Tag: Mali

  • Mali : retour sur l’opération de Barkhane qui a permis de ” neutraliser ” Amadou Koufa

    Mali : retour sur l’opération de Barkhane qui a permis de ” neutraliser ” Amadou Koufa

    Amadou Koufa, l’un des principaux chefs jihadistes au Mali, a été « neutralisé » dans la nuit du 22 au 23 novembre. L’opération a été menée après plus de six mois d’un travail « sans relâche » des services français.

    L’opération de la force Barkhane qui a permis de neutraliser Amadou Koufa, l’un des principaux chefs jihadistes au Mali, et une trentaine de ses hommes de la katiba Macina, dans la nuit du 22 au 23 novembre, entre Mopti et Nampala, est le fruit d’un long travail des services français.

    Tout a commencé dans le centre du pays il y a plus de six mois. L’ensemble des moyens de la DGSE et de la Direction du renseignement militaire (DRM) ont été mobilisés, afin d’intercepter des échanges téléphoniques, d’obtenir des images aériennes et de recueillir du renseignement humain (notamment grâce à l’appui des services maliens).

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  • Mali: des affrontements entre chasseurs traditionnels font deux morts

    Mali: des affrontements entre chasseurs traditionnels font deux morts


    Par
    RFI

    Publié le 03-12-2018
    Modifié le 03-12-2018 à 07:51

    Des affrontements mortels ont eu lieu ce week-end au centre du Mali entre chasseurs traditionnels, communément appelés « Dozo ». Dans la localité de Holon, deux personnes ont été tuées et deux autres, dont un élu, ont été enlevées. La lutte pour un leadership local serait la cause de ces affrontements.

    Des civils qui ont assisté de loin aux affrontements de ce week-end parlent d’une scène d’une « rare violence ». Un peu plus de 25 chasseurs traditionnels communément appelés « Dozo » ont débarqué dans la localité de Holon située à une quarantaine de kilomètres de la ville de San, à 300 kilomètres à l’est de la capitale malienne, Bamako.

    La bataille rangée s’est déroulée en deux temps. Deux civils dont un élu, ont été enlevés par surprise. Ils sont toujours portés disparus. Leurs proches, qui ont tenté de réagir ont tout de suite été menacés. Une bataille rangée s’est ensuite déroulée entre les deux groupes de chasseurs. Des coups de feu ont été tirés.

    Deux personnes ont été tuées, trois autres blessées dont l’une a été évacuée vers l’hôpital de Ségou, une ville située plus au sud. Afin d’éviter d’être prises pour cible, les populations civiles se sont déplacées.

    Il est plutôt rare de voir les chasseurs traditionnels appartenant à la même confrérie s’affronter. Depuis une semaine, le second groupe de chasseurs ne voulait pas se soumettre au premier. Le conflit devenait inévitable.

    La part des « Dozo » dans la lutte contre l’insécurité

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  • Mali: poursuite de l’opération DDR dans le Nord

    Mali: poursuite de l’opération DDR dans le Nord


    Par
    RFI

    Publié le 26-11-2018
    Modifié le 26-11-2018 à 04:44

    Après des débuts laborieux, l’opération Désarmement-démobilisation-réinsertion (DDR) prend peu à peu forme dans le nord du Mali. Environ 1 500 combattants de l’ex-rébellion et des groupes armés proches de Bamako ont déposé les armes, dans trois localités du nord du Mali. Le processus se poursuit.

    Les premiers à déposer les armes sont les combattants d’une unité mixte, notamment composée de combattants de l’ex-rébellion (la CMA) et ceux des groupes armés proches de Bamako.

    A ceux-là, il faut ajouter les combattants de groupes armés dissidents, mais qui ont accepté d’intégrer le processus de paix. L’opération DDR (désarmement, démobilisation et réinsertion) a plutôt avancé. A Tombouctou, Gao et Kidal, trois localités du Nord, un peu plus de 400 combats ont en moins de deux semaines déposé les armes.

    A en croire les acteurs, l’ambiance est plutôt conviviale sur le terrain. Mohamed El Maouloud Ramadane, l’un des porte-parole de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rébellion), confie par exemple que si le cap est maintenu, le processus devrait même s’accélérer.

    Des problèmes qui ralentissaient le déroulement de l’opération ont trouvé solution. Par exemple, des combattants qui se sont bombardé « général », tenaient à être intégrés dans l’armée malienne avec ce grade. Cela a été refusé. A terme, plus de 30 000 combattants sont ciblés pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion.

    Un couac quand même à Kidal : des éléments de groupes dissidents n’ont pas été autorisés par la CMA (ex-rébellion) à rentrer dans la ville pour le désarmement.

    Les deux poumons de l’organisation de l’opération sont la Commission nationale du DDR (qui a reçu de l’Etat malien pour le démarrage de l’opération environ 300 millions de FCFA) et la mission de l’ONU au Mali, qui outre des primes à chaque combattant qui désarme a déjà mobilisé 114 millions de FCFA.

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  • Mali : le message du fils de l’otage Sophie Pétronin à Emmanuel Macron

    Mali : le message du fils de l’otage Sophie Pétronin à Emmanuel Macron

    Emmanuel Macron « doit clarifier sa position » sur l’éventuelle rançon pour libérer Sophie Pétronin, otage française détenue au Mali depuis près de deux ans, a réclamé samedi soir son fils Sébastien Chadaud-Pétronin dans un entretien à Nouakchott avec l’AFP, RFI et Radio France.

    Sébastien Chadaud-Pétronin a entamé il y a une semaine un voyage au Sahel pour tenter d’intercéder en faveur de la libération de sa mère, après un récent message vidéo très alarmant des ravisseurs. « L’urgence, c’est trouver un accord. C’est la raison pour laquelle je me suis rendu en Afrique », a-t-il expliqué, de retour à Nouakchott après un passage à Bamako.


    >>> À LIRE – Mali : ce que l’on sait de l’enlèvement de Sophie Pétronin à Gao


    La question des rançons des otages

    Concernant la question des rançons, « je demande à M. Macron de clarifier sa position », a-t-il dit. « M. Macron a le droit de sacrifier l’otage, en sa qualité de chef des armées, mais le sacrifice est la résultante d’un refus de négociation. Donc il a aussi un devoir de transparence, et je crois que dans la situation d’urgence, où on a tous peur qu’elle soit en train de mourir, s’il y a refus de négociation, je pense qu’il est temps maintenant de l’acter », a-t-il affirmé.

    Je demande à M. Macron de clarifier sa position

    Le message d’un fils à sa mère

    « Un canal s’est brusquement bloqué » à Bamako mais « j’attends beaucoup d’un rendez-vous prochain. Bien sûr que je vais rester là (…) Si je rentre maintenant, j’en suis au même point que quand je suis arrivé », a-t-il souligné, même si « le Quai d’Orsay me met en garde sur les déplacements, les rendez-vous ».

    « Maintenant ça suffit, ma mère est en train de mourir, et nous l’abandonnons », a-t-il déploré.

    « Si tu entends ça, ma petite maman, garde de l’espoir, et accroche-toi parce que je continue, je ne lâcherai rien, je suis là, j’irai là où tu seras. Tant que tu vivras, je ferai tout pour te rejoindre », a-t-il lancé à l’adresse de Sophie Pétronin, 73 ans.

    Maintenant ça suffit, ma mère est en train de mourir, et nous l’abandonnons

    Enlevée le 24 décembre 2016

    Dans une vidéo reçue le 11 novembre, l’otage française n’apparaît pas. « C’est uniquement un message des gens qui la détiennent, on la voit en photo, elle est sur fond d’écran, et elle est alitée », avait alors décrit son fils, en qualifiant d’ »extrêmement préoccupant » le contenu de ce message.

    La dernière vidéo où apparaissait l’otage de 73 ans, longue de 7 minutes, a été reçue mi-juin. Elle y apparaissait très fatiguée et le visage émacié, et en appelait au chef de l’État. La septuagénaire qui, au moment de son enlèvement à Gao (nord Mali), le 24 décembre 2016, dirigeait une association d’aide aux orphelins, affirmait dans sa dernière vidéo redouter de devenir une otage sacrifiée après avoir été une otage oubliée.

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  • Mali : les dessous de l’opération ayant éliminé le chef jihadiste Amadou Koufa

    Mali : les dessous de l’opération ayant éliminé le chef jihadiste Amadou Koufa

    La mort du chef jihadiste Amadou Koufa, annoncée samedi 24 novembre par les autorités françaises et maliennes à l’issue d’une opération militaire conjointe, constitue un succès significatif de la lutte contre les groupes armés dans le centre du Mali où se concentre l’essentiel des violences qui déchirent le pays.

    Amadou Koufa, prédicateur radical malien, est apparu il y a trois ans dans le centre du Mali où lui sont attribuées plusieurs des violences qui, mêlées à des conflits intercommunautaires, ont fait plusieurs centaines de morts depuis le début de l’année.


    >>> À LIRE – Mali : Amadou Koufa, le visage peul d’Al-Qaïda


    « Par ce message, en tant que sous-chef d’État-major (des) opérations à l’EMGA (état-major général des armées maliennes), vous confirme la mort du +jihadiste+ Amadou Koufa dans la forêt de Wagadou », dans le centre du Mali, a indiqué samedi à l’AFP le général Abdoulaye Cissé, précisant qu’il avait succombé à ses blessures.

    Une opération coordonnée

    « Après l’opération militaire (des armées malienne et française), le terroriste Koufa était gravement blessé. Il a été transporté par ses proches, avant de décéder après », a confirmé à l’AFP une autre source militaire. La mort du chef jihadiste malien a également été annoncée sur la page Facebook des forces armées du Mali.

    L’armée malienne avait auparavant indiqué avoir mené avec les soldats français de la force Barkhane « une opération coordonnée, dans le centre du Mali le 23 novembre 2018, sur une base abritant le commandement de la Katiba d’Ansar Dine du Macina » dirigée par Amadou Koufa.

    « Cette opération coordonnée a permis de neutraliser une trentaine de terroristes dont Djourétou, le chef de base; Bobala, le chef des opérations et probablement Amadou Koufa », ajoutait-elle dans un communiqué publié vendredi soir, une information également donnée par la France.

    « Mise hors de combat » d’une « trentaine de terroristes »

    Dans son propre communiqué, l’armée française avait annoncé au même moment avoir mené dans la nuit de jeudi à vendredi une opération dans le centre du Mali qui avait permis la « mise hors de combat » d’une « trentaine de terroristes ». La ministre française des Armées Florence Parly a salué « une action d’ampleur, complexe et audacieuse qui a permis de neutraliser un important détachement terroriste au sein duquel se trouvait probablement l’un des principaux adjoints de Iyad ag Ghali, Amadou Koufa, chef de la katiba Macina ».

    Détaillant la préparation de l’opération, le général Cissé a indiqué à l’AFP que « depuis des mois, les services de renseignements militaires du Mali ont collecté une masse d’informations précises qu’ils ont partagées avec les partenaires, dont la France ». Cette opération représente un coup dur pour les jihadistes, estiment des analystes.

    « La mort de Koufa, si elle est avérée, est assez significative. Koufa est en quelque sorte le porte-parole du GSIM dans le centre du Mali », a commenté à l’AFP Aurelien Tobie, chercheur à l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri). Il faisait référence à la principale alliance jihadiste au Sahel, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans.

    500 civils tués depuis le débuts de l’année

    « Il n’est pas un important chef militaire mais le GSIM a un message global et un message pour le Mali. S’il s’adresse au Mali, Koufa, originaire du centre du pays, pouvait avoir cette légitimité. C’était l’ancrage du GSIM dans la région », a ajouté le chercheur. Depuis l’apparition du groupe de Koufa, les violences intercommunautaires se sont multipliées dans le centre du pays, opposant notamment les Peuls, traditionnellement éleveurs, et les ethnies bambara et dogon, pratiquant majoritairement l’agriculture. Ces violences ont fait plus de 500 morts civils depuis le début de l’année, selon l’ONU.

    Amadou Koufa aux côtés de Iyad Ag Ghaly

    Amadou Koufa était apparu aux côtés de l’ex-chef rebelle touareg malien Iyad Ag Ghaly, chef du GSIM, et l’Algérien Djamel Okacha dit Yahia Aboul  Hammam, dirigeant d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), dans une vidéo diffusée le 8 novembre. Amadou Koufa y invitait les musulmans en général à « faire le jihad », avant de s’adresser en particulier aux membres de l’ethnie peule. Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes, en grande partie dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France.

    Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes, dont l’application accumule les retards.

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  • Le Mali confirme que le chef jihadiste Amadou Koufa a ” probablement ” été tué lors d’un raid mené avec la France

    Le Mali confirme que le chef jihadiste Amadou Koufa a ” probablement ” été tué lors d’un raid mené avec la France

    Le prédicateur radical peul Amadou Koufa, important chef jihadiste du centre du Mali, fait « probablement » partie des victimes d’une opération combinée des armées malienne et française contre sa base, dans la nuit de jeudi à vendredi 23 novembre, a confirmé le ministère malien de la Défense.

    L’armée malienne et la force française Barkhane « ont mené une opération coordonnée, dans le centre du Mali le 23 novembre 2018, sur une base abritant le commandement de la Katiba d’Ansar Dine du Macina » dirigée par Amadou Koufa, indique le ministère dans un communiqué posté vendredi soir sur son site d’information.

    « Cette opération coordonnée a permis de neutraliser une trentaine de terroristes dont Djourétou, le chef de base; Bobala, le chef des opérations et probablement Amadou Koufa », ajoute-t-il, confirmant une information donnée par la France.


    >>> À LIRE – Mali : Amadou Koufa, le visage peul d’Al-Qaïda


    Une « action d’ampleur » saluée par Florence Parly

    Dans un communiqué publié vendredi soir, l’armée française avait annoncé avoir mené dans la nuit de jeudi à vendredi une opération dans le centre du Mali qui a permis la « mise hors de combat » d’une « trentaine de terroristes ».

    La ministre des Armées Florence Parly a salué « une action d’ampleur, complexe et audacieuse qui a permis de neutraliser un important détachement terroriste au sein duquel se trouvait probablement l’un des principaux adjoints de Iyad ag Ghali, Amadou Koufa, chef de la katiba Macina ».

    Le groupe de Koufa est apparu il y a trois ans dans le centre du Mali. Depuis lors, les violences intercommunautaires notamment se sont multipliées. Elles opposent les Peuls, traditionnellement éleveurs, et les ethnies bambara et dogon, pratiquant majoritairement l’agriculture.

    Amadou Koufa était apparu aux côtés de l’ex-chef rebelle touareg malien Iyad Ag Ghaly, chef du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans » (GSIM), et l’Algérien Djamel Okacha dit Yahia Aboul Hammam, dirigeant d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), dans une vidéo diffusée le 8 novembre, appelant à « poursuivre le jihad ».


    >>> À LIRE – Sahel : Iyad Ag Ghaly, l’insaisissable ennemi public n°1


    « Faire le jihad » au nom d’Ag Ghaly

    Amadou Koufa, qui disait parler « au nom d’Ag Ghaly », invitait les musulmans en général à « faire le jihad », avant de s’adresser en particulier aux membres de l’ethnie peule. Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes, en grande partie dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France.

    Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes, dont l’application accumule les retards. Les violences jihadistes ont non seulement persisté, mais se sont propagées vers le centre et le sud du Mali, puis au Burkina Faso et au Niger voisins, se mêlant souvent à des conflits intercommunautaires.

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  • Mali: le chef jihadiste Hamadoun Kouffa «probablement» tué par l’armée française

    Mali: le chef jihadiste Hamadoun Kouffa «probablement» tué par l’armée française


    Par
    RFI

    Publié le 23-11-2018
    Modifié le 23-11-2018 à 23:23

    Une trentaine de jihadistes ont été tués lors d’une opération de la force française Barkhane, a annoncé l’état-major des armées vendredi dans un communiqué. La ministre des Armées Florence Parly parle d’une « action complexe et d’ampleur qui a permis de neutraliser un important détachement terroriste au sein duquel se trouvait probablement l’un des principaux adjoints de Iyad ag Ghaly, Hamadoun Kouffa, chef de la katiba Massina ».

    « Il y a une forte probabilité qu’Hamadoun Kouffa ait été mis hors d’état de nuire lors de cette opération », a expliqué tout à l’heure au téléphone le colonel Patrick Steiger, porte-parole de Barkhane. « Ce qui est sûr, c’est qu’une trentaine de combattants ont été neutralisés dont une partie sont des cadres de la katiba Massina », a-t-il ajouté.

    L’opération des militaires français a eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi, à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Mopti, dans le centre du pays. Il s’agissait d’abord d’un raid aérien, puis des troupes ont été héliportées sur la cible, qui était un camp de la katiba Massina.

    Si la mort d’Hamadoun Kouffa est confirmée, c’est un vrai coup dur pour le GSIM. D’abord ce serait le deuxième chef de katiba à être tué par les soldats français en une semaine. Vendredi dernier, l’état-major annonçait la mort d’Al-Mansour Ag Alkassim, un cadre qui combattait dans la région de Tombouctou.

    Il y a deux semaines, le GSIM publiait une vidéo faisant la part belle à Hamadoun Kouffa aux côtés de Iyad Ag Ghaly. « Notre opération a clairement démenti le fait qu’ils prétendent pouvoir se déplacer dans la région en toute liberté », a conclu le colonel Steiger.

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  • Mali: des civils peuls tués à Ouenkoro, dans le centre du pays

    Mali: des civils peuls tués à Ouenkoro, dans le centre du pays


    Par
    RFI

    Publié le 23-11-2018
    Modifié le 23-11-2018 à 11:32

    Neuf civils peuls ont été tués entre mercredi et jeudi et trois autres vendredi dernier dans la localité de Ouenkoro, dans le centre du Mali. Le maire de la ville, Cheik Harouna Sankaré, accuse la milice armée Dana Ambassagou -dont une frange annonce avoir repris les armes  d’être responsable de ces assassinats.

    Le maire de la localité de Ouenkoro se dit en colère. Cheik Harouna Sankaré explique : en mois de 48 heures, dans sa ville située au centre du Mali, 12 civils peuls ont été tués. Il livre des détails : les assaillants «lourdement armés», sont arrivés dans sa localité. Ils ont ouvert le feu et ce fut la panique.

    Qui sont ces assaillants ? Cheik Harouna Sankaré pointe clairement du doigt le groupe armé du Dogon du nom de Dana Ambassagou (ou Dan na Amassagou). Selon lui, ce groupe tente pour le moment, sans succès, de créer depuis une dizaine de jours une base militaire dans la commune de Ouenkoro. Pour l’édile, afin de permettre aux populations de vivre en paix, il faut une seule chose : « totalement désarmer cette milice qui sème la terreur».

    Ces nouveaux meurtres interviennent au moment où le groupe armé Dana Ambassagou doit faire face à des dissensions internes. Un responsable du mouvement armé parle ouvertement de la fin de la trêve signée il y a moins de deux mois, alors que d’autres contestent ses propos et demandent que l’armée régulière soit la seule à assurer la sécurité des milliers de personnes. En attendant, on le constate sur le terrain, les armes parlent à nouveau.

    à (re)lire: Mali: le groupe d’autodéfense dogon a repris les armes

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  • Mali: la FIDH décrit un centre du pays en crise

    Mali: la FIDH décrit un centre du pays en crise


    Par
    RFI

    Publié le 20-11-2018
    Modifié le 20-11-2018 à 14:32

    Au Mali, le centre est devenu la zone la plus dangereuse du pays, selon un rapport de la Fédération internationale des droits de l’homme et de l’Association malienne des droits de l’homme (AMDH). Environ 40% de toutes les attaques au Mali y sont recensées. Si les conflits au centre notamment entre communautés peules, dogons, bambaras et bozos ne sont pas nouveaux, le conflit au centre s’est largement envenimé. Près de 1200 personnes auraient été tuées depuis deux ans et près de 30000 déplacés et réfugiés.

    Il y a plusieurs facteurs, selon les deux ONG, qui peuvent expliquer une telle détérioration de la situation. Il y a d’abord la présence accrue de la katiba du Macina, dirigé par Amadou Koufa, présenté comme l’un des lieutenants de Iyag Ag Ghali, le chef du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM). Plusieurs exemples d’enlèvements ou d’exécutions sommaires de représentants de l’Etat, des imams, des chefs de village ou même d’habitants considérés comme des « collaborateurs » des autorités sont relatés dans le rapport. Tout comme des témoignages de viols, parfois collectifs, pratiqués par ces présumés jihadistes. « Des dizaines de villages vivent sous leur joug », lit-on dans le rapport. Lorsqu’ils contrôlent une zone, ils mettent en place leur système d’impôt ou de justice et ferment les écoles publiques. En mars 2018, près d’une école sur trois (264 sur 682) était fermée dans l’académie de Mopti, selon les chiffres de l’administration.

    Il y a ensuite les créations de milices communautaires. Comme Da Na Ambassagou, milice dogon créée en 2016, et l’Alliance pour le salut du Sahel, milice peule créée début 2018. Ces groupes armés qui défendent leur ethnie ou communauté s’attaquent à des civils, générant parfois des massacres. Selon le document, au moins 500 personnes auraient été tuées, 50 villages brûlés entre janvier et août en raison d’affrontements communautaires.

    Et il y a enfin les forces armées maliennes qui, selon cette enquête, sont responsables d’environ 20% des violations des droits humains, depuis le début de l’année. Responsable d’une « caravane de la mort », une opération antiterroriste, appelée Dambe, lancée en 2017. Au cours de six opérations ciblées entre février et juillet 2018 à Sokolo, Dioura, Finadje, Dogo, Boulikessi et Nantaka, au moins 67 personnes auraient été exécutées sommairement et il y aurait au moins six fosses communes. La réponse des autorités n’est pas parvenue à l’AMDH et la FIDH à l’heure de conclure leur rapport.

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  • Mali: les enseignants posent des conditions à leur retour à Kidal

    Mali: les enseignants posent des conditions à leur retour à Kidal


    Par
    RFI

    Publié le 16-11-2018
    Modifié le 16-11-2018 à 12:01

    Depuis 2014, au Mali, et après une visite mouvementée à Kidal de l’ancien Premier ministre Moussa Mara, tous les fonctionnaires de l’Etat ont plié bagage. Certains, notamment le gouverneur de la région, sont revenus mais pas les enseignants. Ce 15 novembre dans la capitale Bamako, au cours d’une conférence de presse, plusieurs syndicats d’enseignants ont annoncé le refus des maîtres et professeurs de regagner leurs postes à Kidal et à l’intérieur de la région comme demandé par les autorités. Ils réclament plus de sécurité et des primes.

    Un peu plus de 435 enseignants, selon leur syndicat, refusent de regagner leur poste à Kidal et dans la région du même nom, dans le nord du Mali. Pour eux, y vivre s’avère très difficile, comme l’explique Djibrila Samaké du Syndicat national de l’éducation de base.

    « Il n’y a pas longtemps, moi j’ai été là-bas et vraiment ce n’était pas possible de vivre actuellement dans une zone inhabitée, constate-t-elle. Il n’y a rien. Le logement est difficile et nos familles sont là. J’ai très peur. Les gens ont peur ».

    Sécurité et indemnisation

    De nombreux élèves et lycéens de la région de Kidal aux mains des ex-rebelles n’ont pas d’enseignants. Pour y retourner, ces derniers exigent plusieurs choses.

    « Au préalable, il nous faut la sécurité, la présence préalable des forces armées et de sécurité du Mali, énumère Djibrila Samaké. Une première mesure d’accompagnement, c’est l’indemnisation des enseignants qui étaient à Kidal entre 2012 et 2014. Ils étaient victimes. Il y a une demande aussi de prime. Et l’on a conditionné notre retour à celui de tous les travailleurs de l’administration en général ».

    Le ministère de l’Education nationale mali affirme que le retour des enseignants reste l’une de ses priorités.

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