Tag: Mosengwo

  • Halte à la violence: Homélie de noël très politique du cardinal Monsengwo

    Halte à la violence: Homélie de noël très politique du cardinal Monsengwo

    a-Le message a été lu dans toutes les paroisses du pays

    Halte à la violence

    “Il est plus facile de tuer que de ne pas tuer. Il est plus facile de céder à la violence que de résister à la force. Il est plus beau d’être artisan de la violence”.

    Dans son homélie de Noel, le cardinal Laurent Monsengwo a, sans le citer, adressé un message politique aux autorités.
    “Il n’y a pas de grandeur à manier les armes pour tuer les gens. Le fait de prendre le pouvoir par les armes ne justifie pas qu’on ne puisse le quitter que par les armes. Il est révolu le temps où l’on prenait le pouvoir par les armes. Il est révolu le temps où l’on cherchait à conserver le pouvoir par les armes, en tuant son peuple”.

    Soutien à la jeunesse 


    Dans son message, l’archevêque de Kinshasa a également soutenu mouvements citoyens de jeunesse.
    “Ces jeunes ne réclament que leurs droits de vivre un peu plus dignement. Prenons garde, mes frères et sœurs, car quiconque tue par l’épée, périra par l’épée”.
     
     
    L’homélie de Noël de l’archevêque de Kinshasa intervient au moment où la conférence épiscopale du Congo est en mission de bons offices entre signataires de l’accord du 18 octobre et membres de l’opposition, Rassemblement, MLC et alliés.
  • Quand Mobutu cherchait à torpiller Monsengwo

    Quand Mobutu cherchait à torpiller Monsengwo

    L. Mosengwo-C’est un télégramme diplomatique américain passé inaperçu parmi les milliers de pages révélées par WikiLeaks, mais les accusations qu’il contient sont explosives !

    Nous sommes à Kinshasa, en 2004. Un ambassadeur belge sur le départ, Renier Nijskens, briefe ses homologues américains. Nijskens évoque le cas du cardinal Monsengwo, qu’il décrit comme l’acteur de l’ère Mobutu qui a conservé le plus d’influence. Mais, continue-t-il, « le Vatican a clairement indiqué à Monsengwo qu’il devrait limiter ses ambitions […] parce que l’Église serait très embarrassée si la « deuxième famille » de Monsengwo, installée en Belgique, était portée à la connaissance du public ».

    Une famille cachée ? 

    Un ecclésiastique ayant une famille cachée ? Contactée par J.A., la diplomatie belge cache difficilement son embarras. « Le câble ne reflète pas fidèlement la conversation, et les faits allégués ne sont pas établis », fait-elle savoir aujourd’hui. Quant à Monsengwo, il dément avec véhémence. « C’est une pure invention ! Je n’ai pas de deuxième famille cachée ni d’enfant en Belgique. »

    La rumeur, ajoute-t-il, est ancienne et pourrait avoir été lancée en 1991 par un Mobutu soucieux de l’empêcher de prendre la présidence de la Conférence nationale. « Il avait répandu des tracts dans la ville pour me diffamer en espérant que j’allais me retirer, se souvient l’intéressé. Cela a eu l’effet inverse : je ne me suis pas retiré pour que la prétendue famille soit dévoilée. Cela ne s’est jamais produit. » L’enquête minutieuse menée par les services du Vatican, quand il s’est agi d’élever l’intéressé à la dignité de cardinal, en 2010, a tordu le cou à la rumeur.

    (Jeune afrique)