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  • La Francophonie dénonce des “attaques inqualifiables” en RDC

    La Francophonie dénonce des “attaques inqualifiables” en RDC

    -La secrétaire générale de la Francophonie a dénoncé les “attaques inqualifiables et désolantes” contre des fidèles et des citoyens dimanche en République Démocratique du Congo, exhortant les autorités de ce pays à garantir le droit de manifester.

    “Mes pensées vont aux familles et aux proches endeuillés, aux blessés, aux personnes incarcérées. Les attaques lancées contre des fidèles rassemblés dans des lieux de culte” et contre “des citoyens (…) voulant que tout soit mis en oeuvre (…) pour préparer sereinement la tenue d’élections crédibles” en RDC “sont inqualifiables et désolantes”, a déclaré la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Michaëlle Jean, dans un communiqué.

    “Participer à une manifestation est un droit fondamental”, a-t-elle souligné.

    Rappelant “les règles de conduite auxquels les forces de maintien de l’ordre doivent se soumettre dans l’encadrement républicain des manifestations”, la secrétaire générale a également exhorté les acteurs politiques et de la société civile de RDC à “préserver le caractère pacifique de leurs revendications”.

    Huit personnes ont trouvé la mort dimanche en RDC et une centaine d’autres ont été arrêtées, en marge de manifestations – à l’appel de catholiques congolais et auxquelles s’étaient associées l’opposition et la société civile – contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila, dont le mandat a pris fin en décembre 2016.

    Dans ce pays majoritairement chrétien, les forces de sécurité ont réprimé des messes dans des églises à coups de gaz lacrymogène, et empêché ces marches qui avaient été interdites par les autorités.

    Dans ses voeux aux Congolais, M. Kabila a assuré que la publication de l’échéancier qui prévoit la tenue de la présidentielle le 23 décembre 2018 “conduit de manière irréversible vers l’organisation des élections”. Mais les catholiques ont décidé de manifester car il y a un an un accord était signé, sous l’égide des évêques, prévoyant des élections fin 2017 pour organiser le départ de M. Kabila.

     

    “Rien ne saurait entamer la volonté et les efforts vers une sortie de crise en République démocratique du Congo”, affirme lundi la secrétaire générale de la Francophonie, rappelant la “détermination” de son organisation à oeuvrer pour des “élections libres, transparentes et crédibles en RDC”.

    L’Organisation Internationale de la Francophonie, basée à Paris, compte 58 Etats et gouvernements membres (dont la RDC), et 26 pays observateurs. L’OIF a notamment pour objectif de “promouvoir la paix, la démocratie et les droits de l’homme”.

    Avec AFP

  • La RDC réprime par la force des marches anti-Kabila

    La RDC réprime par la force des marches anti-Kabila

    -Les forces de sécurité de République démocratique du Congo (RDC) ont réprimé dimanche des messes dans des églises à coups de gaz lacrymogène, et empêché des marches après l’appel des catholiques à manifester contre le maintien du président Joseph Kabila.

    A 13h00 (locales et GMT) toutes les marches et rassemblements dans les églises avaient été dispersés, a constaté un journaliste de l’AFP.

    Coupure internet, déploiement sécuritaire, barrages policiers: les autorites congolaises ont sorti l’artillerie lourde pour étouffer les “marches pacifiques” des catholiques contre le chef de l’Etat, malgré l’appel des Nations unies et des chancelleries au respect du droit à manifester.

    Ces “marches pacifiques” sont organisées par les catholiques congolais, un an jour pour jour après la signature sous l’égide des évêques d’un accord prévoyant des élections fin 2017 pour organiser le départ du président Joseph Kabila.

    A Kananga, au KasaÏ, dans le centre du pays, un homme a été tué par balles par des militaires qui ont ouvert le feu sur des chrétiens catholiques en marge d’une marche anti-Kabila dont le mandat a expiré depuis décembre 2016.

    A Kinshasa, au moins une quinzaine de personnes ont été blessées, selon un décompte d’une équipe de l’AFP qui s’est rendue dans plusieurs paroisses.

    Trois personnes ont été blessées par balles à la paroisse Don Bosco dans la commune de Massina, selon cette source.

    Une dizaine d’autres personnes ont été blessés à la paroisse Saint-Joseph dans la commune populaire de Matonge. A la paroisse Saint-Dominique, un vicaire et une fidèle ont également été touchés, au visage et à au front.

    La police a interpellé douze enfants de chœur catholiques à la sortie d’une paroisse du centre-ville.

    -Kinshasa quadrillée –

    Alors que Kinshasa était quadrillée par les forces de sécurité, la police menait des opérations dans plusieurs paroisses, selon des témoignages recueillis par l’AFP.

    Des militaires de la “garde républicaine procèdent à un contrôle systématique des chrétiens à la paroisse Saint Luc”, a déclaré à l’AFP, un habitant, Giscard, à la sortie d’une messe.

    “Les gens sont placés en file indienne, les mains en l’air, ils sont fouillés avant de sortir de l’enceinte de la paroisse” par cette unité chargée de la protection du président Kabila. “Une fois dans la rue, ils sont soumis à un deuxième contrôle fait par la police”, a-t-il ajouté.

    Toute l’opposition et la société civile qui réclament le départ du président Kabila (46 ans) dès ce 31 décembre 2017 s’est jointe à l’appel à cette marche à hauts risques, interdite par les autorités comme les précédentes manifestations organisées en RDCongo.

    Dans un pays majoritairement catholique où les habitants survivent avec moins de un dollar par jour, c’est en pleine prière au coeur des églises que les forces de sécurité ont fait irruption.

    “Alors que nous étions en train de prier, les militaires et les policiers sont entrés dans l’enceinte de l’église et ont tiré des gaz lacrymogènes dans l’église” où se déroulait la messe, a déclaré à l’AFP un chrétien de la paroisse Saint-Michel, dans la commune de Bandalungwa, dans le centre de Kinshasa.

    “Des gens sont tombés, les secouristes étaient en train de réanimer des vielles dames, mais le prêtre n’a pas arrêté de dire la messe, elle s’est poursuivi avec les chrétiens qui n’ont pas fui”, a affirmé Chantal, une autre paroissienne.

    A la cathédrale Notre-Dame du Congo, à Lingwala, quartier populaire du nord de Kinshasa, les forces de sécurité ont également tiré des gaz lacrymogènes à l’arrivée du leader de l’opposition Félix Tshisekedi, selon des journalistes de l’AFP.

    Des militaires sont ensuite entrés dans l’enceinte de la principale église de Kinshasa, demandant aux gens d’évacuer les lieux.

    A Kinshasa, les catholiques du “comité laïc de coordination” ont invité les fidèles à marcher, bibles, chapelets et crucifix à la main, après la messe de ce dimanche matin.

    Ils demandent au président Joseph Kabila de déclarer publiquement qu’il ne sera pas candidat à sa propre succession.

    Ils souhaitent aussi un “calendrier électoral consensuel” à la place de l’actuel, qui prévoit des élections le 23 décembre 2018 pour remplacer le président Kabila, dont le dernier mandat a pris fin le 20 décembre 2016.

    – Internet coupé –

    Les autorités congolaises ont coupé l’internet “pour des raisons de sécurité d’État” avant cette marche, a constaté dimanche l’AFP.

    Au cours de la nuit, l’armée et la police se sont déployées massivement devant les paroisses de Kinshasa, la capitale aux quelque 10 millions d’habitants. L’armée et la police contrôlaient et fouillaient les véhicules.

    De son côté, Kinshasa a affirmé avoir été informé d’une “distribution d’armes” destinée à déstabiliser le régime.

    Le président Kabila ne s’est pas exprimé.

    Devant l’église Saint-Michel dans le quartier populaire de Bengalou, une équipe de l’AFP a été menacée par un officier congolais.

    “Si vous ne videz pas les lieux, j’ordonne qu’on tire sur vous” , a lancé cet officier. “Moi je ne suis pas de la police, c’est l’armée. Presse ou pas, personne n’entrera. En plus vous êtes avec un Blanc, une race qui nous crée des problèmes. Si vous résistez, on va tirer”, a-t-il ajouté.

    La correspondante de la radio française RFI a été brièvement interpellée, a constaté l’AFP.

    La très puissante conférence épiscopale (Cenco) tout comme le représentant du Vatican en RDC n’ont pas soutenu officiellement ces marches mais ne les ont pas rejetées non plus.

    Avec AFP

  • 2 morts devant une église à Kinshasa

    2 morts devant une église à Kinshasa

    -Deux personnes ont été tués et douze enfants de chœur catholiques ont été interpellés dimanche à Kinshasa à la sortie d’une paroisse du centre de Kinshasa, alors qu’ils étaient à la tête d’une “marche pacifique” contre le maintien du président Joseph Kabila.

    Deux hommes ont été tués par balle devant l’église Sainte Alphonse à Matete à Kinshasa pendant que forces de sécurité dispersaient les manifestants pacifiques, exigeant départ de Kabila selon Ida Sawyer, directrice de Human Rights Watch en Afrique centrale.

    Vêtus de leur tenue liturgique, les douze garçons ont été embarqués dans un véhicule de police. L’un d’entre-eux portait un grand crucifix, selon cette source.

    Après avoir dispersé des messes anti-Kabila à coup de gaz lacrymogènes dans des églises à Kinshasa, les forces de police congolaises menaient dimanche des opérations musclées dans ces lieux de culte, déterminées à empêcher toute marche contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila.

    Au moins une dizaine de personnes ont été blessées, selon un décompte de l’AFP. C’est le cas du père Jean Kongolo, vicaire de la paroisse saint-Dominique de Limete (centre) qui a été blessé au visage. Une autre femme d’une soixantaine d’années a également été blessée à la tête et présentait une entaille sur le front, selon la même source.

    Alors que la capitale congolaise était quadrillée par les forces de sécurité, la police a également interpellé douze enfants de chœur catholiques à la sortie d’une paroisse du centre de Kinshasa, alors qu’ils étaient à la tête d’une “marche pacifique” anti-Kabila, a constaté l’AFP.

    Les autres manifestant qui étaient avec eux sont retournés ensuite dans l’enceinte de la paroisse, entonnant des chants à la Vierge Marie pour “faire partir Kabila”.

    Dans plusieurs paroisses, des opérations de police étaient en cours, selon des témoignages recueillis par l’AFP, étouffant ainsi toute tentative de manifestation.

    Des militaires de la “garde républicaine procèdent à un contrôle systématique des chrétiens à la paroisse Saint Luc”, a déclaré à l’AFP Giscard, à la sortie d’une messe.

    “Les gens sont placés en file indienne, les mains en l’air, ils sont fouillés avant de sortir de l’enceinte de la paroisse” par cette unité chargée de la protection du président de la République démocratique du Congo. “Une fois dans la rue, ils sont soumis à un deuxième contrôle fait par la police”, a-t-il ajouté.

    A Kinshasa, les catholiques du “comité laïc de coordination” ont invité les fidèles à marcher, bibles, chapelets et crucifix à la main, après la messe de ce dimanche matin.

    Ils demandent au président Joseph Kabila de déclarer publiquement qu’il ne sera pas candidat à sa propre succession. Ils souhaitent aussi un “calendrier électoral consensuel” à la place de l’actuel, qui prévoit des élections le 23 décembre 2018 pour remplacer le président Kabila, dont le dernier mandat a pris fin le 20 décembre 2016.

    De son côté, Kinshasa a affirmé avoir été informé d’une “distribution d’armes” destinée à déstabiliser le régime et “créer une situation insurrectionnelle”.

    Devant l’église Saint-Michel dans le quartier populaire de Bandalungwa, une équipe de l’AFP a été menacée par un officier congolais.

    “Si vous ne videz pas les lieux, j’ordonne qu’on tire sur vous”, a lancé cet officier. “Moi je ne suis pas de la police, c’est l’armée. Presse ou pas, personne n’entrera. En plus vous êtes avec un Blanc, une race qui nous crée des problèmes. Si vous résistez, on va tirer”, a-t-il ajouté.

    L’Église catholique a joué un rôle majeur dans l’ouverture démocratique pendant les dernières années de la dictature de Mobutu, renversé en 1997 par Laurent-Désiré Kabila, père de l’actuel président.

    Elle jouit d’une audience sur les questions politiques qui dépasse largement le cercle de ses fidèles (environ 40% des quelque 70 millions de Congolais).

    Avec AFP

  • Une résidence de Kabila incendiée dans l’est et un policier tué

    Une résidence de Kabila incendiée dans l’est et un policier tué

    -Une résidence du président Joseph Kabila a été incendiée par des miliciens présumés, dans la nuit de dimanche à lundi causant la mort d’un policier dans l’est de la RDC, selon des témoins.

    “La résidence du chef de l’État à Musienene a été la cible d’une attaque depuis 3 heures (1 heure GMT) puis incendiée par des Maï-Maï”, a déclaré à l’AFP un responsable militaire sous couvert de l’anonymat. Le chef de la police responsable de la garde de la résidence est mort calciné dans l’incendie.

    “Les assaillants ont tout pillé avant de mettre le feu à la maison et à quelques véhicules” qui s’y trouvaient, a indiqué l’officier.

     “Nous avons vu des flammes consumer la résidence du président de la République à notre réveil”, a déclaré Pascal Mukondi, un habitant de Musienene. Un autre habitant a déclaré “redouter des représailles” de l’armée.

    Musienene est une localité située à 17 km de la ville de Butembo, voisine de Beni (nord-Kivu), où la population manifeste régulièrement contre l’insécurité et le maintien au pouvoir du président Kabila après l’expiration de son mandat le 20 décembre 2016.

    L’opposition congolaise appelle à “une transition sans Kabila” après le 31 décembre 2017, estimant qu’il n’a aucune volonté d’organiser la présidentielle qui permettra d’élire son successeur.

    Plusieurs groupes armés locaux et étrangers opèrent dans cette zone du Nord-Kivu. Début décembre, 14 Casques bleus tanzaniens ont été tués lors d’une attaque attribuée aux rebelles ADF-Nalu, originaires de l’Ouganda.

    Avec AFP

  • L’armée ougandaise attaque des camps d’un groupe rebelle en RDC

    L’armée ougandaise attaque des camps d’un groupe rebelle en RDC

    Helicoptere Puma

    -L’armée ougandaise (UPDF) a annoncé avoir lancé vendredi des attaques contre des camps, dans l’est de la RDC, de rebelles ougandais musulmans du groupe Allied Defence Forces (ADF) accusés d’avoir tué 14 casques bleus début décembre dans cette région.

    Les ADF “prévoyaient de mener des actions hostiles contre l’Ouganda”, a expliqué l’UPDF dans un communiqué, disant se baser sur des “informations partagées entre l’Ouganda et la République démocratique du Congo (RDC)”.

    “Par mesure préventive, l’UPDF a cet après-midi (vendredi) conduit des attaques contre leurs camps dans l’est de la RDC”, a ajouté l’armée ougandaise.

    Dans la nuit du 7 au 8 décembre, 14 Casques bleus tanzaniens avaient été tués dans un raid contre leur base de Semuliki, dans la province du Nord-Kivu en RDC, non loin de la frontière avec l’Ouganda.

    Il s’agissait de l’attaque la plus meurtrière contre une force onusienne dans le monde depuis 24 ans.

    Elle a été attribuée aux ADF, un groupe présent dans l’est de la RDC depuis 1995, qui lutte contre le régime du président Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 31 ans en Ouganda.

    Créées pour défendre les droits de musulmans s’estimant bafoués par l’homme fort de Kampala, les ADF avaient été progressivement repoussées vers l’Ouest par l’armée ougandaise, jusqu’à s’installer en RDC.

    Les autorités congolaises et la Mission des Nations unies en RDC (Monusco) accusent les ADF d’avoir tué plus de 700 civils depuis octobre 2014 dans la région de Beni et ses environs, dans le nord du Nord-Kivu.

    Les autorités ougandaises, puis de RDC, ont tenté de lier les ADF – coutumières d’une violence aveugle – à l’internationale jihadiste, mais aucun expert travaillant sur la RDC n’a réussi à établir un tel lien.

    Les ADF sont l’un des nombreux groupes armés actifs dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, les deux provinces orientales de la RDC frontalières de quatre pays (Ouganda, Rwanda, Burundi, Tanzanie) et de trois grands lacs (Édouard, Kivu et Tanganyika).

    Avec AFP

  • Mobilisation limitée pour l’appel de l’opposition en RDC

    Mobilisation limitée pour l’appel de l’opposition en RDC

    Manifestants de l’UDPS

    -L’appel à manifester mardi de l’opposition en République démocratique du Congo, rejeté par les autorités, a rencontré un écho très limité, avec par endroits quelques dizaines de personnes dispersées et des villes au ralenti.

    L’opposition tentait de mobiliser une nouvelle fois contre le calendrier qui renvoie au 23 décembre 2018 les élections pour organiser le départ du président Joseph Kabila, dont le deuxième et dernier mandat a pris fin il y a un an, le 20 décembre 2016.

    Le Rassemblement de l’opposition conteste ce calendrier et demande une “transition sans Kabila” dès le 1er janvier 2018.

    Le gouverneur de la capitale Kinshasa avait prévenu le principal parti du Rassemblement, l’UDPS, qu’il “ne saurait prendre acte” de son intention d’organiser une “marche pacifique”, parce “la commission électorale a déjà fixé l’opinion (nationale et internationale) sur la date de la tenue des élections”.

    L’appel de l’opposition s’est traduit par un ralentissement de l’activité à Kinshasa, où la circulation était bien plus fluide que d’habitude.

    Sans être massive, la présence policière était plus importante qu’un jour ordinaire, à l’image d’un camion de police à l’entrée de la rue menant vers la résidence du chef de l’opposition Félix Tshisekedi dans la commune de Limete.

    A Lubumbashi (sud-est), ​les manifestants ont mis le feu au parquet prés le tribunal de paix de Lubumbashi.

    Les activités sont paralysés en grande partie dans la commune.

    A Bukavu (est), une dizaine de personnes qui tentaient de se regrouper ont fui par peur d’être arrêtées par des policiers du groupe mobile d’intervention. Une autre tentative de rassemblement aurait été dispersé à Mbuji Mayi (Kasai, centre), selon le site actualité.cd.

    A Goma (est), la ville est quadrillée depuis lundi par les forces de l’ordre en raison d’une conférence des 26 gouverneurs provinciaux, en présence du président Kabila.

    La précédente journée de mobilisation le 30 novembre s’était soldée par un mort, des dizaines de blessés et d’arrestations.

    Des dizaines de personnes avaient été tuées en septembre 2016 et décembre 2016 à Kinshasa, lorsque des manifestants étaient descendus dans la rue pour demander le départ M. Kabila à la fin de son mandat le 20 décembre 2016.

    Un accord majorité-opposition avait alors été trouvé sous l’égide de l’église catholique le 31 décembre 2016 prévoyant des élections au plus tard en décembre 2017.

    La communauté internationale a pris acte du nouveau calendrier renvoyant les élections au 23 décembre 2018, sous plusieurs conditions, dont le respect du droit de réunion.

    Avec AFP

  • Au moins 14 casques bleus tués en RDC

    Au moins 14 casques bleus tués en RDC

    -Au moins 14 soldats tanzaniens de l’ONU ont été tués et plus de 53 autres blessés, dont 4 grièvement, dans une attaque dans l’est de la RDC. Cinq soldats congolais ont aussi perdu la vie.

    Selon la Monusco, “dans la soirée du 7 décembre, des éléments présumés de l’ADF ont mené une attaque contre une base opérationnelle de la MONUSCO à Semuliki, dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu. Cela a abouti à des combats prolongés entre les éléments présumés des ADF et les forces de la MONUSCO et des FARDC. Les rapports initiaux indiquent que quatorze casques bleus de la MONUSCO et cinq soldats des FARDC ont été tués. 53 casques bleus supplémentaires de la MONUSCO ont été blessés dans cet incident.”

    Maman Sidikou, représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RDC et Chef de la MONUSCO, “condamne avec la plus grande fermeté cette attaque meurtrière contre les soldats de la paix des Nations Unies et les FARDC. Les attaques contre ceux qui travaillent au service de la paix et de la stabilité en République démocratique du Congo sont lâches et constituent des violations graves. La MONUSCO prendra toutes les mesures nécessaires pour que les coupables soient tenus responsables et traduits en justice.”

     BREAKING: Afghan official at the Interior Ministry says suicide bombing at Shiite mosque in Kabul has killed at least 30 people.
    “Choqué par l’attaque odieuse contre la MONUSCO dans le Nord-Kivu en RDC hier soir (vendredi, NDLR), avec un grand nombre de Casques bleus de l’ONU tués et blessés. Nos pensées et prières vont aux familles et collègues de la MONUSCO. Des renforts sont sur place et les évacuations médicales par la Mission, en cours”, indique Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix, sur son compte Twitter.
     BREAKING: Afghan official at the Interior Ministry says suicide bombing at Shiite mosque in Kabul has killed at least 30 people.
    Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guteres, s’est déclaré en colère et son écœurement face à cette attaque en RDC. Il “condamne cette attaque délibérée contre des casques bleus qui constitue un crime de guerre”, selon lui.

    “C’est la pire attaque contre des Casques bleus de l’ONU dans l’histoire récente de l’Organisation”, a affirmé de son côté le porte-parole des Nations unies, Stéphane Dujarric, également sur Twitter.

    VOA

  • RDC : Des rebelles M23 recrutés pour réprimer les manifestations

    RDC : Des rebelles M23 recrutés pour réprimer les manifestations

    -L’organisation de défense des Droits de l’Homme américaine Human Rights Watch (HRW) a révélé lundi 4 décembre que des officiers supérieurs des forces de sécurité congolaises avaient recruté en Ouganda et au Rwanda des rebelles du M23 pour réprimer les manifestations anti-Kabila de décembre 2016, tandis que d’autres ont reçu une formation « spéciale » à la mi-2017 pour défendre le régime du président hors mandat.

    Les manifestations exigeant le départ de Joseph Kabila (au pouvoir depuis 2001) à la fin de son deuxième et dernier mandat constitutionnel, le 19 décembre 2016, avaient commencé ce jour-là et avaient été suivies d’autres protestations dans les jours suivants. On déplora au moins 62 morts (certains cadavres ont été emmenés par les forces de sécurité), de nombreux blessés et de nombreuses arrestations.

    Recrutés à partir d’octobre 2016

    Selon des membres de l’ancienne rébellion congolaise du M23 (défaite en novembre 2013) réfugiés dans des camps en Ouganda et au Rwanda et interrogés par HRW, ils avaient commencé à être recrutés par des officiers supérieurs des forces de sécurité congolaises entre octobre et début décembre 2016. Au moins 200 rebelles ont répondu à cet appel et ont été intégrés à des unités de la police, de l’armée et de la Garde républicaine (garde prétorienne de Joseph Kabila, n’obéissant pas à la hiérarchie militaire) congolaises, après avoir reçu uniforme et armes. HRW a obtenu des confirmations de ces informations par des officiers de l’armée congolaise.

    Les ex-rebelles – logés, nourris et payés – ont été envoyés à Kinshasa, Goma et Lubumbashi et ont reçu l’ordre de tirer « à la moindre provocation des civils », a raconté l’un d’entre eux à HRW. Ils savaient que cette « guerre » serait facile, les officiers congolais qui les envoyaient réprimer les protestations leur ayant spécifié qu’ils seraient déployés « contre des manifestants non armés ».

    Incapable de former une bonne armée, le régime Kabila – père et fils – a, à plusieurs reprises, fait appel à l’armée rwandaise (formée de Tutsis et de Hutus), à d’ex-rebelles tutsis congolais (bien que recherché par la justice internationale, Bosco Ntaganda fut longtemps le « numéro deux » de l’armée congolaise au Kivu) et aux rebelles hutus rwandais FDLR ( issus des génocidaires) parce que ce sont de bons soldats, courageux et plus disciplinés que ceux de l’armée congolaise, mal payés et guère ravitaillés.

    Selon les interviews menées par HRW, les ex-M23 défaits avaient accepté le recrutement de fin 2016 parce qu’ils vivent dans des conditions misérables en Ouganda et au Rwanda et qu’on leur promettait, outre la paie, de pouvoir revenir au Congo avec des postes et des grades. Seuls certains d’entre eux ont toutefois vu ces promesses respectées; les autres ont été renvoyés en Ouganda et au Rwanda fin décembre 2016 et en janvier 2017.

    Selon HRW, certains d’entre eux ont à nouveau été recrutés par les forces de sécurité congolaises entre mai et juillet 2017, en vue d’une formation, à Kisangani (nord-est du Congo) pour des « opérations spéciales ». L’inquiétude est donc grande que ces ex-soldat rebelles soient à nouveau utilisés pour réprimer les protestations contre le maintien au pouvoir de Joseph Kabila au-dela du 31 décembre 2017, voire plus tard encore. Le 31 décembre avait été fixé comme date limite de son départ par l’Accord de la Saint-Sylvestre 2016, signé sous la pression des manifestations de rue réprimées avec l’aide des ex-M23.

    MFC- La libre Afrique

  • Exclusif – Réforme électorale en RDC : un enregistrement sonore révèle la stratégie du parti de Kabila

    Exclusif – Réforme électorale en RDC : un enregistrement sonore révèle la stratégie du parti de Kabila

    -Comment faire adopter un projet de loi électorale contesté aussi bien par l’opposition que par ses propres alliés ? Une réunion du PPRD, le parti du président Joseph Kabila, s’est penchée vendredi sur la question. Jeune Afrique reproduit en exclusivité l’enregistrement des débats.

    Corneille Nangaa poursuit ses consultations. Après les groupes parlementaires de la Majorité présidentielle (MP), qui ont clairement boudé, la veille, le principe d’un « seuil de représentativité » prévu dans la nouvelle réforme électorale, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) s’est entretenu, vendredi 25 novembre, avec les députés et certains cadres triés sur le volet du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), la formation politique du président Joseph Kabila.

    Contacté par Jeune Afrique, le député François Bokona (PPRD), rapporteur de la Commission politique, administrative et juridique (PAJ) de l’Assemblée nationale, confirme la tenue de ces concertations mais dit ne pas y avoir pris part puisqu’il devait participer à une autre réunion. D’après nos informations, Corneille Nangaa s’est évertué à rassurer les lieutenants de Kabila quant à l’intérêt, pour leur parti, de soutenir ce « seuil de représentativité » proposé dans le projet de loi électorale.

    « Seuil de représentativité », du pain béni pour le PPRD ?

    Concrètement, si la réforme est adoptée en l’état, les listes des partis et regroupements politiques ou des candidats indépendants devront atteindre ou dépasser « 3 % du nombre total de suffrages valablement exprimés » au niveau national pour espérer remporter des sièges dans l’hémicycle. Il deviendra ainsi indispensable aux formations politiques de se regrouper dans de grands ensembles sous peine de disparaître.

    Jeune Afrique s’est procuré l’enregistrement sonore des échanges qui ont suivi l’exposé du président de la Ceni. Le premier à s’exprimer est Henri Mova Sakanyi, le secrétaire général du PPRD, qui a estimé d’entrée de jeu qu’il fallait « défendre jusqu’au bout » la ligne du parti. Pas question, selon lui, de « [s’] incliner parce que l’opposition a le vent en poupe ». « C’est pour cela qu’on a aussi une majorité (…) », poursuit-il avant de donner la parole à Aubin Minaku, secrétaire générale de la MP et président de l’Assemblée nationale.

    Plus prudent, Aubin Minaku tente d’abord de sensibiliser ses camarades au risque qu’il y aurait à soutenir ce « seuil de représentativité » dans une Assemblée où, au-delà de l’opposition, les alliés même du PPRD sont prêts à rejeter l’initiative au moment du vote. « Irons-nous jusqu’au bout en sachant que cela peut se passer de cette manière-là ? Sur le plan politique, est-ce bon ? » interroge celui qui est présenté comme le dauphin putatif de Kabila.

    Le seuil de représentativité, c’est quelque chose qui remet le PPRD sur pied », selon Mova Sakanyi

    Mais pour Henri Mova Sakanyi, le PPRD n’a d’autre choix que de voter en faveur de ce seuil de représentativité. D’autant que c’est, selon lui, « quelque chose qui nous permet d’être beaucoup plus à l’aise ». Autrement dit, il ne serait plus question de partager les responsabilités au sein du gouvernement et des entreprises publiques avec des alliés politiques, voire avec des opposants, et « d’introduire [ainsi] des gens dans le gâteau, qui n’a pas grossi ». En conséquence, plus personne au sein du PPRD n’a les moyens de financer le parti pour les élections, avance-t-il sans convaincre ses camarades, qui se mettent alors à hurler…

    Devant la réticence de ses camarades à soutenir ce fameux « seuil de représentativité », qui profiterait pourtant au parti, Henri Mova Sakanyi lâche que « cela devient suspect » et rappelle que le PPRD est en train de « trahir [sa] cause » en défendant « tous les jours » le programme du gouvernement d’un « Premier ministre venu de je-ne-sais-quel bord politique ». Allusion à Bruno Tshibala, dissident du Rassemblement de l’opposition, qui a été fait chef du gouvernement avec le soutien de la MP.

    De son côté, Emmanuel Ramazani Shadary, vice-Premier ministre de l’Intérieur, qui va défendre ce projet de loi électorale devant le Parlement, n’est pas non plus rassuré. « Tout le monde est contre. Ici aussi, il y a des contradictions au niveau du PPRD : PPRD pur et les autres, qui […] croient qu’ils seront éliminés. Est-ce que nous aurons 260 voix pour faire passer notre projet avec le seuil ?” lance-il. La réponse de ses camarades est sans appel : « Non! »

    Comment le PPRD a fabriqué ses partis alliés

    Mais qui sont ces partis alliés du PPRD qui craignent de disparaître si le « seuil de représentativité » est adopté ? A ceux qui l’auraient oublié, Aubin Minaku rappelle qu’ils n’ont été créés que pour répondre à une « stratégie électorale » « par rapport au mode de scrutin » choisi à l’époque. Ce sont en réalité des « partis-tiroirs, sans militants et sans drapeau », résume le secrétaire général de la MP, citant même l’exemple d’une de ces formations dont les cofondateurs ont été désignés parmi son entourage proche – son épouse et son assistant notamment – pour servir de gardes-fous. Fou rire dans la salle.

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    « La machine à voter » ou l’instrument du PPRD ?

    Reconnaissant qu’il y a « quelques soucis » dans le partage des responsabilités avec ces « partis-tiroirs » ou « partis de la mosaïque », Aubin Minaku assure que les choses changeront dans l’avenir, se réjouissant au passage que Corneille Nangaa ait su « épater » et « convaincre » beaucoup de partisans sur l’utilité de « la machine à voter » en vue des prochaines élections.

    Quant au « seuil de représentativité », Henri Mova Sakanyi appelle les députés de son parti à [s]’assumer et [à] démontrer que la scène politique [congolaise] a quand même des personnalités sérieuses qui s’assument en tant que tel ». Au risque de voir le projet de loi rejeté par la plénière de l’Assemblée nationale ? Car à ce stade, même « l’encadrement » de certains élus (entendre « la distribution de billets de banque », selon un député de la MP) ne garantit pas le vote du projet de loi tel que présenté par le gouvernement, selon Minaku. « Nous avons peut-être mal choisi le moment » de faire passer cette réforme, estime le secrétaire général de la MP, laissant entendre que le même projet de loi pourrait passer après le départ de Kabila.

     

  • Emoi autour de la photo de l’arrestation d’une fillette en RDC

    Emoi autour de la photo de l’arrestation d’une fillette en RDC

    -La photo d’une enfant arrêtée lors des manifestations anti-président Joseph Kabila mercredi en République démocratique du Congo, selon l’opposition, a provoqué la colère des opposants, mais la police a affirmé vendredi que la fillette avait “violenté les forces de l’ordre”.

    La photo montre une fillette habillée d’un pantalon rose et d’un chemisier blanc, entourée de six policiers dont l’un lui tient les bras dans le dos comme s’il la menottait, devant un cachot.

     D’après le mouvement citoyen la Lutte pour le changement (Lucha), il s’agit de Binja Yalala, 15 ans, lors de son interpellation avec 14 autres personnes mercredi sur l’île d’Idjwi dans le Sud-Kivu (est).

    La photo a été largement partagée sur les réseaux sociaux par les opposants sous le mot-dièse #JesuisYalala.

    “A mon âge, les autres enfants mangent à leur faim, vont dans des bonnes écoles, jouent entre eux… Moi j’apprends aux adultes leur devoir”, a écrit la Lucha sur son compte. “Voici le pays dans lequel nous vivons en 2017”, déplore le député Martin Fayulu, responsable de la mobilisation au sein du Rassemblement de l’opposition.

    Réagissant dans un communiqué, la police congolaise a indiqué que “onze meneurs avaient été appréhendés y compris mademoiselle Binja Yalala qui avait été interpellée pour avoir violenté les forces de l’ordre”.

     Tous ont été libérés, a ajouté la police, qui accuse les organisateurs d’avoir placé des mineurs “en première ligne”.

    Plusieurs dizaines d’opposants ont été interpellés pour avoir tenté de mobiliser contre le calendrier électoral qui fixe au 23 décembre 2018 le prochain scrutin présidentiel. Ils demandent le départ du président Kabila dès la fin de cette année.

    Les forces de sécurité avait prévenu la veille que les rassemblements seraient interdits, suscitant l’inquiétude de la communauté internationale (UE, USA, Canada, Suisse, ONU) qui demandent aux autorités le respect des libertés d’expression.

    Au pouvoir depuis 2001, élu en 2006 et 2011, M. Kabila ne peut pas se représenter et son mandat a pris fin le 20 décembre 2016 d’après l’actuelle Constitution, qui l’autorise à demeurer au pouvoir jusqu’à l’élection de son successeur.

    Avec AFP