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  • Adf-Nalu : Ngbanda et Nyamwisi en savent davantage !

    Adf-Nalu : Ngbanda et Nyamwisi en savent davantage !

    Regain de criminalité en territoire de Beni

    Adf-Nalu : Ngbanda et Nyamwisi en savent davantage !

     

    Honoré-Ngbanda-Facile, dans ce pays, de tricher avec l’histoire lorsqu’on croit l’opinion nationale ignorante de tout sur les groupes armés qui écument l’Est du pays. Bon nombre d’acteurs politiques, de princes de l’Eglise, d’activistes des droits de l’homme et de professionnels des médias ont la propension à condamner le Gouvernement sans cependant chercher à établir la vérité des faits. C’est ce qui arrive notamment au travers des massacres survenus en territoire de Beni récemment. Pourtant, l’histoire récente – celle de la conclusion de l’Accord de Lusaka de 1999 s’entend – renseigne que l’Adf et la Nalu font partie des groupes armés étrangers cités à ANNEXE « C » du CHAPITRE 13 du calendrier de mise en oeuvre de l’accord de cessez le feu. Il revient à la Mission onusienne de les traquer. Bien plus, les deux organisations existent avant l’avènement de L-D. Kabila et de J.Kabila aux affaires. Simplement parce que l’Adf avait été montée en 1986 tandis que le Nalu en 1995, donc sous le régime Mobutu. Ceux deux mouvement visaient l’élimination de Yowerie Museveni. Plus grave, en 2001, le Rcd-Kml s’allie à cette engeance. Fait authentifié par International Crisis Group dans son rapport du 19 décembre 2012…

                 Dans le chapitre intitulé GENESE D’UNE REBELLION ENTRE DEFAITE INTERIEURE ET SOUTIEN EXTERIEUR”, les rédacteurs dudit rapport notent : En septembre 1995, à Beni dans la province congolaise du Nord Kivu, Yusuf Kabanda, un des dirigeants de l’opposition musulmane ougandaise armée, scelle avec le commandant Ali Ngaimoko de l’Armée nationale pour la libération de l’Ouganda (Nalu) une alliance dénommée les Forces démocratiques alliées-Armée nationale pour la libération de l’Ouganda (ADF-Nalu). Conclue hors de l’Ouganda avec l’aide des services secrets soudanais et congolais (…) Sans liens idéologiques ni opérationnels préalables, ces deux mouvements ont en commun d’être opposés au régime ougandais, de se trouver au même moment sur le sol congolais et d’être proches, chacun de leur côté, d’ennemis de Kampala : les régimes soudanais d’al-Tourabi et congolais de Mobutu“.

                S’agissant de la Nalu, ils relèvent : ” Après la chute du régime de Milton Obote en 1986 au profit de Yoweri Museveni, le responsable des services de renseignements du régime déchu, Amon Bazira, crée la Nalu. Cette organisation est un rassemblement de fidèles de Milton Obote, mais aussi d’Idi Amin Dada“. Et de poursuivre au paragraphe suivant : ” A sa création, la Nalu est soutenue financièrement et militairement par les pouvoirs congolais et kenyan qui se méfient de Museveni. A partir de 1988, elle est chassée d’Ouganda par l’armée et s’établit dans les territoires congolais de Beni et du Lubero. En plus d’anciens éléments du Rwenzururu, elle récupère des combattants congolais comme les Maï-Maï Kasindiens. Installé autour de la ville frontalière de Kasindi entre l’Ouganda et la RDC, au pied des monts Rwenzori, ce groupe est dirigé par Enoch Nyamwisi“.

                Dans la bibliographie du rapport, Enoch Nyamwsi, frère consanguin d’Antipas Mbusa Nyamwisi, est décrit en ces termes : ” Enoch Nyamwisi Muvingi, un des membres fondateurs des Maï-Maï Kasindiens, est une personnalité politique de premier plan de l’ethnie nande. De 1976 à 1987, il est conseiller de plusieurs hommes politiques, ministres et du gouverneur de la ville de Kinshasa. De 1987 à 1990, il est secrétaire exécutif du parti de Mobutu pour la jeunesse et les sports puis ministre de la Jeunesse et des Sports de 1991 à 1992. Il est assassiné le 5 janvier 1993 à Butembo“. Amon Baziba est assassiné la même année au Kenya.

                Selon “Jeune Afrique” dans sa livraison du 17 juillet 2013 sous le titre ”  RDC : les rebelles de l’ADF-Nalu, nouvelle menace pour le Nord-Kivu“, soutenu un moment par le Soudan, ” les ADF étaient à l’origine composés essentiellement de militants du Tabliq, un mouvement missionnaire musulman. Au fur et à mesure des années, ces combattants se sont radicalisés. Aujourd’hui uniquement composée d’islamistes, l’ADF-Nalu est dirigé depuis 2007 par Jamil Mukulu, un chrétien converti à l’islam. Les États-Unis l’ont placé sur leur liste d’organisations terroristes dès 2001 et Jamil Mukulu est visé par des sanctions de l’ONU depuis 2011 et de l’Union européenne depuis 2012“.

                L’International Crisis Group souligne cependant, sous l’intertitre ” L’armée nationale pour la libération de l’Ouganda“, que ” Les racines historiques des ADF-Nalu renvoient au premier mouvement indépendantiste Rwenzururu dont le creuset ethnique est la communauté bakonzo, une tribu minoritaire de l’Ouest de l’Ouganda. Le précédent historique du mouvement armé Rwenzururu, un des sécessionnismes de l’indépendance ougandaise, a facilité l’implantation et le développement de la Nalu.

                Les Bakonzo de l’Ouganda et les Nande de la RDC constituent un même peuple, au sens ethnotribal du terme.

                Ce qui peut déjà être retenu, c’est qu’Antipas Mbusa Nyamwisi, misant sur les liens ethnotribaux, avait coalisé avec les Adf-Nalu pour asseoir son Rcd-Kml.

    Drôle d’abonnement avec le sang !

                Il sait pourquoi il n’a réagi qu’aux derniers événements dramatiques en date survenus à Irengeti alors que depuis les élections du 28 novembre 2011, il n’a ni condamné les enlèvements opérés en territoire de Beni (son fief électoral) par les Adf-Nalu, ni encouragé les Fardc et la Brigade d’intervention de la Monusco dans les actions combinées menées contre ce groupe armé.

                Effectivement, Beni vit un phénomène jamais connu en RDC avec des prises d’otage : opérateurs économiques, princes de l’Eglise, activistes des droits de l’homme, fonctionnaires de l’Etat, maraîchers, taximen sont enlevés (ils seraient plus de 600), mais jamais Antipas Mbusa Nyamwisi ne s’en émeut.

                Et voilà que dans son interview à Rfi le samedi 25 octobre 2014, accusant ouvertement le général Mundos de complicité avec des rebelles de l’Adf-Nalu et exigeant une enquête indépendante, il déclare : “Des ADF-Nalu massacrent plus de 80 citoyens dans un périmètre de 50km² où il y a des milliers de soldats congolais, et bien entendu la Monusco […], sans que l’armée ne soit en mesure de capturer un seul de ces assaillants. Au-delà de l’incompétence, c’est plutôt de la complicité” !

                Autant dire une fuite en avant. Car, non seulement Antipas Mbusa Nyamwisi reconnaît dans cette interview avoir accédé à l’information sur la perpétration du crime une semaine plus tôt, mais en plus il a préféré se taire. Comme pour laisser se perpétrer le crime. Or, à défaut de saisir l’Etat-major général des Fardc – ce qui peut se justifier par sa méfiance à l’égard de l’armée gouvernementale – il aurait au moins pu alerter la Monusco. Héla, il ne l’a pas fait non plus.

                Déjà, l’homme semble avoir pris un drôle d’abonnement avec le sang, et encore le sang de ses compatriotes de l’Est, pour autant qu’ils le soient réellement.

                Pour rappel, en 1998, il avait fait partie des fondateurs du Rcd à l’origine de la deuxième guerre survenue un certain 2 août, guerre dont le bilan, effarent, aligne pour une raison ou une autre des millions de morts et de déplacés de guerre, des centaines de milliers de réfugiés et le pillage qualifié par le panel de l’Onu de “systématique des ressources naturelles et autres formes de richesses nationales congolaises“.

                En il va susciter la dissidence au sein du Rcd. D’où la création, avec le concours d’Ernest Wamba dia Wamba qu’il éliminera peu après, du fameux Rcd-Kml à la base, on s’en souvient, de l’incroyable guerre de Kisangani entre deux armées étrangères : l’Apr du Rwanda et l’Updf de l’Ouganda. C’est à cette occasion qu’il s’alliera avec l’Adf-Nalu pendant qu’il bénéficie du parrainage de l’Ouganda de Yowerie Museveni.

                En……., il est soupçonné de complicité avec Thomas Lubanga de l’Upc, mouvement politico-militaire qui bénéficiera du concours d’un certain Bosco Ntanganda qui signera ses premiers exploits médiatisés avec le Cndp aux côtés d’un certain Laurent Nkunda.

                Et voilà qu’en 2012, convaincu de son impunité après avoir été d’abord ministre de la Coopération régionale sous le 1+4, candidat président de la République et candidat député national en 2006, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale et régionale entre 2007 et 2011, candidat président de la République et député national en 2011,  Antipas Mbusa Nyamwisi est soupçonné finalement d’avoir armé le M.23 ! Le panel de l’Onu le cite  parmi les premiers “donateurs” de ce groupe armé.

    L’un de l’Ouest, l’autre de l’Est

     

                Que retenir finalement des tristes événements d’octobre 2014 ? A dire vrai, les tueries d’Irengeti (nous) renvoient à deux acteurs politiques majeurs, tous de l’Opposition et, curieusement, vivant en exil : Honoré Ngbandaet Antipas Mbusa Nyamwisi.

                L’un de l’Ouest, l’autre de l’Est.

                Le premier aura du mal à s’innocenter : sa propre biographie signée de sa main renseigne qu’en 1985, il était Administrateur Général de l’AND. En 1995, il avait exercé les fonctions de Conseiller spécial en matière de sécurité du président Mobutu Sese Seko“. Ce serait étonnant qu’il ne sache rien de la Nalu, rien de l’Adf et surtout rien de l’Adf-Nalu.

                Quant à Antipas Mbusa Nyamwisi, il aura énormément de mal à s’en sortir. Sa diversion sur Rfi ne lui sera d’aucun secours, maintenant qu’il est acquis que dans sa configuration actuelle, l’Adf-Nalu n’est rien d’autre qu’uneengeance politico-religieuse fondée sur l’islamisme proche d’El Quaîda et de l’Ei, bref tout ce qui s’y ressemble.

                C’est pourtant à propos justement de la sécurité au Nord-Kivu que le Président Joseph Kabila a affirmé, du haut de la tribune des Nations-Unies le 26 septembre 2014, que “La République Démocratique du Congo est debout“. Curieusement, c’est sur cette affirmation que se focalisent tous ceux qui, à partir des événements d’Irengeti, se réjouissent de voir le contraire se produire. Là, on est loin du débat sur la Constitution.

                Il est simplement à craindre que l’on rentre dans le fameux agenda caché de la balkanisation.

                           

    Omer Nsongo die Lema 

  • Double défi de l’ONU en RDC : les groupes armés et les élections

    Double défi de l’ONU en RDC : les groupes armés et les élections

    Monuc-blinder-Il y a un an, l’armée congolaise assistée de la mission des Nations unies au Congo (Monusco) mettait fin à la rébellion du M23, ce groupe armé qui pendant un an et demi avait occupé toute une partie du Nord-Kivu. Pour les FARDC, c’était une victoire historique mais aussi pour la Monusco dont le mandat venait de se voir renforcé avec l’arrivée d’une brigade d’intervention composée de 3 000 hommes et autorisée à ouvrir le feu sur les rebelles. Aujourd’hui, la force onusienne peine à se montrer efficace contre les autres groupes armés qui sévissent dans la région et qui ces derniers jours ont fait remonter l’insécurité d’un cran.

    Après le M23 pour l’ONU, l’année 2014 devait être celle de la victoire contre les forces de libération démocratiques du Rwanda (FDLR). Mais pour Kinshasa, la priorité était autre : vaincre les ADF, ce groupe armé ougandais actif dans le nord-est du Congo depuis 20 ans.

    Refusant de s’attaquer seule aux rebelles rwandais même si son mandat l’y autorise, la Monusco a plaidé en faveur d’opérations conjointes avec l’armée congolaise. Elles n’ont jamais eu lieu, les FARDC ayant choisi de se concentrer sur un autre front et de ne pas s’attaquer aux FDLR. Pendant ce temps, d’autres groupes armés du type Nduma Defense of Congo (NDC) de Cheka Ntabo Ntaberi ou la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) de Cobra Matata ont eu le temps de se réorganiser dans d’autres zones du Nord-Kivu comme le Walikale ou l’Ituri.

    De plus, face à des groupes armés multiples et extrêmement mobiles, la brigade d’intervention peine à suivre. Autorisés à ouvrir le feu, ses trois mille hommes ne sont pas formés aux opérations de guérillas à pied, affirme la Monusco et peinent donc à traquer des rebelles disséminés dans la forêt très dense du Nord-Kivu.

    3 000 casques bleus sous mandat offensif

    Enfin, il y a de vraies difficultés de coordination des troupes. Composée de 20 000 hommes seuls 3 000 ont le droit d’attaquer selon le mandat de l’ONU. Les 17 000 autres casques bleus ont un mandat traditionnellement plus limité. Un mandat à deux vitesses qui donne lieu à des tensions voire des incompréhensions préjudiciables à l’action sur le terrain. Le chef des opérations de maintien de la paix, Hervé Ladous, doit d’ailleurs soulever ce problème à New York auprès des pays contributeurs de troupes dans les semaines qui viennent.

    Par exemple à Béni, ces dernières semaines il n’y a pas eu de patrouille de nuit, selon les populations sur place, malgré la présence à la fois de casques bleus népalais et d’un bataillon tanzanien de la brigade d’intervention ainsi que celle de l’armée congolaise dans la zone. Une absence, qui la nuit, a facilité la tâche aux rebelles pour multiplier les massacres de civils ces derniers jours.

    L’insécurité augmente donc à l’est de la RDC alors que l’essentiel des effectifs civils et militaires de la Monusco se trouve pourtant aujourd’hui à l’Est après un déménagement qui s’est étalé sur plusieurs mois et s’est achevé en août. Cette réorientation suscite quelques inquiétudes et notamment à l’approche des échéances électorales. L’un des points les plus marquants de cette réorganisation est l’absorption de l’unité électorale par la division des affaires politiques. Concrètement, cela signifie que le nombre d’experts électoraux de la mission onusienne est passé de plus d’une centaine à 15 seulement dont deux sont encore en cours de recrutement. 15 à terme et pour tout le pays.

    Nominations controversées

    Partout où la Monusco perd en effectif, ce sont les agences onusiennes comme le PNUD, le programme des Nations unies pour le développement, qui sont censées prendre le relais. Sauf que ces dernières attendent, comme bien d’autres acteurs de la communauté internationale, que le gouvernement et la commission électorale présentent un calendrier global des élections à venir et un budget associé, ce à quoi Kinshasa se refuse pour le moment.

    Au-delà de l’observation électorale, se pose également la question des possibles répercussions du vide laissé par la mission dans les provinces de l’Ouest dont les résultats lors des précédents scrutins avaient été largement contestés. L’opposition s’inquiète de ce vide et de l’absence de regard ou même de troupes pour intervenir en cas de répression. Pour Vital Kamerhe, le président de l’Union pour la nation congolaise (UNC), les dernières nominations au sein de l’armée dans le centre et l’ouest de généraux pourtant épinglés par le groupe d’experts de l’ONU est un très mauvais signal. Il insiste : la mission onusienne doit se redéployer un minimum dans l’ouest du pays dont la situation sécuritaire se dégrade par endroits et pourrait encore d’avantage se dégrader à l’approche des élections.

    L’opposition a prévu de manifester ce lundi devant le siège de la Monusco à Kinshasa pour demander une plus grande implication dans les affaires politiques et l’organisation des élections et notamment la présidentielle en 2016.

    RFI

  • TSHISEKEDI:la succession d’Etienne Tshisekedi divise l’UDPS

    TSHISEKEDI:la succession d’Etienne Tshisekedi divise l’UDPS

    Etienne-Tshisekedi.-Portrait 1-Cela fait plus de deux mois que l’opposant congolais Etienne Tshisekedi est en convalescence à Bruxelles. Sa famille assure qu’il va bien, mais son absence prolongée de la scène politique alimente les spéculations et a déclenché une véritable bataille pour sa succession à l’intérieur de son parti, l’UDPS. Un parti tiraillé entre les pros et les anti-Félix Tshisekedi, le fils de l’opposant, accusé par certains de profiter de la situation pour écarter de potentiels concurrents.

    La bataille n’est pas officiellement déclarée, mais « elle est acharnée », assure un cadre de l’UDPS. Parmi les principaux protagonistes, Felix Tshisekedi, accusé par détracteurs de « séquestrer » son père à Bruxelles, et de profiter de sa maladie pour mieux capter son héritage. En témoigne selon eux cette tournée dans l’intérieur du pays qu’il effectue depuis plusieurs semaines. Une tournée aux allures de « pré campagne électorale », estiment certains.

    « L’UDPS a besoin d’être redynamisé », rétorque Félix Tshisekedi. Lui assure ne pas chercher à se positionner comme le dauphin, mais se dit prêt à « servir les intérêts de son parti en cas de besoin ». Reste que ces derniers mois, plusieurs concurrents potentiels ont été écartés. Albert Moleka, ex-directeur de cabinet d’Etienne Tshisekedi. Et également Claude Kiringa, le représentant de l’UDPS au Canada, accusé par Félix Tshisekedi d’avoir fait fuiter un rapport interne dans la presse. Un rapport qui préconisait justement l’organisation d’un congrès anticipé au sein du parti pour préparer la succession.

    Claude Kiringa conteste son éviction et accuse Félix d’usurper les pouvoirs de son père. « Personne ne peut usurper les pouvoirs du président », s’insurge Claude Kiringa. Plusieurs représentants de l’UDPS à l’étranger ont prévu de se réunir dans les semaines qui viennent pour organiser leur riposte. « Quand on va en guerre, il faut bien mesurer ses forces », prévient l’un d’entre eux.

  • La source du virus Ebola en RDC différente de celle en Afrique de l’Ouest (étude)

    La source du virus Ebola en RDC différente de celle en Afrique de l’Ouest (étude)

    ebola_rdc1-Le virus Ebola qui sévit actuellement en République démocratique du Congo a une source différente de celle qui a provoqué l’épidémie faisant rage en Afrique de l’Ouest, selon une étude parue mercredi.

    Même si ces deux épidémies ont des origines animales distinctes, l’étude parue dans le New England Journal of Medicine s’inquiète de la résurgence du virus de la fièvre hémorragique sur le continent africain.

    Ebola a été identifié pour la première fois en 1976 et réapparaît régulièrement par vagues. L’épidémie en cours est la plus meurtrière jamais observée, avec déjà près de 4.500 morts depuis le début de l’année.

    Une épidémie de moindre ampleur sévit en République démocratique du Congo depuis cet été, qui a tué 49 personnes sur 69 malades apparemment touchés par le virus entre fin juillet et le 7 octobre.

    Une analyse du génome de ce dernier virus montre qu’il est identique à 99,2% à un virus qui était apparu en 1995 à Kikwit, en RDC.

    En revanche, il est différent de la souche du virus “Ebola Zaïre” d’Afrique de l’Ouest: les deux souches ont 96,8% de points communs.

    “L’agent pathogène (en RDC) est une variante locale du virus Ebola, et cette épidémie a une origine différente de celle qui sévit en Afrique de l’Ouest depuis début 2014”, notent les chercheurs de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans leur étude. Les scientifiques ont travaillé au Gabon et en RDC, avec l’Institut Pasteur en France et l’Agence de la santé publique au Canada.

    Ce rapport conforte l’avis de l’OMS, qui considérait déjà que les deux épidémies n’étaient pas liées.

    L’origine de l’épidémie en RDC remonte à une femme enceinte dans un village appelé Ikanamongo, qui “a cuisiné avec un animal mort que lui avait confié son mari”, a précisé l’OMS.

    Elle est morte d’une fièvre non identifiée le 11 août et “les coutumes locales et les rituels associés à la mort ont fait que plusieurs personnes ont été exposées au virus et ont développé des symptômes similaires dans les semaines suivantes”.

    Cette épidémie a connu son pic en août mais le nombre de cas a beaucoup diminué depuis.

    De son côté, l’origine de l’épidémie beaucoup plus importante qui sévit en Afrique de l’Ouest cette année remonte à un enfant de deux ans en Guinée qui a pu entrer en contact avec une chauve-souris infectée en décembre 2013.

    Cette épidémie a fait 4.447 morts pour 8.914 cas recensés, et les autorités sanitaires craignent qu’elle ne s’étende rapidement.

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    Média:
    AFP
  • La police mise en cause par l’Onu

    La police mise en cause par l’Onu

    Civil contre police-Les Nations unies ont dénoncé la mort ou la disparition de plusieurs dizaines de civils, victimes de policiers congolais, selon ses enquêteurs, lors d’une grande opération contre le banditisme à Kinshasa entre novembre 2013 et février de cette année.

    Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’Homme (BCNUDH) indique avoir recensé 9 exécutions sommaires et 32 “disparitions forcées” au cours d’une opération coup de point, “Likofi” en Lingala, dans un rapport publié mercredi à Kinshasa.

    Le nombre total de victimes pourrait être beaucoup plus élevé, ajoute le rapport, notant que les enquêteurs de l’ONU ont dû faire face à des difficultés diverses comme la réticence des proches des victimes et de plusieurs témoins à s’exprimer, par peur de représailles.

    Le document accuse des agents de la police congolaise d’être responsables de ces crimes.

    Le général Gaston Luzembo, commissaire général adjoint de la police congolaise, a indiqué qu’une “instruction” était en cours à l’inspection générale de la police” sur l’opération Likofi.

    La majorité des victimes d’exécutions sommaires ont été abattues “dans leur quartier, parfois à la sortie de leur domicile”.

    Une enquête indépendante

    L’ONU indique avoir obtenu des informations de sources concordantes sur “l’implication d’un haut-gradé de la police de Kinshasa et de plusieurs officiers de police” dans les crimes qu’elle a identifiés.

    L’organisation demande aux autorités congolaises de “mener des enquêtes promptes, indépendantes, crédibles et impartiales” et de “traduire en justice tous les auteurs présumés de ces violations, quel que soit leur rang”.

    L’opération Likofi a mobilisé plusieurs centaines de policiers du 15 novembre 2013 au 15 février 2014 avec le but affiché de débarrasser la capitale congolaise des “kulunas”, bandits habituellement armés de machettes.

    Ils sont accusés d’extortions et d’agressions meurtrières contre les habitants.

    Plusieurs organisations locales de défenses des droits de l’Homme ont accusé la police d’avoir fait preuve d’une violence hors de proportion pendant cette opération.

    En décembre dernier, le ministre de l’Intérieur, Richard Muyej Mangez, répondant à une question orale d’un député, avait reconnu des dérapages dans certains cas, et la légitime défense dans d’autres.

    BBC

  • Lambert Mende répond à Linda Thomas-Greenfield

    Lambert Mende répond à Linda Thomas-Greenfield

    Lambert-Mende-Lambert Mende Omalanga est ministre des Médias et porte-parole du gouvernement de la RDC.

    On parle beaucoup de la révision constitutionnelle. La controverse bat son plein à Kinshasa et dans quelques autres pays africains. Aux interrogations légitimes des uns sur l’architecture institutionnelle en gestation en RDC se juxtaposent des considérations plus ou moins triviales des autres. Des ténors de la communauté internationale s’invitent régulièrement dans ce débat. C’est le cas de madame Linda Thomas-Greenfield, sous secrétaire d’Etat US aux Affaires africaines, auteure d’une tribune comminatoire intitulée “Deux mandats et puis s’en va” parue chez Jeune Afrique (N° 2804 du 5 au 11 octobre 2014).

    Elle y disserte sur quelques préceptes de son cru qui seraient le secret du bonheur sous nos tropiques africaines. C’est un sondage de l’Afrobaromètre, un think tank américain, qui lui sert de soubassement pour marteler sa conviction : tout pays dont la constitution permettrait à un dirigeant de se présenter aux élections plus de deux fois consécutivement vit sous un régime dictatorial à parti unique dans lequel des élections libres sont impossibles. On ne voit pas autrement la corrélation entre ses statistiques et les limites au nombre des mandats présidentiels qui sont au cœur de son plaidoyer. Jusqu’à cette révélation, on ignorait que l’Allemagne où la chancelière Angela Merkel, au pouvoir depuis 2005, a entamé un troisième mandat en 2013, le Luxembourg de Jean-Claude Juncker, Premier ministre de 1995 à 2013 (18 ans) et la Bolivie du président socialiste Evo Morales qui vient de se faire réélire pour un troisième mandat consécutif, vivaient sous la coupe de partis uniques et que les élections qui s’y tiennent ne méritent pas le label “libres et justes”…

    Sur son site web, Afrobaromètre, l’auteur du sondage que Thomas-Greenfield considère comme “une véritable référence d’enquêtes d’opinion indépendantes sur le continent” signale qu’il ne travaille que dans 27 pays africains. Constat : hormis l’Ouganda, les impressions et conclusions du sondage brandi par Thomas-Greenfield comme reflétant “les opinions bien réelles de millions de personnes” n’ont pas été recueillies dans les pays africains concernés par cette problématique. Personne au Rwanda, au Burkina Faso, au Burundi, en RDC et au Congo Brazzaville n’a vu ni entendu quoi que ce soit sur l’enquête de l’Afrobaromètre qui apparaît à l’analyse comme un tour de passe-passe de communicants professionnels. Rien de “fair and balanced” (juste et équilibré).

    Linda Thomas-Greenfield aurait pu avertir les lecteurs qu’en l’espèce elle avait procédé par extrapolation. Son insistance sur la nécessité de respecter la constitution est certes louable mais on ne voit pas bien ce qui justifierait une interdiction aux Africains de réviser leurs constitutions. Il n’est pas intellectuellement honnête d’affirmer que la possibilité pour un dirigeant de solliciter plus de deux mandats électoraux serait assimilable ipso facto à l’avènement d’un système non démocratique. Les Africains n’ont pas à plier devant cette lourde tendance qui fait si peu cas de leur autodétermination. Un sondage n’a pas vocation à se substituer à des scrutins organisés conformément aux textes constitutionnels en vigueur. Si l’on accepte l’assertion terrible selon laquelle modifier la Constitution c’est servir les intérêts d’un seul homme, il faudrait dès à présent arrêter le temps et l’histoire et s’abstenir de toucher sous quelque condition que ce soit à ce dogme immuable que deviendraient les constitutions partout et pas seulement en Afrique.

    La démocratie en Afrique n’est pas une denrée d’importation.

    La démocratie en Afrique n’est pas une denrée d’importation dont le distributeur assure le service après-vente. Au Congo-Kinshasa, la volonté interne de démocratiser les institutions ne s’est jamais démentie depuis la Conférence nationale souveraine des années 1990. Une constitution, fruit du consensus entre belligérants, a été adoptée et promulguée le 18 février 2006. Les institutions mises en place en cette circonstance sont fonctionnelles depuis près de dix ans et les Congolais jouissent des droits démocratiques qui y sont garantis ainsi que l’attestent la vivacité et la virulence du débat politique. Le pessimisme qui transparaît en filigrane dans l’article de Thomas-Greenfield ne se justifie plus pour ce pays.

    D’autant plus qu’en droit congolais, la révision constitutionnelle qui est adossée sur la perfectibilité de l’œuvre humaine n’est pas hors-la-loi. Elle est même érigée en règle par l’article 218 de la Constitution tandis que la non révision des matières énumérés à l’article 220 en est une exception qui ne remet pas en cause le principe de la souveraineté du peuple rappelé par l’article 5 en vertu duquel nul ne peut imposer des limitations à “la souveraineté nationale (qui) appartient au peuple. Aucune fraction du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice”. Il appert dès lors clairement qu’une révision constitutionnelle, dans ses règles autant que ses exceptions, se justifie dès lors qu’elle fait rimer démocratie participative, facilitations institutionnelles, stabilité et développement.

    Par ailleurs, les échéances électorales de 2006 et 2011 ont démontré à quel point le coût des élections peut être prohibitif pour un pays post conflit. Obliger la RDC à se payer quatre élections directes (locales, provinciales, législatives nationales et présidentielle) à chaque législature, c’est l’étrangler financièrement. Ce constat est aux sources de l’initiative gouvernementale d’une révision visant à faire élire les députés provinciaux au suffrage universel indirect. Certains dans l’opposition préféreraient autant que Linda Thomas-Greenfield le raccourci qui consiste à tendre la main à la générosité de la Communauté internationale pour le financement de nos scrutins. C’est une mauvaise habitude qu’il faut abandonner. Le peuple congolais n’a rien à gagner à continuer à soumettre  l’exercice de souveraineté par excellence que sont les élections à la charité internationale. Il se doit d’être réaliste au regard des promesses non tenues de plusieurs partenaires en 2006 et 2011. Le président Kabila dont la majorité est à mi-mandat n’a encore rien dit sur l’élection présidentielle dont la convocation interviendra fin 2016. Il se consacre à la réalisation du programme sur lequel il a été élu.

    Plutôt que de chercher à importer des schémas institutionnels prêts-à-porter en Afrique, les vrais amis de ce continent feraient donc mieux de prendre en compte la corrélation qui existe entre tout système politique et son environnement socioculturel. La méconnaissance d’une telle corrélation a déjà causé d’innombrables victimes sur le continent, de la Libye à la Somalie en passant par le Soudan du Sud. Les Policy makers comme Madame Linda Thomas-Greenfield sont invités à dépassionner et “désidéologiser” le débat sur les constitutions africaines et à résister à la tentation de se substituer aux peuples du continent et à leurs institutions auxquels il faut laisser le choix des voies et moyens les plus efficients pour consolider la démocratie sans sacrifier la paix, la stabilité et l’unité de leurs  nations.
    Jeuneafrique

  • RDC: les crimes commis de 1993 à 2003 pourront-ils être jugés?

    RDC: les crimes commis de 1993 à 2003 pourront-ils être jugés?

    Joseph Kabila: La RDC n’est pas du tout complexée par le niveau de la démocratie.-Quatre ans après la publication du Mapping Report de l’ONU – la cartographie qui dévoilait l’étendue des crimes commis en République démocratique du Congo entre 1993 et 2003, les chambres spécialisées que le gouvernement avait promis de mettre en place n’ont toujours pas vu le jour. Quels sont les obstacles à la création de ces chambres spécialisées ?

    Il y a « des progrès », a dit le chef de la division des droits de l’homme de la Monusco et représentant du Haut commissariat aux droits de l’homme, Scott Campbell. Et ce, même si le projet de loi avait été retoqué pour la deuxième fois par le Parlement, il y a quelques mois. Le Haut commissariat aux droits de l’homme était à l’origine du rapport qui avait épinglé armée et groupes armés, congolais comme étrangers, pour 617 incidents violents qui méritaient des poursuites judiciaires.

    Retoqué pour de simples vices de forme

    Lors de son discours du 23 octobre 2013 devant le Parlement, le président Joseph Kabila avait insisté sur l’importance de la création de ces chambres spécialisées pour que « justice soit rendue au peuple congolais ».

    Et pourtant, à la toute fin de la dernière session parlementaire, en juin dernier, le projet de loi a été retoqué par l’Assemblée nationale. En 2011, c’est le Sénat qui l’avait refusé. Pourquoi cette fois ? Pour des détails techniques, des virgules et une question de forme. « Tout cela aurait pu être réglé au sein même de l’Assemblée en commission et c’est ce que nous allons demander », assure Vital Kamerhe. L’opposant estime qu’au sein du gouvernement, comme du parlement aujourd’hui, se trouvent certains – rebelles ou officiels de l’époque – directement responsables des crimes évoqués par le Mapping Report.

    « J’étais favorable aussi à retravailler le projet en commission », rétorque le président de l’Assemblée nationale issu de la majorité présidentielle. Aubin Minaku précise que c’était la plénière qui avait demandé à la ministre de la Justice de revoir sa copie.

    Aucune critique sur le fond du projet

    Ce projet, jugé conforme aux principes internationaux par les observateurs étrangers, prévoyait l’établissement de trois chambres spécialisées qui devaient être logées dans les cours d’appel de Mbandaka, Kisangani, Lubumbashi et d’une chambre spécialisée d’appel basée à Kinshasa.

    Des chambres mixtes avec une présence, minoritaire certes, mais tout de même, de magistrats et de procureurs étrangers. Sur le fond du projet, aucune critique n’avait été formulée par l’Assemblée nationale.

    Une ONG, l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (Acat), avait estimé qu’il était essentiel de voir les autorités congolaises créer ces chambres mixtes pour mettre un terme à l’impunité dans la région des Grands Lacs. Et que les responsables congolais, mais aussi étrangers, qu’ils soient des groupes armés ou des armées régulières, devaient être jugés.

    → Consulter le Mapping Report de l’ONU de 2010

  • Opposition:Manifestation contre une modification de la Constitution

    Opposition:Manifestation contre une modification de la Constitution

    contre-la-modification-de-la-Constitution-Quelques milliers de personnes ont manifesté samedi à Kinshasa contre l’intention prêtée au président congolais Joseph Kabila de modifier la Constitution pour se maintenir au pouvoir, a constaté un journaliste de l’AFP.

    Entre 2.000 à 3.000 manifestants, selon une estimation de l’AFP, en grande majorité des hommes jeunes, ont défilé sur 7 km environ dans une ambiance bon enfant aux cris de Kabila doit partir, de l’échangeur de Limete jusqu’au stade des Martyrs, dans le nord de la capitale de la République démocratique du Congo.

    La population de Kinshasa est estimée à plus de 10 millions d’habitants. La manifestation s’est déroulée à l’appel de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) et de l’Union pour la nation congolaise (UNC), deux des trois principaux partis d’opposition, et d’une dizaine de petites formations politiques.

    L’opposition soupçonne M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, de vouloir modifier la Constitution congolaise afin de se maintenir en place au-delà de 2016, date à laquelle il doit légalement quitter la présidence.

    Touche pas à ma Constitution, Le peuple défendra sa Constitution jusqu’au sacrifice suprême, pouvait-on lire sur des banderoles agitées au son de sifflets, de fanfares, ou de chants à la louange d’Étienne Tshisekedi, chef de l’UDPS, arrivé en deuxième position à l’élection présidentielle de 2011.

    L’opposition n’a jamais accepté les résultats de ce scrutin dont la communauté internationale a dénoncé les nombreuses irrégularités.

    Interrogés par l’AFP, de nombreux manifestants ont dit leur ras-le-bol de la misère et de la souffrance du peuple congolais, dénonçant l’échec d’un président selon eux illégitime.

    Les manifestants ont demandé un dialogue politique, maintenant pour sortir de la crise née des élections de 2011. Ils demandent aussi la libération des personnes qu’ils estiment détenues arbitrairement par le pouvoir, comme le secrétaire général de l’UNC, Jean-Bertrand Ewanga, arrêté au lendemain d’une manifestation similaire en août.

    Ex-meilleur allié de M. Kabila, Vital Kamerhe, président de l’UNC, a appelé le président de la RDC à ne pas écouter les petits flatteurs autour de lui qui lui conseillent de s’accrocher au pouvoir.

    Bruno Mavungu, secrétaire général de l’UDPS, a exhorté le pouvoir à s’entendre avec l’opposition pour permettre l’organisation d’élections justes et transparentes dont les modalités et le calendrier auront été acceptés à l’issue d’un vrai dialogue national.

    La manifestation, qui avait commencé vers 11H00 (10H00 GMT) s’est déroulée sans incident et s’est dispersée dans le calme quatre heures plus tard.

    A Goma, dans l’Est du pays, une centaine de personnes se sont rassemblées à l’appel des mêmes organisations qu’à Kinshasa, a constaté le correspondant de l’AFP sur place. La manifestation, qui n’avait pas été autorisée, a été dispersée par la police. Une dizaine de personnes ont été blessées.

    Un scénario similaire s’est produit à Lubumbashi (Sud-Est), deuxième ville du pays, où une quarantaine de personnes avaient bravé l’interdiction de manifester. Elles ont vite été dissuadées par la police, qui a arrêté trois personnes, a constaté le correspondant local de l’AFP. Celles-ci n’avaient pas été relâchées en fin d’après-midi.

    A l’ONU jeudi, M. Kabila avait affirmé que les élections dans son pays se tiendraient conformément au calendrier prévu, à commencer par les élections locales en 2015, puis les sénatoriales et provinciales avant la présidentielle devant avoir lieu en novembre 2016.

    AFP

  • le «New Deal» de Barack Obama

    le «New Deal» de Barack Obama

    OBAMA-Du 4 au 6 août, Barack Obama a accueilli à Washington un sommet des chefs d’Etat africains. Une démarche inédite qui a toutefois permis aux Américains et Africains de relancer leurs relations sur la base d’un partenariat « d’égal à égal » et sur le long terme.

    « Un sommet historique ! », « un tournant ! », « une belle réussite ! », telles sont quelques-unes des formules qu’on pouvait entendre résonner dans les couloirs du grand auditorium du département d’Etat américain à Washington lors de la cérémonie de clôture du premier sommet entre l’Afrique et les Etats-Unis, le 6 août dernier. La majorité des 51 chefs d’Etat africains invités avaient fait le déplacement pour assister à cette grand-messe américaine de trois jours qui leur a permis de rencontrer le gotha des conseillers africanistes du président Obama, mais aussi quelques-uns des grands patrons américains (Coca-Cola, IBM, General Electric, pour ne citer que ceux-là) conviés pour l’occasion.

    C’était une grande première, pour Washington également, car pour la première fois dans l’histoire des Etats-Unis, un président américain réunissait sur le sol de son pays autant de dirigeants africains. Comme l’a écrit le New York Times, ce sommet avec ses ateliers thématiques organisés dans un grand hôtel de luxe dans le centre-ville et ses réunions à huis clos entre les chefs d’Etat était à mi-chemin entre le Forum économique de Davos rassemblant experts et hommes politiques et les rendez-vous diplomatiques du G20. Mais le véritable modèle pour ce sommet était sans doute les rendez-vous réguliers qui ont lieu, depuis 1973, entre la France et l’Afrique et, depuis plus récemment, entre l’Afrique et ses autres grands partenaires économiques que sont l’Europe, la Chine et le Japon.

    Pression et fidélité

    Après avoir longtemps perçu l’Afrique à travers des prismes déformants de la misère, des crises humanitaires et des guerres tribales, les Etats-Unis ont pris conscience tardivement du potentiel du marché africain pour leurs entreprises. Avec une progression annuelle moyenne de plus de 5% depuis une décennie, le continent est devenu « une terre d’opportunités » où les Etats-Unis ont pris du retard par rapport à leurs concurrents, notamment la Chine. En 2013, les échanges commerciaux entre l’Afrique et la Chine ont totalisé 210 milliards de dollars, plus du double de ceux entre les Etats-Unis et le continent chiffrés à quelque 85 milliards de dollars. Les Etats-Unis, première économie du monde, sont seulement le troisième partenaire économique de l’Afrique !

    Le sommet de Washington qui s’est terminé mercredi 6 août avec des engagements de 33 milliards de dollars, aide publique et investissements privés confondus, au titre des projets dans les secteurs aussi divers que l’énergie, l’eau, l’hôtellerie, la construction, la banque ou encore les technologies de l’information, devrait permettre aux Américains de revenir dans la course en Afrique. Ce rendez-vous, organisé à l’initiative du président Obama, répondait à la pression croissante des milieux d’affaires sur l’administration américaine pour que celle-ci fasse de la politique africaine une priorité.

    La tenue de ce sommet correspond aussi peut-être à quelque chose de plus personnel chez Barack Obama. Premier président noir à la Maison Blanche, né d’un père kényan, ce dernier a été souvent accusé d’avoir négligé le continent paternel où il ne s’est rendu que rarement depuis qu’il est devenu président (trois voyages éclair et une tournée de trois pays en 2013). Son élection en 2008 avait pourtant suscité à travers le continent africain une grande fierté, et un immense espoir. « L’Afrique l’attendait donc comme celui qui devait avoir une véritable politique de développement pour le continent. Or cela n’a pas été le cas », explique le spécialiste français des Etats-Unis François Durpaire interrogé par le quotidien sénégalais Le Soleil. Et l’historien de se demander si le sommet de Washington sera ce moment tant attendu de réconciliation d’Obama avec l’Afrique.

    Pour la petite histoire, Obama aurait pris la décision de rassembler dans la capitale fédérale américaine les chefs d’Etat et de gouvernement du continent lors de sa tournée de 2013 dans trois paysemblématiques du nouveau dynamisme africain (le Sénégal, la Tanzanie et l’Afrique du Sud). Son voyage l’aurait persuadé de la nécessité de donner une nouvelle impulsion aux relations économiques en investissant en Afrique à long terme, dans le cadre d’un partenariat « d’égal à égal ». « Je vois l’Afrique comme la prochaine grande ” success story ” mondiale et les Etats-Unis veulent être un partenaire de ce succès », avait-il lancé à ses interlocuteurs lors de sa tournée africaine. Pour le président américain qui aime répéter combien il est « fier du sang d’Afrique qui coule dans(ses) veines », cette décision relevait autant de sa fidélité à ses origines, mais aussi de son souci d’imprimer sa marque sur la politique africaine des Etats-Unis.

    Politique africaine

    Les Américains se sont intéressés aux pays africains pendant la décolonisation. A l’époque, ils se mêlaient peu du devenir de ces Etats fraîchement indépendants, estimant que l’Afrique était du ressort de ses anciens colonisateurs, c’est-à-dire des Européens. A ceux-ci incombait la tâche de s’assurer que les Africains ne basculent pas dans le giron soviétique.

    La donne change après les attentats du 11 septembre 2001. La crainte de voir les terroristes islamistes s’implanter dans les pays musulmans pousse Washington à accroître sa présence en Afrique, en signant des accords de coopération militaire avec les Etats stratégiques du continent. Parallèlement, les multinationales pétrolières américaines ont pris pied dans le golfe de Guinée, réduisant ainsi la dépendance énergétique des Etats-Unis par rapport au Proche-Orient.

    Les deux prédécesseurs immédiats d’Obama à la Maison Blanche ont été les premiers présidents à s’engager réellement en Afrique. Les mesures prises sous leurs mandats ont marqué les relations entre Afrique et les Etats-Unis. Le premier, Bill Clinton, a mis en place le programme AGOA (African Growth and Opportunity Act) réduisant les tarifs douaniers pour les produits en provenance de quelque 40 pays africains. Cette loi qui continue d’avoir des effets positifs sur les créations d’entreprises et d’emplois en Afrique, arrive à échéance en 2015. Son renouvellement et son extension à de nouveaux produits a fait l’objet des débats pendant le sommet de Washington, avec Barack Obama s’engageant à œuvrer pour sa reconduction. George W. Bush, lui, est crédité d’avoir introduit un plan d’aide efficace pour combattre le sida en Afrique et d’un fonds de développement bilatéral (Millenium Challenge Corporation) qui prête de l’argent pour la construction d’infrastructures.

    Accaparé depuis son élection en 2008 par la crise financière et économique mondiale, le président Obama s’est contenté pour sa part de renforcer les politiques africaines déjà en place. Ses priorités en matière de politique étrangère se trouvaient ailleurs, en Asie-Pacifique considérée comme la région la plus dynamique du monde. Sa première grande initiative en Afrique date de 2013 lorsqu’il a lancé Power Africa, un projet de 7,8 milliards de dollars qui propose de multiplier par deux l’accès à l’électricité en Afrique subsaharienne. Il dévoile dans la foulée la stratégie américaine pour l’Afrique en quatre points, mêlant objectifs politiques, sécuritaires et économiques. Selon Amadou Sy, chercheur à la Brookings Institution et spécialisé dans les relations Afrique-Etats-Unis, avec le sommet de Washington qui vient de se conclure, avec les relations entre le continent et les Etats-Unis «nous changeons de paradigme, passant du bilatéral au continental, de la charité au partenariat ». Cette nouvelle approche du continent africain, fondée sur le respect mutuel, constitue un précédent que les successeurs du président Obama à la Maison Blanche seront peut-être tentés de répliquer.

    RFI

  • Jugement dernier :Kamerhe auteur de la cacophonie de la marche du 13/09/14 ;Kabiliste ou opposant ?  

    Jugement dernier :Kamerhe auteur de la cacophonie de la marche du 13/09/14 ;Kabiliste ou opposant ?  

    Vital Kamerhe PN de l'UNC
    Vital Kamerhe PN de l’UNC

    -Le peuple congolais est déterminé à se débarrasser du régime bidon du Congo-Kinshasa dont Kamerhe n’est autre que l’architecte de premier rang. Tout le monde continue à se poser la question si  réellement, ce monsieur est  opposant ? Cette préoccupation des congolais vient une fois de plus, d’être confirmée suite à son comportement  d’espion du pouvoir au sein de l’opposition congolaise.

    Alors qu’un fis du Congo, Ewanga se retrouve en prison, Kamerhe dans ce jeu  de caméléon avait convoqué  unilatéralement la marche ratée de samedi 13 Septembre 2014 sans que l’opposition radicale en soit au courant. Cela avait suscité beaucoup de points d’interrogation. En qualité de qui  pouvait il convoquer cette marche sans l’aval des vrais opposants congolais préoccupés par l’arrestation de notre compatriote Ewanga , arrêté arbitrairement par le pouvoir en place après la marche de Saint Thérèse à Ndjili ?
    Et chose grave, Kamerhe avait pris des contacts secrets avec  Lisanga Bonganga et consorts qui avaient participé aux concertations et soutiennent le pouvoir en place  pour participer à cette marche.
    Pour question d’information, les congolais doivent retenir que Kamerhe n’a jamais participé à une quelconque réunion ou marche de la vraie opposition congolaise. Pour nous, c’est un caméléon qui change des couleurs et prêt à  sacrifier les congolais pourvu que son œuvre qu’il a mise en place, continue au prix de sacrifice des congolais.
     
    Voici les différentes séquences de la marche ratée du 13 Septembre :
           Deux semaines  avant la date du 13 Septembre : Kamerhe convoque unilatéralement la marche sans en informer les membres de l’opposition radicale congolaise,
           Il avait pris des contacts secrets  avec Lisanga Bonganga et autres Kabilistes pour participer à la marche du 13 Septembre,
           Kamerhe voulait prendre la parole comme tête d’affiche de l’opposition congolaise alors qu’en réalité il ne l’est pas,
           Il a voulu utiliser les grands courants de l’opposition congolaise à savoir UDPS et alliés , la société civile RDC, Fac et consorts pour affirmer son leadership de l’opposition congolaise.
           Alors que la vraie opposition était préoccupée au procès Ewanga , Kamerhe en complicité avec les partis Kabilistes acceptent d’organiser des marches soi-disant de l’opposition simultanément et à la même date.
    Dans le passé, nous avions démontré en long et en large comment il avait combattu Tshisekedi pour qu’il ne soit pas élu. Quel est ce congolais qui acceptera de propulser Kamerhe pour qu’il devienne leader de l’opposition ou  chef de l’état au Congo Kinshasa ? Nous disons  personne .En moins que nous congolais, nous soyons naïfs.
    Kamerhe, opposant nous ne croyons pas. Il s’attache aux vrais opposants    pour se tailler un chemin mais il trouvera des congolais sérieux et dignes qui défendent la nation et notre peuple
    Congolais réveillons nous et ne soyons pas distraits sinon ce pays nous échappera.
    Apres analyste, voici le verdict du  jugement «  Kamerhe »
    -Vu son passé politique obscure et son rôle majeur qu’il a joué  en sa qualité de l’architecte du pouvoir en place, nous le déclarons  faux opposant et infiltré au sein de l’opposition congolaise. Il  travaille pour le compte du pouvoir en place et  est  capable de nuire. Pour cette raison, il est  Kabiliste à vie.
     
     
    Poète Robert Kabemba
    Historien, Politologue, Sociologue
    Analyste politique independant
    Manchester/Angleterre