Tag: lubumbashi

  • A Lubumbashi un Bus de la ferme de Joseph Kabila incendié

    A Lubumbashi un Bus de la ferme de Joseph Kabila incendié

    -Lubumbashi a de nouveau été témoin de scènes de violence tôt ce 1er avril.

    Tout a commencé durant la nuit lorsqu’un changeur de monnaie, par ailleurs  diacre, a été assassiné dans des conditions non élucidées.

    Un nouveau meurtre qui a échauffé les esprits et qui a donné naissance à des affrontements entre les forces de police et les habitants du quartier. Des heurts qui se sont terminés par l’incendie d’un autobus de la ferme ESPOIR, propriété de l’ancien président Joseph Kabila.

    « Le bus se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment », explique un Lushois. « Les habitants du quartier de Matshipisha étaient fous de rage quand ils ont découvert qu’un brave homme avait encore été abattu. Ils ne supportent plus l’insécurité. »

    « Et pour les habitants du quartier, il ne fait aucun doute que Joseph Kabila porte une part de responsabilité dans les tensions que nous connaissons aujourd’hui », explique un autre habitant de la capitale du Haut-Katanga. « Le passage de ce véhicule à ce moment précis à cet endroit précis a été vécu comme une provocation par les habitants du quartier. »

    Le Katanga et en particulier la ville de Lubumbashi est particulièrement en colère après les affrontements mortels entre les forces de l’ordre et les manifestants Kata Katangais proches de Gédéon Kyungu, samedi dernier dans différents endroits de la province.

    Avec LLA

  • Vers 6 heures du matin, la milice Bakata Katanga a tente un coup de force à Lubumbashi, mais elle etait etouffee dans un bain de sang

    Vers 6 heures du matin, la milice Bakata Katanga a tente un coup de force à Lubumbashi, mais elle etait etouffee dans un bain de sang

    -Ce samedi 28 mars 2020, les habitants du quartier Golf Malela, à Lubumbashi, et de la commune de Kikula, à Likasi, ont été réveillés par des coups de feu.

    Depuis plusieurs jours, voire plusieurs semaines, les hommes du mouvement Kata Katanga (en faveur de l’indépendance du Katanga) de Gedeon Kyungu faisaient planer la menace d’une attaque sur la ville de Lubumbashi.

    Gabriel Kyungu (ancien gouverneur de la province du Katanga) et Jean-Claude Muyambo, avocat et ancien bâtonnier de Lubumbashi, ont plusieurs fois mis en garde les autorités de la capitale de la province  du Haut Katanga contre le risque que faisaient courir ces hommes pour la paix de la ville et de la province. La résidence de Gedeon Kyungu avait été placée sous surrveillance.

    Une surveillance qui n’a pas suffi à empêcher, ce samedi 28 mars au petit matin, les hommes de la milice kata Katanga de tenter un coup de force à Lubumbashi. Plusieurs dizaines de jeunes gens, la plupart sans arme, ont commencé à marcher dans le quartier Golf Malela où se trouve la résidence de Gedeon Kyungu, considéré comme un proche de l’ancien président Joseph Kabila. Les forces de l’ordre sont rapidement intervenues, des échanges nourris de coups de feu ont été entendus peu après 6 heures du matin.

    Les forces de l’ordre ont rapidement pris le dessus sur ces miliciens du mouvement Kata Katanga. « De nombreux corps étaient allongés par terre », explique un témoin.

    Des témoignages sont aussi arrivés de Likasi. Ici aussi, les Kata Katanga ont tenté une opération qui a tourné au fiasco. La milice a attaqué le centre de détention de la commune de Kikula (une des quatre communes de Likasi) pour libérer les détenus. Ici aussi, l’armée est rapidement intervenue et les hommes de cette milice, le plus souvent désarmés, n’ont pas fait le poids face aux militaires. Différents témoignages font état d’au moins 15 morts à Likasi dans les rangs des assaillants. Un policier, qui se trouvait de faction au centre de détention, a également été tué.

  • Les femmes mobilisées contre l’insécurité à Lubumbashi

    Les femmes mobilisées contre l’insécurité à Lubumbashi

    -Près de 200 femmes de Lubumbashi se sont réunies mercredi 11 mars pour discuter de l’insécurité dans la ville. D’après les chiffres officiels, en moyenne chaque mois depuis le début de l’année, 150 femmes et filles ont subi un viol pendant un cambriolage. La rencontre, organisée par le Front commun pour le Congo local, avait pour intitulée : « Stop à l’insécurité dans le Haut-Katanga »

    De notre correspondante à Lubumbashi, Denise Maheho

    Si l’insécurité préoccupe toutes les femmes de la province, c’est surtout ces chiffres sur les cas de viol qui choquent. « Pour l’année 2020, de janvier à février, la statistique est de 315 victimes des violences et viol », informe Kabera Mugijinma, représentant du ministère des Droits de la femme et de l’enfance à Lubumbashi.

    Ces victimes ont pour la plupart subi un viol lors de cambriolages. Pour Francine Muyumba, sénatrice et membre du Front commun pour le Congo, il faudrait que les femmes aient moins peur de dénoncer leurs agresseurs. « Ce sont ces femmes qui ont ces bandits dans leurs maisons, et ces bandits, après avoir volé, tué, violé des petites filles, rentrent dans ces maisons et les femmes ne les dénoncent pas ».

    Christine Kimbilwe, syndicaliste au sein de la Gécamines affirme quant à elle, que l’insécurité est générée par la pauvreté. « Si nous commençons d’abord par gérer tous nos revenus, les entreprises payent mieux, on crée les emplois, vous verrez que l’insécurité va prendre fin ».

    Dans leurs recommandations, les femmes réunies mercredi ont interpellé le gouvernement lui demandant d’améliorer les conditions de vie des forces de sécurité trop souvent obligées, selon elles, de s’en prendre à la population pour subsister.

  • Gédéon Kyungu encerclé pour éviter une attaque à Lubumbashi

    Gédéon Kyungu encerclé pour éviter une attaque à Lubumbashi

    -La résidence du bandit Gédéon Kyungu, membre du PPRD (parti de Joseph Kabila), a été encerclée lundi sur ordre du gouverneur de la province. Il s’agissait de l’empêcher de mener à bien un projet de nouvelle attaque contre Lubumbashi, la capitale du cuivre au Katanga.

    Lubumbashi est le théâtre, depuis la fin 2019, d’une recrudescence du grand banditisme, alors que ce dernier avait régréssé après la visite dans la ville du président Felix Tshisekedi. Ces violences font, logiquement, monter la tension dans la capitale du cuivre.
    Déstabiliser le Katanga
    Alors que la tension monte, depuis quelques mois, entre le président Tshisekedi – devenu chef de l’Etat en raison d’un accord avec Kabila et en l’absence de preuves de sa « victoire » électorale – et celui qui l’a fait roi – irrité de l’interpellation de plusieurs de ses proches – des politiciens katangais dénoncent à mots feutrés, des tentatives de susciter des affrontements entre Katangais et Kasaïens. Les deux alliés locaux de Félix Tshisekedi – Gabriel Kyungu (parti UNAFEC) et Jean-Claude Muyambo (SOCODE) – viennent de mettre en garde ceux qui attisent « l’incitation à la tribalisation au Katanga », y voyant, selon les mots de Me Muyambo, « une machination qui vise à déstabiliser le pouvoir du président Félix Tshisekedi ».
    Selon Le Phare, qui cite les deux politiciens katangais, le sanguinaire bandit Gédéon, rallié depuis 2016 au camp Kabila, avait l’intention de profiter d’une marche des jeunes à Lubumbashi pour organiser une nouvelle attaque de la capitale katangaise lundi soir ou ce mardi. Il faut se rappeler que plusieurs attaques des « Bakata Katanga » (sécessionnistes katangais liés à Gédéon) dans cette ville ont été perpétrée après que des miliciens se soient infiltrés peu à peu dans la ville. Des attaques de ce type ont encore été observées le 11 juillet dernier, une autre en septembre et une troisième le 11 octobre, date anniversaire de la reddition de Gédéon.
    Selon Le Phare, Gabriel Kyungu, ex-gouverneur du Grand Katanga, a donc alerté le gouverneur du Haut-Katanga (entité issue du découpage de la province en 2015) il y a quelques jours et ce dernier « s’est aussitôt organisé pour faire encercler la résidence de Gédéon Kyungu (NDLR: pas parent avec Gabriel Kyungu) afin de le neutraliser ». En outre, les manifestations publiques ont été interdites jusqu’à nouvel ordre.
    La terreur du Nord-Katanga
    Gédéon s’était fait connaître par la terreur qu’il faisait régner, avec ses hommes – largement issus des milices créées par le défunt Laurent Kabila qui, ne les finançant pas, les « força » à se payer sur la population –  dans « le triangle de Mitwaba » (Nord-Katanga) au début des années 2000. Il s’était rendu aux Casques bleus en 2006 et, livré à la justice congolaise, avait été condamné à mort en 2009 – avant de s’évader en 2011 de la prison de la Kasapa dans des circonstances largement jugées suspectes.
    Après de nouveaux ravages au Katanga – et l’adoption d’un discours sécessionniste – le bandit Gédéon avait « déposé les armes » le 11 octobre 2016, lors d’une cérémonie festive; il portait alors un T-shirt à l’effigie de Joseph Kabila. Selon Le Phare, il adhèrera à son parti PPRD en 2017. En tout cas, selon les informations de La Libre Afrique.be, à partir de mars 2017, les hommes de Gédéon ont été utilisés par le régime Kabila comme supplétifs pour combattre la rébellion « Kamina Nsapu » au Kasaï, qui avait entraîné une meurtrière répression.
    Ses crimes
    Depuis fin 2016, Gédéon vivait dans une villa du quartier Golf de Lubumbashi, logé et nourri aux frais de l’Etat. Cette sinécure a-t-elle pris fin avec le changement de Président?
    En raison des accusations de crimes qui pèsent contre lui (notamment des actes de cannibalisme, visant à terroriser les villageois), il fait l’objet de sanctions de l’Union européenne depuis mai 2017 et de l’Onu depuis février 2018.
    Avec la L.A
  • Perte de 404 millions USD en 2019 après des dépréciations d’actifs

    Perte de 404 millions USD en 2019 après des dépréciations d’actifs

    -Glencore, le géant du négoce des matières premières basé en Suisse, a publié mardi une perte de 404 millions de dollars (372 millions d’euros) pour 2019, plombé par des dépréciations d’actifs et la baisse des cours du cobalt et du charbon. Le groupe, qui avait dégagé un bénéfice net de 3,4 milliards un an plus tôt, a inscrit dans ses comptes 2,8 milliards de dollars de charges de dépréciations liées à ses mines de cuivre en Afrique, au charbon en Colombie et à des actifs pétroliers au Tchad.
    Son excédent brut d’exploitation s’est contracté de 26%, à 11,6 milliards de dollars sous l’effet de la baisse des cours des matières premières qui a pesé sur ses activités minières, a-t-il indiqué dans un communiqué.
    « Notre performance pour 2019 est le reflet des négociations commerciales prolongées et incertaines », affirme Ivan Glasenberg, son directeur général, cité dans le communiqué, évoquant les « tensions » autour des barrières commerciales grandissantes, ainsi que des prix dans l’ensemble « plus faibles » pour ses principales matières premières.
    Sur l’ensemble de l’année, les prix du cuivre, son métal de référence, se sont situés en moyenne 8% en deçà de l’année précédente, le zinc en baisse en moyenne de 13%, le cobalt en baisse de 57% tandis que le charbon thermique a de son côté chuté en moyenne de 27%, a chiffré le groupe suisse.
    « A court terme, nous surveillons étroitement l’évolution du coronavirus », ajoute le patron du groupe suisse, qui cherche à évaluer les répercussions pour la croissance économique et les marchés, et les éventuels « ajustements » nécessaires.
    Pour 2019, le groupe a néanmoins maintenu son dividende à 0,20 dollar par action.​

    Avec Libre Afrique

  • comment le TP Mazembe est devenu un géant du football en Afrique

    comment le TP Mazembe est devenu un géant du football en Afrique

    charles-musonda-nomme-selectionneur-adjoint-du-tp-mazembe-Le TP Mazembe affrontera ce samedi, à Lubumbashi, un autre mastodonte du football, le Zamalek SC (Égypte). Retour sur la trajectoire le club congolais qui s’est hissé, au cours de ses 80 années d’existence, parmi les meilleurs d’Afrique.

    Les supporters des Corbeaux s’en donneront à coeur joie. L’occasion ? Un match de Ligue des Champions à… Lubumbashi samedi 30 novembre. Le TP Mazembe affrontera ce jour-là un autre grand d’Afrique, le Zamalek SC (Égypte), qui détient lui aussi cinq titres remportés dans cette compétition.

    Alors que le TP Mazembe fête son 80e anniversaire, l’affiche entre les deux mastodontes est la meilleure des publicités. Moïse Katumbi, s’il ne boude pas son plaisir lorsque son club remporte le championnat de la République démocratique du Congo (RDC) aux dépens de l’AS Vita Club et du DC Motema Pembe, le chairman vibre surtout pour la Ligue des Champions.

    Cinq Ligues des Champions

    Quand Moïse Katumbi est né, en 1964, la Ligue des Champions était alors appelée Coupe des clubs champions. En 1967, le TP Mazembe éjecte de la plus haute marche du podium les Ghanéens de l’Asante Kotoko (1-1, 2-2) et en 1968, il ravit la victoire aux Togolais de l’Etoile Filante de Lomé (5-0, 1-4).

    Ensuite, pendant plus de trente ans, le club se contentera de quelques « sucreries ». plusieurs titres nationaux (sept championnats, trois coupes), et une victoire en Coupe d’Afrique des vainqueurs de coupe en 1980, une compétition aujourd’hui défunte, viendront rassasier les fans des Corbeaux.

    Quand le Français Diego Garzitto accepte de s’engager avec Mazembe en 2003, le club vivote. « J’avais rencontré Katumbi , qui avait repris le club en 1997, à Bruxelles, où il était déjà en exil. On sentait qu’il avait de l’ambition, mais pas beaucoup de moyens. Cependant, il voyait à long terme, il savait qu’il lui faudrait du temps ».

    À Lubumbashi, Garzitto gagne alors 4 000 euros, et les joueurs rarement plus de 400 ou 500 euros. Les structures d’entraînement sont quasi inexistantes, les équipements pour les joueurs rares et précieux. « Je suis resté un an. Quand Katumbi m’a demandé de revenir, en 2008, les choses avaient changé », poursuit-il.

    Évolution

    Le Boss est sur place, et les moyens augmentent. Garzitto empoche « trois ou quatre fois plus qu’en 2003 », les joueurs touchent des salaires très confortables. « Ce n’était pas encore l’opulence, mais ce n’était plus comparable. On voyait qu’il y avait eu du travail, que le président mettait de l’argent dans le club. Lors de mon premier passage, on avait recruté certains jeunes joueurs. Cinq ans plus tard, la plupart était toujours là, avec de l’expérience en plus ».

    Et 31 ans après la conquête de la dernière Ligue des Champions, le TP Mazembe se réinstalle sur le toit de l’Afrique, face aux Nigérians de Heartland FC (1-2, 1-0).

    Kidiaba, Mputu, Mihayo (l’actuel entraîneur) ou Kaluyituka rejoignent leurs aînés Kalala, Tshinabu, Nyembo ou Saidi, au rang des héros locaux.

    La nouvelle histoire des Corbeaux est en marche, et Katumbi poursuit son entreprise de consolidation d’un édifice adulé, détesté ou envié.

    En 2010, les Congolais conservent leur titre contre l’Espérance Tunis (5-0, 1-1) et atteignent quelques semaines plus tard la finale de la Coupe du Monde des clubs à Abu Dhabi, où l’Inter Milan d’un certain Samuel Eto’o, buteur ce jour-là, fracasse les rêves des Africains (3-0).

    Culture du succès

    La décennie qui s’ouvre consacre le TP Mazembe au niveau continental. Arrivé en 2013, Patrice Carteron, qui restera à Lubumbashi jusqu’en décembre 2015, a été à la fois un acteur actif et un observateur attentif de l’évolution du club subsaharien le plus titré sur la scène africaine.

    « Il y a une culture du succès. Pour beaucoup de Congolais, Katumbi est un exemple de réussite, dans un pays immense, où il y a à la fois d’énormes richesses et une grande pauvreté. Faire du TP Mazembe une formation capable de rivaliser avec les équipes d’Afrique du Nord, ce n’était pas gagné. On sent que c’est un club respecté. Le fait d’arriver dans un avion privé, aux couleurs du club, ça en impose. Quand on voyageait en RDC, moi qui n’ai jamais voulu me mêler de politique interne, j’ai quand même compris que le TP Mazembe, au moins à l’époque de Joseph Kabila, était perçu comme le club de l’opposition, en raison de la personnalité de son président, et qu’on lui mettait parfois des bâtons dans les roues, car ses victoires gênaient », explique le Français, qui a remporté la dernière Ligue des Champions des Corbeaux en 2015 (2-1, 2-0 face à l’USM Alger).

    « Il a construit un stade de 20 000 places, et a annoncé qu’il allait en faire un nouveau de 50 000. L’effectif dispose d’un centre d’entraînement moderne, il y a une académie qui fonctionne bien. Ce qu’il a réussi à faire en si peu de temps, doter le TPM de structures comparables à celles d’un bon club européen, nouer des partenariats avec Anderlecht ou Clermont Foot, cela prouve qu’il y a une vision.»

    « Le TP Mazembe doit être un exemple »

    Pendant l’exil européen de Moïse Katumbi, les Corbeaux ont tout de même gagné deux fois la Coupe de la CAF (2016, 2017) et le championnat national à trois reprises (2016, 2017, 2019).

    Le budget (entre 7 et 8 M€ selon certaines sources) n’est plus aussi élevé qu’avant son départ forcé, mais le train de vie du club est assuré. Les joueurs perçoivent des salaires très confortables, pouvant grimper jusqu’à 15 000 ou 20 000 euros, et les primes sont parfois généreuses.

    « Katumbi est un président très présent, mais qui, contrairement à d’autres, connaît bien le football. On pouvait ne pas être d’accord, mais il n’a jamais cherché à m’imposer des joueurs », ajoute Carteron.

    Aujourd’hui, le TP Mazembe « devrait être pris comme exemple par d’autres clubs subsahariens, ce qui favoriserait le développement du football en Afrique. C’est une fierté pour les Congolais qu’il soit au niveau où il est et qu’il soit devenu un fleuron sur le continent », conclut Constant Omari, le président de la fédération Congolaise de Football (FECOFA).

    Avec JA

  • QUI A ÉTÉ TUE OU ARRÊTÉ A LUBUMBASHI? Ici un rapport détaillé

    QUI A ÉTÉ TUE OU ARRÊTÉ A LUBUMBASHI? Ici un rapport détaillé

    RAPPORT PARTIEL DES EVENEMENTS DU 19, 20, 21 ET 22 DECEMBRE 2016 A LUBUMBASHI.

    I.                   INTRODUCTION.

    Le présent rapport est une tentative d’établissement des statistiques de personnes tuées et blésées par balles, des policiers tués par la population, des manifestants arrêtés, ainsi que des dégâts matériels relevés par des chercheurs de l’IRDH, dans la ville de Lubumbashi, les 19, 20, 21 et 22 décembre 2016.
    D’emblée, il convient d’avertir que ces chiffres ne constituent pas un bilan final, car les chercheurs n’ont pas intégré des informations, bien que certaines, faisant état de mort dont ils n’ont pas vu le corps et des blessés qui se font soigner à des endroits non révélés. En plus, tous les cachots de l’Agence Nationale de Renseignement (ANR) qui regorgent pourtant un grand nombre de personnes arrêtées, ne sont pas accessibles.

    Les renseignements ci-dessous ne sont qu’illustratifs de la violence qui a caractérisé les quatre jours de manifestation contre le prolongement du mandat du Président Kabila au-delà du terme constitutionnel et peuvent servir de piste de recherches approfondies pour les services et institutions spécialisés. Ils sont résumés en quatre (4) atteintes aux droits fondamentaux suivants : (i) Atteintes au droit à la vie ; (ii) Atteintes à l’intégrité physique ; (iii) Atteintes à la liberté de mouvement et (iv) Atteintes à la propriété privée.
    Les circonscriptions de la ville de Lubumbashi les plus affectées sont : la commune de la Katuba (Quartiers Ndalamumba, Kananga et Matshipisha), la commune Lubumbashi (Quartiers Gécamines, Gbadolite), la commune Annexe (Quartier Kisanga), la commune de Kampemba (Quartiers Bongonga et Taba-Congo), et la commune de la Kenya.

    II.                CONTEXTE PARTICULIER DE LA VILLE DE LUBUMBASHI

    La ville de Lubumbashi connaît un afflux exponentiel de la population dont la majorité est venue des deux anciennes provinces du Kasaï. Suite à la chute de l’entreprise d’exploitation minière du diamant de Bakwanga (MIBA) et du boom minier du cuivre-cobalt au Katanga, on estime à plus d’un million de personnes qui aurait migré vers l’actuelle province du Haut-Katanga, ces dernières années. Cette population, à la recherche d’une survie économique, exploite tout le secteur privé. Ses activités partent du secteur intellectuel comme celui d’avocat, de professeur d’université ou de médecin, jusqu’au petit commerce accessible, notamment les taxi-bus, les voitures taxi, les taxi-moto, les échanges de monnaies (Dollars), l’importation et la vente des produits vivriers et divers venant de la Zambie-Tanzanie-RSA-Dubaï-Chine.

    Majoritairement jeune et très dynamique, cette population appelée MANSEBA (oncle), par référence à la façon dont ces ressortissants s’appellent en solidarité, donne une nouvelle dynamique socio-économique à la province. Elle participe à la redéfinition et la réanimation de la vie sociale, économique, culturelle et sportive. Cependant, elle inquièterait les acteurs politiques locaux qui cherchent à maitriser la nouvelle donne politique. Ainsi, ces derniers font ce qui est possible, afin que cette couche sociale ne verse dans l’opposition politique.

    L’histoire macabre de la province du Katanga rappelle qu’à chaque fin de règne d’un régime à Kinshasa, des politiciens locaux se chargent de jouer le jeu de la division d’une population hétérogène de la province sur cette base identitaire. Et ceci, dans le but d’affaiblir, annihiler ou étouffer une frustration ou une colère d’origine sociale commune à toute la population du Katanga, en fragmentant les potentielles organisations de revendications sociales que les politiciens de l’opposition exploiteraient éventuellement.

    Si cette théorie historique confirme et explique encore aujourd’hui, même en partie, pourquoi les forces de sécurité (Police, ANR et Armée) cibleraient particulièrement les quartiers des « MANSEBA », alors les autorités de l’Etat doivent prendre des mesures qui conviennent, afin que l’ordre soit rétabli au bénéfice de tous les congolais vivant à Lubumbashi, sans distinction aucune, notamment celle liée à l’ origine de la population.

    III.             ATTEINTES AU DROIT A LA VIE

    Plus  de vingt (20) cas de décès ont été enregistrés dont six policiers. Certaines victimes ne sont toujours pas encore identifiées, car leurs corps ont été déposés dans des morgues non révélées,  par des agents de l’ordre.

    A.    Six (6) policiers tués

    Les chercheurs ont pu rapporter que deux (02) policiers étaient tués au quartier Mampala ; trois (03) policiers tués au niveau de la rivière Lubumbashi ; et un (01) policier tué au niveau du bureau administratif.

    B.     Quinze (15) personnes civiles tuées par balles

    Signalons d’entrée de jeux que l’accès aux différentes morgues où sont gardés les corps des personnes tuées n’est pas facile, vu l’ordre donné aux gardiens par les autorités, de ne révéler aucune information en rapport avec ces corps à quiconque le voudra. Néanmoins, les Chercheurs ont pu identifier cinq (05) corps seulement à la morgue de l’hôpital Gécamines sud, comme ayant appartenus aux personnes suivantes:

    1.      M. MWAMBA Patient, avenue KENGE n°17, Q/Gbadolite
    2.      M. KAZADI André, avenue KAYA n°14, Q/Gécamines-Penga penga et  tué par balle au niveau de l’avenue des sports contre Lubudi.
    3.      M. KALUMBA NDJIBU, élève à saint Jean-Baptiste, tué par balle sur l’avenue Kipushi, Q/Gécamines.
    4.      M. KALONJI DEKA, cambiste tué sur l’avenue Kinshasa aux alentours de Matshipisha
    5.      M. MWAMBA MUKUNA touché par balle et décédé à l’hôpital Gécamines sud

    NB : Il y a des informations faisant état d’autres corps gardés dans les domiciles familiaux et dont il est interdit d’organiser le deuil ou de pleurer.

    IV.             ATTEINTES A L’INTEGRITE PHYSIQUE : PERSONNES BLESEES PAR BALLES.

    Le tableau ci-dessous n’est qu’une illustration des cas de blessés trouvés à l’Hôpital Gécamines Sud, étant entendu que le nombre de victimes est de loin plus élevé. Le tableau  reprend les noms, le genre et l’âge des victimes ainsi que la partie du corps touchée.

    N NOMS GENRE AGE PARTIE ATTEINTE
    1 SHUKRANI F 9 ans Crane
    2 SEYA F 49 ans Coude
    3 EXHAUSSE M 23 ans Avant-bras
    4 DIEUDONNE M 36 ans Crane
    5 MBIYA Franck M 17 ans Grille costale
    6 MULAMBA M 30 ans Grille costale
    7 KATALAY Hervé M 27 ans Jambe gauche
    8 KYUNGU Joseph M 20 ans Bassin
    9 MULENDA Joseph M 12 ans Thorax et bassin
    10 MULENDA CHABALANDA M 67 ans Fémur
    11 MUSAU TSHIELA F 39 ans Epaule et thorax
    12 NYEMBO ILUNGA F 18 ans Fémur et bassin
    13 MPOYO Yannick M 17 ans Bassin

    V.                ATTEINTES A LA LIBERTE MOUVEMENT / PERSONNES ARRETEES ET DETENUES A LA POLICE ET ANR

    Les chercheurs de l’IRDH estiment à plus de 500 personnes arrêtées et détenues dans les cachots des communes affectées, au Quartier Général de la Police Criminelle (Coin des avenue Tabora et Sendwe), des cachots clandestins de l’ANR (Avenue Kapenda et Hôtel de Ville de Lubumbashi).

    Les 19, 20 et 21, des centaines des personnes ont été arrêtées, par ce qu’elles participaient aux manifestations marquant la fin du mandat constitutionnel du Président Kabila. Cependant, le 22 décembre, d’autres centaines de personnes, particulièrement des jeunes âgées de 15 à 35 ans, étaient arrêtées chez elles, au cours d’une opération de bouclage de la commune Katuba (Quartiers Kananga, Matshipisha), la commune de Lubumbashi (Quartiers Mampala, Tshansansa et Gbadolite)  et la commune Annexe (Quartier Kisanga).

    VI.             ATTEINTES A LA PROPRIETE PRIVEE / DESTRUCTION DES BIENS D’AUTRUI.

    Le tableau ci-dessous reprend les quelques cas d’atteintes aux biens appartenant a autrui, récoltés par les chercheurs de l’IRDH.

    N Circonscription Dégâts Biens endommagés
    1 Commune Katuba, quartier Kananga Pillage 1.      Station-service « SPAC Petroleum », avenue Upemba, réf arrêt Ndalamumba.
    2.      Microfinance TUJENGE, avenue Kiubo.
    3.      Ecole Catholique Sainte Bernadette, avenue Upemba, coin rue 13. (Vitres et bancs cassés).
    4.      Incendiés : Une Jeep, Un Minibus Hiace, deux voitures (sur la même avenue Upemba),
    2 Commune Annexe, quartier Kisanga Incendie 1.      Hôpital Général de référence de Kisanga,  situé sur la route Kasumbalesa,
    2.      Bureau du quartier Kisanga situé à côté de l’Hôpital Général.
    3.      Plus de dix véhicules de la fourrière située dans l’enceinte du bureau administratif du quartier Kisanga.
    4.      Pillé et incendié : Un entrepôt d’une entreprise chinoise qui exporte des bois. Une quantité estimée a cinquante embarcations de 30 tonnes. (1500 tonnes de bois rouge) et dix camions trucks (remorques de poids lourds), sur la route Kipushi, pillé et brulé
    5.      Pillée : Boulangerie « Moulin d’or », située sur la Route Kasumbalesa. (Caillassée et vitres cassées).
    Pillage
    3 Commune Lubumbashi, quartiers Gécamines et Gbadolite. Incendie et
    Pillage
    1.      Pillé et incendié : Stadium Joseph KABILA, quartier Gécamines, avenue de la mission.
    2.      Pillée : Ecole BABA ZIVE, Quartier Gbadolité, avenue Tenke prolongée.
    4 Commune de la Kenya Incendie 1.      Une partie du Grand marché central de la  KENYA,
    5 Commune Kampemba, quartier Taba-congo Incendie 1.      Deux véhicules brulés sur l’avenue circulaire, non loin du marché.

    VII.          CONCLUSION

    IRDH déplore la violence qui a caractérisé les manifestations publiques du 19, 20, 21 et 22 décembre 2016 et condamne :

    1.      Les atteintes aux droits humains, en particulier les atteintes à la vie humaine, perpétrées par les forces de l’ordre supposées protéger, encadrer et sécuriser la population civile.

    2.      Les atteintes à la vie des six policiers qui étaient en opération de maintien de l’ordre dans commune de la Kenya. Les citoyens civils ne peuvent se permettre de tuer, de surcroit un agent de l’ordre en mission.

    3.      Les actes de pillages et d’incendies des biens appartenant à des privées. La propriété privée est sacrée et nul ne peut se permettre de s’en prendre aux biens des particuliers.
    Ces actes violent les dispositions des articles 3, 9 et 17 de la Déclaration Universelle des droits de l’homme (DUDH) ainsi que les articles 6 et 9 du Pacte International relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) qui prônent le respect du droit à la vie, de la liberté de mouvement et du droit à la propriété.

    Par ailleurs, l’IRDH recommande :
    1.      Au Gouverneur de la Province du Haut-Katanga de véhiculer un message de paix, et de cohésion, afin d’apaiser les tensions qui peuvent éventuellement susciter d’autres situations plus graves ;

    2.      Aux autorités judiciaires de poursuivre les présumés auteurs des violations des droits à la vie et à la propriété privée, ainsi des arrestations et détentions arbitraires ;

    3.      A la Police Nationale Congolaise (PNC) de veiller strictement à sa mission de protéger la population civile et ses biens, au regard de la Constitution et de la loi organique n°11/013 du 11 aout 2011 portant organisation et fonctionnement de la PNC.

    4.      Conjointement à la PNC et l’Agence Nationale de Renseignement (ANR), de libérer toutes les personnes arrêtées arbitrairement le 19, le 20, le 21 et 22 dans les ou leurs permettre de consulter leurs avocats et membres de familles.

    Source: Information et éducation aux droits humains (IRDH)

  • Tension persistante à Lubumbashi

    Tension persistante à Lubumbashi

    -De jeunes gens ont répondu par des jets pierre à l’appel à la paix que leur a lancé le gouverneur de la province du Haut-Katanga lors d’un rassemblement improvisé ce mercredi à Lubumbashi.

    La tension persiste dans la ville où des morts et des blessés ont été enregistrés la veille lors des manifestations appelant le président Joseph Kabila à quitter le pouvoir au terme de son dernier mandat, le 19 décembre date fixée par la Constitution.

    Les Lushois, habitants de cette ville, la deuxième du pays, se sont réveillés mercredi avec des crépitements d’armes automatiques qui se sont poursuivis sporadiquement jusqu’à près de 16 heures locales.

    Mercredi, le gouverneur de la ville a improvisé une marche de la paix accompagné par les membres de son cabinet. Très peu de gens l’ont suivi. La grande partie de la population le regardait plutôt passer avec indifférence, selon des témoins.

    Le point de chute de la marche a été un des quartiers chauds où le gouverneur a tenu un discours appelant à ne pas suivre ceux qui veulent démanteler le pays.

    Le discours a été interrompu par des jets de pierre. Le gouverneur aurait été blessé à la tête, selon des témoins. Mais les autorités provinciales ne l’ont pas confirmé.

    Joint par téléphone par VOA Afrique, le ministre provincial Kasongo Kabile a plutôt indiqué que le gouverneur se portait très bien.

    Le bilan des manifestations réprimées par la police la veille continue à faire polémique.

    Il y aurait eu entre un à trois morts, selon les autorités.

    Pour d’autres sources, notamment les ONG, au moins 20 personnes ont été tuées à Lubumbashi

  • Tirs nourris d’armes à feu à Lubumbashi

    Tirs nourris d’armes à feu à Lubumbashi

    -Des tirs nourris d’armes à feu ont été entendus mardi matin à Lubumbashi, deuxième ville de la République démocratique du Congo, où les forces de l’ordre sont largement déployées au dernier jour du mandat du président Joseph Kabila, a indiqué le correspondant local de l’AFP.

    Les tirs ont commencé vers 09H15 (07H15 GMT) dans un quartier du sud de cette ville du sud-est du pays, selon ce journaliste passé peu avant dans cette zone, théâtre d’affrontements entre des manifestants et la police dont témoignaient plusieurs pneus brûlés abandonnés sur une chaussée jonchée de pierres.

    Le correspondant de l’AFP a entendu des rafales nourries pendant une vingtaine de minutes qui ont ensuite fait place à des tirs par intermittence jusque peu après 10H00.

    Dans la commune de Matuba, où le journaliste avait trouvé plus tôt les traces d’affrontements, un officier supérieur de la police lui a indiqué que ses hommes avaient fait face à des “groupes de manifestants” hostiles de cinq ou dix personnes.

    Jean-Claude Kazembe, gouverneur du Haut-Katanga, province dont Lubumbashi est la capitale, a déclaré à l’AFP que “parmi les manifestants (à Katuba), on en a repérés trois qui sont armés”.

    “C’est ce qui justifie que la police tire des balles réelles en l’air pour disperser des civils”, a ajouté le gouverneur.

    Lubumbashi est le fief de l’opposant en exil Moïse Katumbi, candidat à la présidentielle qui devait avoir lieu cette année mais qui a été reportée sine die.

    M. Kabila, dont le mandat s’achève mardi, est au pouvoir depuis 2001 et la Constitution lui interdit de se représenter. Le chef de l’État entend se maintenir au pouvoir jusqu’à ce que soit élu quelqu’un pour lui succéder.

    L’opposant congolais historique Étienne Tshisekedi a appelé dans la nuit de lundi à mardi le peuple “à ne plus reconnaître” le président.

    La situation est très tendue en RDC depuis 48 heures. La plupart des grandes villes du pays sont sous la coupe réglée des forces de l’ordre et la population reste massivement chez elle.

    Avec AFP

  • Tension à Lubumbashi : des chars et des commandos dans les rues

    Tension à Lubumbashi : des chars et des commandos dans les rues

    char-de-combat-Un mouvement inhabituel de transport des chars de combat, du matériel militaire et d’hommes des troupes a lieu depuis le weekend à Lubumbashi, capitale de l’ex-province du Katanga, a constaté le correspondant de VOA Afrique sur place.

    Un climat de terreur et d’inquiétude s’installe dans la ville où la situation devient de plus en plus tendue au fur et à mesure que l’échéance constitutionnelle pour la tenue de l’élection présidentielle se rapproche. Le scrutin doit, selon la Constitution, se tenir avant décembre 2016.

    Aucune explication n’est donnée de la part des autorités sur cette présence militaire nombreuse.

    “Je les ai vus moi-même de mes propres yeux : des chars de combat avec des militaires qui régulaient la circulation de leur manière pour les faire passer. C’est du terrorisme. On veut nous traumatiser”, se plaint un habitant de la ville trouvé dans la rue.

    Un reportage de Narval Mabila à Lubumbashi (3:05)

    Le sujet fait l’objet est des discussions dans la ville.

    “Nous sommes très inquiets de ce qui peut arriver dans l’avenir… Ces militaires viennent de quelque part, de Bunia peut-être… ils se circulent avec armes lourdes et autres matériel de guerre, mais pourquoi ?” s’interroge un habitant.

    Certains Lushois sont plutôt convaincus que la présence nombreuse de ces matériels de guerre et troupes constituent une mesure du gouvernement pour prévenir toute situation d’insécurité éventuelle… “car le pays sort d’une guerre”, affirme un autre habitant que VOA Afrique a interrogé.

    Les ONG de défense des droits ont quant à elles adressé une lettre ouverte demandant des explications à ce sujet au ministre congolais de la Défense.

    “Il s’agit d’un mouvement des militaires qui ne peut qu’inquiéter les populations civiles. Le dispositif militaire tel que nous le voyons aujourd’hui laisse penser qu’il y a de fortes manœuvres militaires dans la région”, souligne Me Timothée Mbya, de Justicia Asbl.

    Pour lui, les autorités doivent donner des explications sur la présence de ces commandos et du matériel de guerre arrivés dans la ville. “Cela, en vue d’apaiser aussi la population que les investisseurs”, soutient le défenseur des droits de l’homme.

    Le Commissaire spécial de la nouvelle province du Haut-Katanga, Félicien Katanga, explique, pour sa part, qu’il s’agit juste d’une simple opération de ravitaillement de la brigade provincial décidée par le pouvoir central.

    Toutefois, ce mouvement des troupes et matériels militaire fait croître des suspicions dans cette province où la situation est tendue depuis quelques.

    La police y visite régulièrement, et de plus en plus, des opposants.

    La tension est montée davantage après la désignation le weekend dernier de Moïse Katumbi, l’ancien gouverneur de l’ex-province du Haut-Katanga, comme candidat à la prochaine élection présidentielle par un groupe d’anciens frondeurs du régime de Kabila passés à l’opposition.

    L’élection présidentielle doit se tenir avant décembre 2016, selon la Constitution de la RDC. Mais elle devient de plus en plus improbable car la Commission nationale électorale indépendante (CENI) a annoncé qu’elle devrait avant tout procéder à la révision du fichier électoral, une opération qui va, selon elle, durer entre 13 à 16 mois.

    VOA