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RDC-Rwanda:Le général Kagame cherche à se dédouaner de ses crimes au Congo


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Par Arthur Ngenzi/SaveRwanda

war-criminal-paul-kagame

war-criminal-Paul-Kagame

Dans une interview à la BBC le dictateur rwandais répond à des questions diverses et variées sur le manque d’espace politique dans son pays, la loi sur l’idéologie génocidaire, les gacaca ainsi que sur les crimes contre l’humanité au Congo RDC.

Gouvernance

D’emblée le journaliste plante le décor en indiquant qu’actuellement, nombre de voix s’élèvent dans le monde pour décrier sa gestion du pouvoir et le fait que le pays est dirigé par une petite clique de tutsis issues du maquis comme lui.

A cela le général a répondu que les rwandais n’ont jamais été aussi heureux que sous son règne et qu’il ne voit pas pourquoi des personnes à l’extérieur du pays devraient s’arroger le droit de décider (ou de critiquer) qui devrait diriger le pays. Le général a poursuivit en disant que ceux qui critiquent son pays sont une petite petite …majorité ! Un lapsus plus que révélateur du général…

Certainement que le général n’a pas oublié que le très respecté magazine britannique the economist a récemment déclaré que les rwandais n’ont jamais été aussi mal lotis en terme de gouvernants et que Kagame était certainement le pire leader que le pays n’ai jamais eu.

Loi sur l’idéologie du génocide et ethnies au Rwanda

S’en suit, une série de question sur la loi d’idéologie génocidaire que les ONG et les instances internationales critiquent en disant qu’elle lui sert de moyen de pression politique sur ses opposants. Le général a répondu en disant que sa loi d’idéologie génocidaire n’était pas si différente de la loi sur le négationnisme de la Shoa instituée dans la plupart des pays européens et que dans la pratique la sienne ne s’applique qu’à un tout petit nombre d’individus. Cela étant, le général a été moins loquace lorsque le journaliste lui a demandé de citer un exemple pour illustrer les limites d’application de sa loi à lui, indiquant par la même soit son incompréhension de la loi qu’il a lui-même promulgué soit sa mauvaise foi.

En poursuivant, le journaliste a fait remarquer au général que sa politique de vouloir effacer les différences ethniques ne pourra jamais marcher et qu’elle est voué à l’échec parce que tous les pays ayant essayé avant lui n’y sont pas arrivés. Mais le général bien sur de lui a tenu à dire que tous ces pays étaient différent du Rwanda et que pour lui le Rwanda y été déjà arrivé et qu’il n’ya plus que des Rwandais dans son pays.

Gacaca

Ce n’est que plus tard sur le sujet des gacaca, que le journaliste a intelligemment fait remarquer au général que bien qu’il se vante qu’il n’y a plus que des rwandais dans son pays la question ethnique est débattue tous les jours dans les gacaca. Allusion à peine voilée au fait que seul les hutus sont traduit devant ces juridictions spéciales ou des illettrés sans aucune notion de droit peuvent prononcer des peines allant jusqu’à 30 ans de prisons en isolement (alors que l’espérance de vie ne dépasse pas 45 ans). Sans répondre à l’allusion du journaliste, le général s’est étendu sur l’humanité dont il a fait preuve en mettant en place un système qui selon lui permet de faire cohabiter pacifiquement les Rwandais. Cependant, dans un excès de narcissisme qui trahit sa malhonnêteté, il explique que bien des tutsis ne voit pas d’un bon œil cette cohabitation et que ces derniers ne se plieraient au jeu que parce qu’il le leur demande…

Ce que le général oublie de dire c’est que le conseil des droits de l’homme de l’ONU après avoir évalué le système des gacaca a indiqué que ceux-ci faisaient plus de mal que de bien notamment à cause du manque criant d’indépendance des juges.

De plus, mis à part les questions de compétences des juges, ce système institutionnalise la délation au sein de la population et le fait qu’il soit dirigé exclusivement contre un seul groupe ethnique en fait un instrument de persécution officiel de l’état. D’ailleurs aucun pays de l’union européenne ne reconnait les jugements des gacaca (ce qui pose d’ailleurs la question de savoir pourquoi ils le financent quand même ?)

Les crimes contre l’humanité en RDC

La partie la plus intéressante du débat portait sur les crimes commis en RDC. En effet, le général à reconnu d’emblée l’état calamiteux de la situation ainsi que la grande souffrance des congolais mais a tenu à dire que le Congo a toujours eu des problèmes et que cela remonte déjà à l’époque de Mobutu et que ce qui se passe en RDC est en fait la suite logique des erreurs du Marechal.

Le journaliste, lui a tout de même posé la question de savoir si, malgré le fait qu’il était légitime pour lui de poursuivre les FDLR au Congo, il ne trouvait pas que le prix que les congolais continuent de payer à cause du Rwanda n’était pas trop grand. A ce moment le général a d’abord répliqué qu’il n’y avait pas que le Rwanda et le journaliste de renchérir : même si le Rwanda n’était qu’une des parties est ce que le prix ne reste pas trop important ? Et le général de se reprendre : « même en partie nous ne sommes pas responsable car quand vous dites en partie les gens risqueraient de croire qu’il s’agit d’une grande partie. »

La psychose du Tribunal pénal international pour le Congo

La réaction du général, qui a nous a habitué à une attitude plus hautaine et emplie de dédains vis-à-vis de nos voisin congolais, parait des plus surréaliste quand on sait le rôle prépondérant qu’il a joué et qu’il continue de jouer dans la déstabilisation du Congo. En fait, le général a peur, alors que tout le monde a littéralement gobé son histoire de sauveur des Rwandais, pour ce qui du Congo c’est tout à fait différent. Et d’ailleurs bien des gens qui ont ouvert les yeux sur ses crimes au Rwanda (avant, pendant et après le génocide) l’ont fait après avoir constaté la cruauté de ses troupes sur les refugies hutus d’abord (dont près de 500.000 ont été massacrés au Congo) puis sur la population congolaise ensuite (plus de 5 millions de morts).

Le Congo risque bien d’être le Waterloo du généralissime dictateur Rwandais car c’est à partir du Congo que le mirage qu’il a mis en place se fissure et que le monde entier ouvre les yeux sur la véritable image de ce chef sanguinaire.

Dans l’immédiat, ce qui fait peur à Kagame c’est le projet de tribunal pénal international pour le Congo auquel il pourra difficilement échapper (comme il l’a fait pour le TPIR) car si ce tribunal veut être crédible il devra inévitablement juger Nkunda et Ntaganda (il n’ya pas de raison que Bemba et Lubanga soit les seul à l’être) et si ces deux sont jugés ils se mettront à table et tout le monde saura tout sur le rôle de Kagame.

Plus que jamais le destin du général ne tiens qu’à un fil, les américains ont tout fait pour couvrir son rôle dans le génocide rwandais (allant jusqu’à virer la procureure général du tribunal pénal international pour le Rwanda qui voulait absolument le juger) mais pour le Congo, c’est trop gros et impossible à couvrir.

Sinon il reste encore la méthode CIA classique pour éliminer les alliés devenu gênants…à savoir l’élimination physique. Cela réglerai le problème plus simplement (et rapidement) et éviterai que le rôle des Etats-Unis ne soit mis au grand jour par un tribunal international.

Pour cela des généraux proches de Kagame comme Kabarebe pourraient facilement être retournés (en échange d’immunité ou du pouvoir) et se charger de la besogne. Cela permettrai aux américains d’avoir un nouveau départ et de mettre leur politique en accord avec leurs intérêts stratégiques que Kagame sert de moins en moins bien.

D’ailleurs le journaliste a bien insisté vers la fin de l’interview en disant au général Kagame que quoiqu’il arrive les auteurs des crimes au Congo doivent payer…quoiqu’il arrive !

Je ne pense pas que ça soit un hasard que la phrase s’adresse Kagame !