Tag: kenya

  • [2018 à la Bourse – 5/6] – L'” annus horribilis ” du Nairobi Securities Exchange

    [2018 à la Bourse – 5/6] – L’” annus horribilis ” du Nairobi Securities Exchange

    Casablanca, Abidjan, Lagos… En ce début de 2019, Jeune Afrique dresse le bilan de l’année écoulée dans les principales places financières du continent. Au Kenya, la Bourse termine dans le rouge sans avoir connu d’opération majeure.

    À la bourse de Nairobi, l’indice NSE 20 a chuté de 23,66 % au cours de l’année 2018 en tombant fin décembre à 2833,84 points, tandis que le All Share terminait 2018 à son niveau le plus bas depuis 19 mois, ayant perdu 18,8 % en un an.

    Selon le quotidien Daily Nation, la valeur des société listées en bourse a également chuté d’environ 2,5 milliards de dollars en 2017 à 2,1 milliards de dollars le 31 décembre 2018, ce qui représente une chute de 17 %, comparé à un gain de 32 % en 2017. Ce bilan sombre peut être expliqué par une combinaison de facteurs internationaux et locaux.

    Retrait des liquidités en dollars

    D’abord avec un environnement économique international peu favorable qui a vu le retrait des liquidités en dollars dans les marchés émergents. « Les investisseurs étrangers détenant plus de 50 % de la NSE, la tendance de l’année a été à la vente » note l’analyste Aly Khan Satchu. L’économiste dénonce également une mauvaise gestion des entreprises parapubliques au Kenya, faisant fuir les investisseurs. Le secteur bancaire est quant à lui en difficulté depuis que le gouvernement a mis en place en 2016 un décret plafonnant les taux d’intérêts bancaires.


    >>> À LIRE : Kenya : pourquoi le gouvernement plafonne les taux d’intérêts bancaires


    Les principales entreprises listées en bourse ont donc connu une année morose. Kenya Power et ARM Cement ont vu leur valeur baisser de plus de 50 % en 2018 tandis que Safaricom, qui représente à lui seul plus de 40 % de la capitalisation boursière à la NSE, a chuté de 17 %. Seul le pétrolier Kenol Kobil sort du lot, avec une hausse de 30 % en 2018, en partie liée à l’offre de reprise de Rubis.

    Si les difficultés vont sûrement perdurer en 2019, Eric Musau, directeur de la recherche à la Standard Investment Bank se veut optimiste. « Nous commençons à noter des évaluations attractives, surtout du point de vue des dividendes, ce qui peut attirer des chasseurs de bonnes affaires sur le marché » assure-t-il.  Les résultats de la NSE ne se reflètent en tout cas pas sur l’économie du pays, qui connaît une croissance annuelle du PIB à 6 %, ce qui soutient le shilling kényan.

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  • Kenya: inauguration de la nouvelle ligne Nairobi-New York

    Kenya: inauguration de la nouvelle ligne Nairobi-New York


    Par
    RFI

    Publié le 29-10-2018
    Modifié le 29-10-2018 à 04:45

    Le premier vol direct de l’histoire entre l’Afrique de l’Est et les Etats-Unis vient d’être inauguré. Dimanche soir, un Boeing 787 Dreamliner de la compagnie Kenya Airways, avec 234 passagers, a quitté Nairobi pour relier New York sans escale. Un produit prestigieux pour l’entreprise qui espère conquérir de nouveaux marchés.

    Devant la fanfare et les photographes, le président Kenyatta a inauguré hier soir ce vol historique qui doit atterrir à l’aéroport JFK de New York ce matin à 6h55.

    Durée du vol : 15h. Soit 5 à 6h de moins que les concurrents, qui offrent tous des escales. Deux cibles sont au cœur de ce projet : le tourisme de luxe et les investisseurs.

    D’ailleurs selon l’ambassadeur américain à Nairobi, Bob Godec, « ce vol direct boostera le commerce, réduira le temps de livraison, générera des revenus et des emplois dans les deux pays ».

    Avec la présence d’une quarantaine de multinationales américaines au Kenya, un trafic passager vers les Etats-Unis qui a augmenté de 40% en deux ans, et les Américains devenus les premiers touristes au Kenya, les voyants sont au vert pour la compagnie.

    Pourtant le pari reste risqué. Kenya Airways est fragile. Il y a un an, elle a subi une lourde restructuration de ses 267 millions de dollars de dette.

    La crise politique kényane de 2017 a plombé son activité. Au premier semestre, la société a encore perdu 40 millions de dollars. C’est pourtant 30% de moins que l’an dernier. Enfin, le prix du pétrole élevé alourdit les charges. Bref, même si elle espère en faire un produit phare, le Nairobi-New York ne va pas, à lui seul, remettre la compagnie à flot.

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  • Au Kenya, Obama défend l’égalité des droits pour les homosexuels

    Au Kenya, Obama défend l’égalité des droits pour les homosexuels

    KENYATA-OBAMA-Le président américain, en visite officielle au Kenya, la première pour un président américain en exercice, a pris sans équivoque la défense des droits des homosexuels devant son homologue kenyan, Uhuru Kenyatta, président d’un pays où les homosexuels sont stigmatisés. Les deux dirigeants ont également eu l’occasion d’aborder plusieurs crises régionales, notamment le Burundi, le Soudan du Sud et les shebabs somaliens. Le président américain quitte le Kenya dimanche soir pour l’Ethiopie.

    Le président américain Barack Obama a réclamé samedi l’« égalité des droits » pour les homosexuels en Afrique, comparant l’homophobie à la discrimination raciale qu’ont connue les Etats-Unis, lors d’une visite inédite au Kenya, le pays de son père.

    « J’ai été constant à travers toute l’Afrique là-dessus. Quand vous commencez à traiter les gens différemment, non parce qu’ils font du mal aux autres mais parce qu’ils sont différents, vous vous engagez sur un terrain où la liberté s’érode et des évènements regrattables se produisent », a estimé le président américain lors d’une conférence de presse avec son homologue kényan Uhuru Kenyatta.

    « Quand un gouvernement prend l’habitude de traiter les gens différemment, ces habitudes peuvent s’étendre. En tant qu’afro-américain aux Etats-Unis, je suis douloureusement conscient de ce qu’il se passe quand les gens sont traités différemment devant la loi », a-t-il poursuivi

    L’homosexualité reste illégale dans une grande majorité des pays d’Afrique. Uhuru Kenyatta, dont le vice-président William Ruto a multiplié les sorties homophobes ces derniers temps, lui a répondu qu’il y avait des « choses que, nous devons l’admettre, nous ne partageons pas ». « Il est très difficile pour nous d’imposer à la population ce qu’elle n’accepte pas elle-même. C’est pour cela que je dis que pour les Kényans aujourd’hui, la question des droits des gays est vraiment un non-sujet », a-t-il répondu.

    Burundi, Soudan du Sud et shebabs

    Les deux dirigeants ont également passé en revue les crises dans la région. Barack Obama a ainsi dénoncé le processus électoral burundais, qui a reconduit le président Pierre Nkurunziza au pouvoir pour un troisième mandat controversé. « Les récentes élections n’ont pas été crédibles », a déclaré le président américain. « Nous appelons le gouvernement et l’opposition à se retrouver pour un dialogue qui aboutira à une solution politique à la crise et évitera la perte de davantage de vies innocentes. »

    Le département d’Etat avait annoncé avant la tenue du scrutin qu’il ne serait pas crédible en raison notamment de la fermeture des médias privés. Obama a également évoqué le Soudan du Sud. Il a exigé la fin de « l’effroyable » guerre civile sud-soudanaise qui en 19 mois a fait des dizaines de milliers de morts. « Pour le peuple du Soudan du Sud, la situation est critique. Et nous sommes d’accord pour dire que la meilleure façon d’arrêter les combats est que les dirigeants sud-soudanais fassent passer leur pays en premier, grâce à un accord de paix qui mettra fin aux combats », a-t-il insisté.

    Il a aussi promis une coopération renforcée au Kenya dans la lutte contre les shebabs somaliens. « Nous avons de façon systématique réduit les territoires que les shebabs contrôlent. Nous avons pu réduire leur emprise réelle en Somalie et avons affaibli ces réseaux opérant ici en Afrique de l’Est », a-t-il déclaré. « Cela ne veut pas dire que le problème est résolu », a-t-il cependant reconnu. Le Kenya est en proie à de spectaculaires et très meurtrières attaques des shebabs depuis que son armée a commencé, fin 2011, à les combattre dans le sud de la Somalie.

    Barack Obama aura l’occasion de prolonger la conversation sur ces dossiers lors de son entretien avec la présidente de la commission de l’Union africaine à Addis-Abeba, il participera aussi à un sommet multilatéral, consacré principalement à la lutte contre le terrorisme et au Soudan du Sud.

    RFI

  • Visite d’Obama au Kenya : l’homosexualité, un « non-sujet », dit le président Kenyatta

    Visite d’Obama au Kenya : l’homosexualité, un « non-sujet », dit le président Kenyatta

    kenyata-Le président kényan, Uhuru Kenyatta, n’a pas l’intention de discuter des droits des homosexuels avec son homologue américain Barack Obama, attendu le 24 juillet au Kenya.

    À quelques jours de l’arrivée de Barack Obama, le président kényan a été clair : « C’est un non-sujet pour les habitants de ce pays et ce n’est très clairement pas au programme » de nos discussions, a-t-il déclaré mardi 21 juillet devant la presse.

    « En tant que pays, en tant que continent, nous sommes confrontés à des problèmes bien plus sérieux que nous voulons aborder avec les États-Unis et plus généralement avec l’ensemble de nos partenaires », a poursuivi Uhuru Kenyatta.

    « La lutte contre le terrorisme sera centrale, nous avons travaillé en étroite coopération avec les agences américaines », a-t-il soutenu en faisant référence à la lutte contre les Shebab, un groupe islamiste radical somalien.

    Obama rencontrera William Ruto

    Par ailleurs, le président kényan a aussi assuré que William Ruto, son vice-président toujours en procès devant la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye pour crimes contre l’humanité, rencontrera lui aussi le président américain.

    « Sans aucun doute, il vient pour rencontrer le gouvernement en place, et ça inclut chacun d’entre nous », a déclaré le président Kenyatta, en présence de William Ruto. « Nous le rencontrerons tous », a-t-il insisté.

    La visite de Barack Obama sur la terre de ses ancêtres a longtemps été empêchée par l’inculpation du président Kenyatta par la CPI, pour son rôle présumé dans les violences post-électorales en 2007 et 2008. Ces poursuites ont été abandonnées en décembre ouvrant la voie à une visite officielle du président américain.

    (Jeune Afrique)