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Source: Hinterland Redaction
L’idée taraude son cerveau depuis l’échec de Bemba, après le deuxième tour de la présidentielle 2006. Créer une Opposition Républicaine, Forte et Capable de constituer une alternative crédible fut, en son temps, le grand rêve de l’Autorité Morale de l’Union pour la Nation, la méga plateforme de soutien lors de sa campagne contre Kabila. Le temps est passé, certes. Et, l’eau a coulé sous le pont. Bemba s’est battu à Kinshasa, avant de prendre le large, une nuit à l’aéroport international de N’djili, sous escorte des blindés de la Monuc. Plus tard, il est arrêté à Bruxelles, en sa résidence de Rhodes St Genèse, dans la banlieue de la capitale belge. Aujourd’hui, il croupit sous la geôle, au centre pénitentiaire de la Haye, au Pays-Bas. Tshisekedi, l’Eternel leader charismatique de l’Udps, est, lui aussi, en convalescence à Bruxelles. Une rumeur l’aurait même présenté pour mort alors que son cœur bat encore. Voilà ! Le vide est là. L’Opposition est orpheline de ses leaders aux talents pointus. Bemba et Tshisekedi sont physiquement absents. Ils le seront davantage tant que leurs situations respectives n’auront pas évolué. L’état de santé, pour Tshisekedi est un fait involontaire. Tout comme Bemba Gombo ne se serait jamais imaginé dans les quatre murs à l’étranger, pour des faits commis par des tiers, en République Centrafricaine. Revoici Olenghankoy Mukundji, un vieux-jeune politique. Il a ramé dans tous les sens, avant de se hisser au devant de la scène à la faveur des accords de Sun City. Les efforts les plus exaltants de son combat finirent par le positionner au Ministère des Transports et Communications, un poste qu’il perdra à la suite d’un rapport sale. L’histoire est, sur ce point, têtue. On est alors sous l’empire 1+4, ce fameux atypique qui plaçait à la tête du pays un Président plus quatre Vice-Présidents de la République. L’on parlait de composantes et entités, des ex-belligérants qui ont écrit des pages entières de l’histoire tragique de la guerre à l’Est, dans les deux Kivu, au Nord-Est, dans la Province Orientale et à l’Equateur ; au Centre, vers Kabinda, à plus ou moins 150 Km de Mbuji-Mayi, au Kasaï Oriental. Le microcosme politique retient toutefois de Joseph Olenghankoy, un homme actif, stratège, mobilisateur, négociateur, dribbleur et visionnaire. Il est fougueux et intrépide. Il est aussi un homme de compromis. Olenghankoy a, en effet, décidé de sortir du bois. Il veut aller loin, voire très loin, dans ses visées actuelles. L’horreur du vide le hante en même temps qu’elle lui offre une fenêtre d’opportunités ; celle de couper court à l’aphonie de l’Opposition, de la vivifier devant une AMP apparemment prête à se défendre jusqu’au bout. Olenghankoy, puisque l’information circule dans des salons huppés, caresse l’ambition de monter quelque chose comme une nouvelle plateforme politique. Elle s’appellerait « Union pour la Patrie », un succédané sans nul doute de l’ex-Union pour la Nation de Bemba. En réalité, le leader des Fonus se souvient de l’Union Sacrée, cette autre force qui fit de lui, un jeune turc de l’Opposition. Sur cette double fondation, l’homme entend se battre ou mourir. C’est un pari ! Mais la question est de savoir comment et quand va-t-il se lancer ? En 2010 ou 2011 ? Aujourd’hui ou demain ? Avant Bonne Année ou après ? C’est encore un mystère. Une deuxième question concerne ses colistiers, dans cette nouvelle dynamique. Avec qui et pour quelle fin ? Une troisième question, enfin, porte sur la source de financement des activités. D’où secrètera-t-il les ressources en vue de supporter le coût de cette montée en puisse tant recherchée ? A tout prendre, l’équation, si elle n’est pas à mille inconnus, elle relève néanmoins du domaine des réalisables, en politique. Si Olenghankoy dispose de plusieurs tours dans sa manche, il s’interdira d’avoir des épaules frêles face à un régime enclin dans l’autosatisfaction et l’ivresse du pouvoir. Autre chose, refaire l’Opposition est une chose. Mais, la mobiliser afin de parler d’une même et seule voix, en est une autre. Olenghankoy saura-t-il entraîner le Mlc, les Udps, le RCD de Ruberwa ou Kapuku Trésor, dans son jeu ? Quel type d’alliances conclura-t-il avec Oscar Kashala Lukumuena de l’Urec ? A-t-il déjà jeté le pont, pour discuter avec Soriano-Raphaë l Katebe Katoto, un Outsider non négligeable dans les stratagèmes politiques en RD. Congo. Est-ce que les autres partis de l’Opposition radicale – la Gls de Kaloubi Manssanga y compris, sont-ils prêts à lui laisser les coudées franches ? Le dur reste dans les faits. C’est comme lorsqu’on dit que le diable est très souvent dans les détails.