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Situation confuse à l’Unikin

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Par Le Potentiel

Y a-t-il eu mort d’homme le mardi 26 avril 2011 sur le site du campus de l’Université de Kinshasa (Unikin) ? Des témoignages divergent. Pour l’Inspection provinciale de la Police nationale congolaise, ville de Kinshasa (IPKIN), il n’y a pas eu de perte en vie humaine si ce ne sont que quelques dégâts matériels mineurs. Point de vue défendu par le comité de gestion de l’Unikin. Mais, des sources indépendantes, dont celles proches de l’Association des professeurs de l’Unikin (APUKIN), font état d’un décès par balles dans les rangs de la garde universitaire. Bref, la confusion est totale.

Des accrochages ont eu lieu hier mardi sur le campus de l’Universités de Kinshasa entre les éléments de la Police nationale congolaise et les étudiants. A la base, la majoration par le comité de gestion de l’Unikin, des frais d’enrôlement aux examens mais également des frais de dépôt de mémoire, etc. Majoration à laquelle se sont opposés les étudiants. Ils ont trouvé cette hausse étouffante dans le contexte actuel.

S’agissant du bilan des incidents, tout le monde s’accorde sur l’importance de dégâts matériels mais des divergences persistent quant au nombre des victimes. Des sources universitaires font état d’un mort dans les rangs de la garde universitaire. Celui-ci aurait succombé en fin de journée de ses blessures par balles aux Cliniques universitaires de Kinshasa. Quant à l’Inspection provinciale de la PNC, elle ne mentionne aucune perte en vie humaine. Qui dit vrai? La confusion est à son comble.

Ces incidents étaient évitables, et l’Unikin pouvait être épargnée des dégâts que l’on déplore aujourd’hui, soutiennent des observateurs avisés. Selon ces derniers, c’est la culture du dialogue qui a fait défaut. Les protestations des étudiants font suite à l’absence du compromis. Il nous revient que la réunion convoquée le samedi 23 avril 2011 par le secrétaire général académique avec les représentants des étudiants s’est terminée en queue de poisson. Toutes les parties ayant choisi de camper sur leurs positions.

Il sied de noter que des sources universitaires rapportent qu’à l’issue de cette réunion, le secrétaire général académique de l’Unikin s’est montré intransigeant en rejetant sans appel toutes les propositions lui soumises par les représentants des étudiants. Cela, semble-t-il, sur un ton caporaliste du genre « c’est moi seul qui décide, les frais sont majorés, c’est à prendre ou à laisser ». Ce n’était pas moins une déclaration de guerre. Voilà la goutte d’eau qui aurait fait déborder le vase.

Débordé par la réaction des étudiants, le comité de gestion de l’Unikin a dû faire appel aux éléments de l’IPKIN qui auraient, renseignent des témoignages recueillis sur place, ouvert le feu à balles réelles sur les manifestants afin de les contenir.

Informés des faits, le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (Esu), Léonard Mashako Mamba, et l’Inspecteur de la PNC de la ville de Kinshasa, le général Jean de Dieu Oleko, ont effectué une descente sur terrain.

Jusque hier dans la soirée, le calme était revenu sur le site universitaire. Mais, des stigmates des accrochages de la journée étaient encore visibles.

Eviter les erreurs du passé

Y avait-il réellement urgence de faire usage des armes à feu pour venir à bout des étudiants non armés ? N’y avait-il pas un autre moyen de contenir cette émeute ? Des questions qui attendent réponses au regard du bilan macabre des événements du mardi 26 avril 2011 à l’Unikin.

A l’Association des professeurs de l’Unikin (APUKIN), on pointe du doigt Léonard Mashako, ministre de l’Esu et professeur de son état. Il lui est reproché d’avoir allumé le feu qui a conduit au flou dans lequel baignent l’ensemble des établissements de l’Esu. Sa « cure » n’aurait pas apporté les effets attendus. L’APUKIN rappelle l’agitation qui avait secoué l’Université pédagogique nationale (UPN) suite à une décision du ministre Mashako suspendant des facultés et départements jugés incompatibles, selon lui, à la vocation de l’UPN. La levée de la mesure par le Premier ministre, quelques jours plus tard, a pu permettre le retour au calme à l’UPN.

D’aucuns estiment qu’un cancer aurait atteint les établissements de l’Esu. Selon eux, le gouvernement a intérêt à extirper ce mal avant qu’il n’atteigne la phase de métastase. Les incidents du mardi 26 avril 2011 à l’Unikin devraient interpeller le gouvernement et lui rappeler l’urgence de parer au plus pressé, bien avant que l’irréparable de ne se reproduise. En ce temps de consolidation de l’Etat de droit, la RDC n’a plus besoin d’un nouveau massacre des étudiants sur son sol.

Par Le Potentiel

 

Y a-t-il eu mort d’homme le mardi 26 avril 2011 sur le site du campus de l’Université de Kinshasa (Unikin) ? Des témoignages divergent. Pour l’Inspection provinciale de la Police nationale congolaise, ville de Kinshasa (IPKIN), il n’y a pas eu de perte en vie humaine si ce ne sont que quelques dégâts matériels mineurs. Point de vue défendu par le comité de gestion de l’Unikin. Mais, des sources indépendantes, dont celles proches de l’Association des professeurs de l’Unikin (APUKIN), font état d’un décès par balles dans les rangs de la garde universitaire. Bref, la confusion est totale.

Des accrochages ont eu lieu hier mardi sur le campus de l’Universités de Kinshasa entre les éléments de la Police nationale congolaise et les étudiants. A la base, la majoration par le comité de gestion de l’Unikin, des frais d’enrôlement aux examens mais également des frais de dépôt de mémoire, etc. Majoration à laquelle se sont opposés les étudiants. Ils ont trouvé cette hausse étouffante dans le contexte actuel.

S’agissant du bilan des incidents, tout le monde s’accorde sur l’importance de dégâts matériels mais des divergences persistent quant au nombre des victimes. Des sources universitaires font état d’un mort dans les rangs de la garde universitaire. Celui-ci aurait succombé en fin de journée de ses blessures par balles aux Cliniques universitaires de Kinshasa. Quant à l’Inspection provinciale de la PNC, elle ne mentionne aucune perte en vie humaine. Qui dit vrai? La confusion est à son comble.

Ces incidents étaient évitables, et l’Unikin pouvait être épargnée des dégâts que l’on déplore aujourd’hui, soutiennent des observateurs avisés. Selon ces derniers, c’est la culture du dialogue qui a fait défaut. Les protestations des étudiants font suite à l’absence du compromis. Il nous revient que la réunion convoquée le samedi 23 avril 2011 par le secrétaire général académique avec les représentants des étudiants s’est terminée en queue de poisson. Toutes les parties ayant choisi de camper sur leurs positions.

Il sied de noter que des sources universitaires rapportent qu’à l’issue de cette réunion, le secrétaire général académique de l’Unikin s’est montré intransigeant en rejetant sans appel toutes les propositions lui soumises par les représentants des étudiants. Cela, semble-t-il, sur un ton caporaliste du genre « c’est moi seul qui décide, les frais sont majorés, c’est à prendre ou à laisser ». Ce n’était pas moins une déclaration de guerre. Voilà la goutte d’eau qui aurait fait déborder le vase.

Débordé par la réaction des étudiants, le comité de gestion de l’Unikin a dû faire appel aux éléments de l’IPKIN qui auraient, renseignent des témoignages recueillis sur place, ouvert le feu à balles réelles sur les manifestants afin de les contenir.

Informés des faits, le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (Esu), Léonard Mashako Mamba, et l’Inspecteur de la PNC de la ville de Kinshasa, le général Jean de Dieu Oleko, ont effectué une descente sur terrain.

Jusque hier dans la soirée, le calme était revenu sur le site universitaire. Mais, des stigmates des accrochages de la journée étaient encore visibles.

Eviter les erreurs du passé

Y avait-il réellement urgence de faire usage des armes à feu pour venir à bout des étudiants non armés ? N’y avait-il pas un autre moyen de contenir cette émeute ? Des questions qui attendent réponses au regard du bilan macabre des événements du mardi 26 avril 2011 à l’Unikin.

A l’Association des professeurs de l’Unikin (APUKIN), on pointe du doigt Léonard Mashako, ministre de l’Esu et professeur de son état. Il lui est reproché d’avoir allumé le feu qui a conduit au flou dans lequel baignent l’ensemble des établissements de l’Esu. Sa « cure » n’aurait pas apporté les effets attendus. L’APUKIN rappelle l’agitation qui avait secoué l’Université pédagogique nationale (UPN) suite à une décision du ministre Mashako suspendant des facultés et départements jugés incompatibles, selon lui, à la vocation de l’UPN. La levée de la mesure par le Premier ministre, quelques jours plus tard, a pu permettre le retour au calme à l’UPN.

D’aucuns estiment qu’un cancer aurait atteint les établissements de l’Esu. Selon eux, le gouvernement a intérêt à extirper ce mal avant qu’il n’atteigne la phase de métastase. Les incidents du mardi 26 avril 2011 à l’Unikin devraient interpeller le gouvernement et lui rappeler l’urgence de parer au plus pressé, bien avant que l’irréparable de ne se reproduise. En ce temps de consolidation de l’Etat de droit, la RDC n’a plus besoin d’un nouveau massacre des étudiants sur son sol.

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