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  • Emoi autour de la photo de l’arrestation d’une fillette en RDC

    Emoi autour de la photo de l’arrestation d’une fillette en RDC

    -La photo d’une enfant arrêtée lors des manifestations anti-président Joseph Kabila mercredi en République démocratique du Congo, selon l’opposition, a provoqué la colère des opposants, mais la police a affirmé vendredi que la fillette avait “violenté les forces de l’ordre”.

    La photo montre une fillette habillée d’un pantalon rose et d’un chemisier blanc, entourée de six policiers dont l’un lui tient les bras dans le dos comme s’il la menottait, devant un cachot.

     D’après le mouvement citoyen la Lutte pour le changement (Lucha), il s’agit de Binja Yalala, 15 ans, lors de son interpellation avec 14 autres personnes mercredi sur l’île d’Idjwi dans le Sud-Kivu (est).

    La photo a été largement partagée sur les réseaux sociaux par les opposants sous le mot-dièse #JesuisYalala.

    “A mon âge, les autres enfants mangent à leur faim, vont dans des bonnes écoles, jouent entre eux… Moi j’apprends aux adultes leur devoir”, a écrit la Lucha sur son compte. “Voici le pays dans lequel nous vivons en 2017”, déplore le député Martin Fayulu, responsable de la mobilisation au sein du Rassemblement de l’opposition.

    Réagissant dans un communiqué, la police congolaise a indiqué que “onze meneurs avaient été appréhendés y compris mademoiselle Binja Yalala qui avait été interpellée pour avoir violenté les forces de l’ordre”.

     Tous ont été libérés, a ajouté la police, qui accuse les organisateurs d’avoir placé des mineurs “en première ligne”.

    Plusieurs dizaines d’opposants ont été interpellés pour avoir tenté de mobiliser contre le calendrier électoral qui fixe au 23 décembre 2018 le prochain scrutin présidentiel. Ils demandent le départ du président Kabila dès la fin de cette année.

    Les forces de sécurité avait prévenu la veille que les rassemblements seraient interdits, suscitant l’inquiétude de la communauté internationale (UE, USA, Canada, Suisse, ONU) qui demandent aux autorités le respect des libertés d’expression.

    Au pouvoir depuis 2001, élu en 2006 et 2011, M. Kabila ne peut pas se représenter et son mandat a pris fin le 20 décembre 2016 d’après l’actuelle Constitution, qui l’autorise à demeurer au pouvoir jusqu’à l’élection de son successeur.

    Avec AFP

  • Douze morts dans les violences à Kinshasa

    Douze morts dans les violences à Kinshasa

    -Douze personnes ont été tuées lundi par des “balles perdues” dans une vague de violences à Kinshasa, a indiqué un porte-parole de la police nationale.

    “Au titre de bilan provisoire, il a malheureusement été déploré à ce stade quelques pertes en vies humaines, douze personnes fauchées par balles perdues”, a déclaré Pierrot Rombaut Mwanamputu dans un flash interrompant les émissions de la télévision publique.

    Des tirs ont été entendus près de la prison de Makala, cible d’une attaque qui avait conduit à l’évasion de plus de 4.000 détenus en mai, ainsi que dans les communes de Matete et Ndjili vers l’aéroport de la mégapole de 10 millions d’habitants, selon ces témoignages.

    Selon une source de VOA Afrique sur place, le calme est revenu dans certaines communes, mais à Selembao, des tirs sont encore entendus.

    “Depuis environ une heure, ça tire autour de la prison de Makala, il n’y a plus de circulation, les avenues sont vides ici à Selembao”, le quartier de la prison, a déclaré en début de matinée Emmanuel Cole, un militant des droits des prisonniers.

    Au moins sept policiers et deux assaillants morts

    Une source de la société civile a fait état d’”au moins sept policiers” tués et de “deux assaillants tués à bout portant par les PM (police militaire). Leurs corps ont été emportés”. “J’ai vu un autre corps”, sur une autre avenue du quartier de Selembao, a indiqué cette source.

    “Ça tire à l’arme légère (…), le marché est fermé”, a témoigné un habitant de Selembao, Philemon Mboko, selon lequel le commandant de la police aurait été tué.

    “Il se passe quelque chose du côté de Selembao. Nous cherchons à comprendre ce qui se passe exactement”, a déclaré à l’AFP le colonel Pierrot-Rombaut Mwanamputu, porte-parole de la police vers 09h00 GMT, sans autre précision depuis malgré des relances téléphoniques.

    Des coups de feu ont également été entendu dans les quartiers populaires de Matete (centre est) et de Ndjili vers l’aéroport, selon des témoignages qui évoquent au moins cinq morts dans cette dernière commune.

    “J’ai vu la Croix-Rouge transporter un corps ensanglanté vers l’hôpital Biamba Marie-Mutombo alors que je me rendais vers l’aéroport de Ndjili”, a témoigné à l’AFP le caricaturiste Tembo Cash, qui a souligné qu’une importante présence militaire était visible sur la route de l’aéroport international.

    Des violences auraient aussi éclaté du côté de l’Université pédagogique nationale (UPN) dans la commune de Ngaliema.

    Personne n’a revendiqué ces attaques qui interviennent à la veille de deux journées “ville morte” à l’appel de l’opposition.

    Outre la prison de Makala, les commissariats de police de Limete, Matete et Kalamu ainsi que le marché central de Kinshasa, ont été aussi attaqués ces dernières semaines.

    Ces attaques ont lieu au moment où la RDC se trouve dans une impasse politique liée au maintien au pouvoir du président Joseph Kabila, dont le mandat a échu le 20 décembre. L’opposition demande son départ et des élections.

    Avec VOA

  • Bilan des évenements et Démons de l’Histoire Kasaiens/Katangais a Lubumbashi

    Bilan des évenements et Démons de l’Histoire Kasaiens/Katangais a Lubumbashi

    -La République démocratique du Congo restait sous tension jeudi, deux jours après les violences meurtrières ayant marqué l’expiration du mandat du président Joseph Kabila : Kinshasa la grouillante capitale n’était que l’ombre d’elle-même alors que se multipliaient les incidents dans les provinces de cet État-continent.

    Mercredi, une attaque imputée à une secte politico-religieuse n’ayant jamais fait parler d’elle jusque-là a fait 17 morts dans le nord-ouest du pays, dont la cohésion, depuis son indépendance de la Belgique en 1960, a été menacée à maintes reprises.

    Bilan

    Les affrontements ayant opposé mardi policiers ou soldats à des jeunes hostiles à M. Kabila, ont fait 22 morts à Kinshasa, Lubumbashi et dans deux villes de l’Ouest, selon la police nationale.

    L’ONG Human Rights Watch a affirmé jeudi avoir documenté le décès de 34 personnes dans ces violences. L’ONU, elle, a avancé mardi un “bilan provisoire” de 19 morts “confirmés”, susceptible d’augmenter.

     Le calme est revenu mercredi dans la capitale, mais la mégapole de 10 millions d’habitants tournait encore au ralenti jeudi. Les forces de l’ordre y sont déployées en nombre et imposent la nuit des barrages routiers.

    Démons de l’Histoire

    Dans plusieurs provinces, les événement des derniers jours semblent réveiller de vieux démons de l’Histoire.

    A Lubumbashi, fief de l’opposant en exil Moïse Katumbi, le quartier bouclé par l’armée est réputé habité par des Kasaïens, originaires du Kasaï, région du centre du pays. Mercredi, le gouverneur du Haut-Katanga Jean-Claude Kazembe avait dû fuir ce quartier sous des jets de pierres, après avoir tenté de participer à une “marche de la paix” destinée à montrer que les autorités maîtrisaient la zone.

    M. Kazembe a fait porter la responsabilité des violences de mardi à plusieurs dizaines de “voyous venus de Mbuji-Mayi et Kananga”, les deux grandes villes du Kasaï, province d’origine de l’opposant historique Étienne Tshisekedi – qui a appelé a “résister pacifiquement” au maintien au pouvoir de M. Kabila – et du nouveau Premier ministre Samy Badibanga.

    Le début de la décennie 1990 a été marquée au Katanga par des massacres à grande échelle des Kasaïens, accusés de voler les emplois des autochtones.

    Depuis l’accession à la tête du pays, en 1997, de Laurent-Désiré Kabila, père de Joseph, la quasi-totalité des postes-clef du pouvoir sont détenus par des Luba du Katanga.

    Le nord de cette région est déchiré depuis deux ans par un conflit opposant Bantous et Pygmées ayant encore fait des morts mardi.

    A Kananga, des affrontements meurtriers (au bilan toujours inconnu) ont éclaté mardi entre l’armée et une milice apparue récemment pour contester l’autorité du gouvernement de Kinshasa.

    En 1960-1961, Kananga a été la capitale d’un état kasaïen ayant fait sécession, tout comme le Katanga, qui ne sera finalement rattaché au pays qu’en 1964.

    A Lisala, dans la Mongala (Nord-Ouest), au moins 14 miliciens et trois policiers ont été tués mercredi. Selon le gouverneur de la province, ces affrontements ont été provoqués par l’attaque d’adeptes d’une secte millénariste dont le gourou, tué mercredi, voyait dans la fin du mandat du président Kabila le début de la fin des temps.

    Pour Thierry Vircoulon, maître de conférence à Sciences-Po Paris et spécialiste de l’Afrique centrale, “l’espace de la contestation étant verrouillé à Kinshasa, l’épreuve de force pourrait se délocaliser en province et prendre la forme de rébellions locales”.

     L’Est de la RDC, en particulier le Kivu, reste déchiré par de multiples conflits armés depuis la fin de la deuxième guerre du Congo (1998-2003).

    Le Kivu et le Kasaï “pourraient fort bien s’enflammer en 2017”, craint M. Vircoulon dans un article publié le 18 décembre.

  • Tension persistante à Lubumbashi

    Tension persistante à Lubumbashi

    -De jeunes gens ont répondu par des jets pierre à l’appel à la paix que leur a lancé le gouverneur de la province du Haut-Katanga lors d’un rassemblement improvisé ce mercredi à Lubumbashi.

    La tension persiste dans la ville où des morts et des blessés ont été enregistrés la veille lors des manifestations appelant le président Joseph Kabila à quitter le pouvoir au terme de son dernier mandat, le 19 décembre date fixée par la Constitution.

    Les Lushois, habitants de cette ville, la deuxième du pays, se sont réveillés mercredi avec des crépitements d’armes automatiques qui se sont poursuivis sporadiquement jusqu’à près de 16 heures locales.

    Mercredi, le gouverneur de la ville a improvisé une marche de la paix accompagné par les membres de son cabinet. Très peu de gens l’ont suivi. La grande partie de la population le regardait plutôt passer avec indifférence, selon des témoins.

    Le point de chute de la marche a été un des quartiers chauds où le gouverneur a tenu un discours appelant à ne pas suivre ceux qui veulent démanteler le pays.

    Le discours a été interrompu par des jets de pierre. Le gouverneur aurait été blessé à la tête, selon des témoins. Mais les autorités provinciales ne l’ont pas confirmé.

    Joint par téléphone par VOA Afrique, le ministre provincial Kasongo Kabile a plutôt indiqué que le gouverneur se portait très bien.

    Le bilan des manifestations réprimées par la police la veille continue à faire polémique.

    Il y aurait eu entre un à trois morts, selon les autorités.

    Pour d’autres sources, notamment les ONG, au moins 20 personnes ont été tuées à Lubumbashi

  • Declaration du Ministre Britannique des Affaires Etrangeres pour L’Afrique en rapport avec la situation politique en RDC

    Declaration du Ministre Britannique des Affaires Etrangeres pour L’Afrique en rapport avec la situation politique en RDC

    -Je suis profondément déçu de voir qu’il n’y a pas eu élections en République Démocratique du Congo (RDC) en 2016. Le Royaume-Uni et nos partenaires internationaux ont clairement établi que le Président Kabila et son gouvernement en sont les premiers responsables.

    Sans un accord politique inclusif, disposant que le Président Kabila peut rester au pouvoir au-delà de son mandat qui prend fin aujourd’hui, sa légitimité à gouverner le Congo est érodée. Tant qu’il n’y aura pas un tel accord, la relation du Royaume-Uni avec le gouvernement congolais devra regrettablement changer.

    Je soutiens donc le dialogue en cours et encourage toutes les parties à trouver un accord qui ouvre la voie à l’organisation des élections présidentielle et législative en 2017. J’encourage aussi le Président Kabila à dire clairement qu’il ne renouvèlera pas son mandat ni ne changera la constitution.

    Au moment où l’attention du monde est tournée vers la RDC, j’exhorte toutes les parties de renoncer à la violence et à la répression contre le peuple congolais. Les personnes impliquées dans des actes de violence et répression en seront individuellement tenues responsables.

    L’engagement du Royaume-Uni envers le peuple congolais restera fort et nous continuerons à offrir notre aide aux plus démunis.

  • Tirs nourris d’armes à feu à Lubumbashi

    Tirs nourris d’armes à feu à Lubumbashi

    -Des tirs nourris d’armes à feu ont été entendus mardi matin à Lubumbashi, deuxième ville de la République démocratique du Congo, où les forces de l’ordre sont largement déployées au dernier jour du mandat du président Joseph Kabila, a indiqué le correspondant local de l’AFP.

    Les tirs ont commencé vers 09H15 (07H15 GMT) dans un quartier du sud de cette ville du sud-est du pays, selon ce journaliste passé peu avant dans cette zone, théâtre d’affrontements entre des manifestants et la police dont témoignaient plusieurs pneus brûlés abandonnés sur une chaussée jonchée de pierres.

    Le correspondant de l’AFP a entendu des rafales nourries pendant une vingtaine de minutes qui ont ensuite fait place à des tirs par intermittence jusque peu après 10H00.

    Dans la commune de Matuba, où le journaliste avait trouvé plus tôt les traces d’affrontements, un officier supérieur de la police lui a indiqué que ses hommes avaient fait face à des “groupes de manifestants” hostiles de cinq ou dix personnes.

    Jean-Claude Kazembe, gouverneur du Haut-Katanga, province dont Lubumbashi est la capitale, a déclaré à l’AFP que “parmi les manifestants (à Katuba), on en a repérés trois qui sont armés”.

    “C’est ce qui justifie que la police tire des balles réelles en l’air pour disperser des civils”, a ajouté le gouverneur.

    Lubumbashi est le fief de l’opposant en exil Moïse Katumbi, candidat à la présidentielle qui devait avoir lieu cette année mais qui a été reportée sine die.

    M. Kabila, dont le mandat s’achève mardi, est au pouvoir depuis 2001 et la Constitution lui interdit de se représenter. Le chef de l’État entend se maintenir au pouvoir jusqu’à ce que soit élu quelqu’un pour lui succéder.

    L’opposant congolais historique Étienne Tshisekedi a appelé dans la nuit de lundi à mardi le peuple “à ne plus reconnaître” le président.

    La situation est très tendue en RDC depuis 48 heures. La plupart des grandes villes du pays sont sous la coupe réglée des forces de l’ordre et la population reste massivement chez elle.

    Avec AFP

  • Des violences ont éclaté en RDC

    Des violences ont éclaté en RDC

    -Des violences ont éclaté mardi dans les deux plus grandes villes de la République démocratique du Congo, où l’opposant Étienne Tshisekedi a appelé le peuple à ne plus “reconnaître” le président Joseph Kabila, qu’il accuse de “coup d’État”.

    Selon les informations de VOA Afrique, trois personnes au moins seraient mortes après les violences qui ont éclaté entre la police et les manifestants.

    Des arrestations signalés dans presque toutes les 24 communes de Kinshasa. Il y aurait au moins 4 morts à Boma dans le Bas-Congo.

    Des dizaines de véhicules de transport de troupes sillonnaient la capitale, où policiers et militaires sont largement déployés depuis dimanche, comme dans toutes les grandes villes du pays.

    Des policiers congolais passent devant des barricades lors d'une manifestations dans les rues de Kinshasa, en RDC, le 20 décembre 2016.

    Des policiers congolais passent devant des barricades lors d’une manifestations dans les rues de Kinshasa, en RDC, le 20 décembre 2016.

    Peu après minuit, des coups de feu ont été entendus dans plusieurs quartiers de Kinshasa pour faire taire des concerts populaires de sifflets et casseroles en signe de protestation contre le pouvoir.

    Plusieurs habitants on fait état de morts en divers endroits, ce qui n’a pu être vérifié.

    Dans la commune de Lingwala, le quartier proche du palais du peuple, une balle a atteint un homme d’une cinquantaine d’année, alors qu’il dormait encore dans sa chambre.

    “Hier soir on était dans la rue pour siffler et taper sur les casseroles. Il y a eu des tirs de lacrymo, des coups de fusil, ils ont menacé la population”, a déclaré André, habitant du quartier Matete.

    Des habitants entonnent des chants lors de manifestations contre Joseph Kabila, à Kinshasa, RDC, le 20 décembre 2016.

    Des habitants entonnent des chants lors de manifestations contre Joseph Kabila, à Kinshasa, RDC, le 20 décembre 2016.

    ‘On n’est pas dans l’hécatombe’

    A Lubumbashi, deuxième ville du pays, dans le sud-est, des affrontements ont éclaté entre policiers et manifestants dans un quartier sud avant qu’on entende des tirs nourris en milieu de matinée.

    Lubumbashi est le fief de l’opposant en exil Moïse Katumbi, ex-allié de M. Kabila et candidat déclaré à la présidence.

    Les autorités locales ont justifié “que la police tire des balles réelles en l’air pour disperser des civils” par le fait que “trois” manifestants étaient armés.

    La RDC est minée par une crise politique depuis la réélection contestée de M. Kabila en 2011, à l’issue d’un scrutin entaché de fraudes massives.

    Dans une vidéo sur YouTube – invisible en RDC où le contenu des réseaux sociaux est filtré depuis dimanche soir – l’opposant historique Étienne Tshisekedi a lancé“un appel solennel au peuple congolais à ne plus reconnaître l’autorité de M. Joseph Kabila”.

    D’une voix ânonnante, le vieil opposant de 84 ans, invite également les Congolais à “résister pacifiquement au coup d’État” accompli selon lui “avec la bénédiction de la Cour constitutionnelle” qui a rendu en mai un arrêt autorisant M. Kabila à rester en fonctions après le 20 décembre.

    Suspendus samedi soir, ces pourparlers destinés à permettre l’instauration d’un régime de transition politique associant la majorité sortante et l’opposition, étaient censés reprendre mercredi.

    Leur avenir apparaît cependant incertain après l’annonce lundi soir d”un nouveau gouvernement dirigé par Samy Badibanga, transfuge de l’UDPS, le parti de M. Tshisekedi.

    Le nouveau cabinet est le fruit d’un accord de partage du pouvoir conclu en octobre entre la majorité et une frange minoritaire de l’opposition renvoyant la présidentielle au plus tôt en avril 2018.

  • Les manifestations étouffées et des arrestations signalées en RDC

    Les manifestations étouffées et des arrestations signalées en RDC

    -Kinshasa a revêtu lundi ses atours de ville morte des jours de tension politique à la veille du terme du mandat du président Joseph Kabila, dont l’opposition conteste la volonté de se maintenir au pouvoir en attendant l’élection d’un successeur.

    Selon notre correspondant sur place ce matin, à 7h45, les rues de la capitale sont encore vides.

     Situation 7h45, circulation timide,quelques voiture taxi de fois vide,mais aussi les gros bus transco ville

    Le bruit de fond habituel de la capitale de la République démocratique du Congo- coutumière des violences meurtrières à caractère politique – a disparu.

    Dans le nord et l’est de la ville, les militaires et policiers sont plus nombreux dans les rues que les passants, tandis que les transports collectifs publics fonctionnent à un rythme très ralenti.

    De nombreuses entreprises ont donné pour consigne à leurs employés de ne pas venir travailler, et aucun “blanc-bleu” ainsi que l’on surnomme les écoliers à cause de leur uniforme n’est visible dans les rues, alors que les écoles secondaires ne sont pas encore en vacance.

    Comptabilisation des arrestations

    Sur la place Victoire, emblématique du coeur animé de la ville, la grande majorité des commerces sont fermés. Les étals ont disparu de la place, qui grouille habituellement. Un camion blindé de la police antiémeute est stationné dans un coin.​

    Selon Ida Sawyer, directrice de recherches sur l’Afrique centrale pour Human Rights Wtach, 41 arrestations ont eu lieu ce matin à Goma.

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    : @hrw_fr a reçu des rapports crédibles d’au moins 41 personnes arrêtées à aujourd’hui

    Franck Diongo a déclaré à VOA Afrique que trois membres du parti MLP (Mouvement lumubiste progressiste) viennent d’être arrêtés. Sa résidence serait encerclée par des policiers à Kinshasa.

    de#MLP serait menancé d’arrestation,sa résidence encerclé par la police et 3 de ses partisants déjà aux arrêts.

    À Goma, toujours selon les informations de VOA Afrique, au moins neuf membres issus des partis de l’opposition auraient également été arrêtés.

    À Bukavu, tout est presque à la normal excepté pour les banques et institutions financières qui n’ont pas ouvertes. La circulation est fluide, particulièrement au centre-ville ou les marchés ont ouvert.

    Dans la commune de Kadutu, le grand marché n’a pas ouvert. La circulation est très faible. À certains endroits, des policiers sont déployés.

    Dans la cité Uvira, tout est à l’arrêt. Pas d’école, ni de travail. La plupart des gens sont restés chez eux.

    Dans la cité de Baraka, en territoire de Fizi, la circulation est normale et une bonne partie des activités se sont déroulées à la normale, tout comme à en territoire de Mwenga.

    Coupure internet et solidarité sur les réseaux sociaux

    À la veille du 19 décembre, les différents opérateurs ont réduit l’utilisation de certains applications internet. Face à ce bloquage, les Congolais ont trouvé une solution : utiliser un VPN (réseau privé virtuel) pour faire croire que leur appareil n’est pas en RDC, afin d’avoir accès au réseau.

     ​Sur Twitter, par exemple, les Congolais se passent le mot pour rester connecté.
     Dans un communiqué, les experts de l’ONU rappelle que qu’ “une mesure de cette ampleur empêche les citoyens d’accéder à leurs droits à l’information et à la communication. Ce droit est particulièrement essentiel en période de débat public et de choix démocratique”.

    Sur Twitter, un membre de l’équipe de Human Rights Watch en RDC a mis en ligne un tableur qui récapitule ce qui marche ou pas selon l’opérateur, indiquant que cela sera sûrement modifié.

    Social media crackdown in : First impressions of what app/function is blocked depending on provider. Subject to change as day unfolds.

    21 décembre pour la reprise du dialogue

    Samedi soir, les évêques catholiques de la Conférence épiscopale nationale du Congo ont annoncé la suspension de leur médiation en vue de permettre une sortie apaisée de la crise politique qui ronge le pays depuis la réélection contestée de M. Kabila en 2011.

    Appelés à Rome pour une visite au pape prévue de longue date, les évêques congolais ont annoncé une reprise des négociations mercredi, après leur retour.

    En RDC, l’accord tant attendu avant le 19 décembre n’a pas été signé. Et les évêques de la Cenco ont renvoyé au mercredi 21 décembre les discussions.

    De nombreux points de divergences subsistent en effet entre les signataires de l’accord du premier dialogue et le Rassemblement, coalition de l’opposition qui n’a pas pris part à ce dialogue facilité par le Togolais Edem Kodjo.

    Si, côté opposition, on parle d’un échec et on appelle la population à s’assumer, côté majorité présidentielle, on reste confiant quant à l’aboutissement heureux des travaux.

    Chasser Kabila du pouvoir ?

    Âgé de 45 ans, M. Kabila est au pouvoir depuis 2001, et la Constitution lui interdit de se représenter. Ses détracteurs l’accusent d’avoir tout fait pour torpiller le processus électoral et de vouloir se maintenir au pouvoir à vie.

    Les négociations sous l’égide des évêques sont destinées à permettre l’instauration d’une période de transition politique associant le pouvoir et l’opposition jusqu’à l’élection d’un nouveau président. Elles n’ont avancé sur aucun des points de contentieux les plus importants, et sont censées reprendre mercredi.

    Depuis l’annonce de la suspension de la médiation épiscopale, Kinshasa est dans l’expectative de ce qui va se passer, par craintes de violences.

    Avant l’ouverture de ces pourparlers, la coalition du Rassemblement constituée autour de l’opposant historique Étienne Tshisekedi avait menacé de jeter la population dans la rue le 19 décembre dans tout le pays pour chasser M. Kabila du pouvoir en cas d’échec des négociations.

     Le Rassemblement n’a cependant donné aucun mot d’ordre en ce sens après la suspension des discussions.

    Dimanche, sur Twitter, une liste des prisonniers politiques a été publiée :

    View image on TwitterView image on TwitterView image on TwitterView image on Twitter

    L’ACAJ publie la liste des prisonniers politiques remise à la CENCO pour libération immédiate. https://acaj-asbl.org/2016/12/18/claration-de-lacaj-sur-le-dialogue-national-inclusif/ 

    L’ONU regarde la RDC avec attention

    Lundi, les experts de l’ONU ont exhorté le gouvernement à lever les restrictions “abusives” imposées aux manifestants pour éviter la violence.

    Des experts des Nations Unies ont demandé aux autorités de lever les restrictions politiques qui, selon eux, portent atteinte aux droits des peuples à la liberté d’expression, de réunion pacifique et d’association.

    Comme le rappelle le communiqué, “ces restrictions incluent une interdiction de facto de tous les rassemblements et réunions publics dans les principales villes du pays”.

    “Récemment, ces mesures ont touché les mouvements de jeunes citoyens LUCHA et Filimbi, qui visent à promouvoir la participation politique et qui ont lancé une campagne de sensibilisation au respect de la Constitution il y a peu”, ont déclaré les experts de l’ONU.

    “Ces mesures constituent une violation des conventions internationales relatives aux droits de l’homme auxquelles le gouvernement de Kinshasa est signataire et violent la Déclaration des Nations Unies sur les défenseurs des droits de l’homme”, ont-ils souligné.

    “La répression ciblée des voix dissidentes de la société civile et des défenseurs des droits humains est contraire aux principes démocratiques”, ont expliqué les experts. “Si la société civile n’est pas autorisée à exercer les droits à la liberté d’expression, à la liberté d’association et à la réunion pacifique, les manifestants vont inévitablement recourir à la violence, pour laquelle seules les autorités devront être blâmées”.

    Les experts de l’ONU ont déclaré déplorer le fait que les autorités de Kinshasa appliquent deux points deux mesures, permettant aux jeunes pro-gouvernementaux de mener des activités publiques tout en réprimant les voix dissidentes.

    voa

  • L’ONU exige une enquête sur les violence en RDC

    L’ONU exige une enquête sur les violence en RDC

    siege-de-ludps-Le HCDCH exige “une enquête crédible et impartiale”, a indiqué le porte-parole du Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Rupert Colville, lors d’un point presse à Genève.

    Pour l’ONU, cette enquête permettra que les responsables de violations des droits de l’homme et d’actes criminels soient traduits en justice.

    “Nous sommes prêts à soutenir une telle enquête”, a souligné M. Colville.

     Selon lui, les violences qui ont présentement lieu dans le pays, mettent en évidence le besoin urgent d’un dialogue constructif et inclusif sur le processus électoral. “Nous continueront de suivre et documenter de près la situatio”, a-t-il affirmé.

    De violents affrontements entre manifestants et forces de police ont eu lieu lundi à Kinshasa, la capitale de la RDC.

    Selon les chiffres du gouvernement, 17 personnes, dont trois policiers, ont été tués et un nombre inconnu de personnes ont été blessées. D’autres sources signalent des chiffres beaucoup plus élevés, qui sont encore en cours de vérification. Près de 200 personnes auraient été arrêtées.

    voa

  • Heurts à Kinshasa avant une manifestation anti-Kabila

    Heurts à Kinshasa avant une manifestation anti-Kabila

    manif-kin-9-19-Des heurts épars ont opposé lundi matin de jeunes manifestants d’opposition à la police anti-émeute à Kinshasa avant une manifestation hostile au président congolais Joseph Kabila.

    Vers 11h00 (10h00 GMT), les policiers dispersaient à coup de grenades lacrymogènes plusieurs centaines de personnes qui leur lançaient des pierres et tentaient d’avancer vers le Palais du Peuple (Parlement), selon des journalistes de l’AFP sur place.

    Un peu plus tôt, sur une grande artère du centre de la capitale de la République démocratique du Congo, des affrontements similaires avaient mis aux prises les forces de l’ordre et quelques dizaines de manifestants lançant en français ou en lingala des “Kabila akende !” et “Kabila dégage !”.

    Au milieu des effluves roses des gaz tirés par les forces de l’ordre, émergeaient des drapeaux blanc et bleu de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti d’Étienne Tshisekedi, figure historique de l’opposition congolaise.

    Avant les affrontements, des journalistes de l’AFP ont vu un minibus et une voiture incendiés à Limete, le quartier du siège de l’UDPS, dans le centre-ouest de Kinshasa.

    A l’échangeur de Limete, point de départ de la manifestation censée commencer à 13h00 (12h00 GMT), des manifestants ont mis le feu à une affiche montrant un portrait géant du président appelant au “dialogue” pour surmonter la crise politique que traverse le pays depuis sa réélection contestée en novembre 2011.

    Sur le boulevard Lumumba, la grande artère de Limete, plusieurs pneus ont été incendiés sur la chaussée en divers endroits et des jeunes filtraient les rares voitures qui circulaient, ne laissant passer que les journalistes.

    De source diplomatique, on signalait aussi des échauffourées plus au sud en “divers endroits” sur la route menant à l’aéroport.

    “Préavis”

    Réuni autour de M. Tshisekedi, un “Rassemblement” des principaux partis d’opposition a appelé à manifester lundi dans tout le Congo pour signifier à M. Kabila son “préavis”, trois mois avant l’expiration de son mandat, le 20 décembre, et exiger la convocation de la présidentielle censée avoir lieu avant cette date.

    Arrivé au pouvoir en 2001 après l’assassinat de son père Laurent-Désiré Kabila, M. Kabila est âgé de 45 ans. La Constitution congolaise lui interdit de se représenter mais il ne donne aucun signe de vouloir quitter le pouvoir.

    Alors que la présidentielle apparaît impossible à tenir dans les temps, le “Rassemblement” constitué autour de M. Tshisekedi refuse le “dialogue national” en cours à Kinshasa entre la majorité et une partie de l’opposition.

    Ce forum est censé déboucher sur un “accord politique” de sortie de crise et ouvrir la voie à des élections “apaisées” mais retardées.

    Il devait s’achever samedi, mais les négociateurs ne sont pas encore parvenus à s’entendre sur tous les points à l’ordre du jour, et le travail sur le calendrier des élections devait reprendre lundi à Kinshasa.

    Mégapole de 10 millions d’habitants habitués aux violences à caractère politique, Kinshasa avait des airs de ville morte lundi.

    Dans plusieurs quartiers, les écoles étaient désertées par les élèves, les parents préférant les garder à la maison. De nombreuses boutiques étaient fermées, la circulation était presque inexistante. Faute de clients, quelques taxis (peu nombreux) cassaient leur prix.

    Une atmosphère semblable régnait à Lubumbashi, la deuxième ville du pays, dans le sud-est, où des soldats sont venus renforcer en masse la police autour des principaux bâtiments publics et dans les quartiers réputés acquis à l’opposition.

    Alors que toute manifestation était interdite, le gouverneur provincial, Jean-Claude Kasembe, a appelé la population a vaquer “librement” à ses occupations habituelles, mais les habitants semblent avoir fait majoritairement le choix de rester chez eux.

    A Bukavu, dans l’est du pays, quelque 300 personnes manifestaient à la mi-journée pour demander le “respect de la Constitution” avec des urnes en toile pour dire que la tenue de la présidentielle dans le délai est encore possible, selon le correspondant local de l’AFP.

    Avec AFP