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RFI
Publié le 29-11-2018
Modifié le 29-11-2018 à 12:31
En RDC, le président du conseil d’administration de la Gécamines, l’entreprise minière publique, s’en est pris mercredi 28 novembre 2018 à tous ceux qui critiquent sa gestion : les médias, les ONG. Il les menace de poursuites judiciaires, notamment après les accusations de la fondation Carter qui, elle, assure qu’entre 2011 et 2014, 750 millions de dollars ont disparu de la comptabilité de l’entreprise.
Le président du conseil d’administration de la Gécamines menace de poursuites judiciaires les ONG et les médias qui parlent de la mauvaise gestion de cette entreprise d’exploitation minière. Au cours d’une conférence de presse aux allures d’un méga show, mercredi, Albert Yuma a cherché à démonter les arguments des ONG, qui évoquent l’opacité de la gestion de la Gécamines et des 750 millions de dollars dont, selon les ONG, il n’y aurait aucune trace.
« Nous avons retracé au dollar près les fameux 750 millions de dollars manquants. Vous avez vu dans la presse, c’est de l’argent volé, argent disparu, argent dilapidé. Désormais, mesdames et messieurs, tous ceux qui reprendront les accusations du rapport de ces ONG, même en y accolant un conditionnel, se rendront coupables de diffamation. Ceux qui s’y livreront malgré tout signeront ainsi leur volonté de nous attaquer au nom d’un colonialisme moderne, teinté d’un paternalisme malsain. Au-delà du mal qu’il fait à notre entreprise, nous regrettons, je regrette, surtout les attaques contre notre pays, un grand pays d’Afrique, car elles contribuent à conforter l’image négative dont il est injustement la victime et à rendre sa marche vers le développement encore plus difficile qu’elle ne l’est déjà », a déclaré Albert Yuma.
Réagissant à ces propos, Jean-Pierre Muteba se dit révolté. Pour le vice-président national de la société civile Forces vives et leader de la Nouvelle dynamique syndicale, les propos d’Albert Yuma confirment les allégations des ONG qui l’ont accusé de mauvaise gestion.
« Je suis aussi révolté. Parce que la gestion de la Gécamines est tombée trop bas. Je reprends ce que le chef de l’Etat avait dit, il n’a pas trouvé 15 personnes, des bonnes personnes, pour gérer avec lui le pays. On se rend compte que la Gécamines, malheureusement, a été confiée entre les mains de mauvaises personnes. Parce qu’aujourd’hui, on a vu tous les chiffres qu’ils ont étalés. Ils ne sont pas capables de produire plus de 7 000 tonnes l’an, alors que quand ils sont arrivés à la Gécamines, la Gécamines produisait 30 000 tonnes. Et eux, avec tous les chiffres qu’ils ont étalés, ils ne sont capables que de produire 7 000 tonnes l’an. Donc nous avons un problème, un problème réel. Donc, en fait, je crois, l’incompétence à ce niveau-là, ce n’est pas de faire de grands discours, ce n’est pas de faire de bonnes conférences de presse. C’est plutôt de produire des tonnes de cuivre et des tonnes de cobalt », estime Jean-Pierre Muteba.