Tag: Nouvelles Africaines
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Sekou Touré : la polémique
-30 ans après sa mort ce 26 Mars, la personnalité de Sekou Touré, premier président de la Guinée indépendante continue d’alimenter la polemique.La commémoration de la disparition du grand “Sili” de Guinée Sekou Touré ne fait pas l’unanimité.
Certains saluent son héritage alors que d’autres exigent une commission vérité et justice sur les exactions de son régime.
“Il n’y a pas de dignité sans liberté, nous préférons la pauvreté dans la liberté à la richesse dans l’esclavage”, déclarait Sekou Touré le 25 Août 1958 lorsqu’il dit non à l’administration coloniale devant le Général De Gaulle à Conakry.
Cette négation du pouvoir colonial exprimé par les guinéens dans le référendum du 28 Septembre 1958 a conduit la Guinée à l’indépendance le 02 Octobre de la même année.
Plusieurs personnes qui ont côtoyé l’ancien président Sekou Touré saluent son courage, sa politique et son panafricanisme.
L’ancien président de l’assemblée nationale Aboubacar Sonparé qui a longtemps travaillé sous l’ère Sekou Touré et notamment à la délicate fonction d’ambassadeur de Guinée à Paris à cette époque déterminante, a déclaré à la BBC que “Sekou Touré est l’homme qui a le plus marqué l’histoire contemporaine de la Guinée.”
Il a affirmé que “la politique du premier président de la Guinée indépendante mettait en valeur la notion de nation qui conduit au développement.”
“Il a lutté pour que le peuple de Guinée soit unifié”, a-t-il ajouté.
“En son temps, la notion de nation avait fait des progrès. C’est pourquoi quand on dit la Guinée; si on ne dit pas Guinée de Sekou Touré, beaucoup ne comprennent pas. Le parcours de la révolution de 1958 jusqu’à 1984 a connu des moments extrêmement difficiles où la rigueur de la révolution s’est imposée à tout le monde”, a témoigné l’ancien dirigeant du parlement guinéen.
“Sekou Touré a fait des victimes”
Aujourd’hui le fils de Sekou Touré Mohamed Touré à la tête du PDG/RDA, le parti qui a dirigé la Guinée pendant 26 ans, poursuit les idéaux et la politique de son père.
“La singularité du parti démocratique de Guinée est qu’il s’est associé à tous les partis et les devanciers qui se sont battus effectivement pour l’indépendance et la souveraineté réelle”, a-t-il témoigné à la BBC.
Cette figure politique guinéenne a soutenu que “le PDG reste panafricain, le PDG continue son combat pour l’unification; pour l’unité totale de l ‘Afrique.”
L’exemple de Conakry va être suivi dans les autres pays francophones de l’Afrique deux ans après l’indépendance de la Guinée en 1958.
Cependant le régime de Sekou Touré fera beaucoup de victimes.
L’association des victimes du camp Boiro explique qu”’il n’a eu de mérite que l’invention des complots qui n’avaient pour but que d’éliminer l’élite guinéenne.”
Son président, le fils de Fode Ba Keita mort au Camp Boiro, le défunt fondateur des ballets africains de Guinée Sidiki Ba Keita a déclaré à la BBC que “Sekou Touré n’a pas respecté la ligne qui était édictée à l’indépendance.”
” Par exemple, on va vous parler du complot de Petit Touré, c’était un acte simple de création de parti qui a été qualifié de complot, il y’a eu le complot des syndicats des enseignants. Nous reprochons justement le fait d’avoir trahi les aspirations du peuple de Guinée”, a-t-il reproché au père de l’indépendance guinéenne.
Il n’a jamais été établi si ces incidents doivent être considérés comme des complots ou non, d’où les divisions observées dans la commémoration de la disparition du célèbre disparu.
L’association entend continuer à se battre pour une commission vérité et justice.
Ahmed Sekou Touré était un homme craint en Guinée mais son épouse a dit à la BBC qu’il était “un époux exemplaire et un père affectueux soucieux de son peuple.”
“C’était un homme très très occupé dit-elle, mais il avait toujours un petit moment pour sa famille et il savait écouter”, a précisé André Touré.
“Ce qui m’a frappé c’est sa franchise, son amour pour son peuple. J’ai vu mon mari parce qu’il était syndicaliste et il est resté syndicaliste jusqu’à la fin de sa vie”, a raconté Madame Touré.
La célébration de la disparition de Sekou Touré par sa famille et le parti qu’il a créé, sera marqué par la lecture du saint coran à la mosquée Faysal de Conakry et une conférence sur la vie du disparu.
bbc
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Charles Blé Goudé a comparu a la CPI
-Charles Blé Goudé, l’ancien ministre ivoirien de la Jeunesse, a comparu ce jeudi matin devant la Cour pénale internationale pour l’ouverture de son procès pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre.L’ex-leader des Jeunes patriotes était arrivé dans la nuit de samedi à dimanche à La Haye.
Il est poursuivi pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis lors de la crise post-électorale en Côte d’Ivoire, en 2010 et 2011.
Dès le début de l’audience, Cherles Blé Goudé a donné le ton : « Je suis d’un pays qui a été colonisé par la France », a-t-il répondu à la juge qui l’interrogeait sur sa langue maternelle.
Le regard vindicatif, une main sur le cœur, le suspect a assuré être content d’être emprisonné à La Haye, pour que « la vérité soit sue », et que « cessent les murmures », selon ses propres termes.
Blé Goudé conserve sa ligne
Interrogé sur son transfèrement depuis Abidjan dimanche, Charles Blé Goudé en a profité pour dénoncer ses conditions de détention en Côte d’Ivoire.
Alors qu’il s’exprimait pour la première fois en public depuis son arrestation en janvier 2013 au Ghana, il a assuré, qu’hier comme aujourd’hui, il restait pro-Gbagbo et fier de l’être.
Depuis dimanche, Charles Blé Goudé réside d’ailleurs avec son mentor dans la prison des criminels de guerre de La Haye.
Mais il n’est pas certain que les deux hommes aient pu, jusqu’ici, se rencontrer.
A La Haye, celui qui a longtemps été surnommé le général de la rue, poursuivi pour avoir recruté des milliers de jeunes contre les partisans d’Alassane Ouattara, a été salué par ses supporters.
Une vingtaine d’entre eux étaient présent dans la salle d’audience et ont salué d’un poing levé le discours de Charles Blé Goudé.
BBC
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Burundi: le président Pierre Nkurunziza briguera un troisième mandat
-Les opposants à un troisième mandat pour le président burundais pensaient avoir fait l’essentiel avec le rejet par l’Assemblée nationale du Burundi, jeudi, du projet de révision de la Constitution qui aurait permis à Pierre Nkurunziza de faire sauter le verrou constitutionnel des deux mandats. Apparemment ce n’est pas le cas, car cela ne devrait pas empêcher Pierre Nkurunziza de briguer un autre mandat, selon le ministre burundais de l’Intérieur, Edouard Nduwimana, qui annonce pour la première fois la candidature du président, relançant du coup la polémique sur ce sujet qui fâche.Le président burundais Pierre Nkurunziza n’avait jamais fait mystère de sa volonté de se représenter pour un troisième mandat en 2015, mais il s’était gardé jusqu’ici de l’officialiser.
Cependant, le rejet du projet de révision de la Constitution, la semaine passée, a apparemment accéléré son calendrier et c’est le ministre burundais de l’Intérieur Edouard Nduwimana, un fidèle parmi les fidèles, qui s’est chargé d’annoncer publiquement et pour la première fois qu’il faudra compter avec Nkurunziza en 2015.
La Cour constitutionnelle doit « trancher »
« Ce que nous dénonçons aujourd’hui, c’est qu’il y a des gens qui veulent faire croire que la question d’un autre mandat (pour Nkurunziza) est close. Ce n’est pas vrai. Ce que je conseille aux politiciens qui vont être candidats à la présidentielle, c’est de se préparer en sachant que qu’ils auront en face d’eux le président actuel qui sera candidat. Ce sera à la Cour constitutionnelle de trancher dans un sens ou dans un autre et les Burundais devront respecter cette décision », a déclaré Edouard Nduwimana
Le ministre burundais de l’Intérieur relance le débat sur ce fameux troisième mandat, moins d’une semaine après le camouflet infligé au pouvoir Nkurunziza par l’Assemblée nationale. Pour cela, il joue sur le fait que Pierre Nkurunziza a été élu par le Parlement en 2005, et ainsi le calcul est vite fait. Il n’en est qu’à son premier véritable mandat, selon Edouard Nduwimana qui laisse le soin de trancher ce débat de juristes à la Cour constitutionnelle du Burundi le moment venu.
Après avoir perdu la première manche, le pouvoir burundais relance donc le bras de fer avec son opposition qui n’est pas prête à faire confiance à une Cour constitutionnelle qui a déjà montré ses limites.
Une tentative de « passage en force »
Pour le parti de l’opposition, l’Union pour le progrès national (Uprona), ce recours à la Cour constitutionnelle est une nouvelle tentative de « passage en force » de la part du président. Selon l’article 96 de la Constitution de mars 2005, basée sur les accords d’Arusha ayant permis de mettre fin à la guerre civile burundaise (1993-2006), le président « est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois ».
Joint par RFI, Charles Nditijé, le président de l’Uprona estime qu’il faudra s’opposer à cette « violation de la Constitution » : « C’est vraiment la voie de la confrontation qu’il ont décidé d’emprunter depuis le processus d’amendement de la Constitution. Les représentants du peuple viennent de refuser ces amendements qui offrent sur un plateau d’argent un troisième mandat au président de la République. Aujourd’hui, la Constitution est claire ; l’accord d’Arusha est clair. Nous devons nous préparer à refuser ce diktat, ce passage en force et cette imposition ».
■ Inquiétude des Nations unies
De son côté, l’ONU se déclare ce mercredi matin « préoccupée ». Le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, Parfait Onyanga Anyanga a appelé lors d’une conférence de presse à « un sursaut national », en estimant que l’« heure est grave ».
RFI
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Ebola: un cas en Haute Guinée
-Un nouveau cas de fièvre Ébola a été signalé à Kankan une ville située dans l’est de la Guinée.Donc, ce n’est plus la Guinée forestière seulement qui est touchée. Depuis l’apparition de fièvres hémorragiques virales en février dernier, 88 cas ont été signalés dont 63 décès.
Pour faire face, la Guinée a interdit la vente et la consommation de chauves-souris afin de prévenir la propagation du virus mortel Ebola, a indiqué le ministre de la Santé.
Les chauves-souris, une spécialité locale, semblent contenir les « principaux agents » de l’épidémie Ebola dans le sud, a dit le ministre guinéen de la Santé, Réné Lamah.
La maladie a également fait son apparition au Libéria et en Sierra Leone.
D’autres pays frontaliers comme la Cote d’Ivoire, le Mali et le Sénégal ont annoncé des mesures d’urgence pour éviter une propagation du virus d’Ebola sur leurs territoires respectifs.
BBC
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Blé Goudé remis à la CPI par les autorités de la Côte d’Ivoire
Charles Blé Goudé, un proche de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, a été transféré samedi à la Cour pénale internationale (CPI), qui l’accuse de crimes contre l’humanité, a annoncé Abidjan. – See more at: http://www.politicomag.com/article.php?C%C3%B4te-d-Ivoire%3A-Charles-Bl%C3%A9-Goud%C3%A9%2C-proche-de-l-ex-pr%C3%A9sident-Gbagbo%2C-transf%C3%A9r%C3%A9-%C3%A0-la-CPI-&item=370&cat=0#sthash.duGy8beI.dpufCharles Blé Goudé, un proche de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, a été transféré samedi à la Cour pénale internationale (CPI), qui l’accuse de crimes contre l’humanité, a annoncé Abidjan. – See more at: http://www.politicomag.com/article.php?C%C3%B4te-d-Ivoire%3A-Charles-Bl%C3%A9-Goud%C3%A9%2C-proche-de-l-ex-pr%C3%A9sident-Gbagbo%2C-transf%C3%A9r%C3%A9-%C3%A0-la-CPI-&item=370&cat=0#sthash.duGy8beI.dpuf
-L’information a été annoncée par le gouvernement ivoirien à la télévision nationale et aussitôt confirmée par la Cour internationale dans un communiqué. M. Blé Goudé a été remis à la CPI par les autorités de la Côte d’Ivoire, selon la juridiction internationale.
Il est en cours de transfert au quartier pénitentiaire de la CPI, selon la même source.
D’après la porte-parole ajointe du gouvernement, Affoussiata Bamba, jointe par l’AFP, le greffe de la Cour est venu chercher le prévenu à Abidjan.
L’avion affrété par la CPI a décollé à 10H03 GMT de la capitale économique ivoirienne. Selon une estimation de l’AFP, il devrait donc atterrir entre 15H00 et 17H00 aux Pays-Bas où la CPI est basée à La Haye.
M. Blé Goudé, ex-chef des jeunes patriotes, un mouvement pro-Gbagbo extrêmement violent, a été arrêté en janvier 2013 au Ghana après plus d’un an et demi de cavale consécutive à l’arrestation de Laurent Gbagbo.
Considéré par des ONG internationales comme responsable de nombreuses violences, il est connu pour ses harangues passionnées et a été surnommé général de la rue pour sa capacité de mobilisation.
Le conseil des ministres avait accepté jeudi le transfèrement de M. Blé Goudé, 42 ans, dont le mandat d’arrêt, émis le 21 décembre 2011, avait été rendu public par la CPI en octobre.
La juridiction internationale le soupçonne de quatre chefs d’accusation de crimes contre l’humanité –meurtre, viol, persécution et autres actes inhumains–, commis entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011.
Il rejoindra à La Haye son mentor Laurent Gbagbo, également accusé de crimes contre l’humanité, qui y est écroué depuis fin 2011 en attente d’un procès.
La décision d’Abidjan divise le pays, l’opposition pro-Gbagbo accusant le pouvoir d’Alassane Ouattara de signer la fin de la réconciliation.
La Côte d’Ivoire a connu une décennie de crise politico-militaire, qui a culminé avec les violences postélectorales de 2010-2011, lorsque M. Gbagbo avait refusé de reconnaître sa défaite à la présidentielle de 2010 face à l’actuel dirigeant Alassane Ouattara.
Plus de 3.000 personnes avaient été tuées durant cette crise.
Abidjan a refusé en septembre le transfèrement à la CPI de Simone Gbagbo, arguant que le renouveau de son système judiciaire, pourtant défaillant, lui permettait de juger en Côte d’Ivoire la femme de l’ex-président, qui doit aussi répondre de crimes contre l’humanité.
Mais les autorités, qui en appellent régulièrement à la souveraineté nationale, n’ont pas retenu cet argument pour M. Blé Goudé.
AFP -

Zuma «doit rembourser les contribuables»
-La mediatrice de la Republique en Afrique du Sud accuse son président Jacob Zuma d’avoir « bénéficié indûment » d’argent publique pour rénover sa résidence secondaire.Les travaux effectués au domicile privé de Jacob Zuma, incluant une piscine, un amphithéâtre et un enclos pour le bétail, auraient coûté 16 millions d’euros aux contribuables.
Dans un rapport de 450 pages, le protecteur public Thuli Madonsela accuse son président de violer le code éthique sud-africain.
Elle a déclaré que Jacob Zuma, qui brigue une réélection en mai, devrait rembourser les sommes utilisées pour certaines de ces rénovations non nécessaires.
La rénovation de la résidence secondaire de Jacob Zuma à Nkandla, dans la province du KwaZulu-Natal, a tourné dans une controverse politique majeure en Afrique du Sud.
« Le président a tacitement accepté la mise en œuvre de toutes ces mesures dans sa résidence et a bénéficié indûment d’un énorme investissement de capitaux pour des installations non-sécuritaires à sa résidence privée », a dénoncé Thuli Madonsela, médiatrice sud-africaine dans son rapport.
BBC
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Crise diplomatique entre l’Afrique du Sud et le Rwanda
-Le ton monte entre l’Afrique du Sud et le Rwanda. Pretoria a expulsé trois diplomates rwandais, accusés d’espionnage, suite à l’attaque lundi du domicile de Kayumba Nyamwasa. C’est ce que RFI a appris de source diplomatique sud-africaine. Opposant rwandais, ancien chef d’état-major, le général Nyamwasa était sous protection de l’Etat sud-africain. Le Rwanda annonce lui aussi avoir expulsé six diplomates sud-africains. Kigali reproche à l’Afrique du Sud d’avoir accueilli sur son sol des dissidents qui auraient mené des attaques terroristes au Rwanda.Article mis à jour en fonction des dernières informations disponibles
Pretoria confirme avoir expulsé trois diplomates rwandais, qui sont accusés d’espionnage. Cette décision fait suite à l’attaque contre le domicile d’un opposant rwandais, le général Nyamwasa. Jusqu’à présent, la police sud-africaine avait ouvert une enquête pour simple cambriolage. Mais elle n’excluait pas qu’il y ait un lien avec l’assassinat d’un autre opposant rwandais, Patrick Karegeya, l’ancien chef des renseignements retrouvé mort le 1er janvier dernier à Johannesburg.
Le général Nyamwasa avait lui-même été victime d’une tentative d’assassinat, à Johannesburg également, en 2010. L’Etat sud-africain l’avait alors mis sous protection. Mais selon une source diplomatique sud-africaine, Pretoria a eu vent du projet d’attaque contre le domicile de l’opposant rwandais, et l’a donc mis en sécurité, tendant un piège à ses assaillants. L’objectif était de remonter aux commanditaires.
→À (RE)LIRE : La résidence du général rwandais Kayumba Nyamwasa attaquée
Jusqu’à présent, l’Afrique du Sud n’avait jamais officiellement fait de lien entre ces attaques contre les opposants rwandais en exil sur son sol et une quelconque autorité officielle rwandaise. On savait qu’il y avait des tensions entre les deux pays. L’Afrique du Sud avait rappelé son ambassadeur au Rwanda pour consultation après la tentative d’assassinat contre le général Nyamwasa. Rien de plus.
Là, non seulement Pretoria expulse trois diplomates rwandais pour espionnage, mais un journaliste du New Times, le journal pro-gouvernemental au Rwanda, relate que Kigali a de son côté expulsé six diplomates sud-africains de haut rang, là aussi pour espionnage. « Ils ne font que répliquer », assure cette source diplomatique sud-africaine. Une information confirmée dans la foulée sur Twitter par la ministre rwandaise des Affaires étrangères elle-même, Louise Mushikiwabo. Motif invoqué : l’Afrique du Sud a « accueilli des dissidents responsables d’attaques terroristes au Rwanda ».
→À (RE)LIRE : Funérailles sans incidents de Patrick Karegeya
Ce n’est pas la première fois que Kigali accuse les opposants rwandais exilés en Afrique du Sud d’avoir mené ces attaques. Kigali avait jugé par contumace – même demandé l’extradition – de deux d’entre eux, précisément Patrick Karegeya le général Nyamwasa. Après la mort de Patrick Karegeya, la justice militaire rwandaise avait même ouvert un procès dit « procès de la terreur ».
Le but affiché de cette démarche est de prouver aux Rwandais, comme à la communauté internationale, le lien entre d’un côté le Congrès national rwandais (RNC) de MM. Karegeya et Nyamwasa, et de l’autre, les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), les rebelles hutus dont certains dirigeants sont accusés par Kigali d’être des génocidaires. Le RNC et les FDLR seraient derrière au moins une attaque à la grenade. Mais les principaux suspects refusant de collaborer avec la cour, ce procès a été renvoyé au mois de mai.
Rfi
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Bouteflika, Mugabe, Ouattara… : ces Présidents soignés hors du continent
-La majeure partie des Présidents africains subissent pour la plupart leur traitements médicaux en Europe, aux Etats-Unis ou en Asie. Et pourquoi donc ?Absence de compétences ou d’infrastructures ? La quasi-totalité des Présidents africains sont obligés de se rendre en Europe ou en Asie pour se faire soigner de leur maladie, maligne comme bénigne. Le Président ivoirien Alassane Ouattara rentre de Paris en France, où il s’était rendu pour des raisons médicales. Le Zimbabwéen Robert Mugabe vient de rentrer de Singapour, au moment où l’Algérien Abdelaziz Bouteflika revient d’un bilan de santé au pays de… François Hollande.Abdelaziz Bouteflika traité en France pour un AVC
Le 27 avril 2013, le Président algérien, Abdelaziz Bouteflika, victime d’un accident vasculaire cérébral, débarque en France, plus précisément à l’hôpital Val-de-Grâce. Li dirigeant algérien passera trois longs mois sur le sol français, puisqu’il ne retrouvera son pays que le 16 juillet 2013, après un passage au centre des invalides où l’on traite les gros handicaps. Le 13 janvier 2014, Bouteflika est retourné en France pour faire un bilan en rapport avec l’AVC dont il a été victime en juillet de l’an passé. Cette fois-ci, son séjour aura duré moins d’une semaine, puisqu’il est retourné en Algérie le vendredi 17 janvier.
Robert Mugabe se débarrasse de sa cataracte à Singapour
Sous la sanction de l’Union européenne qui le prive de visa, le Président zimbabwéen Robert Mugabé, 90 ans, 34 ans de pouvoir, est rentré samedi 22 février de Singapour. Au moment où son entourage et lui-même insistent sur sa santé de fer et sa longévité exceptionnelle, le plus vieux Président était à Singapour, officiellement pour soigner une cataracte à l’œil gauche. Ce qui parait comme une opération classique pour son âge. D’aucuns disent que si la sanction de l’Union Européenne n’était pas là, Robert Mugabe se serait offert le « luxe » de se faire soigner en Europe.
Alassane Ouattara opéré en France pour une sciatique
Début février 2014, le Président de la Côte d’Ivoire Alassane Ouattara est hospitalisé en France pour une sciatique. Le chef de l’Etat passera en France près d’un mois, au point d’inquiéter, faisant déferler une vague de rumeurs. Ouattara était même annoncé dans le coma. Ce qu’avait démenti vigoureusement le président de l’Assemblé nationale ivoirienne, Guillaume Soro. Il a fallu attendre ce dimanche 2 mars, pour voir Ouattara regagner la Côte d’Ivoire où l’attendait le Roi Mohammed VI.
Bref, la liste des Présidents qui se soignent hors du continent est longue et non exhaustive. A part Mandela qui a préféré se faire traiter à Pretoria, en Afrique du Sud, la quasi-totalité des dirigeants africains se font soigner à l’étranger. Absences d’infrastructures adaptées, de compétences ou simple complexe. Dans tous les cas, cela dénote d’un retard de développement sur le continent au point que certains n’hésitent pas à dénoncer « une incapacité des dirigeants africains à doter leur propre pays d’infrastructures médicales capables de les prendre en charge. Conséquence : les Présidents se retournent vers l’Occident ».
Reste à savoir à quand le développement de l’Afrique que les Présidents ne cessent de chanter à leur peuple, si ce dernier ne peut même pas attendre de leur dirigeant des hôpitaux capables de les prendre en charge. Car les populations n’ayant pas les mêmes moyens que ceux qu’ils ont élu, risquent de mourir au pays, à défaut d’être transféré à l’étranger en cas de maladie. Le chemin du développement de l’Afrique semble encore très long.
Afrik




