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-Le campus de l’Université de Kinshasa est sous très haute tension depuis la semaine dernière. Les étudiants sont particulièrement fâchés contre les « Kuluna » (délinquants) de la cité voisine de Mbanza-Lemba depuis que ceux-ci avaient pris en otage et tabassé sauvagement un de leurs camarades le mercredi 1er mai en début de soirée, pour des mobiles non élucidés.
Le jeudi 02 mai, ils avaient décidé de mener une expédition punitive en direction des bourreaux de leurs condisciples. Armés de pierres, bâtons, tessons de bouteilles, barres de fer et objets contondants, ils avaient tenté d’investir matinalement le faubourg précité, en vue de « corriger » tous les « Kuluna » qu’ils allaient rencontrer sur leur chemin. Mais ceux-ci, avertis par des sources non identifiées, avaient anticipé l’attaque et s’étaient positionnés aux différentes issues de sortie de l’Unikin. Finalement, les deux camps antagonistes s’étaient affrontés avec machettes, couteaux, barres de fer, pierres, tournevis, bouteilles vides pendant des heures au niveau de l’Intendance générale.
Pour séparer les « belligérants », la police avait dû recourir à des tirs de sommation. A la fin des hostilités, plusieurs blessés avaient été enregistrés. Et les uns et les autres avaient juré de reprendre la « guerre ». Comme promis, la seconde bataille rangée a eu lieu hier dans le même périmètre de l’Intendance Générale. Ce sont les étudiants, indique-t-on, qui ont pris l’initiative de l’attaque, suite au silence des autorités tant académiques, civiles que policières face à ce qu’ils considèrent comme une insécurité permanente entretenue par les « Kuluna » sur le campus de l’Université de Kinshasa.
Comme le jeudi 02 mai, les « Kuluna » ont répondu du tic au tac, se permettant même des incursions à l’intérieur de ce site universitaire. Encore une fois, les deux camps ont fait parler les machettes, les couteaux, les barres de fer, les vidanges des bouteilles, les bâtons, les tournevis. De nouveaux blessés ont été comptés de part et d’autre. A l’instar du décor de jeudi passé, la police a dû tirer en l’air pendant des heures avant d’obtenir le calme vers la fin de l’après-midi. A en croire des témoins, les « Kuluna » ont réussi à se retirer tranquillement dans la vallée de Mbanza-Lemba. Mais plusieurs étudiants ont été appréhendés au moment où ils fuyaient la chasse à l’homme déclenchée par la police.
Celle-ci a décidé de rester stationnée sur le campus toute la nuit d’hier, interdisant toute circulation d’étudiants en dehors de leurs homes. Un calme apparent semblait revenu hier soir, avec la présence des patrouilles permanentes des policiers armés jusqu’aux dents.
Mais, dans les couloirs de l’Unikin, nombre d’étudiants ne juraient que par une énième attaque contre les « Kuluna », qu’ils tiennent absolument à neutraliser afin qu’ils cessent de nuire à leur environnement.
Les « Kuluna », des intouchables ?
La question que l’on se pose, à la suite de nouveaux incidents de l’Unikin, est celle de savoir si les « Kuluna » sont devenus des intouchables. Il est scandaleux de constater que ces délinquants se permettent de quitter la cité de Mbanza-Lemba pour venir troubler l’ordre sur le campus universitaire, au nez et à la barbe de la police. Qu’attend-elle pour lancer des opérations de ratissage à travers les quartiers de ce faubourg pleins de criminels ?
A défaut de s’aventurer dans les ravins de Mbanza-Lemba, elle pourrait au moins établir un cordon de sécurité autour du campus de l’Unikin, de manière à permettre aux étudiants et aux professeurs de vaquer librement à leurs occupations. L’impunité actuelle des « Kuluna » s’apparente à une prime d’encouragement au banditisme urbain. S’il y a un vœu à émettre, c’est celui de voir les autorités urbaines et nationales sécuriser la communauté estudiantine face à une pègre qui ne cherche qu’à la tirer par le bas.
Les nostalgiques pensent que si l’on réhabilitait des prisons telles que Luzumu et Ekafela, il y aurait moyen de faire baisser la criminalité à Kinshasa
Le phénomène Kuluna n’est pas combattu comme il se doit. Les autorités laissent pourrir la situation quitte à intervenir au cas par cas alors que la crise est généralisée. Ce phénomène était localisé, aujourd’hui, il s’est étendu à travers la ville et même à Gombe où j’ai vécu une bataille rangée aux coins des avenues Lukusa et Ngongo-Lutete en pleine journée. Où allons-nous ?
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