Tag: Economie

  • la dépréciation du franc se poursuit

    la dépréciation du franc se poursuit

    Dollar- Franc Congolais-La Banque centrale du Congo a admis une dévaluation de -2,6% de la devise nationale, qui s’échange désormais à 1 024 francs congolais contre un dollar américain, alors que la baisse avait été limitée au cours des cinq années précédentes. Les autorités congolaises tentent d’enrayer le phénomène, continu depuis la fin de l’année dernière.

    En RDC, la dépréciation du franc congolais se poursuit, comme l’annonce la Banque centrale du Congo (BCC) qui a réuni son comité de politique monétaire le 5 septembre dernier.

    Si la BCC parle d’une « stabilité relative » sur le marché des changes, elle admet tout de même dans un communiqué que le franc congolais s’est déprécié de -2,6% par rapport au dollar et de -1,1% sur le marché parallèle. Le franc congolais poursuit donc sa dévaluation et le taux de change se situe désormais à 1 024 francs congolais le dollar américain au marché interbancaire et à 1 078 francs congolais au taux moyen du marché parallèle.

    En avril, le gouvernement avait déjà admis une diminution de -2,4% du cours parallèle de la monnaie nationale depuis fin 2015, passant de 931,75 à 955 francs congolais pour un dollar, alors que la baisse avait été limitée à -0,008% sur les cinq années précédentes, depuis fin 2010.

    Joseph Kabila, confronté à la dépréciation du franc congolais et à ses corollaires, l’augmentation du coût de la vie et la baisse du pouvoir d’achat des ménages, a demandé au début de l’année à son Premier ministre, Matata Ponyo Mapon, d’endiguer de toute urgence le phénomène pour éviter des tensions sociales.

    Fonte des réserves de change

    Ce qui avait notamment conduit au déclenchement de « l’affaire Biac », du nom de la quatrième banque du pays, finalement renflouée après que le refinancement de la BCC lui avait été refusée dans un premier temps. « Certains opérateurs économiques et spéculateurs projetaient déjà un taux de change de 1 500 francs congolais pour 1 dollar fin mars », expliquaient alors pour se justifier les services du Premier ministre congolais  dans un communiqué.

    L’économie congolaise est affectée par le ralentissement de l’économie mondiale et notamment la baisse des ventes de produits miniers à l’étranger, qui a pour effet de faire fondre les réserves de change.

    Sur le marché des matières premières, si le prix du baril de pétrole se situe désormais à 47 dollars, le marché du cuivre, lui, s’est contracté de 5,2% en un mois. Or, la production minière, dominée par la filière cuivre, comptait pour 35% du PIB de la RDC en 2015.

    De même, pour enrayer la sortie des dollars, les entreprises actives dans les secteurs congolais des mines et des hydrocarbures doivent depuis mars acquitter le paiement des taxes et des droits de douane en dollars américains plutôt qu’en francs congolais.

    Les réserves de change du pays ont « atteint un niveau faible de 1,2 milliard de dollars le 31 décembre 2015, ce qui correspond à environ un mois de paiements courants », écrivaient les analystes de l’agence américaine Standard & Poor’s en février.

    J.A

  • La dépréciation du franc se poursuit

    La dépréciation du franc se poursuit

    Dollar- Franc Congolais-La Banque centrale du Congo a admis une dévaluation de -2,6% de la devise nationale, qui s’échange désormais à 1 024 francs congolais contre un dollar américain, alors que la baisse avait été limitée au cours des cinq années précédentes. Les autorités congolaises tentent d’enrayer le phénomène, continu depuis la fin de l’année dernière.

    En RDC, la dépréciation du franc congolais se poursuit, comme l’annonce la Banque centrale du Congo (BCC) qui a réuni son comité de politique monétaire le 5 septembre dernier.

    Si la BCC parle d’une « stabilité relative » sur le marché des changes, elle admet tout de même dans un communiqué que le franc congolais s’est déprécié de -2,6% par rapport au dollar et de -1,1% sur le marché parallèle. Le franc congolais poursuit donc sa dévaluation et le taux de change se situe désormais à 1 024 francs congolais le dollar américain au marché interbancaire et à 1 078 francs congolais au taux moyen du marché parallèle.

    En avril, le gouvernement avait déjà admis une diminution de -2,4% du cours parallèle de la monnaie nationale depuis fin 2015, passant de 931,75 à 955 francs congolais pour un dollar, alors que la baisse avait été limitée à -0,008% sur les cinq années précédentes, depuis fin 2010.

    Joseph Kabila, confronté à la dépréciation du franc congolais et à ses corollaires, l’augmentation du coût de la vie et la baisse du pouvoir d’achat des ménages, a demandé au début de l’année à son Premier ministre, Matata Ponyo Mapon, d’endiguer de toute urgence le phénomène pour éviter des tensions sociales.

    Fonte des réserves de change

    Ce qui avait notamment conduit au déclenchement de « l’affaire Biac », du nom de la quatrième banque du pays, finalement renflouée après que le refinancement de la BCC lui avait été refusée dans un premier temps. « Certains opérateurs économiques et spéculateurs projetaient déjà un taux de change de 1 500 francs congolais pour 1 dollar fin mars », expliquaient alors pour se justifier les services du Premier ministre congolais  dans un communiqué.

    L’économie congolaise est affectée par le ralentissement de l’économie mondiale et notamment la baisse des ventes de produits miniers à l’étranger, qui a pour effet de faire fondre les réserves de change.

    Sur le marché des matières premières, si le prix du baril de pétrole se situe désormais à 47 dollars, le marché du cuivre, lui, s’est contracté de 5,2% en un mois. Or, la production minière, dominée par la filière cuivre, comptait pour 35% du PIB de la RDC en 2015.

    De même, pour enrayer la sortie des dollars, les entreprises actives dans les secteurs congolais des mines et des hydrocarbures doivent depuis mars acquitter le paiement des taxes et des droits de douane en dollars américains plutôt qu’en francs congolais.

    Les réserves de change du pays ont « atteint un niveau faible de 1,2 milliard de dollars le 31 décembre 2015, ce qui correspond à environ un mois de paiements courants », écrivaient les analystes de l’agence américaine Standard & Poor’s en février.

  • Congo Airways dégraisse

    Congo Airways dégraisse

    congo airways-La nouvelle compagnie nationale Congo Airways ne sait plus payer tous ses agents. Le nouveau directeur a décidé de dégraisser. 400 agents pour une nouvelle compagnie, c’est trop, dit-on à Congo Airways. Trente agents ont reçu des lettres de congé technique. La strategie, c’est de les mettre à l’écart mais avec la possibilité de les récupérer aussitôt la société va se refaire une santé financière. Avec trois avions en activité, Congo Airways se butte à des fortes charges. Il était inconcevable d’avoir un personnel pléthorique alors que les rentrées de l’entreprise posent problème. La direction projette de ramener de 400 à 200 le nombre des agents. Le risque, c’est de voir les anciens agents mécontents se retournaient contre leur ancien employeur.

    7/7

  • La Gécamines candidate au rachat du mégaprojet minier TFM

    La Gécamines candidate au rachat du mégaprojet minier TFM

    mine_or2-La Gécamines a fait une offre pour le rachat de la participation majoritaire du groupe américain Freeport-McMoran dans le méga-gisement minier de Tenke Fungurume Mining, dans le sud-est de la RD Congo. Le groupe américain avait accepté, en mai, l’offre de 2,6 milliards de dollars d’une société chinoise. Une transaction contestée par la Gécamines.

    La Générale des carrières et des mines (Gécamines), qui gère les actifs publics miniers au Katanga, a déposé une offre de rachat de la participation de l’américain Freepor- McMoran dans le gisement de cuivre de Tenke Fungurume, dans le sud-est de la RD Congo. Cette information a été rapportée par Reuters et confirmée à Jeune Afrique ce mercredi 07 septembre par les services de communication de la Gécamines.

    Aucun détail n’est disponible pour le moment quant au montant de l’offre de la Gécamines.

    Freeport-McMoran détient 56 % du projet minier TFM à travers TF Holdings, immatriculé aux Bermudes. En mai 2016, Freeport-McMoran a accepté une offre de 2,65 milliards de dollars du groupe chinois China Molybdenum pour sa participation majoritaire dans TFM.

     

    Cette annonce a provoqué une vive réaction de la part de la Gécamines et des autorités congolaises, outrées de ne pas avoir été préalablement averties du projet de cession du « premier producteur de cuivre du pays », comme l’a rappelé fin mai Martin Kabwelulu Labilo, le ministre congolais des Mines, dans un courriel de réponse aux questions de Jeune Afrique.

    En 2015, Freeport-McMoran a vendu 467 millions de livres de cuivre et 35 millions de livres de cobalt, extraites de la mine de Tenke Fungurume Mining, au prix moyen de 2,42 dollars par livre de cuivre et de 8,21 dollars par livre de cobalt.

    Partenaires techniques et financiers

     

    Plusieurs incertitudes entourent l’offre de la Gécamines, notamment en ce qui concerne sa capacité à mobiliser le financement nécessaire pour cette acquisition. Selon nos informations, l’entreprise congolaise devrait s’appuyer sur des partenaires industriels et financiers, dont l’identité n’a pas été dévoilée.

    L’offre de rachat de TFM intervient dans une conjoncture difficile pour les entreprises minières congolaises, durement affectées par le recul des cours des minerais, et alors que la Gécamines est engagée dans un ambitieux programme de modernisation, qui prévoit déjà jusqu’à 717 millions de dollars d’investissements dans ses installations.

    Outre la Gécamines et China Molybdenum, le groupe canadien Lundin Mining, associé de Freport-McMoran au sein de TF Holdings, pourrait user de son droit de préemption pour racheter la participation du groupe américain dans le projet minier de Tenke Fungurume. Lundin Mining a jusqu’au 15 septembre pour activer cette option.

    JA

  • le gouvernement abaisse ses prévisions de croissance

    le gouvernement abaisse ses prévisions de croissance

    mine_or2-Après la Banque centrale du Congo, en juin dernier, c’est au tour du gouvernement de la RD Congo d’abaisser sa prévision de croissance économique, ramenée à +4,3 %, contre +6,6 % annoncés plus tôt cette année.

    Réunie lundi le 15 août, la « troïka stratégique » a procédé à une mise à jour des prévisions de croissance du PIB de la RD Congo. Ce comité exécutif, qui rassemble notamment les ministres du Budget, de l’Économie, des Finances, et le gouverneur de la Banque centrale autour du Premier ministre Matata Ponyo Mapon, indique avoir « pris acte du ralentissement de la croissance économique en RDC ».

    « Sous réserve »

    Sur la base des « réalisations de production au premier semestre, projetées sur l’année », la croissance du PIB devrait s’établir à +4,3 % en 2016, estime le comité, « sous réserve de l’amélioration des statistiques de production dans le secteur de télécommunications confronté à la fraude ».

    Défendant le projet de loi de Finances rectificative (qui comprend une baisse de -22 % des dépenses) devant l’Assemblée nationale, en mai dernier, le Premier ministre Matata Ponyo Mapon prévoyait une croissance de +6,6 % en 2016. Plus tôt cette année, les autorités de Kinshasa évoquaient une croissance de l’ordre de +9 %.

    Début juin, le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque centrale du Congo avait abaissé sa prévision de croissance du PIB du Congo à +5,3 %. Le FMI table sur une croissance de +4,9 %, tandis que la Banque mondiale mise sur +6,32 %.

    Conjoncture minière difficile

    La RD Congo connaît une conjoncture difficile comme plusieurs pays d’Afrique subsaharienne – la croissance dans la région devrait chuter à +1,6 % cette année selon les prévisions du FMI.

    Le pays d’Afrique centrale pâtit de la conjoncture morose sur le marché des matières premières, notamment le recul du prix du cuivre, sa principale source de devises étrangères. Le métal rouge vaut un peu moins de 4 800 dollars la tonne, aujourd’hui, contre plus de 9 000 dollars la tonne en 2011 et environ 6 500 dollars mi-2015.

    Les Echos

    La chute des prix du cuivre a conduit des groupes miniers à ralentir leurs opérations, voire à les suspendre, à l’instar du suisse Glencore, qui a annoncé en septembre dernier l’arrêt de ses opérations au Katanga pour une durée de 18 mois.

    Selon les chiffres de la Banque centrale du Congo, cités par l’agence Reuters, la production de cuivre du pays a chuté de -14 % au premier semestre à 466 250 tonnes, tandis que celle de cobalt a baissé de -13 % à 35 267 tonnes.

    J.A

  • Inga -Barrage géant en RDC: la Banque mondiale suspend ses financements

    Inga -Barrage géant en RDC: la Banque mondiale suspend ses financements

    Barrage d'Inga-La Banque mondiale a suspendu sa contribution financière au projet de barrage hydroélectrique Inga III en République démocratique du Congo (RDC), qui a pour ambition de fournir du courant à l’Afrique tout entière.

    “Cette suspension fait suite à la décision du gouvernement de la RDC de donner au projet une orientation stratégique différente de celle qui avait été convenue en 2014 entre le gouvernement et la Banque mondiale”, indique l’institution dans un communiqué, sans donner plus de précisions.

    Contacté par l’AFP, un porte-parole de la BM s’est refusé à tout commentaire.

    En mars 2014, la Banque mondiale avait approuvé un don de 73,1 millions de dollars, dont plus de la moitié (47,5 millions) était destinée directement à ce projet implanté sur le site des chutes d’Inga, à environ 250 km au sud de Kinshasa, où existent déjà actuellement deux barrages.

    Environ 6% du montant de cette contribution a été déboursé à ce jour, précise la BM.

    S’il venait à être réalisé, le site d’Inga aurait une capacité de production de 40.000 MW, soit l’équivalent de plus de 24 réacteurs nucléaires de troisième génération, qui seraient exportés jusqu’en Afrique du Sud, mais aussi vers l’Afrique de l’Ouest voire plus au nord.

    En octobre dernier, la RDC et l’Afrique du Sud avaient fait part de leur volonté d’accélérer la construction de ce barrage, dont le coût total est estimé à 12 milliards de dollars et qui est en gestation depuis de nombreuses années.

    Malgré la suspension de son aide, la Banque mondiale affirme, dans son communiqué, être “déterminée” à aider la RDC à fournir une “énergie abordable et fiable” à sa population.

    Avec AFP

  • le gouvernement va rembourser la TVA payée par les groupes miniers

    le gouvernement va rembourser la TVA payée par les groupes miniers

    mine_or2-Selon l’agence “Reuters”, le ministère des Finances de la République démocratique du Congo (RD Congo) va rembourser environ 700 millions de dollars de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) payés par les groupes miniers actifs dans le pays.

    La RD Congo va reverser environ 700 millions de dollars en remboursements de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) dus aux sociétés minières et va suspendre la TVA sur leurs importations, a annoncé le ministre des Finances Henri Yav Muland, cité par l’agence Reuters ce vendredi.

    Une taxe de 16 % sur la valeur ajoutée est imposée sur les transactions et les importations en RD Congo. Toutefois, rappelle une note du cabinet d’audit Deloitte, « des remboursements de TVA sont accordés aux exportateurs, aux entreprises qui ont cessé leur activité […] ainsi qu’à celles qui ont fait d’importants investissements ».

    Les groupes miniers congolais bénéficient pour l’essentiel de ce remboursement, que le gouvernement avait suspendu en avril, afin notamment de soutenir la devise nationale, qui a cédé -6,7 % cette année, dans un contexte de recul des entrées de devises étrangères.

    Remboursement par tranches

    Henri Yav Muland a demandé à la Banque centrale du Congo de reprendre ces remboursements, indique Reuters. Ils se feront par tranches et leur rythme dépendra du niveau des réserves de change et des pressions sur le taux de change du franc congolais, a rappelé le grand argentier de la RD Congo, cité par Reuters.

    Le dirigeant congolais n’a pas indiqué la date à laquelle ces remboursements commenceront, il a toutefois dévoilé que le gouvernement a convenu lors d’une réunion tenue jeudi 07 juillet de suspendre l’application de la TVA aux entreprises minières. Une mesure soumise maintenant à la signature du Premier ministre Matata Ponyo Mapon, a indiqué le ministre des Finances.

    Exemptions et incitations

    Selon un rapport de la Chambre des Mines de la RD Congo, « la contribution directe » de l’industrie extractive au budget de l’État a atteint de 1,141 milliard de dollars en 2014, « soit 28 % des recettes ordinaires de l’État ».

    Outre le remboursement de la TVA, les entreprises minières actives en RD Congo bénéficient d’un certain nombre d’exemptions et d’incitations fiscales, parmi lesquelles un impôt sur les sociétés de 30 % (contre 35 % pour le régime général), ainsi que des réductions d’impôts sur les revenus et sur la taxation des revenus des expatriés.

    Grande exportatrice de cuivre et de cobalt, la RD Congo dépend de son industrie minière, qui est sa principale source de devises étrangères.

    Affectée par la conjoncture difficile que traverse le secteur minier, la RD Congo a vu son rythme de croissance économique baisser au cours des dernières années.

    Le gouvernement a baissé son budget 2016 de -22 %, et ramené ses projections de croissance autour de +6 %, contre +9 % annoncés plus tôt.

    JA

  • Pourquoi la hausse des tarifs de l’internet mobile?

    Pourquoi la hausse des tarifs de l’internet mobile?

    mobile-internet_0-Qui est responsable de la hausse des prix de l’internet mobile ? Le gouvernement a demandé à l’agence de régulation des télécommunications une enquête après une hausse des tarifs chez tous les opérateurs de 35 à 500% selon les forfaits. L’autorité de régulation des postes et télécommunication (ARPTC), elle, se refuse pour le moment à tout commentaire. Le vice-Premier ministre en charge des télécommunications disait voir en tout cas dans cette hausse simultanée une « pratique d’entente » prohibée selon lui par la loi. L’Association nationale des journalistes parle d’une répression qui ne dit pas son nom et d’un danger de mort pour toute la profession. Les activistes y voient une nouvelle tentative de répression. Que sait-on sur cette hausse ?

    D’abord, il faut savoir que dans la loi de finances 2016, la redevance annuelle payée par les opérateurs de téléphonie mobile est passée de 2 à 3%. Une hausse de 50% qui représenterait des millions de dollars pour l’Etat congolais.

    Dans un courrier daté du 5 novembre, adressé aux présidents de l’Assemblée et du Sénat, la fédération des entreprises du Congo mettait en garde les leaders du Parlement contre l’adoption de cette mesure proposée par le gouvernement, argumentant que ça allait placer la RDC parmi les pays d’Afrique sub-saharienne imposant le plus de taxes dans ce secteur. Mais aussi que cette mesure allait accroître « la fracture numérique pour une population avec un faible pouvoir d’achat ». Le patronat congolais avertissait également que cela allait entrainait une hausse généralisée des prix des télécommunications.

    Les opérateurs disent avoir enregistré une baisse de revenus depuis le début de l’année, allant de 11% à 20%, assortis d’une baisse du nombre d’abonnés qui se comptent en millions de personnes. En cause, notamment, le processus d’identification des cartes sim imposé par le gouvernement dans un pays où tout le monde ne dispose pas d’une carte d’identité.

    Alors que la loi rectificative de la loi de finances vient d’être adoptée, sans revenir sur cette mesure, on a vu les opérateurs appliquer une hausse des prix sur tous les forfaits. Reste à savoir si l’agence de régulation, l’ARPTC, va juger cette hausse conforme à la politique nationale des télécommunications à l’issue de l’enquête exigée par le ministre en charge du secteur.

    « C’est une mort »

    Joint par RFI, Kasonga Tshilunde, président de l’Union nationale de la presse congolaise (UNPC), rappelle qu’internet est «  une pièce maîtresse  » du travail du journaliste et qu’il ya des médias qui ne fonctionnent que sur internet. Une telle hausse, souligne-t-il, s’apparente effectivement une « répression », synonyme d’asphyxie pour la presse congolaise et ses journalistes.

  • Classement des pays africains les plus prospères en 2016, selon Legatum Institute

    Classement des pays africains les plus prospères en 2016, selon Legatum Institute

    Pretoria-Food-Coop2 – Intitulée «Africa Prosperity Report 2016», l’étude classe 38 pays africains en fonction de la prospérité qui y règne.  L’Afrique du Sud reste le pays africain le plus prospère en Afrique, selon ce rapport publié le 1er juin par le think tank londonien Legatum Institute.

    Legatum Institute établit son classement en se basant les niveaux de PIB par habitant ainsi que sur 89 facteurs qu’il regroupe en huit grandes catégories: l’économie, la présence d’opportunités d’entrepreneuriat, la gouvernance, l’éducation, la santé, la sécurité, la liberté personnelle et enfin le capital social. La catégorie «liberté personnelle» inclut, entre autres, la liberté d’expression et de conscience ainsi que la tolérance à l’égard les minorités.

    Bien qu’elle n’occupe actuellement que le rang de 3è puissance économique du continent derrière le Nigeria et l’Egypte, la nation-arc-en ciel doit sa suprématie en matière de prospérité à ses bonnes performances dans les catégories éducation, capital social, santé, gouvernance, présence d’opportunités d’entrepreneuriat et liberté personnelle. L’économie la plus industrialisée du continent réalise cependant des performances moyennes dans les domaines de l’économie avec un score de 12  points et de sécurité avec un score de 19 points. Plus le nombre de points attribués est important, plus la catégorie est problématique pour le pays.

    Le Botswana est le deuxième pays le plus prospère du continent, Et c’est ce sont les catégories éducation,  gouvernance, présence d’opportunités d’entrepreneuriat,  sécurité et  liberté personnelle qui ont tiré ce pays vers le haut.

    Le Maroc occupe la troisième position dans ce classement devant la Namibie, l’Algérie, la Tunisie, le Sénégal, le Rwanda et le Ghana. Le Burkina Faso ferme le Top 10.

    (Voir le classement des 38 pays africains étudiés ci-dessous).

    Legatum Institute souligne, que le Rwanda a réalisé la plus forte progression par rapport à la précédente édition du classement grâce notamment aux réformes lancées dans le domaine du renforcement de l’Etat de droit et de la lutte contre la corruption.

    Le Sénégal et le Burkina Faso ont aussi réalisé de belles progressions du fait de l’amélioration de leurs performances dans les domaines de la liberté personnelle et de la gouvernance.

    Classement des pays africains les plus prospères :

    1-Afrique du Sud

    2-Botswana

    3-Maroc

    4-Namibie

    5-Algérie

    6-Tunisie

    7-Sénégal

    8-Rwanda

    9-Ghana

    10- Burkina Faso

    11-Kenya

    12-Bénin

    13-Egypte

    14-Mali

    15-Zambie

    16-Niger

    17-Ouganda

    18-Cameroun

    19-Tanzanie

    20-Côte d’Ivoire

    21-Mozambique

    22-Djibouti

    23-Mauritanie

    24-Malawi

    25-Sierra Leone

    26-Nigeria

    27-Ethiopie

    28-République du Congo

    29-Zimbabwe

    30-Togo

    31-Guinée

    32-Liberia

    33-Angola

    34-Soudan

    35-RD Congo

    36-Burundi

    37-Tchad

    38-Centrafrique

    (Avec Agence Ecofin)

    Lire aussi

    20/03/2016 – Classement des pays africains selon le Rapport mondial sur le bonheur : l’Algérie en tête

    04/03/2016 – Classement des pays africains dans l’indice de la mondialisation 2016 établi par l’ EPF-Zurich  

    08/12/2015 – Le classement de 74 villes africaines ayant le plus fort potentiel en matière de croissance inclusive  

    01/02/2016 – Classement des pays africains dans l’édition 2016 de l’indice de liberté économique

    18/12/2015 – La RD Congo gagne 11 rangs dans l’indice mondial de développement humain

  • L’offshore secrète de Moïse Katumbi, il y cachait 60 millions de dollars amassés en seulement 18 mois

    L’offshore secrète de Moïse Katumbi, il y cachait 60 millions de dollars amassés en seulement 18 mois

    Moise-K-Révélations. En 2014, le journal Marianne Belgique révélait que l’ancien gouverneur du Katanga était à la tête d’une discrète société panaméenne créée fin 2006. Moïse Katumbi y avait abrité, dans ce véhicule occulte au nom évocateur, les 60 millions de dollars amassés en seulement 18 mois grâce à un deal minier pour le moins suspect.

    Note: l’article a été publié en 2014 alors que Moïse Katumbi était encore gouverneur du Katanga.

    «Un personnage complexe, un équilibriste même…» Après lui avoir consacré deux documentaires, le cinéaste Thierry Michel résume ainsi la personnalité de Moïse Katumbi, l’actuel gouverneur du Katanga en République démocratique du Congo. A 49 ans, ce métis né d’une mère congolaise et d’un père juif séfarade, règne sur cette riche et instable province minière depuis son élection – triomphale – en janvier 2007.

    Quelques mois plus tôt, en juillet 2006, Katumbi était devenu le champion national des voix de préférence. Au scrutin législatif, cette fois, en tant que candidat du PPRD, le parti du président Joseph Kabila. Lors de ses campagnes «à l’américaine», financées sur fonds propres, Katumbi a toujours affiché un soutien indéfectible au président. Il est vrai qu’il lui doit son retour au pays, en juillet 2003, après son exil précipité par la chute de Mobutu en 1997 (lire «L’“étoile filante” du Katanga», ci-dessous). Mais Katumbi lui doit aussi, d’une certaine manière, une partie de sa fortune.

    Exécutions extrajudiciaires

    Car quand il rentre au Katanga, Moïse Katumbi se relance dans les affaires minières via sa société Mining Company Katanga (MCK). En novembre 2004, MCK signe un deal avec Anvil Mining, une société canadienne qui vient d’être mêlée à une sale histoire. Quelques semaines plus tôt, en octobre, l’armée congolaise (FARDC) a maté dans le sang une révolte à Kilwa, ville portuaire stratégique pour les opérations d’Anvil. «Après avoir bombardé la ville, les soldats congolais ont procédé à des exécutions extrajudiciaires, des détentions illégales, des viols, la torture, et le pillage. Ils ont tué plus de 70 personnes, selon les Nations Unies, raconte le Centre canadien pour la justice internationale (CCJI), un organisme financé par l’ONU qui travaille avec des victimes et cherche à traduire en justice les auteurs de crimes impunis. Anvil, dont la mine Dikulushi était située à 50 km de la contre-offensive, a admis avoir fourni un soutien logistique aux FARDC, sous la forme de véhicules et de transport aérien.»

    Cette complicité avérée d’Anvil à des exécutions sommaires ne semble guère émouvoir Katumbi. Les affaires, c’est les affaires. Mais quel est donc ce deal signé avec la sulfureuse Anvil? Grâce, semble-t-il, à ses relations au sein de la Gécamines (la société d’Etat qui gère et exploite une grande partie des ressources minières du Katanga), Katumbi a obtenu – pour une bouchée de pain – les droits d’exploitation pour 25 ans de trois importants gisements de cuivre et de cobalt (Kinsevere, Tshifufia et Nambulwa) au nord-est de Lubumbashi. Une bouchée de pain d’un million de dollars, certes, mais qui va lui permettre de toucher un fameux jackpot.

    60 fois sa mise

    En juillet 2007, le projet minier de Kinsevere était valorisé à 683 millions de dollars australiens (435 millions d’euros) par les analystes du bureau d’études australien Euroz Securities. Incapable d’exploiter seul ce gisement, Katumbi va revendre ses droits à Anvil. Entre novembre 2005 et mars 2007, sa société MCK cède 95% de ces droits d’exploitation au cours de trois transactions (voir les communiqués de presse d’Anvil Mining ici). L’opération est donc bouclée en mars 2007, au moment précis où Katumbi prend la tête du Katanga. Elle lui a rapporté 61,3 millions de dollars. Soit soixante fois sa mise. En un an et demi seulement. Coup de maître.

    Cette opération a-t-elle des ramifications au Panama? Marianne est en mesure de révéler que Moïse Katumbi a créé dans ce paradis fiscal sud-américain, le 13 novembre 2006, une société offshore dénommée GKMIC S.A., dont il est également le président (voir les statuts de GKMIC ici). Le nom de cette offshore rappelle furieusement la Gécamines, voire la contraction phonétique de Gécamines et MCK. Cette offshore est toujours «vigente» (en vie) aujourd’hui, d’après le registre des sociétés panaméen. Le jackpot minier de Katumbi y serait-il logé

    Identité «secondaire»

    L’identité qu’a fournie Katumbi aux intermédiaires chargés de créer GKMIC n’est pas exactement celle qu’il utilise d’habitude, à savoir Moïse Katumbi Chapwe. Au Panama, il s’est enregistré sous le nom de Moïse Katumbi d’Agnano, une identité «secondaire» qu’il utilise dans certains contextes. Pour brouiller les pistes? C’est sous ce nom qu’il apparaît, en décembre 2006, sur un documentd’Euroz Securities recensant les vingt premiers actionnaires d’Anvil Mining (une partie de ses droits miniers lui a été payée par Anvil sous forme d’actions). Il en est alors le huitième actionnaire avec 1,1% des titres.

    Son rival Jean-Claude Muyambo, ancien bâtonnier de Lubumbashi et ex-ministre, avait par ailleursaffirmé, en septembre 2013, que Moïse Katumbi avait ouvert un compte sous cette même identité alternative en 2003, à la banque Belgolaise, ancienne filiale de BNP Paribas Fortis aujourd’hui fermée. Mais l’adresse fournie par Katumbi dans les statuts de GKMIC – 8 avenue Mahenge à Lubumbashi – confirme définitivement, si besoin était, que la panaméenne lui appartient bien: il s’agit de l’adresse à laquelle sa société de transports Hakuna Matata est domiciliée

    Les deux autres administrateurs de GKMIC – Ultra Mega Development S.A. et Fairfax Invest Corp. S.A. – sont de discrètes et sulfureuses offshores basées aux îles Vierges britanniques, autre havre d’opacité et de clémence fiscale. Sulfureuses, car ces deux «sociétés de paille» ont été citées en lien avec un homme d’affaires colombien arrêté à Panama en 2008, puis extradé à New York en 2010 pour blanchiment d’argent de la drogue. Il a plaidé coupable.

    Le silence du Gouverneur

    Résumons. Recours à un paradis fiscal opaque, identité «alternative», prête-noms douteux: la recherche de discrétion par Moïse Katumbi est manifeste. A-t-il créé cette offshore pour mettre fiscalement à l’abri tout ou partie des 61,3 millions de dollars amassés lors de la vente de ses droits d’exploitation miniers? S’agirait-il d’un montage visant à réceptionner discrètement un éventuel «cadeau» de Joseph Kabila, en échange du soutien de Katumbi pour l’ensemble de sa campagne présidentielle en 2006? Ou s’agit-il tout simplement de l’utilisation légale d’un véhicule offshore, déclaré au fisc congolais, dans le cadre de ses affaires?

    Ces questions, Marianne aurait souhaité les poser au Gouverneur du Katanga, qui n’a pas donné suite à nos multiples sollicitations.

    David Leloup (avec Q.N.)