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  • Dialogue : ce que Joseph Kabila attend de Saïd Djinnit

    Dialogue : ce que Joseph Kabila attend de Saïd Djinnit

    said_djinnit-Ban Ki-moon a dépêché mercredi à Kinshasa Saïd Djinnit, son envoyé spécial pour les Grands Lacs. Si le diplomate algérien n’est pas officiellement nommé facilitateur du nouveau dialogue politique convoqué par Joseph Kabila, Kinshasa espère tout de même qu’il ramènera l’opposition à la table des discussions.

    Saïd Djinnit parviendra-t-il à relancer le nouveau dialogue politique voulu par Joseph Kabila en RDC ? « Pour l’instant, il n’est pas là pour ça », s’empresse de préciser une source onusienne à Kinshasa. Le diplomate algérien, envoyé spécial du secrétaire général des Nations pour les Grands Lacs, est en effet arrivé le 2 novembre dans la capitale congolaise « pour s’entretenir avec le gouvernement et les autres parties prenantes afin de discuter des contours de ce dialogue » convoqué fin novembre par le président Joseph Kabila, ajoute un communiqué de la Mission de l’ONU en RDC (Monusco).

    Autrement dit, Saïd Djinnit n’est pas encore officiellement le médiateur international de la crise politique congolaise. Ban Ki-moon l’a d’ailleurs envoyé dans la capitale congolaise pour voir s’il sera « à même de faciliter le dialogue national » à venir. Une perspective qui ne réjouit guère les frondeurs de la majorité au pouvoir. « On prend les mêmes et on recommence ? » s’est interrogé Olivier Kamitatu, l’un des leaders du G7, dénonçant une « ‘nkurunzization’  à pas lents de la RDC ». Allusion faite à l’absence ou presque de résultats de Saïd Djinnit dans la crise politique burundaise.

    La mission difficile de Djinnit

    « Dans tous les cas, on savait que le G7 allait réagir de cette manière, confie un proche du chef de l’État congolais. S’ils ont quitté la majorité, c’est parce qu’ils ne voulaient plus discuter. » En tout cas, du côté du camp présidentiel, la « pré-médiation » de Saïd Djinnit est plutôt bien vue.

    « Saïd Djinnit connaît toute la classe politique congolaise qu’il côtoie depuis quelques temps dans son rôle d’envoyé spécial pour les Grands Lacs », note notre source. « Mais Kinshasa ne s’opposerait pas non plus, poursuit-elle, à Ban Ki-moon s’il choisissait au final un nom parmi les trois autres qui circulent : José Eduardo dos Santos, le président angolais, Moustapha Niasse, le président de l’Assemblée nationale sénégalaise, Kofi Annan, ancien secrétaire général des Nations unies ».

    En attendant, c’est bien le diplomate algérien qui est rentré en jeu. En face de lui : le G7 et la Dynamique, deux principales coalitions de l’opposition, qui ont déjà annoncé qu’ils ne prendront pas part  au nouveau dialogue politique. Mais il y a aussi l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti de l’opposant historique Étienne Tshisekedi, qui continue à tergiverser. Des « gesticulations que Saïd Djinnit pourra sans doute calmer », espère la source proche de la présidence de la République, rappelant que « le dialogue convoqué par Kabila est aussi le fruit des pressions des opposants Étienne Tshisekedi et Vital Kamerhe. L’important pour nous, c’est d’aller au débat ».

    Un débat qui portera essentiellement sur le processus électoral complètement en panne à moins d’une année de l’organisation des législatives et de la présidentielle, initialement prévue le 27 novembre 2016. La mission de Saïd Djinnit, dans le rôle de conciliateur d’avant pourparlers, s’annonce difficile…

    Jeune Afrique

  • L’opposition se lève contre le “Dialogue”

    L’opposition se lève contre le “Dialogue”

    opposition-Annoncée début novembre par le président Kabilapour “la fin du mois”, l’ouverture du “Dialogue national” n’a pas encore eu lieu à Kinshasa. Samedi, néanmoins, le chef de l’Etat a confirmé à la télévision sa “convocation”, sans préciser ni son calendrier, ni qui le préparait.

    Une précédente annonce avait indiqué que ce Dialogue national servirait à discuter du calendrier électoral, impossible à respecter alors que rien n’a été fait pour le préparer et que les autorités en place multiplient les tentatives pour retarder les scrutins.

    Vote peu coûteux

    Samedi, M. Kabila a lancé : “Ne peut-on pas engager dès à présent une réflexion sur un système électoral avec des modalités de vote peu coûteuses, comme c’est le cas dans d’autres pays ?” Une phrase immédiatement interprétée, au Congo, comme la relance d’un projet, qui semblait abandonné, de rendre plusieurs élections indirectes – “donc plus facilement achetables”, souligne l’opp osition.

    Lundi soir, les principaux partis d’opposition etles dissidents de la majorité présidentielle ont publié un communiqué appelant les Congolais à se “lever” et “marcher” pour “sauver la démocratie et la Constitution”. Alors que l’UDPS “familiale”, soit Tshisekedi, semblait d’accord pour le Dialogue, car le parti s’est scindé sur cette question, M. Tshisekedi a affirmé mardi soir que sa formation “ne se [sentait] pas concernée par le Dialogue tel qu’annoncé par M. Kabila”.

    “Congédier le souverain primaire”

    Aux yeux des signataires, le président Kabila a”décidé de congédier purement et simplement le souverain primaire (le peuple) en lui arrachant le pouvoir de choisir son Président de la République au suffrage universel direct”. Ils y voient “une déclaration de guerre contre le peuple congolais”, un “véritable coup d’Etat constitutionnel”. “Tous les éléments de la haute trahison sont désormais réunis.”

    Et les partis signataires concluent : “Devant cette situation, que nous reste-t-il encore ? Sinon le choix de nous lever et de marcher !” Et d’annoncer “incessamment un chronogramme d’actions de grande envergure” car “la liberté s’arrache !”

    L’ASBL Aprodec, à Bruxelles, souligne de son côté que le projet de modifier la Constitution en vue d’organiser certaines élections au suffrage indirect viole la résolution 2211 du Conseil de sécurité de l’Onu, du 26 mars 2015, qui demande à Kinshasa de préparer les élections “dans les temps, en particulier la présidentielle et les législatives de novembre 2016″ et à toutes les parties d’”engager un dialogue politique ouvert sur les préparatifs des élections à venir, conformément à la Constitution”.

    Les dissidents de la majorité présidentielle et l’opposition ont déjà annoncé leur refus de participer au Dialogue, vu comme une tentative du chef de l’Etat de se soustraire à ses obligations constitutionnelles pour rester au pouvoir.

    Mardi, l’UDPS “familiale” a estimé que M. Kabila ne pouvait être “juge et partie” et donner “une quelconque orientation” au Dialogue. Elle pense que celui-ci “ne devrait ni sortir du cadre constitutionnel”, “ni (…) favoriser un glissement du calendrier électoral”.

    Jeudi dernier, l’Eglise catholique a appelé les Congolais à la “vigilance dans l’esprit de l’article 64 de la Constitution”, article qui préci se que “tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution”.
    (La Libre Belgique-MARIE-FRANCE CROS)

  • Dialogue: L’Eglise appelle au “respect absolu” de la Constitution

    Dialogue: L’Eglise appelle au “respect absolu” de la Constitution

    Mgr NicolasDjomo-L’Église catholique de la République démocratique du Congo a appelé la classe politique au “respect absolu” de la Constitution, alors que doit s’ouvrir un “dialogue national” voulu par le président Joseph Kabila en vue élections législatives et présidentielle prévues en 2016, selon un communiqué parvenu vendredi à l’AFP.

    Le “dialogue [national] devrait se dérouler dans le respect absolu du cadre constitutionnel et institutionnel en vigueur”, indique ce texte de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) daté de jeudi et signé par son président Mgr Nicolas Djomo.

    “Concevoir la démarche ou procéder autrement comporterait le danger, aux conséquences incalculables pour la nation, de rouvrir le débat sur la révision ou le changement de Constitution dans ses articles verrouillés ou, en tout cas, d’en envisager la perspective”, prévient la Cenco.

    “Aucune transition” ni “aucune institution extraordinaire” ne doivent être mises en place, car ce serait “contraire à la Constitution”, ajoute la Cenco.

    M. Kabila s’apprête à convoquer un “dialogue national” en vue d’”élections apaisées” qu’une grande partie de l’opposition dénonce comme une manœuvre du chef de l’État pour se maintenir au pouvoir. La tenue de ces assises est dans l’air depuis les “consultations” lancées en juin par le président Kabila en vue de leur éventuelle convocation.

    Lundi, le chef de l’État a reçu les ambassadeurs accrédités en RDC et leur a annoncé, sans donner de date, la tenue imminente de ces pourparlers “sur le calendrier électoral et le financement et la sécurisation des élections”.

    Depuis plusieurs jours, la télévision publique et le parti présidentiel vantent les bienfaits d’un tel conclave qui permettrait, selon eux, d’”aplanir les différends” et de conjurer la crise politique liée à l’organisation des élections à venir, en particulier celle de la présidentielle de 2016 à laquelle la Constitution interdit à M. Kabila de se représenter.

    La RDC traverse une crise politique depuis la réélection de M. Kabila à l’issue d’élections marquées par des fraudes massives en novembre 2011.

    Le climat politique est très tendu en RDC. L’opposition accuse le chef de l’État de chercher à contourner par tous les moyens l’interdiction constitutionnelle qui lui est faite de se représenter.

    AFP
  • Dialogue : Étienne Tshisekedi prêt à rentrer au pays à deux conditions

    Dialogue : Étienne Tshisekedi prêt à rentrer au pays à deux conditions

    Etienne-Tshisekedi-Wa-Mulumba-20-En Belgique depuis plus d’un an pour des raisons de santé, l’opposant de 82 ans pourrait bientôt rentrer en RDC dans le cadre du dialogue national, a annoncé son parti, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). À la condition, notamment, de se mettre d’accord avec le camp présidentiel sur l’ordre du jour du dialogue.

    Sa participation au dialogue national voulu par Joseph Kabila s’annonce de moins en moins hypothétique. Si les précédentes négociations entre les partisans du chef de l’État et ceux d’Étienne Tshisekedi avaient jusqu’à présent échoué, ce dernier pourrait bientôt faire un retour inattendu en RDC.

    Étienne Tshisekedi, en convalescence à Bruxelles depuis août 2014, « est prêt à participer à de telles assises et conditionne son retour au pays à la fixation de la date du dialogue, si celui-ci a lieu sous l’égide de la communauté internationale », a déclaré Bruno Tshibala, porte-parole de l’UDPS.

    Deux conditions posées par Tshisekedi

    Contacté par Jeune Afrique, Tharcisse Loseke, conseiller en charge de la mobilisation et de la communication de l’UDPS à Bruxelles, a précisé qu’«Etienne Tshisekedi rentrera à Kinshasa si l’on se met d’accord sur la médiation internationale et l’ordre du jour du dialogue ». À l’en croire, si ces « deux impératifs sont résolus », le président de l’UDPS « assistera à la cérémonie d’ouverture du dialogue » à Kinshasa.

    Cette annonce n’a rien d’une surprise. Dès le début des consultations entamées en juin par le chef de l’État en vue de rassembler un maximum de composantes du monde politique et de la société civile, l’UDPS avait conditionné sa participation à cette médiation internationale. Mais en septembre, Étienne Tshisekedi lui-même avait annoncé la fin des discussions avec le pouvoir, estimant que celles-ci avaient échoué.

    Kabila ouvert à une médiation étrangère

    Selon plusieurs élus, Joseph Kabila a assuré dans un message transmis lundi aux députés qu’ils restait ouvert à une médiation étrangère pour le dialogue national. Le président congolais a également fait part de sa volonté de convoquer un dialogue national pour discuter du calendrier électoral et de l’organisation et du financement des élections. Selon la Constitution congolaise, la prochaine présidentielle doit être organisée avant la fin novembre 2016.

    En dehors de l’UDPS, les autres grandes composantes de l’opposition ont déjà indiqué leur volonté de ne pas participer à une telle rencontre. Ces dernières voient une manœuvre du président pour se maintenir en poste au delà-du terme de son mandat, ce que la Constitution lui interdit.

    RFI

  • Sous réserve du “respect absolu de la constitution et des institutions”, l’église catholique soutient le dialogue.

    Sous réserve du “respect absolu de la constitution et des institutions”, l’église catholique soutient le dialogue.

    Monseigneur Nicolas Djomo, président de la CENCO le 4/12/2011 à Kinshasa, lors d’un point de presse en rapport avec le déroulement des élections de 2011 en RDC. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
    Monseigneur Nicolas Djomo, président de la CENCO le 4/12/2011 à Kinshasa, lors d’un point de presse en rapport avec le déroulement des élections de 2011 en RDC. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

    -“Le dialogue est une voie royale et pacifique de sortie de crise. Il est un élément constructif de tout système démocratique”.

    Dans un communiqué publié le 12 novembre, l’évêque Nicolas Djomo (photo), President de la CENCO, conférence épiscopale nationale du Congo, aux délégués au dialogue, demande

    1- de s’engager à respecter la constitution et les institutions de la Republique

    2- qu’aucune transition ne soit organisée, car contraire à la constitution

    3- qu’aucune institution extraordinaire ne soit créée

    4- que les délais constitutionnels concernant l’organisation des scrutins soient respectés.

    Au cours des consultations, lors de sa rencontre avec le Président de la République, la CENCO rappelle avoir proposé un réaménagement dans l’ordre des élections, provinciales, des gouverneurs, sénatoriales, législatives et présidentielles en 2016, estimant que “dans ces conditions, les élections locales, municipales et urbaines pourraient se tenir en 2017”.

    La CENCO souhaite vivement que les conclusions du dialogue “soient consignées dans un accord politique électoral liant toutes les composantes représentées aux assises”.

    Top Congo

  • Kabila aux diplomates étrangers: “Le dialogue avec ou sans médiation étrangère”

    Kabila aux diplomates étrangers: “Le dialogue avec ou sans médiation étrangère”

    dialogue-Le président Joseph Kabila a annoncé lundi 9 novembre aux diplomates accrédités en RDC son intention de convoquer bientôt le dialogue national, avec ou sans médiation internationale. Cette médiation constitue pourtant la condition majeure posée par le principal parti de l’opposition, l’UDPS d’Etienne Tshisekedi.

    Joseph Kabila pense qu’après 50 ans d’indépendance, les Congolais sont capables de dialoguer avec ou sans la médiation étrangère, compte tenu du caractère souverain du processus électoral, a rapporté le doyen du corps diplomatique et ambassadeur du Cameroun en RDC, Chungong Ayafor, au sortir de la rencontre avec le chef d’Etat congolais.

    «Lui-même a (évoqué) le sujet (NDLR : de la médiation internationale) en indiquant que ce n’est pas un point de blocage. A notre entendement, c’est possible comme ce n’est pas possible», a poursuivi le diplomate camerounais.

    Néanmoins, Joseph Kabila souhaite un dialogue inclusif devant se tenir sur le sol congolais, a précisé Chungong Ayafor dans cet extrait sonore:

    Intervenant vendredi 6 novembre sur Radio Okapi, Bruno Tshibala, porte-parole de l’Union pour la démocratie et le progrès social, a affirmé que le parti d’Etienne Tshisekedi attendait plutôt le dialogue politique qui serait convoqué par un médiateur international neutre, à designer par le Secrétaire général de l’Onu.

    «Nous n’irons pas au dialogue convoqué par M. Kabila pour lui permettre un glissement quelconque qu’on ne veut d’ailleurs pas entendre à l’UDPS», avait-il martelé.

    Les parlementaires informés

    Le chef de l’Etat a donc communiqué aux ambassadeurs et chefs des missions diplomatiques accrédités en RDC les conclusions des consultations qu’il avait entamées en juin dernier en vue du dialogue national. Il avait annoncé les mêmes conclusions récemment aux chefs des principales institutions publiques du pays.

    Le contenu de cette réunion a été communiqué à huis-clos, ce même lundi, aux sénateurs et députés par les présidents des deux chambres du Parlement.

    Les députés et sénateurs ont appris les grandes lignes des matières à traiter au cours de ce dialogue :

    • l’enrôlement des nouveaux majeurs
    • la confection d’un calendrier électoral consensuel
    • les moyens financiers à mettre à la disposition de la Ceni
    • la sécurisation de prochaines élections.

    Radio Okapi

  • RDC: le président Kabila annonce le début d’un dialogue politique

    RDC: le président Kabila annonce le début d’un dialogue politique

    Joseph Kabila
    Joseph Kabila

    -En RDC, le président Joseph Kabila a multiplié les messages, depuis dimanche 8 novembre. Il a rencontré ce week-end les présidents des deux chambres qui eux-mêmes ont transmis, ce lundi 9 novembre, à huis clos, les détails de la rencontre aux députés et aux sénateurs. Pendant ce temps, le chef de l’Etat congolais s’entretenait avec les représentants de la communauté internationale, à Kinshasa. C’est le dialogue politique qui a été l’objet de cette communication tous azimuts.

    D’abord, il y a cette date limite pour le début du dialogue. Il doit débuter, au plus tard, « d’ici la fin du mois de novembre », a dit le président congolais Joseph Kabila. Dans les prochains jours, un comité préparatoire devrait être mis en place pour décider du lieu et de la composition de ce dialogue qui doit inclure « majorité, opposition et société civile», a ajouté le chef de l’Etat congolais, sans donner plus de détails.

    Il a également rappelé les cinq points qui, selon lui, doivent être les thèmes de ce dialogue. Tout d’abord, la révision, ou pas, du fichier électoral. Faut-il recenser notamment les jeunes qui n’étaient pas majeurs lors de la dernière élection, en 2011 ?

    Calendrier électoral, financement, médiation internationale

    Ensuite, la révision du calendrier électoral. C’est le point d’achoppement avec l’opposition qui craint un glissement, et la communauté internationale qui insiste depuis des mois sur le respect des délais constitutionnels. L’autre thème concerne la sécurisation du processus et la mise en place d’une sorte de code de bonne conduite « pour éviter la violence verbale », a insisté Joseph Kabila auprès des ambassadeurs.

    Le financement des élections figure également parmi les sujets. Rappelons que la Commission électorale s’était plainte de ne pas recevoir les fonds promis par le gouvernement. La communauté internationale refuse, pour l’instant, d’y contribuer. Et enfin, le rôle que doit jouer la communauté internationale. « Pas d’ingérence », a notamment insisté Joseph Kabila auprès des ambassadeurs.

    Mais la véritable nouveauté, c’est que le chef de l’Etat a surtout dit que s’il souhaitait, 55 ans après l’indépendance, que les Congolais trouvent des solutions par eux-mêmes. Il n’excluait plus, si d’autres insistent, « le recours à une facilitation internationale », a-t-il souligné.

    L’opposition divisée sur le dialogue

    Félix Tshisekedi chargé aux relations extérieures de l’UDPS 10/11/2015 – par Olivier Rogez Écouter

    Du côté de l’UDPS qui avait posé comme préalable à sa participation le recours à cette médiation, on se réjouit. Mais pour Félix Tshisekedi, secrétaire national chargé des relations extérieures du parti, il faut que la communauté internationale prenne le président Kabila au mot et désigne sans tarder un facilitateur. « Nous voulons que la communauté internationale nous serve de témoin », a dit l’opposant congolais.

    Un député de la majorité expliquait quant à lui à RFI qu’il appréciait la voie médiane choisie par Joseph Kabila entre « les extrémistes de son camp et ceux de l’opposition » qui, selon lui, serait de nature à permettre un dialogue plus inclusif. La semaine dernière, en effet, la Dynamique de l’opposition, une plateforme, avait annoncé qu’elle n’y participerait pas, dénonçant une volonté de glissement du calendrier. Convaincre l’opposition reste incertain. « Le dialogue n’est que sens que pour établir un calendrier électoral dans les délais constitutionnels, il n’y a pas de crise du Congo », souligne un ténor de l’opposition. Pas de besoin de dialogue, c’est aussi l’opinion de Jean-Bertrand Ewanga. « Si Joseph Kabila annonce qu’il ne se présente pas et qu’il respectera la Constitution, la situation va immédiatement se décrisper », promet le secrétaire général de l’UNC.

    Du côté de la communauté internationale, on reste prudent et on dit avoir insisté, une fois de plus, sur la nécessité de respecter les délais constitutionnels. Selon un diplomate étranger, le président Kabila aurait renvoyé cette question, comme d’autres, à ce qui sortirait du dialogue.

    Les réactions des parlementaires congolais à l’annonce du président Kabila Les députés des différentes formations politiques ont accueilli la nouvelle très différemment. 10/11/2015 – par Kamanda Wa Kamanda Écouter
    RFI
  • RDC: le dialogue politique pourrait être convoqué incessamment

    RDC: le dialogue politique pourrait être convoqué incessamment

    Boshab-Le dialogue politique sur le processus électoral « pourrait être convoqué incessamment », a annoncé lundi 2 novembre le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Evariste Boshab à l’issue d’une réunion des chefs de principales institutions de la RDC autour du président Kabila.

    Les participants à cette réunion ont dégagé « une vision commune sur l’impératif de rechercher un consensus sur le processus électoral», a indiqué M. Boshab dans un bref compte-rendu sur la RTNC, la télévision d’Etat.

    Les présidents de deux chambres du Parlement, le chef d’Etat-major général de l’armée, le Premier ministre, le Président de la Cour constitutionnelle, le Président de la Cour suprême de Justice, le Procureur général de la République ont participé à cette réunion dite interinstitutionnelle.

    Le bihebdomadaire C-News annonçait dès dimanche soir l’arrivée à Kinshasa des délégués de l’UDPS, le principal parti d’opposition, à ce dialogue. Officiellement, l’UDPS se dit favorable au dialogue sous la médiation internationale évoquant l’accord-cadre d’Addis-Abeba signé en février 2013 par onze Etats africains pour rétablir la paix et la sécurité dans la sous-région des Grands Lacs. D’autres forces de l’opposition à l’instar de l’UNC et du MLC rejettent l’idée du dialogue, estimant que ce forum représente à ce stade une stratégie pour faire « glisser le mandat présidentiel » au-delà de son terme constitutionnel.

    A un an de l’élection présidentielle prévue fin novembre 2016, le processus électoral bat de l’aile en RDC. Les élections provinciales, municipales, urbaines et locales prévues le 25 octobre 2015 dans le calendrier global de la Ceni n’ont pas été organisées. Ni celles des gouverneurs de vingt-et-une nouvelles provinces issues du récent découpage.

    La centrale électorale elle aussi est paralysée après la double démission de son président Apollinaire Malumalu pour raisons de santé et de son vice-président, André Pungwe après « plusieurs pressions » de sa famille politique.

    D’autres démissions à la Ceni ne sont pas totalement à exclure. Samedi, le Bureau de la Majorité Présidentielle (MP) a demandé aux membres de la Ceni dont les partis ont été récemment exclus de cette plate-forme à libérer leurs postes. Allusion à peine voilée à la questeure de la centrale électorale, Chantal Ngoy, membre du parti MSR ou encore Benjamin Bangala de l’ARC dont les partis sont exclus de la MP.

    Si ces membres venaient à quitter la Ceni, « cette situation pourrait aboutir à la restructuration de l’ensemble du bureau », prévient un observateur. La restructuration de la Ceni, un point qui figure dans la feuille de route de l’UDPS pour le dialogue.

    (Radio Okapi)