Tag: Economie

  • plus que deux groupes en lice pour la construction du barrage géant Inga III

    plus que deux groupes en lice pour la construction du barrage géant Inga III

    Barrage d'Inga-Le canadien SNC-Lavalin ne figure plus parmi les trois consortiums en lice pour la construction du premier des barrages hydroélectriques d’Inga sur le fleuve Congo, selon Bruno Kapandji, le directeur de l’Agence pour le développement et la promotion du projet Grand Inga, cité par “Reuters” mardi.

    L’échéance est désormais fixée à octobre 2016 : c’est la date à laquelle le gouvernement de République démocratique du Congo (RDC) départagera les deux consortiums encore en lice pour la construction du premier barrage du projet Inga III, dit « Inga III basse chute ».

    Celui-ci doit permettre à la RDC – pays où seul 15 % de la population a accès à l’électricité – de produire 4 800 mégawatts (MW) supplémentaires. Premier volet d’un projet décalé à de multiples reprises qui vise à étendre les capacités de production électrique sur le site exceptionnel des chutes d’Inga, à environ 250 km au sud de Kinshasa, où existent actuellement deux barrages construits dans les décennies 1970 et 1980.

    Deux consortiums sont encore en lice, selon Bruno Kapandji, l’ancien ministre des Ressources hydrauliques et de l’Énergie nommé directeur de l’Agence pour le développement et la promotion du projet Grand Inga, créée par le président Joseph Kabila au sein de son cabinet en octobre 2015.

    Il s’agit du groupement d’entreprises chinois, mené par China Three Gorges Corporation, qui a réalisé le barrage des Trois-Gorges en Chine, et du consortium emmené par le groupe de BTP espagnol ACS.

    « Nous sommes dans l’attente de leur offre en juillet. Nous choisirons la meilleure en termes d’expérience, de capacité à mobiliser des fonds et de technologie », a indiqué Bruno Kapandji.

    Exit SNC-Lavalin

    Exit donc le groupe canadien SNC-Lavalin qui avait été présélectionné en association avec les coréens Daewoo et Posco, et dont Bruno Kapandji ne fait plus mention.

    La firme d’ingénierie canadienne et ses filiales avaient été « blacklistées », en avril 2013, par la Banque mondiale. Deux de ses cadres avaient été accusés de corruption d’agents étrangers au Bangladesh, dans le cadre d’un chantier de construction de pont auquel l’institution de Bretton Woods prévoyait d’allouer 1,2 milliard de dollars.

    Or la Banque mondiale est très impliquée dans le projet Inga III. En mars 2014, rassérénée par l’engagement de l’Afrique du Sud à acheter la moitié de la future production électrique du barrage congolais, l’institution internationale a accordé un don de 73,1 millions de dollars à la RDC, pour de l’assistance technique dans le développement de ce projet.

    Le démarrage du chantier, lui aussi décalé de manière répétée, est désormais attendu pour juin 2017. Cependant, « des financements supplémentaires doivent être sécurisés », a indiqué Bruno Kapandji. Qui n’a toutefois pas précisé dans quelles proportions le coût total de Inga III basse chute, estimé à 12 milliards de dollars, a pour l’heure été sécurisé.

    Avec Jeune Afrique

  • Tenke Fungurume Mining (TFM) une mine congolaise vendue à un groupe chinois pour 2,6 milliards de dollars

    Tenke Fungurume Mining (TFM) une mine congolaise vendue à un groupe chinois pour 2,6 milliards de dollars

    mine-Le groupe américain a annoncé être parvenu à un accord portant sur la cession de la mine congolaise de Tenke Fungurume (Katanga) au groupe chinois China Molybdenum pour plus de 2,6 milliards de dollars.

    Freeport McMoran détient 56% de cette mine de cuivre et de cobalt qu’elle exploite au Katanga et qui fait du groupe américain l’un des principaux contributeurs individuels au budget de l’État congolais.

    La transaction doit passer par la cession de la société-mère de Tenke Fungurume Mining (TFM) TF Holdings, immatriculée aux Bermudes, pour un montant 2,65 milliards de dollars comptant, indique Freeport-McMoran dans un communiqué.

    Ce montant pourra être augmenté de 120 millions en fonction de l’évolution des cours du cuivre en 2018 et 2019, ajoute le groupe basé à Phoenix, capitale de l’Arizona, un Etat situé au sud-ouest des Etats-Unis.

    Outre TF Holdings, les autres actionnaires de TFM sont Lundin Mining, société de droit canadien, et la compagnie minière publique congolaise Gécamines.

    “Nous venons d’avoir l’information, nous n’avons pas été associés” aux tractations entre Freeport et China Molybdenum, a déclaré à l’AFP Valéry Mukasa, directeur de cabinet du ministre congolais des Mines, Martin Kabwelulu, ajoutant que l’Etat congolais percevrait “des droits” lors de la vente que Freeport veut clore avant la fin de l’année.

    Avec AFP

  • Au grand marché de Kinshasa, “même le prix du piment augmente”

    Au grand marché de Kinshasa, “même le prix du piment augmente”

    pili pili-Depuis février, le cours du franc congolais augmente après plusieurs années d’une stabilité remarquable autour de 920-930 francs congolais pour un dollar.

    “Ici, les prix ont vraiment grimpé depuis cette affaire du taux de change qui augmente chaque jour”, remarque Sandra Umba sur le grand marché de Kinshasa.

    Chez le grossiste, “un sac de choux est passé de 25.000 à 55.000 francs congolais” en conséquence de quoi “un chou que je vendais à 500 francs (un peu plus d’un demi dollar naguère, NDLR) est passé à 1.500 francs” en moins d’un mois, explique cette vendeuse de légumes.

    Depuis février, le cours du franc congolais glisse par rapport au billet vert après plusieurs années d’une stabilité remarquable autour de 920-930 francs congolais pour un dollar. Chez les changeurs de la rue Lukusa, référence dans le nord de la capitale de la République démocratique du Congo, la baisse s’est amorcée dans les derniers mois de 2015 pour s’accélérer en février et s’accentuer nettement depuis quelques jours.

    Jusqu’à 977 francs congolais pour un dollar

    Lundi, certains établissements proposaient jusqu’à 977 francs congolais pour un dollar tandis que des commerçants pratiquaient un taux à “nonante-huit” (980 francs pour un dollar).

    Dans un pays où la plupart des produits de première nécessité sont importés, les variation de change perturbent vite les prix à la consommation, ce qui vient ajouter aux difficultés d’une population vivant largement dans la très grande pauvreté.

    “Regardez, un kilo de carottes de 2.000 francs se vend aujourd’hui à 4.000. On ne peut pas continuer à cette allure”, se plaint une cliente, “même le prix du piment a augmenté”.

    Premier ministre du président Joseph Kabila depuis bientôt quatre ans, Matata Ponyo, qui fut ministre des finances de 2010 à 2012, vante régulièrement la “stabilisation du cadre macroéconomique” congolais comme sa grande réussite.

    Selon le Fonds monétaire international (FMI), l’inflation, qui dépassait 46% en 2009 a été ramenée autour de 1% de 2013 à 2015. Dans le même temps, la croissance économique du pays, premier producteur africain de cuivre et premier producteur mondial de cobalt, a atteint en moyenne de 7,7% par an sur la période 2010-2015.

    Elle a néanmoins fortement ralenti en 2015, frappée par la baisse des cours des matières premières, et se fait rudement sentir sur les finances de l’État qui voit fondre ses recettes fiscales.

    Spectre de l’hyperinflation

    La chute du franc congolais par rapport au billet vert semble pour l’instant limitée à Kinshasa : à Lubumbashi (sud-est), la deuxième ville du pays, ou à Goma (est), les changeurs continuent de pratiquer un taux aux alentours de 920 francs congolais pour un dollar. Mais comme à Kinshasa, la recharge de 100 unités de crédit téléphonique a bondi de 20% avec le week-end : 1.200 francs lundi contre 1.000 vendredi.

    L’économie congolaise est dollarisée à plus de 85%, mais la plupart des salaires sont définis en francs congolais. Fragilisée par une crise de liquidités depuis la fin du mois de mars, la BIAC, une des plus grandes banques du pays, continue de bloquer les retraits en dollars, qui se font rares dans la capitale.

    Le 7 avril, les services du Premier ministre s’étaient réjouis qu’une injection sur le marché bancaire de 50 millions de dollars réalisée en février par la banque centrale et diverses “mesures” gouvernementales aient permis de stabiliser le taux de change entre 955 et 960 francs pour un dollar. Mais c’était avant que la monnaie nationale ne reprenne sa glissade et plusieurs opérateurs économiques s’inquiètent désormais que l’État n’ait plus les moyens de contenir un recul plus marqué du franc.

    Matata Ponyo, qui a longtemps répété que la RDC n’avait pas besoin de l’aide du FMI, a rencontré sa directrice générale Christine Lagarde il y a quelque jours à Washington.

    Alors que règne un climat d’incertitude politique lié à la quasi-certitude du report de la présidentielle censée avoir lieu avant la fin de l’année, certains dans la capitale, commencent à redouter un retour à l’hyperinflation du début de la décennie 1990.

    “On a connu ce genre de perte de la valeur de notre monnaie à l’époque de Mobutu (1965-1997). Curieusement, c’est maintenant que cela arrive”, dit un fonctionnaire sous couvert d’anonymat. Mais “jusque-là, se rassure-t-il, le prix du carburant à la pompe n’a pas bougé”.

    Avec AFP

  • Fraude au fisc congolais-Dan Gertler, notoirement proche de Joseph Kabila et de Moïse Katumbi, reste une énigme

    Fraude au fisc congolais-Dan Gertler, notoirement proche de Joseph Kabila et de Moïse Katumbi, reste une énigme

    Dan Gertler-Les « Panama papers » en trois points

    • Le Monde et 108 autres rédactions dans 76 pays, coordonnées par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), ont eu accès à une masse d’informations inédites qui jettent une lumière crue sur le monde opaque de la finance offshore et des paradis fiscaux.
    • Les 11,5 millions de fichiers proviennent des archives du cabinet panaméen Mossack Fonseca, spécialiste de la domiciliation de sociétés offshore, entre 1977 et 2015. Il s’agit de la plus grosse fuite d’informations jamais exploitée par des médias.
    • Les « Panama papers » révèlent qu’outre des milliers d’anonymes de nombreux chefs d’Etat, des milliardaires, des grands noms du sport, des célébrités ou des personnalités sous le coup de sanctions internationales ont recouru à des montages offshore pour dissimuler leurs actifs.

    Fraude au fisc congolais

    Le nom de Dan Gertler est apparu sur des comptes en Suisse chez HSBC. Les domiciliations exotiques de ses sociétés, elles, lui permettent de ne payerqu’un minimum d’impôts en République démocratique du Congo, où les experts estiment que l’homme d’affaires israélien a fait perdre des milliards de dollars de revenus à l’Etat. En 2014, il a revendu au gouvernement les droits pétroliers détenus à travers une obscure société offshore, Nessergy, trois cent fois plus cher que leur prix d’achat.

    Pour la plupart des Congolais, Dan Gertler, notoirement proche de Joseph Kabila et du riche entrepreneur et ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, reste une énigme. La RDC, pourtant, est sa « seconde patrie », dit-il. Naturalisé en 2003, il y débarque chaque semaine ou presque en jet privé, rend visite au rabbin de Kinshasa et reçoit ses interlocuteurs dans sa fastueuse villa du centre-ville, ou, plus rarement, dans celle qu’il loue au cœur des mines du Katanga.

    Il a « tout compris à la politique des négros »

    En plus des hôpitaux et des dispensaires, Dan Gertler le philanthrope a rénové le zoo de Lubumbashi mais aussi l’école française de cette ville, au plus grand embarras de Paris qui ne sait que penser de lui. Le vendredi, en général, il repart en Israël pour passer le shabat en famille dans sa demeure de Bnei Brak, cité connue pour abriter une communauté juive ultra-orthodoxe dans la banlieue de Tel-Aviv. Celui que ses partenaires décrivent comme « un joueur de poker agressif et prêt à tout pour gagner » se vante aussi d’avoir « tout compris à la politique des négros », selon un de ses anciens collaborateurs interrogé par la justice israélienne en 2010.

    L’Israélien sait aussi se jouer de ses détracteurs. Chassé de Mossack Fonseca en 2011, il est réapparu quatre ans plus tard dans les fichiers de la firme panaméenne à travers un contrat passé avec la société Callery Ressources Ltd, domiciliée au Panama, qui fait valoir des prestations de conseil à hauteur de 10 millions de dollars sur le site minier de Mutanda. Ce gisement, situé non loin de Kolwezi, au Katanga, est opéré par Glencore en partenariat avec Dan Gertler. Là encore, les actifs et les revenus de la mine irriguent des sociétés établies dans des paradis fiscaux.

    Des circuits offshore qui commencent à inquiéter Kinshasa. Pour des raisons politiques. Moïse Katumbi, l’ancien gouverneur du Katanga, a rallié la principale coalition de l’opposition qui l’a désigné, le 30 mars 2016, comme candidat à la présidence. Il apparaît comme la menace la plus sérieuse pour le chef de l’Etat, Joseph Kabila, qui se méfie désormais de son « ami » Dan Gertler. « Le président n’a pas d’amis, tranche un de ses conseillers. Dan[Gertler] est beaucoup trop proche de Moïse [Katumbi]. Le président sait bien qu’il peut trahir et le tient à distance. » Ce qui fait sourire l’entourage de M. Katumbi, qui nie tout lien financier avec Dan Gertler : « Dan doit tout à Kabila, qui lui doit une bonne partie de sa fortune ».

    De fait, le chef de l’Etat redoute désormais que la fortune qu’il a autorisé Dan Gertler à accumuler s’en aille financer la campagne d’un adversaire pour l’élection présidentielle, prévue fin 2016.

    Extrait de l’artuicle du journal” Le Monde”- du 4/07/2016

  • RDC: la Biac rouvre ses portes et veut rassurer sa clientèle

    RDC: la Biac rouvre ses portes et veut rassurer sa clientèle

    Biac-Les guichets de la Banque internationale pour l’Afrique au Congo (Biac) ont rouvert ce mercredi à Kinshasa. Cette banque a traversé une situation trouble qui a suscité des rumeurs parmi lesquelles les plus folles. La clientèle inquiète a même entrepris de retirer ses dépôts. Une nouvelle direction collégiale a été mise en place. Mise en cause, la Banque centrale du Congo est venue au secours en mettant à la disposition de la Biac une importante quantité d’argent liquide et en rassurant la clientèle sur l’avenir de l’établissement bancaire.

    « Aujourd’hui, il y a des clients qui ont été servis en dollars, des clients VIP. Au niveau des caisses, il y avait d’autres clients aussi qui ont été servis, mais il y avait des montants précis », témoigne Dody Ilunga qui était ce mercredi à la Banque internationale pour l’Afrique au Congo. « Pour le compte épargne, en tout cas les gens n’arrivent pas à avoir au-delà de 300 dollars. Pour les comptes courants, il y a d’autres personnes qui sont servies. On leur donne 800 à 1 200 dollars ».

    Priorité a été accordée aux fonctionnaires dont plusieurs ont pu percevoir leurs salaires : « Pour le franc congolais, en tout cas la situation est bonne. Là, j’ai vu, on est en train de payer les salaires des fonctionnaires de l’Etat. Quelques amis aussi sont venus faire les retraits en francs congolais. J’avais un ami qui devait avoir plus de deux millions et on lui a servi ».

    La veille, c’est-à-dire mardi, la Banque centrale avait révélé avoir mis d’importants fonds liquides à la disposition de la Biac.

    RFI

  • Les vieux démons de la dette ressurgissent en Afrique

    Les vieux démons de la dette ressurgissent en Afrique

    dollars-L’effondrement brutal des cours des matières premières et le recours grandissant aux émissions obligataires ont fait ressurgir ces dernières années le spectre de la dette en Afrique, qui semblait éloigné depuis les mesures d’allègement des années 2000, s’inquiètent différents observateurs.

    “Il s’agit clairement d’une source de préoccupation. Les gens ne l’ont pas vu venir”, explique à l’AFP Julien Marcilly, chef économiste de l’assureur-crédit Coface.

    “Nous devons faire en sorte de ne pas retomber dans le piège de la dette”, a lancé la semaine dernière à Abidjan devant un parterre de dirigeants le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina.

    Cette dégradation est d’autant plus inattendue que la dette de 30 pays africains avait été allégée massivement de 2000 à 2014 dans le cadre d’une initiative Pays pauvres très endettés (PPTE), ramenant selon une étude du Trésor français leur dette publique extérieure en moyenne de 119% du PIB à 33%, en contrepartie de réformes d’inspiration libérale.

    Libérés sous conditions d’une bonne partie de ce fardeau, chaque Etat a disposé d’une marge de manoeuvre budgétaire plus large qui lui a permis d’accélérer la croissance déjà dopée par le bond des cours des matières premières.

    Les pays africains ont bénéficié “de conditions de financement inhabituellement favorables”, a récemment rappelé Standard and Poor’s.

    Du coup, ils ont recommencé à s’endetter. Mais cette fois largement auprès des marchés. Les créanciers ne sont donc pas forcément des pays qui peuvent effacer une ardoise d’un trait de plume.

    Il s’agit de créanciers privés qui peuvent avoir la dent dure, comme l’a illustré l’interminable feuilleton des créanciers de l’Argentine qui ont bataillé en justice pendant des années jusqu’à obtenir gain de cause. La Chine est également un acteur important.

    Quelques pays sont tombés dans les travers d’antan, “se ré-endettent à un rythme très soutenu”, a souligné le Trésor, signalant que 13 des 30 pays du PPTE “ont vu leur dette croître de plus de 10 points de PIB dans les cinq dernières années”.

    Le Congo Brazzaville avec 25 points figure en tête de liste, suivi par le Niger (+23) et le Malawi (+19).

    Un pays comme le Ghana, par exemple, s’est vu contraint il y a un an à demander un prêt d’environ un milliard de dollars au FMI en contrepartie de réformes “douloureuses”, “parvenant à réduire le déficit, mais sans empêcher que le poids de la dette continue d’augmenter”, affirme M. Marcilly.

     

    – Les nuages s’amoncellent –

     

    Les nuages s’amoncellent pour les économies émergentes: outre la chute des prix des matières premières, elles font face au ralentissement de leurs économies et aussi à la chute de leurs monnaies.

    “La dépréciation des monnaies locales a gonflé la dette en devise étrangère dans de nombreux pays”, souligne S&P.

    Malgré cela, les pays africains restent moins endettés que nombre de pays riches. “La dette publique totale de l’Afrique atteignait 38% du PIB continental en 2014 contre près de 111% pour les pays de l’OCDE”, rappelle le secrétaire exécutif de la Commission économique de l’ONU sur l’Afrique Carlos Lopes. Mais “le mal a été de ne pas tenir compte de la volatilité des taux de change”.

    Pour les pays qui se sont financés sur les marchés internationaux, “la remontée attendue des taux d’intérêts et les risques de change liés à ces émissions, généralement libellés en devise” constitue un défi, constate le Trésor.

    “L’endettement va s’aggraver dans les pays ayant un faible niveau de discipline budgétaire et ceux qui empruntent excessivement”, prévient également M. Lopes, qui appelle chaque Etat “à renforcer ses capacités de gestion de la dette” et à “rendre compte de l’emploi des fonds empruntés”.

    Toutefois, il “n’y a pas lieu de craindre une nouvelle crise de surendettement à court terme pour la grande majorité des pays africains” qui avaient bénéficié de l’initiative TTPE, selon le Trésor français.

    Mais “un petit nombre d’entre eux a connu une période de ré-endettement très soutenu (…) et pourraient bientôt retrouver des niveaux d’endettement proches de ceux observés avant l’initiative”, prévient-il.

    Sept pays se trouvent en risque de “surendettement élevé” à fin 2015, selon lui: Burundi, Cameroun, Ghana, Mauritanie, République Centrafricaine, Sao Tome et Principe, et Tchad.

    Avec AFP

  • RDC : le dollar rendu obligatoire dans les secteurs des mines et des hydrocarbures

    RDC : le dollar rendu obligatoire dans les secteurs des mines et des hydrocarbures

    mine_or2-L’objectif de la Banque centrale de la République démocratique du Congo (RDC), qui a annoncé la mesure samedi, est de freiner le recul des réserves de change.

    Les entreprises actives dans les secteurs congolais des mines et des hydrocarbures devront désormais acquitter le paiement des taxes et des droits de douanes en dollars américains plutôt qu’en francs congolais, a annoncé la Banque centrale du Congo (BCC), samedi, selon Reuters.

    Une décision qui intervient alors que les autorités de la RD Congo tentent de freiner le recul des réserves de change entamées par la chute des cours des matières premières minières et des hydrocarbures sur les marchés internationaux.

    Ainsi, début février, les perspectives de la note souveraine du pays (« B-« ) que lui délivre Standard & Poor’s (S&P) étaient passées de « stables » à « négatives ». L’agence américaine notait un accroissement des « vulnérabilités de la RD Congo vis-à-vis de l’extérieur ». Les réserves de change du pays ont « atteint un niveau faible de 1,2 milliard de dollars le 31 décembre 2015, ce qui correspond à environ un mois de paiements courants », écrivaient les analystes.

    L’annonce de la BCC prend le contre-pied de la réglementation de change qu’elle avait introduite en mai 2014, qui faisait du franc congolais la principale monnaie pour toutes les opérations de change au moment où le pays se lançait dans un processus de dé-dollarisation.

    Deux milliards de dollars de revenus fiscaux et douaniers annuels

    Selon des estimations de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), une organisation internationale domiciliée en Norvège promouvant une gestion ouverte et responsable des ressources naturelles, les entreprises actives dans les secteurs congolais des mines et des hydrocarbures versent quelque 2 milliards de dollars annuels au gouvernement de RDC.

    Pareille mesure permettrait « de se ressaisir d’une partie des devises entrantes et de les allouer de façon rationnelles aux secteurs public et privé », a indiqué Deogratias Mutombo, le gouverneur de la BCC, cité par Reuters.

    Le franc congolais s’échange à 936,95 francs pour un dollar selon un chiffre communiqué par la BCC et cité par Reuters.

    jeune afrique

  • Surchauffe sur le marché de change : la BCC se félicite d’avoir fait face au choc

    Surchauffe sur le marché de change : la BCC se félicite d’avoir fait face au choc

    Dollar- Franc Congolais-La maîtrise de l’hémorragie sur le marché de change constitue un motif de joie pour la Banque centrale du Congo.

    Après la surchauffe constatée sur le marché de change au courant de la dernière semaine du mois de février, la Banque centrale du Congo se félicite d’avoir stoppé l’hémorragie. A l’issue de la deuxième réunion ordinaire du Comité de politique monétaire (CPM) pour 2016, le président du CPM et gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), Deogratias Mutombo a indiqué qu’à ce jour, la situation demeure stable.

    Pour lui, il existe une « parfaite maîtrise de la liquidité ». Ce qui a conduit le CPM à maintenir inchangé le dispositif de politique monétaire. Un dispositif qui a connu le dernier changement le 23 février 2016, au cours d’une réunion du comité dé politique monétaire extraordinaire.

    En coordination avec le ministère des Finances, une autre mesure vient d’être prise dans e cadre de la gestion de la liquidité en devises. Il s’agit du paiement des taxes en devises pour les miniers et les pétroliers. « Nous avons pris une nouvelle mesure en collaboration avec le ministère des Finances, pour revenir momentanément au paiement des taxes en devises par les miniers et les pétroliers. Cela va nous permettre également d’avoir une main mise sur une partie de l’offre de devises qui peuvent être affecté de manière rationnelle, au profit du secteur privé et du secteur public », a annoncé Deogratias Mutombo.

    « Lorsque nous nous sommes réunis le 23 février sur le fond de la surchauffe sur le marché de change, nous avons changé le dispositif de la politique monétaire. Le coefficient de la réserve obligatoire est passé de 7% à 9% pour les dépôts en devises à terme et de 8% à 10% pour les dépôts en devises vue. Quant au coefficient de la réserve obligatoire pour les deux dépôts en monnaie nationale, ils ont été maintenus respectivement 0% pour les dépôts à terme et 2% pour les dépôts à vue », a rappelé le président du CPM.

    En moins d’un mois, estime-t-ii, le dispositif de politique monétaire ne peut être changé. Il est d’avis qu’il y a encore du temps pour pouvoir apprécier les mesures prises la fois dernière.

    Examinant le développement récent de la conjoncture économique sur le plan national et international, le CPM n’a pas relevé de nouveaux risques majeurs, susceptibles de perturber le cadre macroéconomique. Sur le plan international, le risque d’inflation importé demeure toujours faible.

    MARCHÉ STABILISÉ

    Sur le marché de change, il s’observe une stabilité relative sur les deux segments. A fin février, le taux de change varie entre 938 et 950 francs congolais pour un dollar américain. Les réserves internationales se situant à 1 320 millions Usd, représentant 8,5 semaines d’importation. Et à ce jour, la politique budgétaire reste dominée par un encrage qui se présente de manière à n’exécuter les dépenses que sur base caisse.

    Pour Deogratias Mutombo, la BCC dispose d’un comité de politique monétaire qui « reste en veille nuit et jour ».

    Le président du CPM ne jure que par la stabilisation du cadre macroéconomique. « Ce que nous poursuivons, c’est la stabilisation du cadre macroéconomique. Avant notre intervention le 24 février, la surchauffe sur le marché monétaire était telle qu’on enregistrait un écart qui dépassait 1,7% entre le cours officiel et le cours parallèle. Nous avons vécu des situations un peu inhabituelles », a indiqué Deogratias Mutombo.

    L’institut d’émission a vendu, dès le 24 février, 50 millions de dollars américains aux banques commerciales. Ce qui lui a permis de ponctionner plus de 45 milliards de francs congolais, accroître l’offre de la devise et de répondre aux besoins de gros importateurs, notamment ceux qui importent les produits de première nécessité.

    Le CPM a relevé son coefficient de la réserve obligatoire quant aux dépôts monnaie étrangère. Ce qui a permis à la BCC de ponctionner, plus ou moins 40 milliards de francs congolais. Il s’agit là de son deuxième instrument de politique monétaire. La BCC a également ponctionné plus ou moins 10 milliards Usd via le bon BCC. Autre instrument, l’institut d’émission a également apporté certaines réductions sur le refinancement des banques. Ce qui a conduit au retrait d’au moins 30 milliards Usd.

    « Dans la coordination avec la politique budgétaire, nous sommes en train de suivre de manière très rapprochée avec le ministère des Finances et du Budget, le plan de trésorerie du gouvernement, pour qu’il soit cohérent avec la programmation monétaire de la BCC. Ce qui a permis de bien maitriser la gestion de la liquidité », s’est félicité Deogratias Mutombo.

    De 511 milliards de liquidité en devises étrangères, a-t-il ajouté, nous sommes à 400 milliards. De ce fait, la BCC se trouve dans une situation de parfaite maîtrise de la liquidité. C’est ce qui est important.

    Par Olivier KAFORO- Le Potentiel

  • La MIBA suspend « jusqu’à nouvel ordre » le paiement des salaires de son personnel

    La MIBA suspend « jusqu’à nouvel ordre » le paiement des salaires de son personnel

    bureau MIBA-La haute direction de la Société minière de Bakwanga (MIBA), dans la province du Kasaï (Kasaï Oriental, Est de RD Congo), a décidé de suspendre « jusqu’à nouvel ordre », le paiement des salaires de son personnel à cause des difficultés de trésorerie, annonce un communiqué affiché à la valve du département du personnel de cette entreprise minière.
    A la délégation syndicale, on justifie cette mesure par la baisse sensible de la production journalière de diamant industriel qui est passée de 5000 à 700 carats.
    Toutefois, des sources concordantes évoquent comme raison officielle de la chute de production, « l’absence de l’outil de production capable d’atteindre la roche mère pour une exploitation optimale ».
    Cette difficulté de trésorerie intervient plus d’un mois après l’évection du directeur général intérimaire, Dieudonné Mbaya Ciakanyicia Bantu.

    Le Potentiel(ACP)

  • RDC : cinquante kilos d’ivoire saisis à Kinshasa

    RDC : cinquante kilos d’ivoire saisis à Kinshasa

    ivoiresSaisie effectuée par les services de sécurité de la République démocratique du Congo

    Une unité spécialisée de la police nationale congolaise “a procédé à la saisie de cinquante kilogrammes d’ivoire et l’arrestation de trafiquants d’ivoire (…) ce 16 mars 2016 à Kinshasa”, a déclaré à l’AFP Joe Kasongo, coordonnateur de l’ONG congolaise Juristrale (Juristes pour le renforcement et l’application de la loi dans le secteur de l’environnement).

    Le lot d’ivoire saisi est le “fruit d’un braconnage récent”, a-t-il indiqué, confirmant une information d’African Wildlife Foundation (AWF), qui travaille pour une meilleure prise en charge des dossiers judiciaires sur la criminalité faunique en RDC.

    Interrogé par l’AFP, un haut responsable de la police à confirmer la “saisie” du lot “d’ivoire”, mais s’est abstenue de “commenter une enquête en cours”.

    L’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), chargé entre autres de combattre le braconnage et le commerce illicite des produits de la faune et de la flore en RDC, est au courant de l’affaire “que nous suivons de très près”, a indiqué son conseiller juridique Pierre Basanga Lumba.

    En février, trois hommes présentés comme les chefs d’un important réseau de trafic d’ivoire en RDC avaient été arrêtés par les forces de l’ordre.

    Leur procès est en cours devant le tribunal de Grande instance de Kinshasa, a confirmé M. Basanga.

    Selon l’ICCN, ces arrestations interviennent dans le cadre d’un programme de lutte contre le trafic d’ivoire soutenu par plusieurs partenaires étrangers, dont le Fonds mondial pour la nature (WWF) et l’AWF.

    Entre 20.000 et 40.000 pachydermes sont tués chaque année en Afrique pour alimenter un trafic mondial d’ivoire à destination essentiellement de la Chine et de l’Asie du Sud-Est, faisant craindre la disparition à l’état sauvage d’un animal symbole du continent.

    Pays de plus de deux millions de kilomètres carrés, la RDC abrite à la fois des éléphants de plaine et des éléphants de forêt.

    Avec AFP