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  • Zambie: la veuve de l’ex-président Sata veut succéder à son mari

    Zambie: la veuve de l’ex-président Sata veut succéder à son mari

    SATE-Dans la famille Sata, il y avait le père, le fils, le neveu, et maintenant l’épouse. Elu à la présidence en 2011, Michael Sata est mort en octobre dans l’exercice de ses fonctions. Sa veuve éplorée vient de faire son entrée dans l’arène politique et propose de contester l’élection présidentielle anticipée prévue pour janvier 2015. La concurrence risque d’être rude pour cette ancienne première dame, sans expérience politique.

    La bataille pour la succession de l’ex-président Michael Sata bat son plein, à Lusaka. Depuis la disparition le 28 octobre de l’ancien chef de l’Etat zambien des suites d’une longue maladie, il ne se passe pas une semaine sans qu’un nouveau candidat à la succession du président défunt ne se dévoile.

    La dernière en date n’est autre que la veuve du président Sata. Plus connue comme gynécologue-obstétricienne et activiste pour l’amélioration de la santé maternelle, le docteur Christine Kaseba-Sata n’a pas d’expérience politique. Mais elle s’est toutefois lancée dans la course pour poursuivre, selon ses dires, l’action « visionnaire » de son mari à la tête de la Zambie. Rappelant qu’elle est encore en train de pleurer ce dernier, elle a déclaré à la radio privée Phoenix que le chagrin qu’elle ressentait n’était « rien en comparaison de la peine que j’éprouverais si les vœux du président Sata n’étaient pas exaucés ».

    L’irruption dans la vie politique de cette veuve éplorée, que tout le pays a vu sangloter au désespoir pendant les funérailles télévisées de son mari, sème la zizanie dans le Front patriotique (FP), le parti au pouvoir, mais aussi au sein de la famille Sata. Mulenge Sata, le fils du président défunt et maire de la capitale, est déjà sur les rangs pour représenter le FP à l’élection présidentielle anticipée du 20 janvier. Miles Sampa, secrétaire d’Etat au Commerce et à l’Industrie et neveu de l’ancien président, s’est lui aussi porté candidat à la succession. Plus jeunes que la veuve Christine Kaseba-Sata, ces derniers ne jurent que par l’héritage du parent disparu et se proposent de mettre leur jeunesse et leur entrain au service de la réalisation de ses rêves.

    Héritage

    Elu démocratiquement en 2011, Michael Sata laisse un héritage pour le moins ambigü, entaché de dérives autoritaires et de renonciations à la plupart de ses engagements en faveur des pauvres et des laissés-pour-compte du développement zambien. Classé parmi les pays néo-émergents, la Zambie enregistre depuis dix ans une croissance supérieure à 6%. Le pays tire profit de ses exportations de cuivre, dont il est le 7e producteur mondial, et de sa politique d’industrialisation à marche forcée, inspirée du modèle chinois.

    Or malgré la croissance, 64% de la population zambienne vit encore dans le dénuement. Sata est arrivé au pouvoir en faisant campagne pour un meilleur partage de la prospérité et pour réduire l’influence chinoise sur l’économie du pays. Ces promesses n’ont pas été tenues. Les trois années de présidence de Michael Sata ont été marquées au contraire par le resserrement des liens avec la Chine et l’approfondissement du fossé entre l’élite et le petit peuple.

    Le président intérimaire Guy Scott, qui est issu de la gauche, souhaiterait réorienter la politique économique, mais son temps est compté. Fils d’immigrants écossais, Guy Scott ne peut pas prétendre à la présidence car la Constitution stipule que pour être candidat à la magistrature suprême les deux parents doivent être nés en Zambie. La mission de Scott, premier président blanc de l’Afrique postcoloniale, consiste à conduire le pays et ses 15 millions d’habitants à des élections anticipées.

    Succession

    La bataille pour la succession de Sata a commencé avant même la mort de ce dernier. L’homme était malade depuis plusieurs mois et se rendait régulièrement à l’étranger pour se faire soigner. Il est décédé à Londres où il était sous traitement pour une maladie dont la nature n’a jamais été révélée au grand public. En l’absence de l’homme fort, des vocations se sont affirmées au sein d’un parti au pouvoir en manque de leadership.

    D’où un trop-plein de candidatures au sein du FP. Son comité exécutif, qui se réunira cette semaine (le jeudi 27 novembre), devra choisir parmi les dix prétendants déclarés son nouveau chef pour succéder à Sata. Le candidat le plus en plus en vue est Edward Lungu, l’actuel ministre de la Défense et le secrétaire général du parti au pouvoir. L’homme jouit d’une immense popularité auprès notamment des jeunes adhérents du FP. Son récent limogeage de son poste de secrétaire général par le président par intérim Guy Scott a conduit à des débordements violents, obligeant le gouvernement à revenir sur sa décision. Les observateurs craignent que les intenses rivalités entre les différents candidats à la succession de Michael Sata ne débouchent sur l’explosion du parti fondé par ce dernier.

    C’est sans doute pour éviter une scission possible que le nom de la veuve Sata a été avancé comme la candidate du parti au pouvoir à la présidentielle anticipée du 20 janvier. Dans un communiqué publié après la remise formelle de sa candidature pour diriger le parti, Christine Kaseba-Sata a déclaré qu’elle n’était la candidate d’aucune faction et qu’elle s’engageait à restaurer l’unité et l’ordre si elle était désignée. « Depuis le décès de mon mari, c’est avec une profonde tristesse que j’observe, a-t-elle déclaré, les drames qui frappent le parti et ses divisions grandissantes. Il est urgent de rapprocher les différentes factions du parti et de consolider les acquis de l’époque du feu président. »

    Cartel

    Selon les médias locaux, la candidature de l’ancienne première dame n’a pas été très bien accueillie par le grand public zambien, qui voit d’un mauvais œil toute cette agitation de la part d’une femme encore en période de deuil. Les Zambiens n’aiment pas non plus voir les enfants de Michael Sata se précipiter pour prendre sa place vacante. D’aucuns estiment que l’ancienne première dame est instrumentalisée par le « cartel » qui évolue dans son entourage, et dont le chef ne serait autre que le président par intérim Guy Scott. En la faisant élire à la tête du pays, celui-ci voudrait, dit-on, préserver son propre avenir.

    La pléthore de candidats dans le camp du parti au pouvoir aurait pu profiter à l’opposition, mais la division est également de mise du côté des opposants au régime. Le Mouvement pour une démocratie multipartite qui a gouverné la Zambie jusqu’à 2011, avant l’élection de Sata, est divisé sur le candidat à présenter. Ses militants sont tiraillés entre l’ancien président de la Zambie Rupiah Banda, et le président du parti Nevers Mumba, qui est également intéressé par le poste. Avec tant d’ambitions qui s’entrechoquent, la « transition en douceur » qu’appelait de tous ses vœux la présidente de la commission de l’Union africaine lors des funérailles de Michael Sata, paraît compromise.

    RFI

  • Gabon : Pierre Péan, le scandale de trop

    Gabon : Pierre Péan, le scandale de trop

    Pierre-Pean-Filiation douteuse, diplômes truqués, malversations, instigation d’assassinats… Dans son dernier livre, Pierre péan fait d’Ali Bongo Ondimba le diable en personne. Mais l’outrance est parfois mauvaise conseillère.

    Quelle mouche a donc piqué Pierre Péan ? L’écrivain-journaliste français, 76 ans, trente-trois ouvrages, souvent à succès, au compteur, crée encore la polémique avec Nouvelles Affaires africaines. Mensonges et Pillages au Gabon, sorti chez Fayard le 29 octobre. Deux cent cinquante pages au vitriol, quasi exclusivement consacrées à Ali Bongo Ondimba (ABO), fils de feu Omar – qui inspirait à Péan une fascination certaine.

    À en croire l’auteur, l’actuel chef de l’État est le diable en personne… Il ne serait pas gabonais et n’aimerait guère ses concitoyens, lui, le Biafrais adopté par Omar parce que l’épouse de celui-ci, Joséphine Kama – alias Patience Dabany -, aurait été stérile (Péan ne dit mot de sa soeur disparue, Amissa, dont on se demande alors comment elle a pu naître “normalement”).

    Il ne serait pas titulaire d’un doctorat en droit public de l’université Panthéon-Sorbonne, n’aurait pas été élu en 2009 (Péan a pourtant affirmé l’inverse, en 2011, à la télévision gabonaise : “[Son] élection est remarquable car il n’y a pas eu bourrage des urnes ou triches, ce qui est assez exceptionnel dans la région”), serait un voleur entouré d’une “légion étrangère” mafieuse, et même un assassin.

    Pour couronner le tout, le chef de l’État serait un adepte du vaudou et un homme aux moeurs douteuses.

    Ses victimes supposées : Georges Rawiri, l’ancien président du Sénat, empoisonné, et Jean-Pierre Lemboumba, cible d’une tentative de meurtre mais aujourd’hui conseiller d’ABO (une “victime”, donc, frappée d’amnésie ou vraiment pas rancunière). Pour couronner le tout, le chef de l’État serait un adepte du vaudou et un homme aux moeurs douteuses.

    La dérive du journaliste devenu pamphlétaire

    Ce livre, mal édité (trop vite en tout cas) et mal écrit (Péan n’a jamais brillé en la matière), illustre la dérive d’un journaliste qui s’est mué en pamphlétaire sans jamais le reconnaître. Voilà près de dix ans que Péan n’est plus Péan. Depuis Noires Fureurs, blancs menteurs (2005), consacré au Rwanda de 1990-1994, puis avec Le Monde selon K. (2009), sur Bernard Kouchner, ou Carnages. Les Guerres secrètes des grandes puissances en Afrique (2010), il s’attaque ad nauseam à tous ceux qui, selon lui, tels Kagamé ou ABO, s’en prennent à la France, à ses intérêts ou à son armée. Avec des relents de nationalisme cocardier, d’antiaméricanisme primaire et la conviction que la CIA trame avec le Mossad un vaste complot mondial.

    Outre le fait que son récit est truffé d’inexactitudes, voire d’erreurs historiques (notamment quand il explique qu’il ne se passait rien à Brazzaville en 1959, alors que Laris et Mbochis s’affrontaient violemment sous les ordres de Fulbert Youlou et de Jacques Opangault), le vrai problème concerne son “enquête”, celle d’un procureur qui ne se rend même plus sur les lieux évoqués.

    Ses “sources” ? La rumeur, le fameux kongossa gabonais, qu’il transforme sans sourciller en vérité, les journaux d’opposition cités à l’envi, une pléthore d’anonymes, et les ennemis d’ABO. Jamais il n’a tenté de vérifier ses “informations” auprès des intéressés. Pis, il fait parler des morts – Omar Bongo, Jacques Foccart, Maurice Delaunay – qui ne le contrediront évidemment jamais.

    Plainte en diffamation

    Dernière ombre au tableau : le contrat envoyé par le sulfureux homme d’affaires franco-libanais Ziad Takieddine au Palais du bord de mer proposant, moyennant plus de 10 millions d’euros, de surseoir à la parution dudit ouvrage. Si Péan nie être à l’origine de la manoeuvre, il s’est montré pour le moins imprudent en demandant à plusieurs reprises, entre janvier et mars 2014, à Alain-Claude Bilie-By-Nze, porte-parole d’ABO, de recruter l’un de ses amis, Jean-Louis Gros.

    Bizarre, compte tenu de l’idée qu’il se fait du Gabon d’Ali. Et troublant, quand on sait que l’article 4 du contrat proposé par Takieddine comporte une clause visant à “procéder au règlement immédiat du contentieux en suspens portant sur des engagements existant entre [la présidence] et la personne qui lui a été désignée par M. Pierre Péan”. Serait-il ici question de Jean-Louis Gros et de son recrutement ?

    Pour l’ensemble de cette “oeuvre”, Péan a rendez-vous avec la justice : une plainte en diffamation a été déposée le 7 novembre, pour le compte d’ABO, devant le tribunal de grande instance de Paris.

    Jeuneafrique.

  • Droits de l’homme au Rwanda : la FIDH tire la sonnette d’alarme

    Droits de l’homme au Rwanda : la FIDH tire la sonnette d’alarme

    RWANDA-Au Rwanda, la FIDH dénonce l’ingérence des autorités dans le fonctionnement de la Liprodhor, la Ligue rwandaise des droits de l’homme. Ce dimanche, la police a empêché la tenue d’une assemblée générale de la Liprodhor. Et vendredi dernier, deux membres de la Ligue rwandaise des droits de l’homme ont été arrêtés.

    Vendredi, deux militants de la Ligue de défense des droits de l’homme avaient été arrêtés par la police. Une cinquantaine de militants avaient signé une lettre pour convoquer une assemblée générale et élire un nouveau bureau de l’association. Ils estiment que la direction actuelle de la Liprodhor est sous le contrôle du gouvernement. C’est aussi l’avis de la Fédération internationale des Ligues des Droits de l’Homme. Son responsable Afrique, Florent Geel dénonce le blocage de l’assemblée générale par la police et accuse le Rwanda d’avoir réduit à néant la liberté d’association : « L’action des autorités rwandaises aujourd’hui, en empêchant la Liprodhor, une des dernières organisations indépendantes de défense des droits de l’homme, de tenir son assemblée générale est absolument inacceptable. On considère aujourd’hui qu’il n’y a plus de liberté d’association et plus de liberté de réunion au Rwanda. Maintenant c’est manifeste. »

    « Inquiétant pour la situation démocratique au Rwanda »

    Pour la FIDH, les autorités rwandaises n’admettent pas que la Liprodhor puisse choisir librement ces dirigeants : « Ils n’admettent pas que la Liprodhor puisse choisir librement ces dirigeants.Ils n’admettent pas non plus qu’il puisse y avoir une voie différente qui exprime des préoccupations en matière des droits humains au Rwanda. Et ça, c’est très préoccupant. Quant on n’a plus de voies différentes, de contre-pouvoir, de presse indépendante, de presse libre, effectivement, la liberté et la démocratie meurent et c’est malheureusement ce qui est en train d’avenir au Rwanda et c’est un signal extrêmement inquiétant pour la situation démocratique du Rwanda. »

     RFI
  • Burkina: un gouvernement de transition à dominante militaire

    Burkina: un gouvernement de transition à dominante militaire

    ministres-BURKINA-La liste des ministres de transition a été dévoilée ce dimanche soir avec près de deux heures de retard au Burkina Faso. Les échanges entre le président de la transition et son Premier ministre se sont poursuivis jusque tard dans la soirée, hier. Ce gouvernement de transition fait la part belle aux composantes de l’armée. Zida et Kafando, en plus de leurs fonctions actuelles, se sont réservé les principaux ministères.

    Cette annonce a débuté avec une courte prise de parole d’Isaac Zida. Le Premier ministre s’est excusé pour le retard de près de deux heures sans donner plus de précisions. Les deux hommes forts de cette transition ont décidé d’être actifs dans leurs domaines respectifs. Le président Michel Kafando, diplomate de carrière, va occuper et gérer le ministère des Affaires étrangères. Le lieutenant-colonel Zida, Premier ministre, prend aussi en charge la Défense. Une décision prise à travers deux décrets.

    C’est à lui qu’incombera la tâche d’entreprendre des reformes au niveau de l’armée, et surtout au niveau du régiment de sécurité présidentielle. Un régiment créé pour assurer la sécurité de l’ancien président Blaise Compaoré et dont les noms de certains membres avaient été cités dans l’assassinat du journaliste Norbert Zongo.

    Trois autres militaires en plus d’Isaac Zida entrent dans ce gouvernement. Le colonel Auguste Denise Barry, l’un des plus proches collaborateurs du Premier ministre a été nommé ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité, l’équivalent du ministère de l’Intérieur. Un poste qu’il avait déjà occupé en 2011, avant la vague de mutineries qui avaient secoué tout le pays. Il a en charge la mise en place du système de sécurisation du pays face aux nombreux cas d’attaques à mains armée et au grand banditisme.

    David Kabré, qui a négocié la charte de la transition pour l’armée, s’occupera des Sports. Le secteur stratégique des mines et de l’énergie est confié au colonel Boubacar Ba. Longtemps considéré comme un pays agricole, le Burkina Faso se positionne aujourd’hui comme un pays minier. Le pays va disposer, « dès 2015, de dix mines d’or exploitées par des sociétés minières. Du coup, la production passera de 32 à 40 tonnes », avait expliqué l’ancien ministre des Mines et de l’Energie. Des organisations de la société civile avaient lancé une campagne de plaidoyer pour demander « 1 % de l’argent de l’or pour sortir les communautés de la pauvreté ».

    Le ministre de la Communication, le porte-parole de la transition, se nomme Frédéric Nikiema. Augustin Loada, directeur du centre pour la gouvernance démocratique, est une personnalité bien connue des Burkinabè. Il obtient le ministère du Travail. Enfin, la militante Joséphine Ouédraogo, qui était candidate à la présidence, occupera le poste de garde des Sceaux. De nombreux membres de ce gouvernement sont inconnus ou presque. Les Burkinabè découvriront sans doute dans les heures et dans la presse les ministres nommés pour gérer cette transition d’un an. La première séance du nouveau Conseil des ministres se tiendra ce lundi 24 novembre.

    RFI

  • Zambie: le président par intérim Guy Scott suspendu de son propre parti

    Zambie: le président par intérim Guy Scott suspendu de son propre parti

    Guy-scott--La guerre de succession ouverte en Zambie depuis la mort du président Michael Sata s’étend au parti au pouvoir, le Front patriotique. Guy Scott en a été suspendu vendredi de sa fonction de président par intérim.

    “Le comité central du Front patriotique [le parti au pouvoir en Zambie, NDLR] a décidé de suspendre le Dr Guy Scott de sa fonction de président par intérim du parti pour avoir bafoué et agi en contradiction avec les statuts”, a déclaré Malozo Sichone, un membre de la direction.

    Le parti accuse le chef de l’État par intérim, qui était vice-président avant la mort du président Michael Sata fin octobre, d’avoir manœuvré pour obtenir une couverture favorable dans les médias zambiens.

    L’ancien ministre de la Défense et de la Justice Edgar Lungu a récemment saisi la justice pour l’empêcher de conduire le pays et ses 15 millions d’habitants jusqu’aux élections anticipées du 20 janvier, arguant que Sata lui avait confié le soin de gérer les affaires courantes en son absence.

     

    Edgar Lungu fait partie des nombreux candidats à la succession de Michael Sata au sein du camp du pouvoir, de même que la veuve de l’ancien président Christine Kaseba, et son fils Mulenga Sata, maire de la capitale Lusaka.

    Guy Scott, un Zambien blanc, ne peut pas se présenter à la présidentielle car il est d’ascendance écossaise.

    (Avec AFP)

     

  • PAS D’HOMME NOUVEAU POUR DIRIGER LE BURKINA FASO !

    PAS D’HOMME NOUVEAU POUR DIRIGER LE BURKINA FASO !

    FASO-Un ancien ministre des Affaires étrangères à la présidence de la République et l’ex-numéro 2 de la Garde rapprochée du Président déchu à la Primature. Voilà l’épilogue du soulèvement populaire qui a emporté Blaise Compaoré.

    Premier enseignement, l’immédiat après-Compaoré sera géré par deux hommes ayant appartenu au sérail à un moment de leur histoire. Michel Kafando, ministre dans les années 80 et figure emblématique de la diplomatie voltaïco- burkinabè. Quant au lieutenant-colonel Isaac Zida, pas besoin de remonter dans le temps. Il est dignitaire militaire du Régime Compaoré. Le désormais Premier ministre burkinabè était, jusqu’à la chute du tombeur du très regretté Sankara, l’un des piliers du Pouvoir.
    Lorsqu’ils manifestaient leur sainte colère contre Blaise Compaoré , les Ouagalais étaient sans doute à mille lieues de s’imaginer que le nouveau régime – transitoire soit-il – serait encore incarné par un homme du système et un…looser . Ou presque. Comme quoi, les soulèvements populaires récents au nord comme au sud du Sahara ne charrient pas forcément des hommes nouveaux.
    Au Caire, après le court intermède des Frères musulmans pourtant auréolés du suffrage universel, les choses sont comme revenues à la normale. Le Maréchal Al Sissi, membre éminent du pouvoir militaire, a pris le relais. Les indécrottables de la Place Tahrir ont dû apprécier.
    A Tunis, Nida Tunes -Appel de Tunis- est en passe de contrôler l’essentiel de rouages de l’Etat. Ce parti est composé, pour l’essentiel, des appparatchiks des régimes Bourguiba et …Ben Ali . Avec le recul de Ennahda – un succédanné tunisien des Frères musulmans”, le boulevard s’ouvre pour le retour des habituées du Palais de Carthage.
    Exit donc le dicton “vin nouveau, outre neuve”. Faut-il le déplorer ? Faut-il en pleurer ? Ou , en revanche, faut-il s’en féliciter ? Faut-il y voir juste un modus operandi destiné à faire “dégager” les présidents longtemps en place sans pour autant laisser le pouvoir aux “insurgés” ? En somme, des soulèvements “contrôlés” avec des solutions clés en mains. Difficile de trancher.
    Une chose est sûre, aucun messie n’est sorti de la cuisse de Jupiter. Trêve d’anticipation pour le Burkina Faso. Le tandem Kafando- Zida n’est là que pour 12 petits mois. Le temps de convoquer le corps électoral. Et peut-être de voir aussi des hommes nouveaux sortir des urnes. On n’y est pas encore.

    José NAWEJ (Forum des AS)

  • Burkina Faso:Michel Kafando a prêté serment

    Burkina Faso:Michel Kafando a prêté serment

    Michel_kafando_-Le président intérimaire du Burkina Faso Michel Kafando désigné dimanche pour diriger la transition a pris lundi ses fonctions.

    Lors d’une cérémonie à Ouagadougou, l’ancien diplomate a été investi par le Conseil Constitutionnel devant des représentants des forces vives de la nation et des diplomates accrédités au Burkina.

    Lors de sa prestation de serment, Michel Kafando a solennellement pris l’engagement de veiller à l’exécution de ses charges conformément à la Charte de transition qui définit ses prérogatives.

    “Je jure devant le Peuple burkinabé et sur mon honneur de préserver, de respecter, de faire respecter et de défendre la Constitution, la Charte de la transition et les lois, de tout mettre en œuvre pour garantir la justice à tous les habitants du Burkina Faso,” a déclaré Michel Kafando sous le regard du président du Conseil Constitutionnel, Albert Dé Millogo.

    La cérémonie de prestation de serment a été exceptionnellement délocalisée dans une grande salle de la capitale burkinabé, sur ordonnance du Conseil Constitutionnel.

    Selon la Constitution, la prestation de serment a lieu au Conseil, et à défaut, sa délocalistion est formalisée par une ordonnance des membres de l’institut.

    BBC

  • Gabon: l’opposition porte plainte contre le président Ali Bongo

    Gabon: l’opposition porte plainte contre le président Ali Bongo

    bongo 2-Suite à la récente parution du dernier livre polémique sur le pouvoir gabonais du journaliste français Pierre Péan, l’opposition gabonaise a porté plainte, jeudi 13 novembre, à Libreville contre le président Ali Bongo. Selon l’opposition, le président aurait truqué l’acte de naissance qui lui aurait permis d’être candidat en 2009. Des échauffourées ont éclaté lorsque des opposants ont voulu se rendre au palais de justice pour déposer la plainte.

    Plusieurs militants de l’opposition se sont obstinés à accompagner leurs leaders qui partaient déposer une plainte au tribunal contre Ali Bongo Ondimba, soupçonné de ne pas être le fils d’Omar Bongo Ondimba. Dans son dernier ouvrage, Nouvelles affaires africaine, le journaliste Pierre Péan affirme qu’Ali Bongo est un enfant nigérian adopté à la fin des années 1960.

    La marche de l’opposition était interdite, ce qui a justifié l’intervention des forces de l’ordre. La police et la gendarmerie ont tenu la foule en respect, jusqu’à ce qu’un véhicule anti-émeutes tente de se frayer un passage dans la foule. Le face-à-face a alors dégénéré. Excités, les manifestants ont commencé à lancer des cailloux. Les gendarmes ont riposté en tirant des gaz lacrymogènes.

    Puis, un colonel chargé de la sécurité des leaders de l’opposition a conduit tous les signataires vers le tribunal où ils sont allés à pied sous bonne escorte. La plainte a été déposée à huis clos au greffe civil. « La plainte, nous l’avons déposée, mais nous sommes choqués par l’impressionnant dispositif de sécurité qui a été mis en place par le pouvoir pour nous charger. Ce n’est pas normal », a déclaré Zacharie Myboto, qui a conduit la délégation.

    La foule s’est ensuite dispersée dans le calme. Aucune arrestation n’a été signalée. De son côté, la présidence gabonaise fait savoir qu’elle n’a pas eu connaissance du contenu de la plainte et ne réagira qu’après en avoir été informée. En se rendant en cortège déposer leur plainte, les leaders politiques et leurs militants ont voulu à la fois montrer leur détermination et faire le maximum de publicité autour de leur action.

    La plainte pas encore validée

    On ne connaît toujours pas la teneur exacte de la plainte qui met en cause la véracité du certificat de naissance du président Ali Bongo. Ni si elle sera jugée recevable par la justice. Car si l’objectif des opposants est de pousser Ali Bongo à s’expliquer sur ses origines, rien ne dit encore qu’il sera atteint.

    En 2009 déjà, une requête sur le même sujet déposée par Luc Béngone Nsi, un candidat à la présidentielle, devant la Cour constitutionnelle avait été rejetée par les juges. « En 2009, la Cour constitutionnelle n’a pas lu le droit. Les membres de la Cour constitutionnelle avaient peut-être plutôt peur », a dit Luc Béngone Nsi à RFI.

    Du côté du pouvoir, on balaie d’un revers de la main le débat sur la nationalité d’Ali Bongo et l’on rejette l’idée même d’une enquête ou d’un test ADN. L’Etat gabonais a par ailleurs porté plainte en France contre le journaliste Pierre Péan, l’accusant de « profonde malveillance ».

    \rfi

  • Burkina : armée et civils tombent d’accord sur l’organisation de la transition

    Burkina : armée et civils tombent d’accord sur l’organisation de la transition

    burkinabais-Armée et civils se sont mis d’accord jeudi sur l’organisation des institutions de transition. Reste maintenant à négocier l’identité des personnalités qui seront appelées à les diriger.

    Une étape importante vient d’être franchie pour la suite de la transition au Burkina. Le lieutenant-colonel Yacouba Zida a déclaré jeudi 13 novembre que l’armée et les civils étaient tombés d’accord sur les institutions de transition. “L’armée est d’accord avec la charte de transition. Nous sommes parvenus à un accord sur l’architecture même des organes de transition, a-t-il affirmé. Maintenant, nous sommes en train de discuter de qui mettre à quelle place.”

    L’identité des personnalités destinées à diriger la transition, une fois que les militaires auront cédé le pouvoir, restait toutefois à discuter. Le lieutenant-colonel Zida, qui tient les rênes du pays depuis la chute du président Blaise Compaoré, a toutefois indiqué que les postes de président et de président du parlement de transition étaient d’ores et déjà acquis à des civils. Selon une source militaire, le poste de Premier ministre aurait à l’inverse été proposé à l’armée par les civils contre la suppression d’une clause interdisant au président de la transition d’être issu d’un parti politique.

    “Nous avons fait beaucoup de concessions dans l’intérêt du Burkina”

    Dans le pré-accord – pas encore validé – sur les institutions de transition auquel armée et civils sont parvenus mercredi, le Premier ministre joue un rôle important, ayant la charge de nommer le gouvernement.

    Le fait qu’un civil dirige la transition est “notre solution depuis le départ”, a lancé le lieutenant-colonel Zida. Mais il est “tout à fait indiqué” que cette personne “ne soit pas un homme politique”, faute de “garantie” qu’il ne fera pas campagne “pour son propre parti politique” lors des prochaines élections, ce qui replongerait le Burkina “dans une crise profonde”, a fait valoir le lieutant-colonel Zida.

    L’armée, qui au départ voulait placer l’un des siens à la tête du Conseil national de transition (le parlement de transition), a “cédé” sur ce point, a reconnu le militaire. “Nous avons fait beaucoup de concessions dans l’intérêt du Burkina”, a-t-il souligné. Armée et civils devaient se rencontrer à 14h00 (heure locale et GMT). Le fruit de leurs négociations, si un accord est trouvé, sera présenté en assemblée à 16h00 GMT, selon des négociateurs.

    (Avec AFP)

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  • Exclusif. Burkina : Blaise Compaoré s’est réfugié à Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire

    Exclusif. Burkina : Blaise Compaoré s’est réfugié à Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire

    blaise-Blaise Compaoré, le président burkinabè démissionnaire et en fuite, s’est réfugié à Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire. Il l’a confié au téléphone à “Jeune Afrique”.
    (Mis à jour le 1er novembre à 17h45)
    Blaise Compaoré a quitté le palais présidentiel de Kosyam, à Ouagadougou, vendredi en début d’après-midi, au moment où le communiqué annonçant sa démission était lu à la télévision. Son entourage affirmait alors qu’il partait en direction de Pô, son fief situé dans le sud du pays.

    Une source proche du convoi explique que ce dernier n’a jamais atteint Pô par la route nationale. Il a bifurqué dans la brousse juste avant l’arrivée à Nobéré, situé à 45 km de Pô. La foule l’y attendait et les gardes de Compaoré ont préféré éviter l’affrontement.
    En contact permanent avec le président ivoirien, Blaise Compaoré et ses accompagnateurs ont attendu dans une zone non-habitée l’hélicoptère envoyé par Alassane Ouattara jusque dans le milieu de l’après-midi.
    Réfugié à Yamoussoukro
    C’est ensuite à Yamoussoukro que les autorités ivoiriennes ont emmené Blaise Compaoré pour le mettre à l’abri, où il se trouvait samedi. Joint par téléphone, l’ex-président burkinabè l’a confirmé lui-même à Jeune Afrique.
    L’épouse de Blaise Compaoré, Chantal, est aux côtés de son mari. Elle est déjà en Côte d’Ivoire, où elle est née, depuis plusieurs jours. François Compaoré, le frère de Blaise, est aussi à Yamoussoukro. Il a tenté de fuir le Burkina par avion, le 30 octobre, avant d’être arrêté à l’aéroport.
    La présidence ivoirienne confirme
    De son côté, la présidence ivoirienne a diffusé samedi après-midi un communiqué confirmant la présence de Blaise Compaoré sur son territoire. “Le président Blaise Compaoré, sa famille et ses proches ont été accueillis en Côte d’Ivoire”, indique le texte.
    Le chef de l’Etat démissionaire réside à l’hôtel Président de Yamoussoukro, où il a diner vendredi et pris le petit-déjeuner samedi matin. Grande bâtisse surmontée d’un dôme doré, la “villa des hôtes” jouxte le palais de l’ancien président ivoirien Félix Houphouët Boigny. La villa est surnommée aussi “Giscardium” pour avoir accueilli comme premier invité l’ancien président français Valéry Giscard d’Estaing, lors de sa première visite officielle dans les années 1970.
    Jeuneafrique.