Tag: Nouvelles Africaines

  • RDC: une ONG demande une règlementation sur le commerce des armes légères

    RDC: une ONG demande une règlementation sur le commerce des armes légères


    Par
    RFI

    Publié le 31-10-2018
    Modifié le 31-10-2018 à 11:12

    L’organisation non gouvernementale Cri de secours contre la prolifération des armes légères (Crispal-Afrique), qui lutte contre a circulation incontrôlée des armes légères en Afrique centrale, a déposé ce mardi 30 octobre au bureau du président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, un mémorandum en faveur de la ratification du traité sur le commerce des armes par le Parlement de la RDC. L’ONG estime cette ratification serait un pas de géant.

    Ils étaient une vingtaine au palais du Peuple, le siège des deux chambres du Parlement congolais. Ces activistes disent être exaspérés par la quantité d’armes qui circulent dans certaines régions du pays. « La dernière étude qui a su faire la cartographie au Congo établit, juste pour la province du Tanganyika, les deux Kivus, Maniema et une partie de l’Ituri, 300 000 armes dans les ménages », selon Jean-Paul Matuk Munan, directeur exécutif de Crispal Afrique.

    Cet activiste espère que ce traité sera ratifié au cours de cette session parlementaire et avant les élections prévues le 23 décembre de cette année : « Ça sera une sortie d’honneur pour ce Parlement. C’est la dernière action responsable que le Parlement congolais pourra prendre durant toute sa législature. »

    Il en a également profité pour rassurer les dirigeants congolais sur le fait que ce traité, entré en vigueur 24 décembre 2014, ne devrait pas aliéner pas la souveraineté de la RDC : « Ce traité sur le commerce des armes n’est pas un traité de désarmement. Le traité reconnait le droit souverain à chaque Etat de réglementer exclusivement les armes à l’intérieur de son territoire. »

    En juillet, Crispal Afrique avait mené la même démarche au Nord-Kivu, auprès du ministre provincial en charge de la sécurité. Le Nord-Kivu et plusieurs autres provinces de l’est de la RDC sont des régions qui sont les plus touchées par les violences armées. 

    Read More

  • Soudan du Sud : le chef rebelle Riek Machar revient à Juba, une première depuis 2016

    Soudan du Sud : le chef rebelle Riek Machar revient à Juba, une première depuis 2016

    Afrique

    Soudan du Sud : le chef rebelle Riek Machar revient à Juba, une première depuis 2016

    Texte par FRANCE 24

    Dernière modification : 31/10/2018

    Le chef rebelle Riek Machar est arrivé mercredi dans la capitale sud-soudanaise pour redevenir vice-président du pays. Un accord de paix a été signé le 12 septembre dernier pour mettre fin à cinq années de guerre civile.

    C’est une première étape concrète du processus de réconciliation au Soudan du Sud. Ce mercredi 31 octobre, le chef rebelle sud-soudanais Riek Machar est arrivé à Juba pour participer à une cérémonie célébrant la signature d’un nouvel accord de paix au Soudan du Sud. Il n’était pas revenu dans la capitale depuis plus deux ans après des combats meurtriers entre ses hommes et les forces gouvernementales.

    Selon ce second accord de paix depuis 2013, Riek Machar doit retrouver son ancien poste de vice-président. Le texte a été signé le 12 septembre dernier avec Salva Kiir, le président actuel du pays et grand rival de Riek Machar. L’accord, obtenu sous pression internationale,  est censé mettre fin à presque cinq années d’une guerre civile dévastatrice pour le plus jeune pays du monde.

    Tourner la page d’une guerre civile meurtrière

    Deux ans et demi à peine après son indépendance, le Soudan du Sud a sombré dans la guerre civile en décembre 2013 à Juba, lorsque Salva Kiir, un Dinka, a accusé Riek Machar, son ancien vice-président, de l’ethnie nuer, de fomenter un coup d’État. Le conflit, marqué par des atrocités à caractère ethnique, a fait plus de 380 000 morts selon une étude récente, et poussé plus de quatre millions de Sud-soudanais, soit près d’un tiers de la population, à fuir leur foyer.

    >> À lire aussi : Soudan du Sud : l’ONU dénonce de possibles “crimes de guerre”

    Pour marquer l’entrée en vigueur de cet accord, une cérémonie pour la paix sera organisée ce mercredi en présence des chefs d’État de la région. Ainsi, le chef de l’État soudanais Omar el-Béchir, la présidente éthiopienne nouvellement nommée Sahle-Work Zewde et son homologue somalien Mohamed Abdullahi Mohamed ont gagné Juba ce mercredi matin. Le président ougandais Yoweri Museveni y était également attendu.

    >> À lire aussi sur Les Observateurs : Le fils de Salva Kiir, le président du Soudan du Sud, a-t-il exposé sa “fastueuse vie” ?

    La cérémonie doit se dérouler au Mausolée John Garang, héros de la guerre d’indépendance contre le Soudan. Plusieurs milliers de personnes y étaient rassemblées mercredi matin en attendant qu’elle commence.

    Un futur incertain

    Si la cérémonie semble actée, le futur proche semble incertain. L’Agence France Presse (AFP) dit ignorer si Riek Machar allait rester à Juba au-delà de la cérémonie. L’un des porte-parole du chef rebelle, Lam Paul Gabriel, a indiqué mardi que Riek Machar craignait pour sa sécurité. “Mais la vérité est là : nous sommes pour la paix et ce que nous essayons de faire, c’est de bâtir la confiance”, avait-il ajouté, précisant que Riek Machar voyagerait avec une trentaine d’hommes politiques du SPLM-IO et sans soldats.

    >> À lire aussi : Soudan du Sud : “Ni Kiir ni Machar ne pourront construire un pays”

    Ce nouvel accord de paix laisse sceptiques de nombreux observateurs, qui soulignent que faire travailler ensemble les deux rivaux ne sera pas une mince affaire, leur coopération ayant toujours dans le passé abouti au chaos et au conflit.

    De fait, l’application du nouvel accord connaît des retards sur des points importants comme la réactivation d’une commission conjointe sur les frontières et le nombre des États régionaux, – un des points de contentieux entre pouvoir et opposition – et celle pour l’évaluation de la mise en œuvre de l’accord de paix.

    Des combats ont également été rapportés dans la région de Yei (sud) et dans l’État pétrolier du Upper Nile (Haut Nil), alors que les belligérants ont décrété un cessez-le feu fin juin.

    Avec AFP

    Première publication : 31/10/2018

    Read More

  • G5 Sahel: des projets de développement et de stabilisation annoncés au Niger

    G5 Sahel: des projets de développement et de stabilisation annoncés au Niger


    Par
    RFI

    Publié le 31-10-2018
    Modifié le 31-10-2018 à 09:54

    Comment stabiliser et développer les régions à risque dans les pays du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad) ? Experts, ministres et partenaires au développement se sont penchés sur cette question à Niamey. Des projets de plusieurs milliards de francs CFA verront bientôt le jour dans ces zones.

    La réunion de Niamey a permis aux participants de mieux découvrir l’Alliance Sahel, un groupe de partenaires dédié au développement et composé de 12 membres. « La réunion de ce matin a abouti, affirme Mikailou Sidibé, expert en infrastructures du G5 Sahel. Les ministres ont positivement accueilli le document qui est accepté pour qu’on voit les résultats avant la fin de l’année. »

    Pour stabiliser et développer les zones à risque du G5 Sahel, une quarantaine de projets d’une valeur de 90 millions d’euros ont été identifiés. « Il s’agit très concrètement de redonner en quelque sorte aux populations à travers ces projets espoir en l’avenir, explique Jean-Marc Gravellini, le responsable l’Unité de coordination de l’Alliance Sahel. Donc la mission que nous avons avec le G5, c’est de faire en sorte que, d’une manière générale, ces projets puissent s’exécuter rapidement ».

    Principal bailleur de fonds, l’Union européenne travaille activement avec le G5 Sahel dans le cadre de la préparation de la conférence de Nouakchott. « Nous travaillons ensemble pour que la conférence du 6 décembre, qui va avoir lieu en Mauritanie à Nouakchott, soit toute en succès, et à laquelle des projets importants doivent être approuvés pour le besoin des populations, pour la stabilité », assure Angel Losada, envoyé spécial de l’Union européenne au Sahel.

    Plusieurs grands projets transfrontaliers dans le Gourma sont déjà en exécution.

    Read More

  • Elections en RDC: un sondage favorable à Félix Tshisekedi

    Elections en RDC: un sondage favorable à Félix Tshisekedi


    Par
    RFI

    Publié le 31-10-2018
    Modifié le 31-10-2018 à 07:36

    Le Bureau d’études, de recherches et de consulting international (BERCI) et le Groupe d’études sur le Congo, de l’Université de New York, ont publié mardi 30 octobre un nouveau sondage sur les élections prévues en RDC, le 23 décembre prochain.

    Le sondage a été réalisé du 29 septembre au 15 octobre sur un échantillon de 1179 personnes âgées de 18 ans et plus et réparties dans les 26 provinces du pays. Soit après la publication de la liste des 21 candidats admis à concourir pour la présidentielle. Pour les auteurs du rapport, cette publication « a bouleversé la scène politique congolaise » au profit de Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe.

    Moise Katumbi et Jean-Pierre Bemba restent en tête dans la liste des personnalités politiques les plus populaires, selon ce sondage, et une large majorité de personnes interrogées désapprouvent l’invalidation de leurs candidatures. Mais ces deux poids lourds écartés, c’est désormais Félix Tshisekedi qui arriverait en tête des intentions de vote : 36% avec une progression dans l’ouest et le sud-est de la RDC, selon cette enquête d’opinion.

    Il est suivi de Vital Kamerhe à 17%, qui consoliderait sa position dans les Kivus et la Province orientale. Le candidat choisi par Joseph Kabila, Emmanuel Ramazani Shadari arriverait 3e avec 16% des intentions de vote devant Martin Fayulu et Freddy Matungulu.

    Dans ce sondage, 76 % des personnes interrogées disent avoir « une bonne opinion » de l’opposition et presque autant – 70 % – se disent favorables à une candidature unique pour cette opposition, soit 13 % de plus qu’en juillet. A en croire ce sondage en revanche, et malgré sa décision de ne pas se représenter, le président Kabila voit sa cote de popularité baisser : 18 % d’opinions favorables contre 21 % en juillet dernier : 57 % des sondés n’approuveraient pas le choix d’Emmanuel Ramazani Shadary comme candidat, selon cette enquête.

    Pour ce qui concerne les législatives, le sondage note là aussi une progression de l’UDPS au détriment notamment du MLC de Jean-Pierre Bemba. Cela pourrait s’expliquer « par le désenchantement de la population qui après avoir été enthousiasmée » par l’acquittement de Jean-Pierre Bemba, « a été déçue par l’invalidation » de sa candidature, analysent les auteurs du sondage.

    Méfiance vis-à-vis du processus électoral

    Au-delà des intentions de vote, il en ressort une grande méfiance vis-à-vis du processus électoral, notamment vis-à-vis de la commission électorale. Elle persiste au fil des sondages : 64 % des personnes interrogées ne croient pas en la capacité de cette commission à « organiser des élections libres et transparentes ». Quant à son président Corneille Nangaa, sa cote de popularité a considérablement chuté, selon ce sondage : 74 % d’opinion défavorable contre 38 % il y a deux ans.

    Objet de doutes également : la machine à voter. Sept personnes interrogées sur dix ne souhaitent pas qu’elle soit utilisée. Presque autant de personnes interrogées souhaiteraient une révision du fichier électoral pour corriger ses irrégularités et notamment la question des personnes enrôlées sans empreintes.

    Pour autant, les deux tiers des sondés ne sont pas favorables à un report du scrutin. Ils se disent en revanche prêts à 56 % à participer à une manifestation si les élections sont « retardées » ou « truquées ». C’est 17 % de plus qu’en juillet.

    Des sondés qui dans leur majorité ne font pas confiance aux cours et tribunaux pour trancher d’éventuels litiges issus des élections. Une méfiance vis-à-vis du processus électoral qui hypothèque leur vision du futur de la RDC : six sondés sur dix se déclarent pessimistes pour l’avenir du pays pour les cinq prochaines années.

    Read More

  • Nigeria: affrontements à Abuja entre manifestants chiites et forces de l’ordre

    Nigeria: affrontements à Abuja entre manifestants chiites et forces de l’ordre


    Par
    RFI

    Publié le 31-10-2018
    Modifié le 31-10-2018 à 05:30

    La police nigériane est en alerte rouge suite aux heurts entre manifestants chiites et  forces de l’ordre. Depuis ce week-end, au moins 6 personnes ont été tuées par des tirs à balles réelles dans la banlieue d’Abuja. Et mardi, la capitale fédérale a connu épisode de confrontations violentes. Cette fois c’était à Wuse 2, un quartier à la fois commercial et résidentiel au cœur d’Abuja. La police nigériane déclare avoir arrêté 400 suspects notamment présumés lanceurs de pierre ou porteurs de cocktail Molotov. Ces 400 suspects et les autres manifestants se réclament du Mouvement islamique du Nigeria. Ils exigent la libération de leur leader Ibrahim Zakzaky, en détention depuis près de 3 ans, et ce malgré une décision d’un tribunal fédéral ordonnant sa libération.
     

    Selon Jimoh Moshood le porte-parole de la police nigériane, les 400 suspects arrêtés mardi devraient être poursuivis pour actes de terrorisme. La plupart d’entre eux ont été interpellés, toujours d’après la police, suite à des actes de violence présumés : jets de pierre contre des agents ou des véhicules, transport de bouteilles en plastique remplies de carburant.

    D’ailleurs, ces arrestations ont été menées en majorité par des policiers. L’armée nigériane n’est plus en première ligne depuis hier dans la gestion de ces marches organisées par les chiites. L’armée a déclaré avoir tué trois manifestants samedi dernier et trois autres lundi. Elle invoque la légitime défense de soldats « face aux armes à feu et aux cocktails Molotov, maniés par des membres de l’organisation chiite ».

    Le Mouvement islamique du Nigeria dément toujours cette version officielle. Son porte-parole Ibrahim Musa assure que les soldats avaient tiré sur des manifestants pacifiques. Selon lui, 21 personnes, membres ou proches de son mouvement, ont perdu la vie durant la seule journée de lundi.

    En qualifiant de terroristes les suspects se réclamant de cette organisation chiite, le gouvernement fédéral confirme ainsi qu’il n’entend pas dialoguer avec le Mouvement islamique du Nigeria.

    Read More

  • Guinée: le chef de l’opposition Cellou Dalein Diallo empêché de manifester

    Guinée: le chef de l’opposition Cellou Dalein Diallo empêché de manifester


    Par
    RFI

    Publié le 31-10-2018
    Modifié le 31-10-2018 à 04:54

    C’est une journée mouvementée que le chef de l’opposition guinéenne a passée mardi 30 octobre. Les forces de police ont investi les alentours de son domicile dans le quartier de Dixinn, proche de la banlieue de Conakry, pour l’empêcher, lui et ses camarades de l’opposition, de prendre la tête d’un cortège pour une marche non autorisée par les autorités guinéennes.

    Un dispositif sécuritaire compact avait barricadé la résidence du chef de l’opposition Cellou Dalein Diallo pour l’empêcher de rejoindre ses troupes dans la rue.

    Il n’a pas du tout été surpris, explique-t-il : « Je me suis réveillé avec tout le quartier complètement investi par les forces de l’ordre lourdement armées interdisant toute sortie et toute entrée à mon domicile. Ma liberté de mouvement est complètement bridée aujourd’hui, je n’ai pas le droit de sortir. »

    Le chef de l’opposition reproche à Alpha Condé le non-respect, selon lui, des dispositions de la Constitution, notamment les marches. « Les manifestations sont autorisées par la Constitution de la République, mais Alpha (Condé), il s’en fout de la Constitution, il s’en fout des lois, il s’en fout des accords politiques, il s’en fout de la vérité. Il est en train de préparer son 3e mandat par la force. »

    Le chef des unités d’intervention de la police nie avoir confiné le chef de l’opposition, mais plutôt pour assurer sa sécurité à son domicile. « Je voudrais rectifier, ce n’est pas un confinement, a affirmé le colonel Ansoumane Camara, c’est une sécurisation du domicile du chef de file de l’opposition, c’est ce qui justifie le dispositif de ce matin, ce n’est rien d’autre. Plus de 10 ans qu’il est ministre de la République, plus de 3 ans Premier ministre, actuellement député de la République, chef de file de l’opposition, ce n’est pas n’importe qui. »

    Par ailleurs ce mardi, après cette marche avortée de l’opposition, un jeune manifestant a été tué à Conakry lors de heurts avec les forces de l’ordre. En Guinée, le nombre d’opposants tués dans les manifestations politiques est de 98, selon l’opposition et les décomptes de la presse.

    Read More

  • La France perd des parts de marché en Afrique, l’Allemagne y voit un “potentiel de croissance”

    La France perd des parts de marché en Afrique, l’Allemagne y voit un “potentiel de croissance”

    Afrique

    La France perd des parts de marché en Afrique, l’Allemagne y voit un “potentiel de croissance”

    Texte par Hermann BOKO

    Dernière modification : 31/10/2018

    L’Allemagne prévoit d’investir plus d’un milliard d’euros en Afrique pour accompagner des entreprises européennes, alors que la France perd des parts de marché depuis plusieurs années sur le continent.

    L’Allemagne veut être plus active en Afrique. Angela Merkel l’a annoncé mardi 30 octobre lors d’un forum sur les investissements privés en Afrique appelé “Compact with Africa” avec la création d’un fonds d’un milliard d’euros pour favoriser les investissements de petites et moyennes entreprises (PME) européennes sur le continent.

    Ce nouveau fonds servira à octroyer des prêts et des fonds propres aux PME européennes et allemandes qui souhaitent investir en Afrique.  “Pendant de nombreuses années nous avons été très concentrés sur l’Asie, je pense qu’à l’avenir le regard doit davantage se tourner vers l’Afrique”, a déclaré la chancelière allemande lors de cette initiative créée pendant la présidence allemande du G20 l’an dernier et à laquelle participent 12 pays africains. Angela Merkel estime que le continent africain dispose d’”un énorme potentiel de croissance”.

    Ce nouvel intérêt de l’Allemagne pour les économies africaines trouve un écho en France dont le président Emmanuel Macron avait annoncé, en 2017 à Ouagadougou, le lancement d’un fond similaire d’un milliard d’euros également pour les PME africaines et françaises désirant investir en Afrique.

    Cependant, contrairement à Berlin, la France est depuis très longtemps un acteur économique clé du continent à travers de grands groupes historiques comme Total dans le secteur des hydrocarbures, Société Générale dans le secteur bancaire ou Peugeot dans l’automobile.

    Des parts de marché réduites de moitié

    Mais depuis une quinzaine d’années, les parts de marché des entreprises françaises sur le continent ne cessent de s’effriter et ont atteint leur plus bas niveau en 2017. Selon une étude de la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface) publiée en juin, les parts de marché françaises à l’exportation vers l’Afrique “ont été divisées par deux, passant de 11 % en 2001 à 5,5 % en 2017”. Des pertes qui ont profité à la Chine et à l’Inde dont les produits bon marché ont envahi le continent grâce à une stratégie économique de plus en plus agressive.

    À titre d’exemple, dans le secteur des machines ou des équipements, “le poids de la France dans les exportations vers l’Afrique a été divisé par deux entre 2001 (12 %) et 2017 (6 %), en raison de la concurrence de la Turquie et surtout de la Chine dont la part a été multipliée par huit pour atteindre un quart des exportations totales de machines”, note la Coface. Avec des disparités plus grandes dans certains pays d’Afrique francophone comme l’Algérie, la Côte d’Ivoire, le Cameroun et le Sénégal.

    Dans le secteur des appareils électriques et électroniques, la France, leader jusqu’en 2006, a vu ses parts de marché reculer à 3 % en 2017 (contre 16 % en 2001). Et que dire du secteur pharmaceutique où les parts de marché françaises à l’exportation ont été quasiment divisées par deux sur la même période (de 33 % en 2001 à 19 % en 2017), au profit de l’Inde dont le poids est passé de 5 % à 18 %, une croissance tirée par le secteur des médicaments génériques à bas coût.

    Économie informelle

    “Les exportations françaises en Afrique n’ont pas baissé en valeur. Mais elle n’ont pas non plus augmenté” signale, moins alarmiste, Étienne Vauchez, président de la fédération des opérateurs spécialisés du commerce international (Osci). Cependant le développement sur le continent du marché de consommation des particuliers explique ce recul des exportations françaises au profit de nouveaux acteurs. “Les Français n’ont pas su appréhender les subtilités de l’économie africaine dominée à plus de 80 % par l’informel”, explique Étienne Vauchez.

    “Les Français ont voulu commercer avec la partie émergée des économies, donc les grandes entreprises. Ils ont eu du mal à appréhender le circuit de distribution africaine qui n’est pas très structuré. Cela les a pertubés.” Par conséquent, les produits français sont chers pour une clientèle pas forcément aisée. A contrario, les Chinois, les Indiens ou encore les Turcs sont venus avec des produits moins onéreux très proches des attentes. “Ils ont surtout trouvé une distribution africaine qui était encore de rigueur dans leurs pays, explique Étienne Vauchez. Il y a un défaut général des Français à l’export qui est de ne pas partir de la réalité du marché.”

    Le secteur de l’automobile n’est pas en reste. La concurrence de la Chine et de l’Inde (devenue le 4e fournisseur de l’Afrique dans ce secteur) a occasionné le recul de la France du 3e en 2001 au 7e rang en 2017 (avec une part de marché de 5 % contre 15 % en 2001). Mais bien avant l’arrivée massive de constructeurs chinois, les marques françaises comme Peugeot étaient déjà en difficulté face aux japonaises comme Toyota ou sud-coréennes comme Hyundai. “Dans le secteur de l’automobile, les marques françaises ne s’étaient pas adaptées à la demande. Mais elles reviennent avec des véhicules low-cost pour la classe moyenne africaine. C’est le cas par exemple de la marque Duster de Renault dont les voitures sont fabriquées au Maroc et qui sont revendues un peu partout en Afrique subsaharienne.”

    L’exception sud-africaine

    Cependant, les statistiques sur le commerce extérieur français vers l’Afrique doivent être nuancées. “Les entreprises françaises marquent des points sur les services. Ce sont par exemple les performanes de Orange sur le continent dans les Télécoms. Canal plus se porte bien. Le groupe Bolloré dans les ports ne se porte pas trop mal. Et aussi les entreprises dans le BTP. Ce sont des données que ne prennent pas en compte les statistiques douanières.”

    À noter aussi que si les entreprises françaises se font distancer plus globalement par la Chine sur le continent, elle ne connaissent pas la crise en Afrique du Sud. Selon Le Monde, 370 entreprises françaises sont installées dans ce pays dont la quasi-totalité des entreprises du CAC 40. L’Afrique du Sud est le premier partenaire économique de la France en Afrique subsaharienne avec un volume d’échanges de 2,9 milliards d’euros en 2017. “Le marché sud-africain est structuré pour l’économie des grandes entreprises. Le pays est riche. C’est un marché que les Français savent appréhender. Contrairement aux économies comme la RD Congo, l’Angola ou le Nigeria dont le cœur est informel.”

    Première publication : 31/10/2018

    Read More

  • Mali: vers une sortie de crise au sein de la magistrature?

    Mali: vers une sortie de crise au sein de la magistrature?


    Par
    RFI

    Publié le 31-10-2018
    Modifié le 31-10-2018 à 03:08

    Un accord partiel a été trouvé au Mali entre magistrats et gouvernement ce mardi. Les représentants de la magistrature malienne réclament depuis le 25 juillet une amélioration des conditions sécuritaires ainsi que des augmentations de salaire. Les magistrats semblent avoir obtenu quelques promesses. Mais pour l’heure, la grève n’est toujours pas levée.

    Les audiences vont-elles bientôt reprendre dans les tribunaux maliens, totalement à l’arrêt depuis plus de 3 mois ? Mardi, à l’issue d’une nouvelle réunion entre syndicats et quatre ministères, celui de la Sécurité, de la Justice, de la Fonction publique et des Finances, les négociations ont avancé; au moins sur l’une des deux revendications, celle de la sécurité, notamment dans les zones instables, au centre et au nord du Mali. « Plus d’agents et des dispositifs renforcés ont été assurés », indique un représentant du ministère de la Justice.

    Toutefois, l’autre revendication, centrale, celle de l’augmentation des salaires, n’a pas reçu d’écho pleinement favorable. Seule la promesse du chef de l’État qu’un effort sera fait pour les magistrats est sur la table. Et leur patience a été sollicitée ; « sans calendrier et sans autre indication », explique un syndicaliste.

    Pour l’heure, un accord partiel a donc été trouvé. Il doit-être soumis pour approbation ou rejet à l’assemblée générale des juges ce jeudi.

    Read More

  • Libye: retour du groupe EI dans le sud du pays

    Libye: retour du groupe EI dans le sud du pays


    Par
    RFI

    Publié le 31-10-2018
    Modifié le 31-10-2018 à 02:05

    En Libye, l’attentat commis lundi 29 octobre dans une petite ville du centre du pays située près d’al-Joufra, en plein désert, et revendiqué par l’Etat islamique, indique le retour de l’organisation dans le Sud libyen, un vaste territoire avec des frontières ouvert sur cinq pays sans contrôle des forces sécuritaires véritables. Au moins cinq personnes, dont trois civils, ont été tuées dans l’attaque, et dix autres enlevées. L’EI trouve dans le vide sécuritaire que connaît le Sud libyen un terrain fertile à son action. Et elle se venge.

    La division politique et militaire dont souffre la Libye depuis plusieurs années profite aux organisations islamistes extrémistes. C’est ce qu’affirment plusieurs observateurs de la scène libyenne.

    Alors que depuis de longs mois les discussions pour réunifier l’armée libyenne piétinent au Caire, la dégradation sécuritaire sur le terrain s’est accélérée et surtout dans le sud du pays.

    Les observateurs ont toujours dit que l’organisation EI en Libye est affaiblie, mais pas finie, que sa défaite en Irak et en Syrie peut l’activer à nouveau en Libye. Preuve de la complexité de la situation sécuritaire : il y a quelques jours encore, le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est libyen, a annoncé une nouvelle opération pour sécuriser le sud. En vain.

    En ce qui concerne l’attaque d’al-Fuqaha, lundi dernier, les habitants sont persuadés qu’il s’agit d’une vengeance. En effet, il y a deux semaines, ce sont ces habitants qui ont livré deux membres libyens du groupe EI à la brigade 128, force suppléante de l’armée nationale libyenne dans le sud. L’un des deux interpellés était un haut responsable de l’EI, permettant d’autres arrestations dans les rangs de l’Etat islamique.

    Read More

  • Le lieu le plus pollué au monde est en Afrique du Sud selon Greenpeace

    Le lieu le plus pollué au monde est en Afrique du Sud selon Greenpeace


    Par
    RFI

    Publié le 31-10-2018
    Modifié le 31-10-2018 à 00:57

    Une enquête de Greenpeace dévoile les 50 régions de la planète les plus polluées au dioxyde d’azote. Parmi elles, une se trouve en Angola, trois en République démocratique du Congo et une en Afrique du Sud, dans la région du Mpumalanga, à une centaine de kilomètres de Johannesburg. Elle est même considérée comme le « pire point chaud du monde » selon l’ONG de défense de l’environnement. Une pollution record due à la puissante industrie du charbon dans la nation arc-en-ciel.

    Douze centrales à charbon dans un périmètre d’environ 200 kilomètres. C’est ce qui vaut au Mpumalanga l’étiquette de région la plus polluée au monde. Le cœur de l’industrie sud-africaine du charbon se trouve dans cette zone, à une heure et demie de route de Johannesburg seulement.

    Des taux anormalement hauts de dioxyde d’azote y ont été découverts par Greenpeace. C’est le « pire point chaud de la planète » s’alarme l’ONG.

    Les usines à charbon y sont vieilles, vétustes et ne respectent pas les normes environnementales. Le géant sud-africain de l’électricité Eskom est surendetté et ne peut donc pas mettre aux normes ses usines. Les mises aux normes sont sans cesse repoussées depuis cinq ans.

    « Le charbon tue », insiste Greenpeace qui déplore qu’un tiers des fumées dégagées par les usines survolent ensuite les deux mégapoles voisines, Johannesburg et Pretoria.

    2 200 personnes seraient même décédées prématurément à cause de l’intense extraction et combustion du charbon, dont l’Afrique du Sud est le septième producteur mondial, et surtout qui l’utilise à près de 90% pour produire son électricité.

    ► A consulter : Carte interactive des centrales de charbon dans le monde (en anglais)

    Read More