidentiel. L’usage de gaz lacrymogène peut servir au rétablissement de l’ordre public si il est perturbé par une minorité de la population, indiquent certains habitants du coin.