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Source: Misna
Près de 7000 personnes sont arrivées en République du Congo depuis mardi, indique la radio d’État locale, précisant que ce nouveau flux a fait passer à 13.000 le nombre des réfugiés ayant fui au cours de la semaine passée les violences dans la région de Dongo, à 200 kilomètres environ de Gemena, dans la province d’Equatoria, en République Démocratique du Congo. Le commissaire du district du Sud-Ubangi, Jean-Baptiste Lumbwe, repris par Radio Okapi, a néanmoins précisé que Dongo était toujours sous contrôle des jeunes habitants du village d’Enyele, qui se sont heurtés la semaine dernière aux forces de police déployées sur place à la suite de l’apparition de tensions entre les villageois et les habitants de Monzaya. Selon les autorités, les heurts se seraient soldés par 11 morts, dont sept agents, bien que d’autres sources fassent état d’un bilan de 34, 47 voire 80 morts. À l’origine des tensions décennales entre les deux villages figure l’exploitation des ressources d’une réserve d’eau, notamment depuis que la crise économique frappe la région. Le commissaire Lumbwe a ajouté qu’aucun autre agent ne serait détaché sur les lieux et que les négociations avaient été désormais confiées à des Anciens de Kungu et Dongo. Le gouverneur de la province, Guy Inenge, a pour sa part observé que la récente émeute pourrait avoir été pilotée par des dirigeants politiques du gouvernement central. Le Premier ministre Adolphe Muzito s’est quant à lui dit favorable à l’instauration d’une commission spéciale chargée de gérer la crise et d’enquêter sur les violences. Selon M Lumbwe, 10.000 des personnes ayant fui les affrontements se trouveraient actuellement en territoires de Kungu et Libenge ; des centaines de déplacés ont gagné à pied l’hôpital de Bokonzi, situé à une centaine de kilomètres de là. Le commissaire a confirmé que plusieurs milliers d’autres habitants avaient franchi la frontière de la République du Congo. (BF/CN)
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