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  • Rassemblement- MP: ont avance la date du18 décembre 2016 pour le début des négociations directes

    Rassemblement- MP: ont avance la date du18 décembre 2016 pour le début des négociations directes

    -Les échanges directs devant se tenir sous la médiation des évêques catholiques entre les parties présentes au dialogue de septembre et octobre deniers et l’opposition qui l’a boycotté, ne pourront commencer qu’après la constitution des listes de parties, indiquent les différents camps.

    Ces échanges directs qui seront conduits par le prélat catholique, sont considérés comme négociations de la dernière chance pour éviter le chaos au pays au 19 décembre, date constitutionnelle de la fin du dernier mandat du président Joseph Kabila.

    Reçues mercredi par les évêques, les représentants des parties ont tous reconnu la nécessite d’entamer au plus vite les discussions autour de la gestion du pays après la fin du mandat de M. Kabila, dans une situation où les élections n’ont pas pu être organisées car la CENI devait procéder à la refonte du fichier électoral.

    Certains des représentants des parties aux échanger a commencer ont avancé la date 18 décembre 2016 pour le début de ces négociations directes mais les listes des participants doivent auparavant être constituées.

    « La date sera fixée en fonction du dépôt des listes. Au Rassemblement (Ndlr, principale plateforme de l’opposition qui n’a pas pris part au dialogue politique avec le pouvoir), nous y travaillons. Sauf changement de dernières minutes, nous déposerons notre liste cette nuit ou demain matin », affirme Augustin Kabuya, porte-parole de l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps), parti de l’opposant Etienne Tshisekedi, leader du Rassemblement.

    Un quota des 15 délégués est attribué à chaque camp. Celui du pouvoir et des opposants qui ont pris part au dialogue et celui qui l’a boycotté constitué du Rassemblement et du Front pour le respect de la Constitution, bloque réuni autour du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) de l’ancien vice-président Jean-Pierre Bemba.

    «L’essentiel pour l’instant est de négocier la sortie pacifique de Joseph Kabila en tenant compte de toutes les réalités », explique M. Kabuya en réponse à une question relative aux tergiversations notées au sein du Rassemblement.

    Du côté de ceux qui ont pris part au dialogue, des réunions se succèdent aussi pour être prêts avec la liste d’ici jeudi.

    Les échanges directs porteront aussi sur la compréhension du concept du respect de la constitution, le calendrier électoral et le financement des élections et du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel Congolais (CSAC), les mesures de décrispation politique, le mécanisme de suivi de l’accord politique et la forme du compromis politique à trouver.

    Le président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, répète qu’il respectera la Constitution mais l’opposition le soupçonne de vouloir rester au pouvoir au-delà de son mandat, refusant d’organiser les élections ou en tentant de modifier la Constitution.

    Les élections n’ont pas pu etre organisées avant le 19 décembre car, selon la Commission électorale nationale indépendante, il fallait refaire le fichier électoral, commençant par l’enregistrement des électeurs, une opération qui se terminera en juillet 2017.

    Le climat politique est de plus en plus tendu en RDC à la proche du 19 décembre, date constitutionnelle de la fin du deuxième et dernier mandat du président Joseph Kabila.

    Selon la Cour constitutionnelle M. Kabila restera à son poste jusqu’à l’élection du nouveau président.

    L’accord trouvé au dialogue prévoit plutôt les élections en mars 2018 grâce.

    La majorité de partis d’opposition et des forces vives du pays rejettent l’accord et exigent la démission de M. Kabila au 19 décembre.

    La Constitution interdit au président Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se représenter pour un troisième mandat.

  • Dos Santos appelle l’opposition congolaise à la patience

    Dos Santos appelle l’opposition congolaise à la patience

    Kabila et Dos Santos
    Kabila et Dos Santos

    -Le président angolais a, dans un un discours prononcé lors d’une réunion des dirigeants des pays des Grands lacs à Luanda, appelé l’opposition de République démocratique du Congo (RDC) à faire preuve de patience jusqu’à la présidentielle reportée en 2018.

    “Pour ceux qui veulent arriver au pouvoir, il est important de savoir qu’ils peuvent le faire démocratiquement, en respectant la loi et la volonté souveraine des électeurs”, a déclaré Eduardo dos Santos.

    “Il vaut mieux attendre quelques mois de plus pour le faire dans de bonnes conditions de sécurité et de tranquillité plutôt que de se lancer sur les chemins incertains de la violence”, a-t-il ajouté.

    La RDC traverse une crise politique depuis la réélection contestée du président Joseph Kabila en 2011, à l’issue d’un scrutin marqué par des fraudes massives.

    Le mandat de M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, se termine le 20 décembre. La Constitution lui interdit de se représenter mais le chef de l’Etat ne donne aucun signe de vouloir quitter son poste.

    Le “dialogue national” en RDC a conclu mi-octobre un accord reportant la présidentielle au mois d’avril 2018, un résultat dénoncé par la majeure partie de l’opposition au président Kabila, qui avait boycotté ce forum.

    Ce document prévoit le maintien de l’actuel chef de l’Etat jusqu’à la tenue de ce scrutin.

    Dans son discours, M. dos Santos a souhaité “la mise en place d’un gouvernement d’unité nationale” afin de “mettre fin au climat de contestation et de déstabilisation” actuel.

    “Il est préférable et plus facile d’arriver au pouvoir dans la paix et dans l’ordre plutôt que de prendre en charge un pays dévasté”, a insisté le chef de l’Etat angolais, traditionnel soutien de M. Kabila.

    Seuls quatre des treize présidents des pays de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) ont fait le déplacement à Luanda, dont M. Kabila.

    Avec AFP

    (Extraits discours du président angolais ci-dessous)
     
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  • Voici l’intégralité de l’Accord signé le mardi 18 octobre à la cité de l’OUA

    Voici l’intégralité de l’Accord signé le mardi 18 octobre à la cité de l’OUA

    Préambule
    dailogue-Nous, Délégués des forces politiques et sociales de la République Démocratique du Congo, représentants de la Majorité Présidentielle, de l’Opposition politique et de la Société Civile, ainsi que de Personnalités congolaises (ci-après Parties), réunis dans le cadre du dialogue politique national et inclusif, pour traiter de la problématique de l’organisation des élections apaisées, crédibles et transparentes, conformément aux principes énoncés dans la Constitution ;
    Nous fondant sur la Constitution de la République Démocratique du Congo du 18 février 2006, telle que modifiée à ce jour, la Résolution 2277 (2016) du Conseil de Sécurité des Nations Unies du 30 mars 2016et les autres instruments juridiques et normatifs nationaux et internationaux pertinents ;
    Nous engageant à respecter la Constitution dans son intégralité ;
    Ayant constaté la nécessité d’un Dialogue Politique National et Inclusif depuis quelques années, et en vue d’améliorer le processus électoral, de régler les contradictions en résultant et de prévenir les crises politiques pouvant en découler ;
    Engagés à promouvoir le dialogue et la résolution pacifique des différends politiques dans un esprit de compromis, tout en accordant la primauté à l’intérêt national bien compris ;
    Déterminés à renforcer l’Etat de droit par le respect des valeurs de la démocratie, notamment la tolérance, la solidarité, le compromis, l’égalité, les libertés publiques individuelles et collectives, l’équité, les élections libres et pluralistes, la séparation des pouvoirs, le respect des institutions, le respect de l’Etat de droit, l’indépendance du pouvoir judiciaire, le respect des décisions de justice, la soumission aux lois et règlements, la redevabilité, la bonne gouvernance et l’alternance démocratique résultant des élections ;
    Guidés par le consensus comme mode de prise de décision et par la Feuille de route du Dialogue politique national inclusif adoptée le 23 août 2016, telle qu’amendée par la Plénière du dialogue le 5 septembre 2016 ;
    Prenant à témoin SEM Edem KODJO, Facilitateur désigné par l’Union Africaine (UA) ;
    Considérant l’Ordonnance n° 15/084 du 28 novembre 2015 du Président de la République portant convocation du Dialogue Politique National Inclusif ;
    Conscients de nos responsabilités devant Dieu, la Nation, l’Afrique et le monde, convenons de ce qui suit :
    Chapitre I : Du Fichier électoral
    Article 1er :
    Dans le souci d’assurer l’inclusivité et la crédibilité du processus électoral, de garantir l’universalité des suffrages et conscients des insuffisances et de l’obsolescence du Fichier de 2011, nonobstant une réforme effectuée en 2015 ; prenant acte des avis techniques de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), complétés parles rapports d’experts notamment de l’ONU, de l’OIF et nationaux, nous convenons de la constitution d’un nouveau fichier électoral et recommandons à la CENI de poursuivre les opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs en cours.
    En vue d’éviter le coût élevé des révisions répétitives du Fichier électoral qui constitue un écueil pour la tenue régulière des scrutins que comprend chaque cycle électoral, nous invitons le Gouvernement, à l’issue de l’élaboration du fichier électoral en cours, à tout mettre en œuvre pour permettre à l’Office National d’Identification de la Population, ONIP en sigle, de constituer un Fichier général permanent de la population de la République Démocratique du Congo d’où procédera, à chaque cycle électoral, le Fichier électoral.
    Article 2 :
    Le nouveau Fichier assure l’enrôlement de tous les Congolais vivant sur le territoire national que ceux vivant à l’étranger, conformément à la loi n° 16/007 du 29 juin 2016 modifiant et complétant la loi n° 04/028 du 24 décembre 2004 portant identification et enrôlement des électeurs, qui auront atteint l’âge requis pour voter.
    Article 3 :
    Le Fichier électoral est constitué au 31 juillet 2017, entendu que ce délai comprend toutes les étapes nécessaires, y compris celles de l’annonce des appels d’offre, de la signature et de l’exécution des contrats de fourniture des kits électoraux, de l’identification et de l’enrôlement des électeurs, ainsi que de l’affichage des listes électorales.
    Chapitre II : De la Séquence des élections
    Article 4 :
    Les élections présidentielle, législatives nationales et provinciales sont organisées en une seule séquence.
    Les élections locales, municipales et urbaines sont organisées concomitamment avec les trois premières si les moyens techniques et financiers le permettent.
    Les Parties prenantes recommandent au Gouvernement de mettre à la disposition de la CENI les moyens financiers et logistiques nécessaires à l’organisation de toutes les élections susvisées conformément au calendrier.
    Chapitre III : Du Calendrier électoral
    Article5 :
    Tenant compte des délais impératifs pour la constitution du nouveau Fichier électoral, la préparation des différents scrutins combinés et la tenue effective de ceux-ci, les Parties s’accordent sur les éléments du calendrier global ci-après :
    Constitution du nouveau Fichier électoral au 31 juillet 2017 ;
    Convocation des scrutins à partir de la promulgation de la loi sur la répartition des sièges, au30 octobre 2017 ;
    Dès la convocation des scrutins, la CENI est chargée de préparer et d’organiser les élections du Président de la République, des Députés nationaux et provinciaux dans un délai de 6 mois. Toutefois, en collaboration avec le Comité de Suivi, la CENI devra procéder à l’évaluation de son calendrier, pour s’assurer de sa mise en œuvre et en tirer toutes les conséquences pour son parachèvement.
    Les élections locales, municipales et urbaines sont organisées concomitamment avec les trois premières si les moyens techniques et financiers le permettent. Si cela n’est pas possible, elles sont organisées au plus tard six (6) mois après les trois (3) premières. Ce délai peut être prorogé une fois.
    Chapitre IV : Des Mesures d’équité et de transparence du processus électoral
    Article6 :
    Dans le but d’assurer l’équité et la transparence du processus électoral pour l’ensemble des citoyens congolais et en renforcement des autres instruments juridiques et normatifs existants, les Parties conviennent de ce qui suit :
    Garantie d’accès de tous les courants de pensées aux médias publics ;
    Obligation pour les médias privés de respecter l’exigence de service d’intérêt public qui leur incombe ;
    Engagement des partis politiques et autres acteurs sociaux à envoyer dans tous les bureaux de vote des témoins et observateurs formés pour participer aux grandes phases du processus électoral et l’obligation de la CENI et d’autres autorités compétentes de faciliter cet exercice ;
    Application rigoureuse de la loi électorale pour combattre la fraude et toutes sortes de violences liées au processus électoral ;
    Identification des déplacés internes et de la prise des dispositions idoines pour assurer leur enrôlement et faciliter leur vote, et ce, sans préjudice des mesures nécessaires à prendre pour accélérer leur retour dans leurs lieux de résidence habituelle ;
    Renforcement du cadre de concertation permanente entre la CENI et les parties prenantes et recherche de consensus avant la prise de toute décision majeure ;
    Modification de la loi électorale, en vue notamment de tenir compte de la parité et de la personne avec handicap.
    Article 7 :
    Les allocations de ressources financières de la CENI font l’objet d’un communiqué public.
    Chapitre V : De la Sécurisation du processus électoral
    Article 8 :
    Suite à un diagnostic général et approfondi des principaux enjeux et défis à la sécurisation du processus électoral, les Parties préconisent les principales mesures suivantes :
    Pour le Gouvernement :
    Mettre à jour le Décret 05/026 du 6 mai 2005 portant Plan opérationnel de sécurisation du processus électoral et doter le Comité de pilotage des moyens conséquents pour mieux remplir sa mission ;
    Mettre urgemment en place des mécanismes de contrôle des activités des ONG tant nationales qu’internationales, conformément à la législation en vigueur.
    Veiller au caractère apolitique de l’administration publique, de la police nationale et des services de sécurité ;
    Rétablir l’état civil en vue d’assurer l’organisation et la régularité du processus électoral.
    Pour la CENI :
    Renforcer la sensibilisation de la population sur le processus électoral et les enjeux électoraux avec les Parties prenantes au processus électoral tant au niveau national, provincial que local ;
    Sensibiliser les congolais de l’étranger sur le processus électoral ;
    Augmenter les effectifs des agents électoraux et les former en veillant à promouvoir la représentativité des femmes et des jeunes ;
    Doter les agents impliqués dans la sécurisation des élections des moyens adéquats et suffisants ;
    Augmenter le nombre des bureaux d’enrôlement et de vote et les rapprocher au maximum de la population de façon équitable ;
    Sécuriser la circulation des bulletins de vote et tout matériel électoral sensible ;
    Inciter et aider, dans la mesure du possible, les partis politiques et les candidats indépendants à bien former leurs témoins commis aux les bureaux de vote ;
    Veiller à ce que les primes des agents de la CENI leur soient versées à temps et leur faire signer un acte d’engagement ;
    Impliquer l’autorité coutumière et les confessions religieuses dans les efforts de sensibilisation des communautés aux opérations d’enrôlement et de vote ;
    Impliquer les ambassades et les responsables des communautés congolaises organisées dans les efforts de sensibilisation et les opérations d’identification, d’enrôlement et de vote ;
    Prendre en compte les besoins spécifiques des groupes vulnérables, notamment les personnes à mobilité réduite, les non-voyants, les albinos, les personnes de troisième âge et les femmes enceintes, au moment de l’enrôlement et du vote en leur accordant une priorité d’accès ;
    Permettre aux non-voyants de se faire accompagner d’un guide de confiance afin de les aider à voter pour les candidats de leur choix.
    Pour les partis politiques :
    Former les militants en matière électorale et les sensibiliser sur le civisme ;
    Signer et respecter le Code de bonne conduite ;
    S’engager à respecter les résultats des urnes et à faire preuve de la courtoisie électorale ;
    Veiller à la représentation effective des femmes et des jeunes sur les listes des candidats.
    Pour l’Autorité coutumière et les confessions religieuses:
    S’impliquer dans la sensibilisation de la population sur le processus électoral tout en veillant au caractère apolitique et impartial lié à leur statut ;
    Appuyer la CENI, le cas échéant, dans l’identification des personnes au moment de l’enrôlement ;
    Promouvoir la cohabitation intercommunautaire pacifique.
    Pour la MONUSCO
    Soutenir le Gouvernement dans le renforcement des capacités des éléments formés pour la sécurisation des élections ;
    Assister la CENI par les moyens logistiques et techniques pour le bon accomplissement des opérations électorales ;
    Veiller à la mise en œuvre des autres dispositions pertinentes de la Résolution 2277 du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
    Pour le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) :
    Assurer l’égalité d’accès aux médias publics à toutes les parties prenantes ;
    Garantir la liberté d’expression ;
    Veiller au respect, par les journalistes, y compris les correspondants de la presse étrangère œuvrant en République Démocratique du Congo, de la déontologie et de l’éthique de leur métier ;
    Sanctionner les médias qui incitent à la haine.
    Pour la Société Civile
    Demeurer apolitique ;
    Soutenir le consensus pour les élections apaisées, crédibles et transparentes ;
    Promouvoir l’éducation à la paix et à la non-violence ;
    Préparer la population par la conscientisation et la sensibilisation aux enjeux électoraux ;
    Vulgariser les textes légaux et le code de bonne conduite ;
    Assurer l’observation des élections et en rendre compte avec impartialité ;
    Formuler des analyses objectives sur toutes les questions électorales.
    Chapitre VI : De la Sécurité des personnes et des biens sur toute l’étendue du Territoire National
    Article 9 :
    Les Parties constatent que plusieurs menaces pèsent sur la sécurité des citoyens à travers le pays et sont à même d’affecter négativement leurs capacités d’exercer leurs droits électoraux. Ces menaces comprennent entre autres :
    la problématique des groupes armés locaux et étrangers ;
    la prolifération et la circulation incontrôlée des armes à feu ;
    la persistance de la criminalité et du grand banditisme urbain ;
    les agissements des certains éléments incontrôlés des forces de sécurité nationales ;
    la problématique des jeunes désœuvrés et délinquants ;
    les conflits liés aux limites des parcs et réserves naturelles entre l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) et les populations riveraines ;
    la problématique des questions humanitaires, notamment la question de gestion des déplacés internes ;
    la criminalité économique, y compris l’exploitation illicite des ressources naturelles et le blanchiment d’argent, favorisée par le trafic d’armes dans les zones concernées ;
    le déficit de l’autorité de l’Etat ;
    la porosité des frontières ;
    la mauvaise gestion de la question migratoire ;
    la méfiance intercommunautaire, avec pour corollaire des conflits intercommunautaires dans plusieurs provinces du pays.
    Article 10 :
    Pour remédier à ces problèmes et assurer la sécurité des citoyens, les Parties encouragent la prise des mesures idoines suivantes :
    Neutraliser les groupes armés tant nationaux qu’étrangers qui sévissent en RDC ;
    Récupérer les armes détenues par des personnes non-habilitées ;
    Mettre en place des numéros verts et des centres d’alerte pour dénoncer l’insécurité pendant le processus électoral ;
    Veiller à ce que les frontières du pays soient davantage sécurisées au moment des élections ;
    Redynamiser et accélérer les programmes DDR ;
    Recruter de nouveaux policiers pour renforcer les effectifs existants et assurer une bonne sécurisation des bureaux de vote ;
    Assurer la présence effective de l’administration publique sur toute l’étendue du territoire national ;
    Prendre les mesures appropriées pour assurer la non politisation des agents de l’administration publique ;
    Prendre les dispositions nécessaires pour la sécurisation des candidats durant toute la période du processus électoral ;
    Identifier les déplacés internes et les retourner dans leurs lieux d’origine préalablement sécurisés ;
    Créer des emplois pour les jeunes afin de les soustraire de l’enrôlement des groupes armés et de l’instrumentalisation par certains responsables politiques ;
    Accorder une attention particulière aux filles, aux femmes victimes et aux enfants victimes des violences, y compris les violences sexuelles, et prendre les mesures préventives et punitives nécessaires à cet égard ;
    Renforcer la collaboration entre la MONUSCO et les Forces de Sécurité nationale en vue d’assurer la sécurité et la protection des personnes ;
    Déplacer les camps des réfugiés à plus de 150 kilomètres des frontières ;
    Améliorer les conditions socioprofessionnelles du personnel des services de Sécurité et de Défense ;
    Elaborer un plan spécial de sécurisation de l’Est et du Nord du pays particulièrement là où les populations sont victimes d’enlèvements et des tueries à répétitions ;
    Identifier les étrangers en situation irrégulière se trouvant sur le sol congolais et prendre des mesures urgentes pour empêcher leur influence sur la sécurité des personnes et des biens en général et du processus électoral en particulier.
    Chapitre VII : Du Budget et du financement des élections
    Article 11 :
    Les Parties prenantes recommandent à la CENI de produire un budget rationnel pour l’ensemble des opérations électorales conformément à l’option levée et assorti d’un plan de mise en œuvre opérationnel crédible et réaliste.
    Article 12 :
    Les Parties prenantes recommandent au Gouvernement :
    de mobiliser les ressources nécessaires pour les budgets des élections et à respecter scrupuleusement le Plan de décaissement convenu avec la CENI, conformément au Plan de mise en œuvre opérationnel ;
    de constituer une provision trimestrielle au profit de la CENI conformément à son plan de décaissement pour financer l’ensemble du processus électoral, en ce compris la sécurisation du processus ;
    de fournir la totalité des ressources nécessaires pour financer les élections ;
    d’explorer les voies et moyens de rationalisation du système électoral pour réduire les coûts excessifs des élections.
    Article 13 :
    Les Parties prenantes recommandent au Parlement d’exercer trimestriellement le contrôle sur l’utilisation des ressources budgétaires mises à la disposition de la CENI.
    Article 14 :
    Dans les vingt (20) jours qui suivent la signature du présent Accord, la CENI prépare un budget détaillé pour l’ensemble du processus électoral et le soumet au Gouvernement.
    Chapitre VIII : Du Code de bonne conduite lors des élections
    Article 15 :
    En vue d’assurer la sérénité du processus électoral, la CENI élabore un « Code de bonne conduite » en concertation avec les Parties prenantes au processus électoral immédiatement après la constitution des listes définitives des candidatures pour l’élection du Président de la République, des Députés nationaux et provinciaux, tout comme après la constitution des listes définitives des candidatures pour les élections locales, municipales et urbaines.
    Le Code de bonne conduite énonce les principes, engagements et sanctions à même d’assurer un déroulement apaisé et responsable du processus électoral à tous les niveaux.
    Article 16 :
    Les parties prenantes aux différentes échéances électorales s’engagent à signer le Code élaboré et à s’y conformer.
    Chapitre IX : Des Institutions de la République
    Article 17 :
    Après le constat du défaut de l’organisation des élections dans les délais constitutionnels et en vue de faire aboutir le processus électoral, les Parties prenantes s’accordent sur les dispositions suivantes relatives aux institutions :
    Conformément à la Constitution, le Président de la République en exercice reste en fonction jusqu’à l’installation effective du nouveau Président élu ;
    Les Députés nationaux et provinciaux, les Sénateurs, les Gouverneurs et Vice-gouverneurs de Province restent en fonction jusqu’à l’installation effective de leurs successeurs élus conformément à la Constitution ;
    Il sera procédé, dans les 21 jours de la signature du présent Accord, à la formation d’un nouveau Gouvernement d’union nationale. Sans préjudice des dispositions constitutionnelles et législatives nationales en vigueur, le Premier Ministre est issu de l’opposition politique signataire du présent Accord.
    Chapitre X : Des Mesures de confiance
    Article 18 :
    Les Parties prennent acte des mesures de décrispation et de renforcement de confiance prises par le Gouvernement.
    Elles encouragent le Gouvernement à poursuivre les efforts de décrispation en vue de promouvoir la concorde et la réconciliation nationale.
    Article 19 :
    Pour renforcer la confiance entre les Parties prenantes, Celles-ci s’engagent à :
    Procéder au réaménagement à la CENI, en ce qui concerne les membres désignés par l’opposition politique, dans le respect des procédures légales y afférentes ;
    Renforcer le Comité de liaison entre la CENI et les Partis politiques et les cadres de concertations entre la CENI et la Société Civile et autres partenaires non-étatiques ;
    Améliorer les moyens technologiques de la CENI pour la collecte et la transmission à temps des résultats des élections ;
    Tenir compte de la participation équitable des femmes dans les différentes Institutions et structures de l’Etat et des formations politiques, conformément aux instruments juridiques et normatifs nationaux et internationaux pertinents, particulièrement l’article 14 de la Constitution, la Résolution 1325 (2000) du Conseil de Sécurité des Nations-Unies et le Protocole à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des peuples relatifs aux Droits de Femmes en Afrique (2003) ;
    Renforcer la représentation de la jeunesse dans toutes les structures de prise de décision ;
    Garantir le droit pour tous les Congolais d’organiser et/ou de participer à des réunions et manifestations politiques dans le respect des lois, de l’ordre public et des bonnes mœurs ;
    Garantir le droit de dénoncer, par les médias, toute forme de harcèlement, d’intimidation, d’obstacle, de menace ou d‘agression physique liés au processus électoral, conformément à la loi ;
    Respecter et protéger les journalistes et autres professionnels des médias lors des différentes manifestations politiques ;
    Veiller au caractère apolitique de l’administration publique, des forces de l’ordre, des services de renseignements et de la justice ;
    Veiller à l’indépendance des membres de la CENI ;
    Respecter strictement le principe de séparation des pouvoirs;
    S’engager à cesser de manipuler la jeunesse à des fins politiciennes, mais à lui offrir des espaces autonomes d’apprentissage et de consolidation de son opinion ;
    Organiser la formation des juges électoraux ;
    Encourager les acteurs politiques et sociaux à adopter une attitude responsable et conciliante devant les médias et la population ;
    Encourager le Gouvernement à accélérer la gratuité de l’enseignement primaire sur toute l’étendue du territoire ;
    Encourager le Gouvernement à payer la dette intérieure ;
    Encourager le Gouvernement à prendre des mesures visant l’augmentation du traitement des fonctionnaires.
    Chapitre XI : De la Mise en œuvre de l’Accord et de son suivi
    Article 20 :
    Pour assurer la mise en œuvre effective des dispositions du présent Accord, les Parties conviennent de l’établissement d’un « Comité de suivi de mise en œuvre des recommandations du Dialogue », CSD en sigle.
    Article 21 :
    Le Comité de suivi du Dialogue CSD est composé comme suit :
    Majorité Présidentielle : 7 représentants ;
    Opposition politique : 7 représentants ;
    Société civile : 4 représentants.
    La représentation des entités est nominative.
    Les Personnalités congolaises, Parties prenantes au Dialogue, émargent de leurs composantes d’origine.
    Le CSD tient sa séance de travail inaugurale un mois après la signature du présent Accord et adopte un règlement intérieur et un programme de travail couvrant toute la période jusqu’à la fin du cycle électoral qui fait l’objet du présent Accord.
    Article 22 :
    Le CSD s’acquitte des tâches suivantes :
    Assurer le suivi du chronogramme de mise en œuvre de l’Accord ;
    Communiquer régulièrement sur l’état d’avancement de la mise en œuvre de l’Accord ;
    Assurer l’interprétation des dispositions pertinentes de l’Accord en cas de divergences entre les Parties et concilier leurs points de vue à cet égard.
    Réaliser des évaluations régulières avec la CENI et le Gouvernement sur le processus électoral.
    Article 23 :
    Les organisations des membres du Groupe de soutien apportent au CSD le soutien et l’appui dont il a besoin dans l’accomplissement de ses missions.
    L’Union Africaine, la SADC, la CIRGL, la CEAC et d’autres organisations régionales peuvent organiser des missions d’évaluation auprès du CSD et du Gouvernement.
    Chapitre XII : Des Dispositions finales
    Article 24 :
    Le présent Accord est ouvert à la signature d’autres partis politiques et regroupements politiques ainsi qu’aux autres organisations de la société civile qui s’engagent à respecter toutes ses dispositions.
    Article 25 :
    Le présent Accord entre en vigueur dès sa signature par les Parties prenantes au Dialogue Politique National Inclusif.
    Fait à Kinshasa, le18 Octobre 2016
  • Clôture du dialogue national après un accord rejeté par les ténors de l’opposition

    Clôture du dialogue national après un accord rejeté par les ténors de l’opposition

    Edem-Kodjo-Edem Kodjo, facilitateur désigné par l’Union africaine, a clôturé mardi les travaux du dialogue national en RDC après la cérémonie de la signature de l’accord trouvé entre la majorité présidentielle et une frange d’opposants, mais rejeté par la grande partie de l’opposition.

    M. Kojo a reconnu que l’accord n’était pas parfait. Selon le facilitateur récusé par la majeure partie de l’opposition, cet accord valait néanmoins la peine d’être trouvé pour résoudre la crise causée par la non-tenue de l’élection présidentielle avant le 19 décembre 2016, date constitutionnelle pour la fin du deuxième et dernier mandat du président Joseph Kaibla.

    “Vaut mieux un accord imparfait (…) que pas d’accord du tout “, a affirmé le facilitateur.

    Pendant ce temps, les ténors et la majeure partie de l’opposition qui ont boycotté le dialogue, ont affirmé qu’ils ne sentaient pas lié à cet accord et continuent d’exiger le respect strict de la Constitution.

    Le Rassemblement, plate-forme constitué de partis d’opposition dont l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) d’Étienne Tshisekedi “rejette cet accord qui impose unilatéralement [à la tête de l’État] M.Kabila en violation flagrante de la Constitution qui détermine la fin de son mandat le 20 décembre”, estime Jean-Marc Kabund, Secrétaire général de ce parti.

    “La signature de cet accord est un non-évènement (…) Ce passage en force ne fait que se résumer pour donner un bonus à M. Kabila”, a déclaré à VOA Afrique M. Kabund, tout en rappelant que le Rassemblement a appelé les Congolais à observer une journée “villes mortes” le 19 octobre en guise de “carton jaune” à Joseph Kabila.

    Vital Kamerhe, à la tête des opposants présents au dialogue, estime pour sa part que les desiderata de toute l’opposition sont pris en compte.

    “Au cours du dialogue, nous avions la même feuille de route que nos amis qui sont à l’extérieur et l’accord indique que la Constitution sera scrupuleusement respectée. Nous aurons des élections en avril 2018, dans un délai plus court (que celui donné par la CENI ndlr), et par la suite pour la première fois une passation civilisée du pouvoir entre le président de la République sortant et un président entrant”, détaile Vital Kamerhe, rejetant toute idée d’un nouveau dialogue tel qu’exigé par le camp d’Etienne Tshisekedi.

    “C’est une solution entre Congolais et le toit de l’accord reste ouvert pour nos frères qui ne sont pas venus au dialogue”, soutient de son côté le porte-parole du gouvernement Lambert Mende.

    Le “Rassemblement” réuni autour du fondateur de l’UDPS, M. Tshisekedi, avait refusé de participer au “dialogue national”, qui s’est ouvert le 1er septembre à Kinshasa avec le but affiché de mener le pays vers des élections “apaisées” mais retardées.

    L’accord conclu lundi entre les délégués de ce forum prévoit le maintien à son poste de M. Kabila au-delà du 20 décembre et l’organisation de la présidentielle en avril 2018, selon les chefs de file des deux camps politiques l’ayant négocié.

    Les 19 et 20 septembre, une cinquantaine de personnes ont été tuées lors de violences à Kinshasa en marge d’une manifestation organisée par le Rassemblement pour signifier à M. Kabila son “préavis de trois mois” avant la fin de son mandat.

    Après ces violences, le Rassemblement a appelé les Congolais à observer mercredi 19 octobre une journée “villes mortes” sur toute l’étendue du territoire, en guise de “carton jaune” au chef de l’État, au pouvoir depuis 2001.

    La RDC traverse une crise politique depuis la réélection contestée de M. Kabila en 2011 à l’issue d’un scrutin marqué par des irrégularités selon l’Union Euroepéenne et des observateurs indépendants. La crise est exacerbée par l’incapacité des autorités – volontaire, selon les détracteurs du chef de l’État – à organiser la présidentielle avant la fin de l’année.

    VOA

  • Dialogue en RDC : adopté en plénière, l’accord politique renvoie la présidentielle en avril 2018

    Dialogue en RDC : adopté en plénière, l’accord politique renvoie la présidentielle en avril 2018

    dialogue-Les délégués de la Majorité présidentielle (MP) et d’une certaine frange de l’opposition congolaise conduite par Vital Kamerhe ont adopté lundi, en l’absence du Rassemblement, l’accord politique pour une gestion consensuelle du pays. Le texte fixe également la présidentielle en avril 2018.

    Sans surprise, les délégués au dialogue politique en cours à Kinshasa ont convenu, lundi 17 octobre, du report de la présidentielle en RDC. Initialement prévu le 27 novembre, le scrutin n’aura plus lieu en 2016. L’accord politique qui a été adopté en plénière de ces pourparlers le renvoie en effet en avril 2018. Soit au-delà du 19 décembre, date de la fin du second et dernier mandat constitutionnel du président Joseph Kabila.

    Contrairement au Rassemblement de l’opposition qui a boycotté ce dialogue et qui préconise un « régime spécial » sans Kabila après le 19 décembre, le texte adopté entre la Majorité présidentielle (MP), une partie de l’opposition congolaise et de la société civile prévoit le maintien du chef de l’État sortant jusqu’à l’élection de son successeur.

    Nouveau gouvernement

    Il est également prévu la mise en place rapide – dans les 21 jours qui suivent la signature de l’accord prévue le 18 octobre – d’un nouveau gouvernement dirigé par un opposant ayant pris part au dialogue. Vital Kamerhe, ancien président de l’Assemblée nationale, se présente comme le favori à ce poste.

    L’accord prévoit enfin l’installation d’un comité de suivi qui siégera tous les mois afin de mener une évaluation du processus électoral.

    L’UE soutient la tenue de la présidentielle en 2017

    Plus tôt dans la journée, le Conseil de l’Union européenne avait lui estimé que « la crise politique de la RDC ne peut être résolue qu’à travers un engagement public et explicite de tous les acteurs à respecter la Constitution actuelle, en particulier en ce qui concerne la limitation des mandats présidentiels ainsi que par un dialogue politique substantiel, inclusif, impartial et transparent. »

    Appelant à l’ouverture d’une « nouvelle phase d’un processus politique plus inclusif au cours des semaines à venir », l’UE a également souligné que le processus de dialogue en RDC « doit déboucher, en ligne avec l’esprit de la résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations unies, sur l’organisation des élections présidentielle et législatives dans le délai le plus court possible au cours de l’année 2017 ».

    Jeune Afrique

  • Accord politique pour un report de la présidentielle à avril 2018 en RDC

    Accord politique pour un report de la présidentielle à avril 2018 en RDC

    dialogue-Les participants au “dialogue national” en République démocratique du Congo, boycotté par la majeure partie de l’opposition, ont conclu lundi un accord reportant l’élection présidentielle au mois d’avril 2018.

    L’accord, validé lors d’une séance plénière à Kinshasa en l’absence de la majeure partie de l’opposition, prévoit de maintenir dans ses fonctions jusqu’à cette date le président Joseph Kabila, dont le mandat s’achève en décembre et à qui la Constitution interdit de se représenter.

    “La présidentielle aura lieu le 29 avril 2018 et la passation de pouvoirs entre le président entrant et le président sortant le 9 mai”, a déclaré à l’AFP Vital Kamerhe, co-modérateur du “dialogue politique national inclusif” pour le compte de l’opposition.

    “La date des élections c’est en avril 2018”, a déclaré pour sa part Ramazani Shadari, président du groupe parlementaire du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), la formation de M. Kabila.

    L’ancien Premier ministre togolais, Edem Kodjo, facilitateur des négociations, a annoncé que l’accord approuvé lundi serait signé “individuellement” mardi après-midi par chacun des délégués à ces assises.

    L’accord prévoit la constitution rapide d’un nouveau gouvernement dont le poste de Premier ministre devrait revenir à une “personnalité de l’opposition”, a dit M. Kodjo.

    M. Kamerhe, ancien directeur de campagne de M. Kabila lors de la présidentielle de 2006 et chassé de la majorité en 2008 fait figure de favori.

    La RDC traverse une crise politique depuis la réélection contestée de M. Kabila en 2011 à l’issue d’un scrutin marqué par des fraudes massives. Celle-ci est exacerbée par l’incapacité – volontaire, selon les détracteurs du chef de l’État – des autorités à organiser la présidentielle avant la fin de l’année.

    L’accord forgé lundi n’engage que la majorité et une frange de l’opposition, ce qui pose la question de sa capacité à sortir le pays de la crise.

    Réunie dans un “Rassemblement” constitué en juin, la majeure partie de l’opposition a refusé de participer au “dialogue national”, y voyant une manoeuvre du pouvoir pour une présidence à vie de M. Kabila, au pouvoir depuis 2001.

    Avec AFP

  • Dialogue en RDC : vers un accord politique à Kinshasa avant le sommet de Luanda ?

    Dialogue en RDC : vers un accord politique à Kinshasa avant le sommet de Luanda ?

    dialogue-kamerhe-kodjo-thambwe-Alors que le dialogue politique en cours à Kinshasa se heurte à plusieurs blocages, le président Joseph Kabila a réuni dimanche ses lieutenants dans l’est de la capitale congolaise. Objectif : accélérer les pourparlers pour obtenir un accord politique avant le sommet international de Luanda, prévu le 26 octobre.

    « Le principe de donner le poste de Premier ministre à l’opposition a finalement été acté », a confié, le 10 octobre à Jeune Afrique, Adam Chalwe Munkutu, membre de l’équipe de la communication de la Majorité présidentielle (MP). Jusqu’ici, seulement 13 des 17 membres du bureau politique de la MP estimaient qu’il était normal de céder la primature à un opposant.

    Ce blocage levé par le président Joseph Kabila en réunion dimanche 9 octobre avec le bureau politique élargi de la coalition au pouvoir à Kingakati, un compromis politique devait être conclu rapidement. Ce avec la frange de l’opposition congolaise conduite par Vital Kamerhe, qui a accepté de prendre part aux pourparlers en cours à Kinshasa, soutient-on désormais du côté de la MP.

    Un « accord politique potable » attendu

    « Nous avons posé des options qui permettront au facilitateur [Edem Kodjo] et à tout le monde, à l’unisson, de remettre au peuple un accord potable », a déclaré Aubin Minaku, président de l’Assemblée nationale et secrétaire général de la MP.

    « Nous allons contribuer à ce que le dialogue prenne fin le plus tôt possible […] », a-t-il ajouté, promettant que les points de divergence entre la MP et l’opposition participant aux pourparlers en cours seraient levés dès ce lundi. « Au plus tard mardi. »

    S’il n’y a pas d’accord avant le 26 octobre, l’UA pourrait retirer sa confiance à Edem Kodjo, s’inquiète Adam Chalwe (MP).

    Ouvert le 1er septembre pour une durée annoncée de 15 jours maximum, le dialogue entre le camp Kabila et les partis d’opposition a semblé s’enliser ces derniers jours. « S’il n’y a pas d’accord avant le sommet de Luanda du 26 octobre [une réunion conjointe de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), l’ONU, la SADC et l’UA, ndlr], nous courrons le risque de voir la communauté internationale nous imposer un autre facilitateur et l’Union africaine retirer sa confiance à Edem Kodjo », alerte Adam Chalwe Munkutu.

    Les « grands principes » de Kamerhe avant de signer l’accord

    Du côté de Vital Kamerhe, co-modérateur de l’opposition dans le cadre du dialogue politique en cours à Kinshasa, la vigilance est de mise. « Pas question de signer un quelconque accord à n’importe quel prix. Nous tenons aux grands principes suivants qui doivent être repris dans l’accord : la date précise des élections et de la passation de pouvoir, les garanties du respect de la constitution et de la non représentation de Joseph Kabila pour un troisième mandat », martèle un cadre de l’Union pour la nation congolaise (UNC).

    La primature n’est pas obsessionnelle pour Vital Kamerhe.

    Quid du poste de Premier ministre qui reviendrait à l’opposition ? « Il faudra tenir compte du poids politique de chaque opposant ayant pris part au dialogue et souscrit à l’accord politique. Pour l’instant, Vital Kamerhe, troisième avec 1,6 millions d’électeurs lors de la présidentielle de 2011, paraît sans conteste le mieux placé », commente un proche de l’ancien président de l’Assemblée nationale.

    « Mais la primature n’est pas obsessionnelle pour Vial Kamerhe. Ce qui compte pour lui, c’est d’aboutir à un accord pour que l’élection se tienne dans des délais techniquement possibles et politiquement acceptables, dans le seul intérêt du peuple, qui a choisi une passation pacifique du pouvoir au chaos que prêchent d’autres chapelles », poursuit-il.

    Pour lui, « si d’aventure Étienne Tshisekedi [l’opposant historique et deuxième lors de la même présidentielle, ndrl] se joint à nous et ratifie l’accord, Kamerhe ne verra aucun inconvénient à lui laisser le poste ». Toutefois « n’eussent été l’UNC et les autres partis de l’opposition qui ont accepté de prendre part au dialogue, il n’y aurait pas aujourd’hui l’esquisse d’une date pour la prochaine présidentielle ni pour la constitution d’un fichier électoral frais », rappelle quant à lui Molendo Sakombi, l’un des fédéraux du parti de Kamerhe.

    La MP (enfin) prête pour les élections ?

    En attendant, Joseph Kabila a demandé à son camp de s’organiser pour les élections. Une cellule de coordination de la MP a été annoncée.

    « Si nous devons nous organiser maintenant, c’est parce que l’autorité morale a réitéré sa volonté ferme d’organiser les élections dans ce pays et rapidement, par le biais de la commission électorale nationale indépendante (Ceni). Nous nous focalisons maintenant vers les élections », a déclaré Aubin Minaku. Il était temps. Dans la mesure où la date de la présidentielle, initialement prévue le 27 novembre, est plus que jamais incertaine.

    Jeune Afrique

  • Elections en RDC en novembre 2018, selon la CENI

    Elections en RDC en novembre 2018, selon la CENI

    dialogue -Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) congolaise a déclaré que l’élection présidentielle pourrait se tenir 504 jours après le 31 juillet 2016, date du début de l’opération de refonte du fichier électoral.

    Corneille Nangaa a fait une présentation samedi au dialogue national dont les travaux butent sur la nouvelle date de la présidentielle.

    Selon sa présentation, le scrutin présidentiel pourrait avoir lieu 504 jours après le 31 juillet 2016, soit en novembre 2018. La date ne réunit pas l’assentiment de toutes les parties.

    La CENI compte à partir du 31 juillet 2016, date à laquelle elle a lancé l’opération de refonte du fichier électoral commençant par l’enrôlement des électeurs.

    M. Nangaa a justifié cette longueur de temps par l’option prise au dialogue de tenir les élections présidentielle, législatives et locales le même jour.

    “La convocation de l’électorat pour les élections présidentielles, législatives nationales et provinciales en une seule séquence interviendra en novembre 2017”, a affirmé le président de la CENI, précisant que “cette convocation coïncidera avec l’inscription des candidatures”.

    M. Nangaa a souligné que son institution a besoin d’au moins 504 jours à partir du 31 juillet 2017 pour faire face aux contraintes techniques liées à l’organisation simultanée de ces élections.

    La frange de l’opposition qui prend part au dialogue rejette l’option. Elle exige un délai plus court, refuse de signer le projet d’accord qui leur est proposé, exigeant que le texte comporte une date précise de la présidentielle et stipule clairement que le président Joseph Kabila ne se représentera pas à un troisième mandat comme l’indique la Constitution.

    “La CENI doit recevoir des assignations du dialogue et non faire ce qu’elle veut”, a réagi notamment Jean Lucien Bussa, porte-parole de l’opposition au “dialogue national”. “Nous cherchons à résoudre la crise, le peuple n’attend pas la présidentielle au 25 novembre 2018”, a martelé l’opposant.

    L’opposition dans son ensemble estime la CENI doit se baser sur les avis des experts de l’OIF et de l’ONU selon lesquels il faut à la CENI six mois maximum après le 31 juillet 2017 pour organiser les trois scrutins.

    La question fait débat. La majorité présidentielle et le président de la CENI martèlent que “la publication du calendrier est une compétence exclusive” de la centrale électorale.

    Les travaux du dialogue ont repris vendredi 10 jours après les affrontements entre les forces de l’ordre et des manifestants qui réclamaient la tenue de la présidentielle au 19 décembre 2016 et le départ du président Kabila du pouvoir à cette date comme le prévoit de la Constitution.

    Au dialogue, pouvoir et opposition ont décidé d’engager des négociations directes sur cette question, après la présentation de la CENI.

    L’Eglise catholique mais aussi la société civile avaient suspendu leur participation à ces assises, affirmant seul un dialogue incluant le Rassemblement, plate-forme regroupant les ténors et la grande partie de l’opposition, sous la direction d’Etienne Tshisekedi, peut réellement décrisper la tension qui prévaut dans le pays.

    Le Rassemblement se dit aussi ouvert au dialogue mais récuse le facilitateur désigné par l’Union africaine, Edem Kodjo.

    Entre 32 morts, selon la police, et plus 100 ont été enregistrés lors des violences du 19 et 20 septembre dernier.

    La Constitution de la RDC prévoit la convocation de l’électorat en vue de la présidentielle au 19 septembre et la tenue-même du scrutin, avant au plus tard au 18 décembre. La CENI a sollicité le report de la présidentielle, elle soutient que le respect des délais constitutionnels sont impossibles pour des raisons techniques.

    VOA

  • Violences en RDC: les évêques suspendent leur participation au dialogue national

    Violences en RDC: les évêques suspendent leur participation au dialogue national

    eveques-De nouveaux affrontements ont éclaté ce mardi 20 septembre en RDC, des bâtiments ont été attaqués et un imposant dispositif sécuritaire a été mis en place. On décompte encore plusieurs morts et blessés. Conséquence des violences de ces deux derniers jours, l’Eglise catholique suspend sa participation au dialogue national.

    Le retrait de l’Eglise catholique est un coup dur pour le dialogue, car cela réduit encore le champ d’ouverture de ce processus toujours boycotté par deux des principales forces de l’opposition.

    Interrogé par RFI, l’abbé Donatien Nshole, le délégué de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) au dialogue national, explique que les évêques ont été « interpellés par le sang de nos frères et soeurs qui a été versé pour le respect de la Constitution ». « Les évêques ont jugé bon de suspendre leur participation au dialogue pour faire le deuil, mais aussi pour chercher un consensus plus large », indique-t-il.

    Pour lui, les événements de ces derniers jours constituent « un message fort pour dire qu’une bonne partie de la population ne se sent pas concernée par le dialogue actuel. Cela amène les évêques à se mettre de nouveau en route et de prendre leur bâton de pèlerin pour pouvoir inviter les autres à se mettre autour d’une même table ».

    Et l’abbé Donatien Nshole de conclure : « Ils ne sont pas ennemis, mais des frères, des compatriotes d’un Etat qu’ils doivent construire ensemble et non pas détruire ».

    Cette décision intervient alors que la RDC a été marquée ce mardi par une nouvelle journée de violence. Si le rassemblement appelé par l’opposition n’a finalement pas eu lieu, des affrontements ont éclaté dans plusieurs quartiers périphériques de la capitale de Kinshasa. A Ndjili, un tribunal et des voitures ont été brûlés. Les policiers de faction n’ont rien pu faire et ont dû appeler des renforts.

    Dans l’après-midi, Kinshasa avait encore des allures de ville morte. Les artères habituellement embouteillées par les voitures étaient quasi désertes. On pouvait voir ça et là des barricades en feu et des colonnes de policiers aux visages peints en noir. La police militaire, mais aussi – fait rare – la garde républicaine dans les quartiers les plus sensibles.

  • Dernière ligne droite pour le dialogue politique

    Dernière ligne droite pour le dialogue politique

    dialogue-Le dialogue national est censé s’achever ce samedi. C’est le souhait du facilitateur Edem Kodjo. Ce vendredi 16 septembre, le travail en commissions a pris du retard, ne permettant pas de clore les débats. Deux commissions, « sécurité » et « confiance et équité » ont terminé leurs travaux et leurs recommandations ont été adoptées en plénière comme par exemple veiller au caractère apolitique des services de sécurité ou faire un comité de suivi du dialogue national. Mais ça coince au niveau du calendrier.

    En rentrant dans la salle de conférence où s’est tenue la séance plénière, le facilitateur a promis que « la fumée est grise mais elle deviendra blanche ». Le chef de la délégation de l’opposition, Vital Kamerhe, a lui lancé avant d’entrer : « On veut un débat radiotélévisé et contradictoire sur la proposition de calendrier de la Céni, vous pouvez dire que c’est une ligne rouge ».

    Alors que la plupart des délégués travaillaient en commission, un petit groupe a été invité par le facilitateur à écouter la proposition de calendrier de la Commission électorale. Etaient présents des délégués de la majorité comme de l’opposition, le représentant de la CENCO, les experts étrangers et bien sûr la facilitation.

    Et à la sortie, visages fermées, du moins pour la moitié des participants, sourires radieux pour d’autres. On est bien loin des délais les plus proches possibles des délais constitutionnels souhaités par les envoyés spéciaux, qui ont d’ailleurs pour la plupart quitté le pays. Mais les discussions se poursuivent.

    D’autres séances de travail sont prévues ce vendredi soir et ce samedi. « La Commission électorale élabore le calendrier mais on a harmonisé nos vues avec les experts étrangers », dit-on du côté de la Céni. « Les experts étrangers ont émis des avis mais c’est tout », rétorque un participant à la réunion.

    La Céni et la majorité parlent de « contraintes techniques », la délégation de l’opposition de « délais politiques ». On semble très loin ce vendredi soir de pouvoir finir le dialogue comme prévu samedi après-midi. Surtout que l’accord politique n’a, lui, toujours pas été discuté.

    Le problème de l’accord politique

    Si l’opposition représentée au dialogue pourrait accepter le maintien au pouvoir de Joseph Kabila au-delà de la fin de son deuxième et dernier mandat constitutionnel, elle dit vouloir des garanties de son départ et de l’application de l’accord. Remaniement de la Céni, gouvernement d’union national, cela semble acquis.

    Mais pour le reste, primature à l’opposition et comité de suivi international des travaux de la commission électorale : la majorité refuse, parlant de respect de la Constitution et de souveraineté nationale

    Pour rappel, les deux principales forces de l’opposition boycottent ce dialogue, accusant ses participants d’offrir un troisième mandat à Joseph Kabila, en violant la Constitution.

    RFI