Tag: Football

  • Diouf et Eto’o veulent plus d’organisation pour le bien du football africain

    Diouf et Eto’o veulent plus d’organisation pour le bien du football africain


    Par
    Nicolas Bamba
    AFP

    Publié le 06-01-2019
    Modifié le 07-01-2019 à 00:44

    El-Hadji Diouf et Samuel Eto’o, réunis à Dakar dimanche à deux jours de la désignation du Ballon d’or africain 2018, sont montés au créneau pour appeler à un football africain mieux organisé et plus ambitieux. Dénonçant notamment la « corruption en Afrique », les deux buteurs veulent voir du changement.

    Mardi 8 janvier, on connaîtra l’identité du Ballon d’or africain 2018. Qui succédera à Mohamed Salah ? Trois joueurs sont en lice : l’Egyptien lui-même, en lice pour un deuxième titre consécutif, son coéquipier à Liverpool Sadio Mané, le Sénégalais classé 2e en 2017, et le Gabonais Pierre-Emerick Aubameyang, lauréat en 2015 et 3e l’an dernier. Ce dimanche 6 janvier, à Dakar au Sénégal – lieu où se tiendra la cérémonie de mardi –, deux anciens vainqueurs du trophée ont donné une conférence de presse spéciale.

    La Coupe du monde 2018, miroir des difficultés collectives persistantes

    El-Hadji Diouf, titré en 2001 et 2002, et Samuel Eto’o, Ballon d’or africain en 2003, 2004, 2005 et 2010, ont plaidé pour un sursaut d’orgueil du continent. Plus clairement : ils veulent voir le football africain briller davantage. Ils veulent le voir débarrasser de ses problèmes qui parasitent son développement. Si individuellement, les footballeurs africains brillent, collectivement, les échecs s’accumulent.

    L’année 2018 a cruellement démontré l’écart qui subsiste entre les sélections d’Afrique et celles d’Amérique (centrale et du sud) et d’Europe. Lors de la Coupe du monde en Russie, aucun des cinq représentants africains n’a passé le premier tour, ce qui n’était plus arrivé depuis 1982. L’Egypte a perdu ses trois matches et le Maroc n’a pris qu’un point. Le Nigeria, la Tunisie et le Sénégal ont chacun remporté un match, mais cela n’a pas suffi à éviter le zéro pointé pour l’Afrique.

    Corruption, manque de confiance et manque d’organisation

    « On ne croit pas assez en nous », estime Samuel Eto’o. Les maux sont nombreux. « Il y a beaucoup de corruption en Afrique. L’argent donné par la Confédération africaine de football (CAF) et par la Fifa doit être dépensé pour les infrastructures et pour ceux qui font le spectacle », lance le meilleur buteur de l’histoire des Lions indomptables (56 buts).

    Pour El-Hadji Diouf, « l’Afrique manque de caractère et d’organisation ». Le Sénégalais, quart de finaliste de la Coupe du monde en 2002, ces problèmes font que les clubs africains restent à un niveau inférieur à celui auquel ils peuvent prétendre : « Il est anormal que les clubs africains ne puissent pas titiller des clubs comme le Real Madrid ou le Bayern Munich. » L’ancien joueur de Lens, de Liverpool et de Bolton notamment confie qu’il aurait « aimé terminer sa carrière au Sénégal s’il y avait eu les bonnes infrastructures ».

    Anthony Baffoe, vice-président de la CAF et finaliste malheureux de la CAN 1992 avec le Ghana face à la Côte d’Ivoire, a aussi pointé la fuite des meilleurs talents d’Afrique vers les championnats européens, plus prestigieux et plus rémunérateurs. « La question, c’est comment les garder plus longtemps sur le continent africain ? Pour cela, il faut des contrats, des salaires minimum, des infrastructures. Les pays du Maghreb sont plus avancés, tout comme l’Afrique du Sud. C’est à nous de suivre », estime le dirigeant.

    Trop de « jalousies » compromettent le football africain

    Samuel Eto’o a aussi établi une comparaison entre les Brésiliens et les Africains. L’ancien pensionnaire du FC Barcelone, de l’Inter Milan et de Chelsea entre autres pense que les Africains « ne valorisent pas assez leurs meilleurs talents » et que « les jalousies » font du mal à l’épanouissement des joueurs africains.

    En écho aux griefs formulés par le Camerounais, El-Hadji Diouf s’interroge sur les rapports entre Sadio Mané et les autres joueurs des Lions de la Téranga : « Ses coéquipiers acceptent-ils qu’il soit le leader ? Quand il y en a un, il faut arrêter les critiques, tout le monde doit suivre. »

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  • Football : le Top 5 des meilleurs clubs africains en 2018

    Football : le Top 5 des meilleurs clubs africains en 2018

    Vainqueur de la Ligue des champions, l’Espérance Tunis est logiquement leader du classement Jeune Afrique des clubs. Les Sang et Or forment avec le Raja Casablanca et Al-Ahly un trio de tête 100 % nord-africain. L’As Vita Club (4e) et le Primeiro de Agosto complètent ce Top 5.

    1. Espérance Tunis (Tunisie)

    Kamran Jebreili/AP/SIPA

    Si les Sang et Or occupent la tête de ce classement, c’est d’abord parce qu’ils ont remporté, sous la direction de Mouine Chaabani, un enfant du club, leur troisième Ligue des champions d’Afrique face aux égyptiens d’Al-Ahly (1-3, 3-0), après celles de 1994 et 2011. Les Tunisiens, qui resteront à jamais comme les premiers vainqueurs de cette C1 relookée en 2018 (une phase de poules avec quatre groupes au lieu de deux), ont retrouvé les sommets du foot africain, non sans avoir connu une grosse frayeur en demi-finales face aux Angolais de Primeiro de Agosto (0-1, 4-2). Au niveau domestique, l’Espérance a décroché le titre de champion 2018, le 28e de son histoire, malgré trois changements d’entraîneurs (Benzarti, Kebaier et Ben Yahia). Seule grosse déception, son élimination dès son entrée en lice en Coupe du monde des clubs face aux Émiratis d’Al-Aïn FC (0-3).

    2. Raja Casablanca (Maroc)

    Abdeljalil Bounhar/AP/SIPA

    Le Raja est de retour ! Le grand club de Casablanca, qui n’avait plus brillé sur la scène continentale depuis 2003 et sa victoire en Coupe de la CAF, a comblé ce vide en s’offrant le même trophée face aux Kinois de l’AS Vita Club (3-0, 1-3) Les Marocains, au terme d’un parcours épuisant – seize matches – ont inscrit à leur palmarès un titre qui les hisse parmi les grands d’Afrique, puisqu’ils ont déjà remporté trois fois la Ligue des champions. Ils doivent en partie ce titre à l’efficacité de leur attaquant Mahmoud Benhalib (22 ans), auteur de 12 buts lors de cette compétition. Et aussi à la stabilité technique des dirigeants rajaouis, qui font confiance à l’Espagnol Juan Carlos Garrido depuis août 2017. Un quasi exploit, en Afrique du Nord…


    >>> À LIRE – Football : du Maroc à la Guinée, le classement JA 2018 des meilleures sélections africaines


    3. Al-Ahly SC (Égypte)

    Mosa’ab Elshamy/AP/SIP

    Même s’il reste le club le plus puissant d’Afrique, Al-Ahly a subi un choc le 9 novembre dernier en s’inclinant à Radès face à l’Espérance Tunis lors de la finale retour de la Ligue des champions qui lui échappe depuis 2013. Les Red Devils, qui pensaient avoir fait le plus dur après leur succès de l’aller (3-1), sont tombés de haut, et trois semaines plus tard, l’entraîneur français Patrice Carteron, a été limogé. Al-Ahly s’est consolé avec le championnat d’Égypte, mais en 2019, le mastodonte cairote cherchera forcément à rattraper cette contre-performance en Ligue des champions.

    4. AS Vita Club (RDC)

    Gwenn Dubourthoumieu pour J.A.

    Les Kinois pourront toujours raconter un peu partout qu’ils sont allés plus loin en Coupe de la CAF que leur grand rival du TP Mazembe, éjecté de la Ligue des champions en quarts de finale. Cela atténuera peut-être leur amertume née d’un échec en finale de la C2 face aux Marocains du Raja Casablanca (0-3, 3-1), à cause d’un match aller complètement raté. Mais l’AS Vita club, qui n’a plus rien gagné en Afrique depuis 1973 (Ligue des champions), tentera en 2019 de bonifier les résultats obtenus en 2018, tout de même récompensés par un titre de champion de RDC.

    5. Primeiro de Agosto (Angola)

    Capture écran/YouTube/
    Sport African Video

    La pilule a mis du temps à passer. L’erreur d’arbitrage qui a peut-être privé les Angolais d’une finale de Ligue des champions lors de la demi-finale retour face à l’Espérance (2-4, 1-0 à l’aller), a été vécue comme une injustice. Depuis, le club de Luanda, qui n’avait jamais dépassé les quarts de finale d’une coupe d’Afrique, s’est remis au travail avec un effectif relativement stable. Champion d’Angola en 2018, le Primeiro de Agosto a complètement manqué son retour sur la scène continentale en se faisant éliminer au premier tour de la Ligue des Champions 2018-2019 par les Congolais de l’AS Otheno (4-2, 0-2).

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  • CAN 2019 : le Cameroun, plus qualifié d’office, jouera sa place le 22 mars face aux Comores

    CAN 2019 : le Cameroun, plus qualifié d’office, jouera sa place le 22 mars face aux Comores

    Le retrait de l’organisation de la CAN 2019 au Cameroun n’est pas sans conséquences pour l’équipe des Lions indomptables. En perdant leur qualification d’office, ils joueront leur place le 22 mars prochain face aux Comores.

    Il a beaucoup été question de stades, de terrains d’entraînement, de structures hôtelières ou de voiries le 30 novembre à Accra, au Ghana, où le comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) a décidé de retirer l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019 au Cameroun. Mais beaucoup moins de football, alors qu’une autre question, et pas des moindres, se pose : les Lions indomptables du Cameroun, champions d’Afrique en titre et qui étaient, jusqu’aux alentours de 18h15 le jour où tout a basculé, qualifiés d’office pour la phase finale, sont-ils toujours dans la compétition ?

    Un point face aux Comores suffiraAvant le début des éliminatoires, et comme cela est la règle depuis l’édition 2017, le pays organisateur, évidemment qualifié d’office, est incorporé à un groupe et rencontre en matches aller-retour les trois autres sélections. Ses résultats sont pris en compte pour le classement final, mais une seule équipe en plus du pays organisateur est qualifiée. Le Cameroun avait été intégré au groupe B, avec le Maroc, le Malawi et les Comores. Jusqu’à la décision du 30 novembre, les choses étaient encore limpides : le Maroc, au bout de cinq journées, était déjà qualifié, et le Cameroun également.

    En cas de défaite face aux Comores, l’équipe camerounaise sera éliminée

    Depuis, la situation a changé. Les Lions de l’Atlas, qui occupent la première place du classement avec dix points, disputeront la phase finale, quel que soit leur résultat le 23 mars prochain au Malawi, et que le Maroc organise ou non la CAN 2019. Mais les Camerounais, qui sont deuxièmes avec huit points, ne sont évidemment plus qualifiés d’office, et ils devront au minimum faire match nul à Yaoundé face aux Comores le 22 mars prochain pour valider leur ticket. En cas de défaite, ils seraient éliminés.

    Le Cameroun a disputé cinq matches dans ce groupe B. Il s’est imposé à domicile face au Maroc (1-0) et au Malawi (1-0), a fait un match nul aux Comores (1-1) et au Malawi (0-0) et s’est incliné à Casablanca (0-2). Il présente une différence de buts de zéro (trois buts marqués, trois encaissés), alors que les Comoriens, qui comptent cinq points, affichent une différence de buts négative (moins 1). Le cas du Cameroun est différent de celui du Maroc, lequel avait renoncé à accueillir la CAN 2015 à cause de l’épidémie du virus Ebola, qui sévissait alors en Afrique de l’Ouest. Les Marocains, qualifiés d’office, avaient logiquement été privés de phase finale, qui s’était déroulée en Guinée équatoriale. « Comme il s’agit d’une décision de la CAF et que le Cameroun a pris part aux qualifications, il n’était pas question de l’exclure. Ce n’est pas comme si le Cameroun avait lui-même renoncé », explique un membre de la CAF.

    Casse-tête en vue si l’Afrique du Sud organise la CAN 2019

    La situation pourrait devenir un brin plus embarrassante pour l’instance si la CAN 2019 devait être attribuée à l’Afrique du Sud, à condition qu’elle soit candidate. Car celle-ci n’a pas encore assuré sa présence en phase finale. Les Bafana Bafana ont encore besoin d’un point face à la Libye, laquelle est également toujours en course dans un groupe où le Nigeria est déjà certain d’être qualifié. Si la CAF devait faire de la nation arc-en-ciel l’organisatrice de la CAN 2019, sa sélection serait automatiquement qualifiée d’office. Et les Libyens, au cas où ils s’imposent le 23 mars prochain, auront quant à eux validé leur qualification sur le terrain. La CAF devra donc clarifier les choses une fois que le nom du pays qui remplacera le Cameroun sera connu, avant le 31 décembre prochain.

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  • Coupe de la Confédération: le Raja sacré malgré la réaction de Vita Club

    Coupe de la Confédération: le Raja sacré malgré la réaction de Vita Club


    Par
    Nicolas Bamba

    Publié le 02-12-2018
    Modifié le 02-12-2018 à 22:44

    L’AS Vita Club est passée près de l’exploit dimanche en finale retour de la Coupe de la Confédération face au Raja Casablanca. Mais la victoire 3-1 des Congolais n’a pas suffi pour inverser le sort de cette double confrontation après le revers subi à l’aller (0-3). Le Raja remporte son premier trophée continental depuis quinze ans.

    Le stade des Martyrs a failli se transformer en écrin du cauchemar pour le Raja Casablanca. Les Marocains, forts de leur victoire confortable (3-0) de la finale aller de la Coupe de la Confédération, débarquaient pourtant avec confiance sur le sol congolais pour la manche retour contre l’AS Vita Club. Mais ils n’ont pas échappé à quelques sueurs froides dans le dernier quart d’heure, alors que le titre était quasi assuré.

    Le Raja avait pris un départ idéal

    Sur une pelouse difficile, le Raja a pourtant pris cette finale retour par le bon bout. Les visiteurs auraient même pu se faciliter grandement la tâche si Mahmoud Benhalib, seul face au but vide, n’avait pas inexplicablement manqué le cade dès la 5e minute. Les Diables Verts ont malgré tout frappé les premiers : sous la pression, les joueurs de Vita ont perdu le cuir dans leur camp et l’attaque rapide du Raja a débouché sur l’ouverture du score d’Abdelilah Hafidi (21e). Le score cumulé était alors de 4-0 pour les Casablancais, avec l’avantage du but à l’extérieur.

    L’AS Vita Club a quand même gardé un semblant d’espoir en égalisant juste avant la pause. Peu chanceux dans ses précédentes tentatives de la tête, Jean-Marc Mundele Makusu a été bien plus efficace sur coup franc. Son tir enroulé du droit a filé dans la lucarne d’Anas Zniti. L’attaquant a alors exhorté ses supporters à faire du bruit, dans l’espoir d’une seconde période renversante.

    L’AS Vita Club amorce un retour de folie avant de rendre les armes

    Après la pause, le Raja a laissé passer quelques occasions, et ça aurait pu lui coûter cher. Car en trois minutes, l’AS Vita Club a enflammé les débats. C’est d’abord Mukoko Batezadio qui a ravivé la flamme. Son premier tir dans la surface a été complètement raté, mais le ballon lui est revenu et sa seconde tentative a cette fois fait mouche (71e). Puis, Fabrice Ngoma a coupé un centre au premier poteau et inscrit le troisième but des siens (74e).

    Il restait alors un gros quart d’heure de jeu et le club de RDC était à deux buts de l’exploit. Le Raja, tendu, s’est alors calmé et a remis le pied sur le cuir. L’AS Vita Club a offert une belle résistance, mais le déficit de la défaite à l’aller n’a pu être comblé (1-3, 3-0, 4-3 au score cumulé pour les Marocains). Quinze ans après la Coupe de la CAF – compétition aujourd’hui disparue –, le Raja Casablanca gagne à nouveau un trophée continental. C’est sa première Coupe de la Confédération, qui s’ajoute à ses trois Ligue des champions CAF et sa Coupe de la CAF. L’AS Vita Club, de son côté, reste avec la seule Ligue des champions CAF 1973 dans son armoire à trophées.

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  • CAN 2018: 9e sacre continental pour les insubmersibles Nigérianes

    CAN 2018: 9e sacre continental pour les insubmersibles Nigérianes

    La finale de la Coupe d’Afrique des nations 2018 s’est décidée au bout du bout entre le Nigeria et l’Afrique du Sud à Accra, ce samedi. Et après 90 minutes sans but, les Super Falcons ont fini par venir à bout des Sud-Africaines (0-0, 4 tirs au but à 3). La domination des Nigérianes sur le football africain perdure, tout comme la malédiction des Banyana Banyana, battues pour la cinquième fois en finale.

    La suprématie nigériane a vacillé, mais elle tient toujours ! Et le football féminin d’Afrique ne change pas de reines. Cette 13e édition de la Coupe d’Afrique des nations s’est conclue ce samedi 1er décembre au Ghana sur la victoire du Nigeria contre l’Afrique du Sud. Les Nigérianes, sacrées lors des deux CAN précédentes, ne connaissent toujours pas le goût de la défaite en finale.

    Oshoala manque un penalty crucial

    Les Super Falcons auraient pourtant pu être battues pour la première fois en finale. Car ce samedi, c’était la journée des premières à l’Accra Sports Stadium, théâtre de cette finale. Dans la capitale ghanéenne, la CAN 2018 s’est jouée en prolongation et aux tirs au but. C’est inédit. Après les 90 premières minutes réglementaires, ni le Nigeria, ni l’Afrique du Sud n’avait trouvé le chemin des filets. Ça aussi, c’est nouveau. Ce n’était pourtant pas faute d’avoir essayé.

    Les deux finalistes se sont surtout observés en première période. Après la pause, la domination globale du Nigeria s’est accentuée et les occasions ont été plus nombreuses pour les joueuses coachées par Thomas Dennerby. Jusqu’à cette 74e minute et le tournant de cette finale, quand la gardienne sud-africaine Kaylin Swart est sortie en retard devant Francisca Ordega et a concédé un penalty indiscutable sifflé par l’arbitre Mme Gladys Lengwe. Asisat Oshoala, buteuse en 2014 en finale face au Cameroun, a pris ses responsabilités. Mais l’attaquante a craqué : après avoir pris beaucoup d’élan, Oshoala a trop croisé son tir et manqué le cadre, au grand soulagement de Kaylin Swart. La rencontre s’est donc poursuivie sur ce score de 0-0 jusqu’à la fin du temps réglementaire.

    Oluehi sort l’ultime tir au but sud-africain

    En prolongation, l’Afrique du Sud est parvenue à gratter quelques occasions, via notamment une percée audacieuse plein axe de Thembi Kgatlana ou une demi-volée bien équilibrée signée Linda Motlhalo. Mais Tochukwu Oluehi, peu sollicitée auparavant, s’est montrée rassurante sur sa ligne. La gardienne des championnes d’Afrique en titre a confirmé en claquant hors du cadre un coup franc lointain qui filait sous sa barre, à deux minutes du terme. C’était un bon moyen aussi pour prendre confiance avec la fatidique séance de tirs au but qui se présentait alors.

    Une séance qui a mal commencé pour les Super Falcons. Onome Ebi, la première tireuse, a envoyé sa tentative sur le poteau. Mais plus tard, la Sud-Africaine Lebohang Ramalepe a frappé au-dessus de la barre transversale, permettant au Nigeria de revenir. Après cinq tirs, le Nigeria menait 4-3. Linda Motlhalo, cinquième et dernière tireuse pour l’Afrique du Sud, devait alors marquer pour maintenir son pays en vie. C’était sans compter sur Tochukwu Oluehi. La gardienne nigériane s’est parfaitement détendue et a sorti le tir de son adversaire, sacrant ainsi son équipe.

    Les Nigérianes sont sans rivales en Afrique

    Francisca Ordega, attaquante du Nigeria, a reçu le titre de meilleure joueuse de la finale, tandis que Thembi Kgatlana, attaquante de l’Afrique du Sud, a été nommée meilleure joueuse de la compétition. Une maigre consolation pour des Banyana Banyana maudites. Certes, elles joueront la Coupe du monde 2019 en France, en compagnie du Nigeria (champion d’Afrique) et du Cameron (3e de cette CAN). Mais cela fait désormais cinq défaites en autant de finales pour les Sud-Africaines, dont trois face au Nigeria…

    Un Nigeria qui règne plus que jamais sur le football africain féminin. En onze éditions de la Coupe d’Afrique des nations, les Super Falcons l’ont emporté à neuf reprises* (1998, 2000, 2002, 2004, 2006, 2010, 2014, 2016 et 2018). En 2008, elles finirent à la troisième place. Il n’y a qu’en 2012 que les Nigérianes ne furent pas sur le podium (quatrième). Nul doute que dans deux ans, au Congo-Brazzaville, le Nigeria sera encore un sacré client favori à sa propre succession.

    * les premières éditions de 1991 et 1995 se jouaient sous un autre format et ne sont généralement pas comptabilisées comme des victoires de CAN, comme le montre aussi le tweet des Super Falcons.

    Chronologie et chiffres clés

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  • Après le retrait de son organisation au Cameroun, la CAN 2019 ira-t-elle au Maroc ?

    Après le retrait de son organisation au Cameroun, la CAN 2019 ira-t-elle au Maroc ?

    La Confédération africaine de football a finalement retiré l’organisation de la prochaine Coupe d’Afrique des nations au Cameroun. Une aubaine pour le Maroc…

    C’est une importante délégation marocaine conduite par Fouzi Lakjaâ, le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), qui s’est envolée, jeudi 29 novembre, en direction de la capitale ghanéenne, Accra, pour assister au comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF).

    Plus de doute dès jeudi

    À peine le pied posé sur le tarmac, on se réjouissait déjà, au sein de la délégation, des chances du royaume d’accueillir la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en juin prochain. Car pour les Marocains, le retrait de l’organisation de la compétition footballistique la plus prestigieuse du continent au Cameroun ne faisait déjà plus de doute.

    Et pour cause : les retards accusés par le pays dans la réalisation des infrastructures nécessaires à l’accueil de la CAN sont connus depuis plusieurs mois, et ont même été explicitement pointés du doigt lors du dernier comité exécutif de la CAF, fin septembre, à Charm el-Cheikh.


    >>> À LIRE – Football : le Cameroun n’est pas prêt à accueillir la CAN 2019, selon la commission d’organisation de la CAF


    Vendredi, à Accra, l’affaire a été tranchée définitivement : le Cameroun est officiellement hors-jeu et un nouvel appel à candidatures a été lancé. Dans un tel contexte, le Maroc fait figure de favori. Le royaume a en effet plusieurs atouts à faire valoir. Un dossier quasiment ficelé, puisque le pays s’était porté candidat à l’organisation du Mondial 2026 – attribué in fine au trio nord américain Canada, États-Unis et Mexique -, et des infrastructures déjà opérationnelles répondant aux normes exigées par la CAF.

    Faire oublier le désistement de 2015

    L’organisation de la CAN 2019 par le Maroc serait en outre une belle revanche pour le royaume, qui n’a plus abrité cette compétition depuis 1988. Lors de la CAN 2015, le Maroc s’était désisté, évoquant alors le risque sanitaire de propagation du virus Ebola, qui faisait des ravages sur le continent.

    Un faux bond qui avait valu au royaume des sanctions de la part de la Confédération africaine. Mais depuis, la direction de la CAF a changé. L’arrivée du Malgache Ahmad Ahmad, réputé proche du royaume, s’est accompagnée d’un renforcement de la représentativité marocaine au sein des organes de l’instance continentale.

     

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  • Football : le Cameroun n’est pas prêt à accueillir la CAN 2019, selon la commission d’organisation de la CAF

    Football : le Cameroun n’est pas prêt à accueillir la CAN 2019, selon la commission d’organisation de la CAF

    Réunie à Accra, la commission d’organisation de la CAN 2019 a étudié les rapports des missions d’inspection effectuées au Cameroun. Et les conclusions ne lui sont pas favorables, alors que le comité exécutif de la CAF doit définitivement décider le 30 novembre si le Cameroun accueillera la compétition.

    La CAN 2019 (15 juin-13 juillet) se tiendra-t-elle au Cameroun ? Selon nos informations, les conclusions de la commission d’organisation du tournoi, après avoir étudié les rapports des dernières missions d’inspection effectuées dans le pays (avancées des travaux, sécurité, etc) ne lui sont pas favorables. Une source interne a confirmé cette tendance à Jeune Afrique. « Les conclusions de cette commission montrent que le Cameroun ne peut pas être prêt pour organiser la CAN 2019. La décision finale sera prise le vendredi 30 novembre par le comité exécutif de la Confédération africaine de football [CAF] », a ajouté cette source, qui a exigé l’anonymat.


    >>> À LIRE – CAN 2019 : le Cameroun dans l’attente de la décision de la CAF


    Décision finale de la CAF

    Le comité exécutif, qui a commencé à se réunir ce vendredi à Accra à partir de 9h (10h à Paris), doit décider si le Cameroun organisera ou non l’année prochaine (du 15 juin au 13 juillet) la première CAN à 24 de l’histoire. Le comité devrait normalement suivre l’avis de la commission d’organisation. Il s’agira du dernier point de l’ordre du jour à être abordé.

    Au cas où la CAF décide de retirer l’organisation de la CAN au Cameroun, un appel à candidatures sera lancé très rapidement

    Au cas où la CAF décide de retirer l’organisation de la CAN au Cameroun, un appel à candidatures serait lancé très rapidement. Des pays comme le Maroc, présenté depuis longtemps comme le principal recours en cas d’impossibilité du Cameroun d’accueillir le tournoi, mais aussi l’Afrique du Sud ou l’Égypte, pourraient être candidats. Pour rappel, le Maroc avait remplacé le Kenya pour l’organisation du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) 2018, le pays d’Afrique de l’Est accusant trop de retard au niveau des différents chantiers pour organiser l’épreuve.

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  • Football : le Cameroun n’est pas prêt à accueillir la CAN 2019, selon la commission d’organisation de la CAF

    Football : le Cameroun n’est pas prêt à accueillir la CAN 2019, selon la commission d’organisation de la CAF

    Réunie à Accra, la commission d’organisation de la CAN 2019 a étudié les rapports des missions d’inspection effectuées au Cameroun. Et les conclusions ne lui sont pas favorables, alors que le comité exécutif de la CAF doit définitivement décider le 30 novembre si le Cameroun accueillera la compétition.

    La CAN 2019 (15 juin-13 juillet) se tiendra-t-elle au Cameroun ? Selon nos informations, les conclusions de la commission d’organisation du tournoi, après avoir étudié les rapports des dernières missions d’inspection effectuées dans le pays (avancées des travaux, sécurité, etc) ne lui sont pas favorables. Une source interne a confirmé cette tendance à Jeune Afrique. « Les conclusions de cette commission montrent que le Cameroun ne peut pas être prêt pour organiser la CAN 2019. La décision finale sera prise le vendredi 30 novembre par le comité exécutif de la Confédération africaine de football [CAF] », a ajouté cette source, qui a exigé l’anonymat.


    >>> À LIRE – CAN 2019 : le Cameroun dans l’attente de la décision de la CAF


    Décision finale de la CAF

    Le comité exécutif, qui a commencé à se réunir ce vendredi à Accra à partir de 9h (10h à Paris), doit décider si le Cameroun organisera ou non l’année prochaine (du 15 juin au 13 juillet) la première CAN à 24 de l’histoire. Le comité devrait normalement suivre l’avis de la commission d’organisation. Il s’agira du dernier point de l’ordre du jour à être abordé.

    Au cas où la CAF décide de retirer l’organisation de la CAN au Cameroun, un appel à candidatures sera lancé très rapidement

    Au cas où la CAF décide de retirer l’organisation de la CAN au Cameroun, un appel à candidatures serait lancé très rapidement. Des pays comme le Maroc, présenté depuis longtemps comme le principal recours en cas d’impossibilité du Cameroun d’accueillir le tournoi, mais aussi l’Afrique du Sud ou l’Égypte, pourraient être candidats. Pour rappel, le Maroc avait remplacé le Kenya pour l’organisation du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) 2018, le pays d’Afrique de l’Est accusant trop de retard au niveau des différents chantiers pour organiser l’épreuve.

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  • CAN 2019 : le Cameroun dans l’attente de la décision de la CAF

    CAN 2019 : le Cameroun dans l’attente de la décision de la CAF

    Le Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF), qui se réunit le vendredi 30 novembre, prendra une décision importante : il décidera si le Cameroun organisera ou non la première CAN à 24 de l’histoire, l’année prochaine (15 juin-13 juillet).

    Les membres du Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) sont arrivés jeudi 29 novembre en ordre dispersé à Accra, la capitale du Ghana, et pas seulement pour assister à la fin de la Coupe d’Afrique des nations féminine, dont la finale, entre le Nigeria et l’Afrique du Sud, est prévue dimanche 2 décembre. Car le 30 novembre, toute l’Afrique en général et le Cameroun en particulier devraient être suspendus à la décision de l’instance, pour un sujet devenu hautement sensible : celui de la CAN 2019.

    Depuis plusieurs mois, et même un peu plus, une des occupations essentielles de tous ceux qui s’intéressent de près ou de loin aux affaires du football africain consiste à spéculer sur un éventuel retrait de la compétition au Cameroun, et de la voir confiée à un autre pays, le Maroc par exemple.

    Le 30 novembre, la CAF devrait prendre une décision définitive, mais pourrait ne pas la communiquer dans la foulée. Soit la CAN aura bien lieu au Cameroun, et le débat sera clôt. Soit elle lui retirera l’organisation, avant de lancer un appel à candidatures auquel répondront les pays volontaires. Et parmi eux, on mettrait bien une pièce sur le Maroc…


    >>> À LIRE – Cameroun : « La CAF n’a pas de plan B » pour la CAN 2019, assure Ahmad Ahmad


    L’UNAF met la pression, le Maroc tout en retenue

    Du côté de Rabat, la mesure est de mise. Même si certains marocains rêvent plus ou moins ouvertement de récupérer l’événement le plus couru du sport africain, personne, et surtout pas en haut lieu, n’a eu le mauvais goût d’y faire officiellement allusion. Pas plus tard que le 26 novembre, lors d’une conférence de presse, Fouzi Lekjâa, le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) et Hervé Renard, le sélectionneur français des Lions de l’Atlas déjà qualifiés pour la phase finale, ont assuré le Cameroun de tout leur soutien, tout en confirmant que gagner la CAN serait l’objectif du Maroc.

    Une déclaration pleine d’empathie, intervenue juste après la divulgation d’un courrier adressé à la CAF par l’Union nord-africaine de football (UNAF) – et dont le Maroc fait partie – à l’issue de son Assemblée générale organisée à Rabat, et où cette organisation régionale réclamait le strict « respect du cahier des charges pour l’organisation de la CAN 2019. » Un courrier qui a fortement déplu au Cameroun, alors qu’un dirigeant d’une fédération africaine s’est gondolé en lisant les propos du duo Lekjâa-Renard : « Le Maroc, diplomatiquement, ne peut rien faire d’autre que soutenir le Cameroun. La lettre de l’UNAF est forcément un moyen de faire pression sur la CAF. En Afrique, où des gens s’interrogent sur la capacité du Cameroun à respecter les délais, tout le monde sait que le Maroc a tout ce qu’il faut pour accueillir la CAN. Tout est prêt au cas où ! »

    Quatre missions d’inspection

    La CAF, depuis qu’elle a validé la réforme de sa compétition en juillet 2017, a modifié le cahier des charges, exigeant notamment que six stades (Douala, Garoua, Limbé, Bafoussam et deux à Yaoundé), soient retenus, contre quatre pour une édition à 16. Et Ahmad Ahmad, le président malgache de la CAF, a plusieurs fois rappelé le Cameroun à ses obligations, évoquant des retards pris sur certains chantiers, regrettant même, en août 2017, « l’inertie du Cameroun. »

    Quatre missions ont été effectuées sur place pour faire le point sur l’avancée des travaux (stades, terrains d’entraînement, voies d’accès, hôtellerie, communication…) dont la dernière a été réalisée du 10 au 15 novembre dernier. Au mois d’octobre, une délégation conduite par le Djibrilla Hima Hamidou, colonel de l’armée nigérienne et président de la Fédération de football de son pays, avait pour thème principal la situation sécuritaire. Car le Cameroun traverse une période agitée politiquement, avec la crise anglophone et les fréquentes attaques terroristes des islamistes de Boko Haram dans le Nord.

    Ahmad joue l’apaisement

    Lors de sa rencontre avec Paul Biya à Yaoundé le 2 octobre dernier, juste avant l’élection présidentielle camerounaise qui a conduit à la réélection du chef de l’État, Ahmad Ahmad avait tenu des propos un peu plus rassurants, affirmant que « la CAF n’a pas de plan B, et n’avait pas réfléchi à un retrait de la CAN au Cameroun. » Le Malgache avait plusieurs fois répété avant son voyage en Afrique centrale que la CAF ne prendrait aucune décision avant la présidentielle camerounaise, afin de ne pas perturber la campagne électorale. Et Paul Biya avait assuré à son invité que tout serait prêt pour organiser la grande fête du football africain.

    L’origine de l’article >>

  • CAN 2019 : le Cameroun dans l’attente de la décision de la CAF

    CAN 2019 : le Cameroun dans l’attente de la décision de la CAF

    Le Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF), qui se réunit le vendredi 30 novembre, prendra une décision importante : il décidera si le Cameroun organisera ou non la première CAN à 24 de l’histoire, l’année prochaine (15 juin-13 juillet).

    Les membres du Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) sont arrivés jeudi 29 novembre en ordre dispersé à Accra, la capitale du Ghana, et pas seulement pour assister à la fin de la Coupe d’Afrique des nations féminine, dont la finale, entre le Nigeria et l’Afrique du Sud, est prévue dimanche 2 décembre. Car le 30 novembre, toute l’Afrique en général et le Cameroun en particulier devraient être suspendus à la décision de l’instance, pour un sujet devenu hautement sensible : celui de la CAN 2019.

    Depuis plusieurs mois, et même un peu plus, une des occupations essentielles de tous ceux qui s’intéressent de près ou de loin aux affaires du football africain consiste à spéculer sur un éventuel retrait de la compétition au Cameroun, et de la voir confiée à un autre pays, le Maroc par exemple.

    Le 30 novembre, la CAF devrait prendre une décision définitive, mais pourrait ne pas la communiquer dans la foulée. Soit la CAN aura bien lieu au Cameroun, et le débat sera clôt. Soit elle lui retirera l’organisation, avant de lancer un appel à candidatures auquel répondront les pays volontaires. Et parmi eux, on mettrait bien une pièce sur le Maroc…


    >>> À LIRE – Cameroun : « La CAF n’a pas de plan B » pour la CAN 2019, assure Ahmad Ahmad


    L’UNAF met la pression, le Maroc tout en retenue

    Du côté de Rabat, la mesure est de mise. Même si certains marocains rêvent plus ou moins ouvertement de récupérer l’événement le plus couru du sport africain, personne, et surtout pas en haut lieu, n’a eu le mauvais goût d’y faire officiellement allusion. Pas plus tard que le 26 novembre, lors d’une conférence de presse, Fouzi Lekjâa, le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) et Hervé Renard, le sélectionneur français des Lions de l’Atlas déjà qualifiés pour la phase finale, ont assuré le Cameroun de tout leur soutien, tout en confirmant que gagner la CAN serait l’objectif du Maroc.

    Une déclaration pleine d’empathie, intervenue juste après la divulgation d’un courrier adressé à la CAF par l’Union nord-africaine de football (UNAF) – et dont le Maroc fait partie – à l’issue de son Assemblée générale organisée à Rabat, et où cette organisation régionale réclamait le strict « respect du cahier des charges pour l’organisation de la CAN 2019. » Un courrier qui a fortement déplu au Cameroun, alors qu’un dirigeant d’une fédération africaine s’est gondolé en lisant les propos du duo Lekjâa-Renard : « Le Maroc, diplomatiquement, ne peut rien faire d’autre que soutenir le Cameroun. La lettre de l’UNAF est forcément un moyen de faire pression sur la CAF. En Afrique, où des gens s’interrogent sur la capacité du Cameroun à respecter les délais, tout le monde sait que le Maroc a tout ce qu’il faut pour accueillir la CAN. Tout est prêt au cas où ! »

    Quatre missions d’inspection

    La CAF, depuis qu’elle a validé la réforme de sa compétition en juillet 2017, a modifié le cahier des charges, exigeant notamment que six stades (Douala, Garoua, Limbé, Bafoussam et deux à Yaoundé), soient retenus, contre quatre pour une édition à 16. Et Ahmad Ahmad, le président malgache de la CAF, a plusieurs fois rappelé le Cameroun à ses obligations, évoquant des retards pris sur certains chantiers, regrettant même, en août 2017, « l’inertie du Cameroun. »

    Quatre missions ont été effectuées sur place pour faire le point sur l’avancée des travaux (stades, terrains d’entraînement, voies d’accès, hôtellerie, communication…) dont la dernière a été réalisée du 10 au 15 novembre dernier. Au mois d’octobre, une délégation conduite par le Djibrilla Hima Hamidou, colonel de l’armée nigérienne et président de la Fédération de football de son pays, avait pour thème principal la situation sécuritaire. Car le Cameroun traverse une période agitée politiquement, avec la crise anglophone et les fréquentes attaques terroristes des islamistes de Boko Haram dans le Nord.

    Ahmad joue l’apaisement

    Lors de sa rencontre avec Paul Biya à Yaoundé le 2 octobre dernier, juste avant l’élection présidentielle camerounaise qui a conduit à la réélection du chef de l’État, Ahmad Ahmad avait tenu des propos un peu plus rassurants, affirmant que « la CAF n’a pas de plan B, et n’avait pas réfléchi à un retrait de la CAN au Cameroun. » Le Malgache avait plusieurs fois répété avant son voyage en Afrique centrale que la CAF ne prendrait aucune décision avant la présidentielle camerounaise, afin de ne pas perturber la campagne électorale. Et Paul Biya avait assuré à son invité que tout serait prêt pour organiser la grande fête du football africain.

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