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  • CPI : Laurent Gbagbo reste en prison, un nouvel examen de son maintien en détention ordonné

    CPI : Laurent Gbagbo reste en prison, un nouvel examen de son maintien en détention ordonné

     

    Former Ivory Coast president Laurent Gbagbo awaits the start of his trial at the International Criminal Court in The Hague, Netherlands, Thursday, Jan. 28, 2016. Gbagbo and Goude stand trial for their alleged involvement in deadly post-election violence. (AP Photo/Peter Dejong, Pool)

    -La chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) a ordonné mercredi aux juges de première instance de réexaminer la demande de libération de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo pour le reste de son procès, une petite victoire pour l’ancien homme fort d’Abidjan.

    L’ancien président ivoirien en prison à la Cour pénale internationale, à La Haye reste en détention, selon une décision annoncée mercredi par la CPI.

    Premier ex-chef d’État remis à la CPI, Laurent Gbagbo avait fait appel en mars de la décision de la Cour de le maintenir en détention à La Haye pendant toute la durée de son procès pour crimes contre l’humanité commis lors de violences post-électorales ayant déchiré la Côte d’Ivoire en 2010-2011.

    “La chambre d’appel décide d’annuler la décision remise en question et ordonne à la chambre de première instance de mener un nouvel examen” pour “savoir si M. Gbagbo devrait continuer à être détenu ou devrait être libéré avec ou sans conditions”, a déclaré le juge Piotr Hofmanski.

    “Nous prenons acte et nous faisons confiance” à la CPI, a réagi de manière laconique Bruno Koné, le porte-parole du gouvernement ivoirien.

    La branche des “frondeurs” du Front populaire ivoirien (FPI), fondé par Gbagbo, estime que la décision “in fine, contient les données qui fondent son espoir d’un prochain retour du président Laurent Gbagbo parmi” eux et “invite (…) sympathisants et militants à rester sereins et confiants dans l’attente d’un nouvel examen au plus tard dans 120 jours”, selon un communiqué.

    Le FPI est secoué depuis des mois par une crise interne entre des réformateurs qui ont pris la tête du parti, et des “historiques” (ou “frondeurs”) qui restent sur une ligne d’opposition, boycottant les différentes scrutins électoraux, se présentant comme les vrais fidèles de Gbagbo.

    L’ancien président, âgé aujourd’hui de 72 ans, et Charles Blé Goudé, ancien chef du mouvement des Jeunes patriotes fidèles à Laurent Gbagbo, sont accusés de quatre chefs de crimes contre l’humanité: meurtres, viols, persécutions et autres actes inhumains. Les deux hommes ont plaidé non coupable.

    Les violences avaient fait plus de 3.000 morts en cinq mois, entre décembre 2010 et avril 2011, dans les deux camps, lors de cette crise née du refus de l’ex-chef de l’Etat de céder le pouvoir à son rival Alassane Ouattara, reconnu vainqueur de la présidentielle de 2010.

    Le procès, qui devrait durer trois à quatre ans, s’est ouvert le 28 janvier 2016 à La Haye. Laurent Gbagbo avait été livré à la CPI en novembre 2011, a souligné M. Hofmanski.

    Chemise bariolée de rouge et de bleu, l’ancien homme fort d’Abidjan est apparu mercredi grisonnant et amaigri, les yeux fatigués. Un ample foulard marron autour du cou, il écoutait la lecture du résumé du jugement, l’accueillant avec des signes de tête et de légers sourires approbateurs.

    L’ex-président ivoirien est accusé d’avoir fomenté une campagne de violences pour tenter, en vain, de conserver le pouvoir. Charles Blé Goudé aurait, lui, été à la tête d’hommes ayant tué et violé des centaines de personnes dans le but de maintenir Laurent Gbagbo à la tête du pays.

    Cette crise, émaillée d’exactions perpétrées par les deux camps, avait paralysé pendant plusieurs mois ce pays, premier producteur mondial de cacao et moteur économique de l’Afrique de l’Ouest.

    – Erreurs –

    Les cinq juges de la chambre d’appel ont fait état d’”erreurs” commises par la chambre de première instance dans sa décision.

    En mars, la défense avait demandé à nouveau la libération conditionnelle de l’ancien chef d’Etat, arguant qu’il était “déjà détenu depuis presque six ans” et qu’il souffrait de “maladies qui l’affectent tant physiquement que psychologiquement”.

    L’accusation avait répondu que Laurent Gbagbo pourrait “s’enfuir vers un territoire hors de la compétence de la Cour”.

    Les juges avaient alors décidé à deux contre un de le maintenir en détention.

    Pour la chambre d’appel, ces trois juges n’ont pas pris en compte ni l’âge avancé de M. Gbagbo, ni son état de santé, a souligné M. Hofmanski. “La chambre de première instance aurait dû prendre en considération la durée que M. Gbagbo a passé en détention et (déterminer) si la détention de M. Gbagbo continue d’être raisonnable”.

    L’ancien président ivoirien restera en détention jusqu’à ce que la question soit réexaminée.

    On ignore encore comment s’organiserait une éventuelle libération de M. Gbagbo, lui qui est obligé d’assister aux audiences. Son avocat Emmanuel Altit a assuré à l’AFP que toutes les options, y compris un retour en Côte d’Ivoire, restaient sur la table..

    Avec AFP

  • Le Japon promet 1 milliard de dollars à l’ONU

    Le Japon promet 1 milliard de dollars à l’ONU

    -Le Japon s’est engagé lundi à verser un milliard de dollars au cours des deux prochaines années pour financer les opérations en matière de développement menées par les Nations Unies, se hissant ainsi parmi les plus importants donateurs étrangers dans le domaine.

    Le ministre japonais des Affaires étrangères Fumio Kishida a indiqué lors d’une réunion à l’ONU que cette enveloppe permettrait d’aider des enfants et des jeunes dans le monde entier, en particulier en assurant la promotion de l’éducation, de la santé, d’opérations en cas de catastrophes et de la parité entre hommes et femmes.

    Le porte-parole du ministère Norio Murayama a précisé que ce financement comporterait des aides multilatérales et bilatérales.

    Cette annonce offre une bouffée d’oxygène aux Nations unies qui cherchent du soutien pour leurs objectifs de développement durable (SDG), visant notamment à mettre un terme à l’extrême pauvreté d’ici 2030.

    Les agences onusiennes d’assistance humanitaire sont confrontées à une crise de financement avec des demandes croissantes générées par les crises à travers le monde tandis que les Etats-Unis menacent d’opérer des coupes franches dans leurs contributions à l’instance internationale.

    Avec AFP

  • Donald Trump accuse Obama de l’avoir mis sur écoute et demande une enquête

    Donald Trump accuse Obama de l’avoir mis sur écoute et demande une enquête

    President Donald Trump and former President Barack Obama talk on the East front steps of the US Capitol after inauguration ceremonies on January 20, 2017 in Washington, DC. / AFP / Robyn BECK (Photo credit should read ROBYN BECK/AFP/Getty Images)

    -Donald Trump a lancé une bombe politique en accusant son prédécesseur Barack Obama de l’avoir placé sur écoute avant l’élection américaine du 8 novembre, et demande au Congrès d’enquêter sur d’éventuelles écoutes le concernant. Cette accusation a été catégoriquement démentie par l’entourage de l’ancien président.

    “Exécrable! Je viens de découvrir que le président Obama avait mis mes lignes sur écoute dans la tour Trump juste avant ma victoire”, a tweeté M. Trump, qualifiant l’ex-président démocrate de “personne malfaisante (ou malade)”. Mais M. Trump n’a fourni aucun détail, ni aucune preuve à l’appui de cette allégation.

    How low has President Obama gone to tapp my phones during the very sacred election process. This is Nixon/Watergate. Bad (or sick) guy!

    C’est l’attaque la plus violente menée contre son prédécesseur depuis sa prise de fonctions le 20 janvier.

    “Le président Obama, ni aucun responsable de la Maison Blanche, n’ont jamais ordonné la surveillance d’un quelconque citoyen américain”, a indiqué Kevin Lewis, porte-parole de M. Obama, dans un communiqué en milieu de journée. “Toute suggestion du contraire est tout simplement fausse”.

    “Une règle d’or de l’administration Obama était qu’aucun responsable de la Maison Blanche ne devait interférer avec une quelconque enquête indépendante menée par le ministère de la Justice”, a-t-il poursuivi.

    Dimanche, le président Trump “demande à ce que, dans le cadre de leurs enquêtes sur l’activité russe, les commissions sur le renseignement au Congrès exercent leur autorité de supervision pour déterminer si les pouvoirs d’enquête de la branche exécutive ont été outrepassés en 2016”, a indiqué Sean Spicer, porte-parole de la Maison Blanche dans un communiqué.

    “C’est du maccarthysme”, avait ajouté M. Trump, en référence à la traque des militants et sympathisants communistes aux Etats-Unis dans les années 1950. Il a également fait un parallèle avec le scandale du Watergate, l’affaire d’espionnage politique qui avait abouti en 1974 à la démission du président républicain Richard Nixon.

    “Je suis sûr qu’un bon avocat pourrait faire une excellente affaire du fait que le président Obama a mis mes téléphones sur écoute en octobre, juste avant l’élection!”, a relevé Donald Trump qui passait le week-end dans sa propriété de Mar-a-Lago en Floride.

    Relations très tendues

    Le camp républicain était plutôt absent sur le sujet samedi. Le sénateur Lindsey Graham a estimé que, si c’était vrai, ce serait “le plus grand scandale politique depuis le Watergate”.

    Jusqu’à l’élection de novembre, Barack Obama et Donald Trump entretenaient des relations très tendues.

    Pendant plusieurs années, le milliardaire avait été le fer de lance des “birthers”, affirmant avec des relents de racisme que Barack Obama était né au Kenya –pays de son père– et non à Hawaï et que, par conséquent, il ne pouvait présider les Etats-Unis. Il s’était finalement rangé à la raison en septembre 2016, en déclarant sans fioritures: “Le président Barack Obama est né aux Etats-Unis, point final”.

    M. Obama, de son côté, avait lancé de très violentes attaques contre le républicain pendant la campagne.

    Puis les deux hommes s’étaient entretenus à la Maison Blanche deux jours après la victoire de Donald Trump et avaient joué l’apaisement. “Monsieur le président, c’était un grand honneur d’être avec vous”, avait déclaré le républicain sur un ton très posé, presque intimidé.

    Collusion?

    Ces attaques contre Barack Obama s’inscrivent dans un contexte politique difficile pour le président américain. Six semaines après son entrée à la Maison Blanche, il est englué dans des accusations de collusion entre son entourage et des responsables russes pendant la campagne et pendant la période de transition.

    La presse a révélé cette semaine que l’ambassadeur russe aux Etats-Unis, Sergueï Kisliak, avait rencontré avant et après l’élection plusieurs conseillers ou proches de M. Trump.

    En particulier le ministre de la Justice Jeff Sessions qui a été placé sur la défensive après avoir confirmé deux entretiens l’an dernier avec l’ambassadeur russe –en juillet et en septembre– mais avoir omis de le mentionner lors de sa récente audition sous serment devant les sénateurs.

    La rencontre de septembre s’est déroulée alors même que la Russie était déjà soupçonnée publiquement d’avoir piraté le parti démocrate pour nuire à la campagne de leur candidate, Hillary Clinton. Des sanctions ont été prises contre Moscou en décembre.

    Le ministre a annoncé jeudi qu’il se récusait dans toutes les éventuelles enquêtes sur la campagne électorale et donc sur les possibles ingérences russes.

    Un autre proche de Donald Trump, Michael Flynn, conseiller à la sécurité nationale, a été contraint de démissionner le 13 février, lui aussi à cause de contacts avec l’ambassadeur russe.

    Donald Trump a rejeté toute accusation d’entente avec la Russie. C’est une “chasse aux sorcières” menée par les démocrates, a-t-il répliqué cette semaine.

    Avec AFP

  • Etats-Unis: la politique migratoire de Trump inquiète les communautés africaines

    Etats-Unis: la politique migratoire de Trump inquiète les communautés africaines

    -Les nouvelles directives du département de la Sécurité nationale sur les expulsions de clandestins sont génératrices d’angoisse dans les communautés étrangères des Etats-Unis. Dans un pays où les contrôles d’identité inopinés ne sont pas du tout dans les habitudes, certains migrants sans papiers sont installés depuis des années. Ceux qui n’ont jamais eu affaire à la justice avaient fini par ne plus penser à une éventuelle expulsion. C’est le cas de nombre d’entre eux dans les communautés africaines.

    Avec notre correspondante à WashingtonAnne-Marie Capomaccio

    Les ambassades africaines aux Etats-Unis n’ont pas été prévenues avant le public. Les diplomates ont découvert les nouvelles directives sur le site du département de la Sécurité nationale. Les voilà sollicités par leurs ressortissants inquiets de cette perspective d’expulsion de masse.

    Ce qui fait peur, c’est le contrôle inopiné… Quels sont les droits des sans-papiers, quel avocat contacter et dans le cas extrême – l’expulsion – comment régler ses affaires ?

    Un diplomate guinéen l’explique : certains migrants illégaux sont aux Etats- Unis depuis 20 ans. Ils ont bâti une vie, et le rêve américain peut se terminer en cauchemar. Un recensement est en cours, pour avoir une notion précise du nombre de Guinéens sur le sol américain.

    Comportement impeccable

    Le consul du Sénégal demande à ses compatriotes d’être irréprochables. « Nos compatriotes, ceux qui sont en situation irrégulière et qui ont des papiers, et ceux qui sont sans papiers, de la même manière, on leur suggère fortement de continuer à avoir une attitude irréprochable pour éviter d’être exposés ou confrontés à des décisions pareilles suite à une arrestation, altercation, une rencontre avec la police ou la sécurité intérieure », explique El Hadji Amadou Ndao.

    Et pour les Maliens le problème est le même ; la crainte du contrôle et de l’expulsion affole les sans-papiers, et même ceux qui sont en possession d’un titre de séjour. La communauté malienne est bien organisée à travers les Etats-Unis, le dialogue est permanent et les diplomates tentent de rassurer leurs ressortissants.

    Ils tentent aussi de discuter avec un département d’Etat qui s’installe, comme l’explique Tièna Coulibaly, ambassadeur du Mali aux Etats-Unis. « C’est ce langage que nous tenons, aussi bien avec le département d’Etat en leur demandant d’avoir plus de tolérance à l’endroit de tous ceux qui sont ici et dont la seule faute est de ne pas avoir de document de séjour, et aux Maliens, nous disons que personne ne doit se rendre coupable de crimes… »

    Application stricte de la loi

    Les directives du département de la Sécurité nationale sont simples : l’application de la loi à la lettre. Tout migrant illégal est susceptible d’être reconduit à la frontière, c’est la règle, même pour ceux qui n’ont commis aucun délit, et quel que soit le temps de résidence.

    « Avant, c’était les cas de crimes qui étaient priorisés, explique le consul du Sénégal. Maintenant, ce qui est annoncé par la nouvelle administration, c’est qu’il n’y aura plus de priorité. Tous ceux qui seront pris en situation irrégulière seront traités de la même manière. Avant, le fait d’être en situation irrégulière n’était pas à l’origine de troubles avec la justice. Avec l’application de ces décisions de justice, ça va devenir plus compliqué. »

    La prudence est donc de mise. Mais comme le fait remarquer Tièna Coulibaly, il faut bien vivre et sortir de chez soi pour aller travailler. L’ambassadeur du Mali espère que l’administration Trump reviendra à une politique plus clémente.

    Si le décret Trump sur l’immigration n’avait pas été bloqué en justice, la Maison Blanche avait le projet d’ajouter cinq pays à la première liste : cinq pays d’Afrique de l’Ouest et du Sahel.

  • Un fils du boxeur Mohamed Ali retenu en rentrant aux États-Unis

    Un fils du boxeur Mohamed Ali retenu en rentrant aux États-Unis

    -Un fils du légendaire boxeur Mohamed Ali a été retenu et interrogé deux heures durant à son retour aux Etats-Unis depuis la Jamaïque début février, en raison de son nom à consonance arabe, selon des médias américains.

    Mohamed Ali Jr, âgé de 44 ans, né à Philadelphie (Pennsylvanie) et porteur d’un passeport américain, voyageait avec sa mère Khalilah Camacho-Ali, une ex-épouse du boxeur décédé en 2016, selon son avocat et ami Chris Mancini au Courrier-Journal de Louisville.

    Tous deux ont été retenus pour interrogatoire à l’aéroport international de Fort Lauderdale le 7 février en raison de la consonance arabe de leurs noms, a précisé l’avocat.

    Mme Camacho-Ali a été relâchée après avoir montré aux douaniers une photo d’elle-même au côté de son ex-mari. Mais Ali Jr n’avait pas de photo et, selon l’avocat, il a été retenu durant près de deux heures pour se voir demander à plusieurs reprises: “D’où tirez-vous votre nom?” ou “Êtes-vous musulman?”. Il a répondu qu’il était musulman, comme son père, mais les douaniers ont poursuivi l’interrogatoire.

    “Pour la famille Ali, c’est clair que tout cela est directement lié aux efforts de M. Trump d’interdire l’entrée des musulmans aux Etats-Unis”, a déclaré Chris Mancini en référence au décret pris fin janvier par le président américain pour interdire l’entrée aux Etats-Unis des citoyens de sept pays majoritairement musulmans.

    L’avocat a précisé qu’il tentait, de concert avec la famille Ali, de découvrir combien d’autres personnes avaient été retenues pour des interrogatoires similaires et qu’ils envisageaient une plainte au niveau fédéral.

    Avec AFP

  • Donald Trump accueille le Premier ministre canadien Justin Trudeau

    Donald Trump accueille le Premier ministre canadien Justin Trudeau

    President Donald Trump meets with Canadian Prime Minister Justin Trudeau in the Oval Office of the White House, Monday, Feb. 13, 2017, in Washington. (AP Photo/Evan Vucci)

    -Donald Trump a accueilli Justin Trudeau à la Maison Blanche, une rencontre délicate pour le jeune Premier ministre canadien qui espère esquisser un compromis sur le libre-échange mais aussi faire entendre sa différence, du climat à l’immigration.

    “Je suis très heureux d’être ici aujourd’hui avec le Premier ministre Trudeau dont je connaissais le père (Pierre Elliott Trudeau, ancien Premier ministre du Canada, NDLR) pour lequel j’avais beaucoup de respect”, a déclaré le président septuagénaire au début d’une table ronde centrée sur la place des femmes en entreprise.

    La fille du milliardaire, Ivanka Trump, femme d’affaires de 35 ans, était présente lors de cette rencontre, assise à la gauche du dirigeant canadien et en face de son père.

    L’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche a soulevé de très nombreuses questions sur l’absence de frontière claire entre ses affaires – et celles de sa fille – et ses fonctions politiques.

    Troisième dirigeant étranger reçu par le nouveau président républicain, après la Britannique Theresa May et le Japonais Shinzo Abe, M. Trudeau a promis de parler à la fois avec “franchise et respect” au locataire de la Maison Blanche.

    Arrivé en fin de matinée à la Maison Blanche sous un soleil radieux, il a offert au magnat de l’immobilier une photo en noir blanc où on le voit avec son père, Pierre Elliott Trudeau, à New York en 1981.

    Les deux hommes devaient participer à une conférence de presse commune prévue à 14H00 (19H00 GMT).

    Le libre-échange en question

    “Le Canada restera toujours fidèle à ses valeurs qui ont fait de nous un pays extraordinaire, un lieu d’ouverture et de respect”, a pris soin de souligner le jeune dirigeant canadien avant son départ, interrogé sur la façon dont il entendait aborder cette rencontre.

    Les liens économiques entre les deux immenses pays, qui partagent la plus longue frontière au monde entre deux Etats, sont extrêmement denses: trois quarts des exportations canadiennes sont destinées au voisin du sud et le Canada est la première destination à l’export de 35 Etats américains.

    La renégociation, souhaitée par M. Trump, de l’accord de libre-échange Aléna, qui groupe Canada, Etats-Unis et Mexique, s’annonce délicate.

    Fervent partisan du libre-échange, M. Trudeau avait, pendant la campagne électorale américaine, mis en garde contre la tentation du “repli” et du “protectionnisme”.

    Et il a rappelé vendredi avec force que “des millions de bons emplois des deux côtés de la frontière” dépendaient d’une circulation sans heurts des biens et des personnes.

    L’exécutif américain est resté évasif sur la direction qu’il entendait donner aux négociations.

    Jugeant que l’Aléna, accord vieux de 23 ans, était une “catastrophe” pour les Etats-Unis et “très injuste” pour le travailleur américain, Donald Trump a jusqu’ici été nettement plus virulent sur le Mexique que sur le Canada.

    Divergence sur le climat

    Le parcours, les orientations politiques, le style: tout sépare Donald Trump de Justin Trudeau, de 25 ans son cadet, qui ne cachait pas sa complicité et ses réelles convergences de vue avec Barack Obama.

    M. Trudeau est arrivé au pouvoir en promettant de gouverner “avec optimisme vers l’avenir” et de redorer l’image du Canada à l’étranger.

    M. Trump l’a emporté le 8 novembre en dressant un tableau sombre des menaces qui pèsent sur les Etats-Unis et en brandissant un slogan: “l’Amérique d’abord”.

    Accueilli en grande pompe il y a près d’un an à Washington par le président démocrate, Justin Trudeau avait salué le “leadership” de son hôte sur le climat.

    Nul doute qu’il se heurtera à une autre tonalité sur ce thème, tant Donald Trump, qui s’est entouré de plusieurs figures climato-sceptiques, semble déterminé à détricoter le bilan de son prédécesseur.

    Si le Premier ministre canadien n’a pas commenté directement le décret Trump sur l’immigration, actuellement suspendu par la justice, il a clairement fait entendre sa différence.

    Au lendemain de la signature du texte très controversé, il soulignait que le Canada accueillerait “ceux qui fuient la persécution, la terreur et la guerre” indépendamment de leur foi.

    Les deux hommes sont en revanche à l’unisson sur le projet de gigantesque oléoduc Keystone XL reliant le Canada aux Etats-Unis, qui avait été bloqué par Barack Obama et auquel Donald Trump vient de donner une nouvelle impulsion.

    Avec VOA

  • TERMINATOR – Ulcéré par les piques que lui a adressées Donald Trump, Arnold Schwarzenegger a réagi avec humour… Et agressivité.

    TERMINATOR – Ulcéré par les piques que lui a adressées Donald Trump, Arnold Schwarzenegger a réagi avec humour… Et agressivité.

    -Dans quelques années, peut-être un réalisateur aura-t-il l’idée de consacrer un film au duel épique, pour ne pas dire titanesque, qui oppose actuellement Arnold Schwarzenegger à Donald Trump. Interrogé par le Men’s Journal au sujet de sa réaction à la lecture du dernier tweet que le président des États-Unis lui a dédié, l’acteur a répondu : “J’ai appelé mon assistant et je lui ai dit : ‘Je crois qu’en fait, on devrait demander un rendez-vous et retourner à New York. (Il marque une pause) Et lui éclater la tête contre une table’”. Comment en est-on arrivé là ?

    L’histoire débute durant la campagne électorale. Le 8 octobre 2016, Arnold Schwarzenegger se fend d’un tweet pour annoncer qu’il ne votera pour Donald Trump : “Bien que je sois très fier d’être républicain, il y a autre chose de plus important encore : le fait d’être Américain, justifie-t-il alors. Je veux donc prendre un moment pour rappeler aux républicains que ce n’est pas seulement acceptable de choisir votre pays avant votre parti, c’est votre devoir.” Il vient d’ouvrir, sans le savoir, la boîte de Pandore.

    L’histoire devient encore plus savoureuse ensuite, quand Arnold Schwarzenegger reprend (après avoir postulé de son propre chef) l’ancien rôle de Donald Trump dans l’émission de télé-réalité “The Celebrity Apprentice”. Problème : c’est à la fille du président,  Ivanka Trump, qu’il devait initialement revenir, croit savoir le très sérieux Washington Post.

    Quelques semaines avant son investiture, le président fraîchement élu balance sa première salve : “Wow, les audiences d’Arnold Schwarzenegger se sont faites ‘engloutir’ (ou détruire) par celle du roi des audiences, DJT (pour Donald John Trump, ndlr). Bravo la star de cinéma !”

    Et puis, jeudi dernier, lors du rituel “petit-déjeuner national de prière” à Washington, qui rassemble les élus des deux bords, Donald Trump est monté au pupitre et a dégainé la sulfateuse : “Ils ont embauché une star de cinéma, Arnold Schwarzenegger, pour me remplacer. Et nous avons vu ce que ça a donné, une chute vertigineuse des audiences, des audiences que nous avons mis si longtemps à construire, un désastre total. Alors je veux juste prier pour Arnold et pour ses audiences.”

    Le coup a porté, puisque l’acteur d’origine autrichienne lui a répondu. D’abord avec le sourire, dans une vidéo mise en ligne sur Twitter : “Donald, j’ai une super idée : pourquoi on n’échangerait pas nos postes? Puisque tu es si bon en audimat, tu reprends ton job à la télé et je prends ta place, comme ça les gens pourront de nouveau bien dormir la nuit !”

Ensuite plus sérieusement, en critiquant sèchement le décret anti-immigration de Donald Trump : “Bannir du territoire des gens qui ont la carte verte, alors que les Etats-Unis vous ont donné la permission de travailler ici de manière permanente et que vous allez vers la citoyenneté américaine. C’est dingue, et nous avons l’air stupides quand la Maison Blanche est mal préparée à faire passer ce type de décret.”

Donald Trump a remis le couvert avec un dernier tweet, vendredi dernier : “Oui, Arnold Schwarzenegger a fait du très mauvais boulot à son poste de gouverneur de Californie et ce qu’il fait dans ‘The Apprentice’ est encore pire… Mais au moins il a essayé de toutes ses forces !”

Ce à quoi l’ex-Terminator a réagi immédiatement : “Je te souhaite bonne chance et j’espère que tu travailleras pour TOUS les Américains avec autant de pugnacité que tu as travaillé à ton audimat.”

Il a ensuite exprimé son envie de s’en prendre physiquement au président des Etats-Unis dans une interview. On attend la suite avec impatience.

AVEC LCI

  • On the Death of Former DRC Prime Minister Etienne Tshisekedi Share

    On the Death of Former DRC Prime Minister Etienne Tshisekedi Share

    -Press Statement

    Mark C. Toner
    Acting Spokesperson
    Washington, DC
    February 3, 2017

    The United States reiterates its sincerest condolences to the people of the Democratic Republic of the Congo following the recent passing of former Prime Minister Etienne Tshisekedi.

    While this is a difficult period and a time of mourning in the DRC, it is also a moment for unity. We urge the Congolese people to come together and honor Tshisekedi’s memory by continuing to pursue his ideals of a peaceful and democratic Congo.

    To that end, we call on all parties to the December 31, 2016 agreement and their supporters to work even more diligently towards its timely implementation and toward the country’s first democratic transfer of power. These achievements would be both a solid foundation for the DRC’s future and a lasting tribute to Etienne Tshisekedi’s legacy.

  • Donald Trump lance son projet de mur à la frontière mexicaine, le président Pena Nieto condamne

    Donald Trump lance son projet de mur à la frontière mexicaine, le président Pena Nieto condamne

    -Le président des Etats-Unis Donald Trump a donné une impulsion à la plus emblématique de ses promesses de campagne: la construction d’un mur à la frontière avec le Mexique pour endiguer l’immigration illégale vers la première économie mondiale.

    Cinq jours seulement après sa prise de fonction, le nouveau président républicain a signé, mercredi en grande pompe, un décret fixant comme objectif de “sécuriser la frontière sud des Etats-Unis grâce à la construction immédiate d’un mur”.

    Le président mexicain Enrique Pena Nieto a aussitôt condamné ce projet et s’est engagé à défendre les migrants mexicains. “Je regrette et condamne la décision des Etats-Unis de continuer la construction du mur qui depuis des années, au lieu de nous unir, nous divise” a-t-il affirmé lors d’un bref message vidéo diffusé sur son compte Twitter.

    De très nombreuses questions restent posées sur le calendrier, le financement et l’efficacité de ce projet très controversé, évoqué dès le 16 juin 2015, jour de l’annonce sa candidature, par le magnat de l’immobilier (“Je vais construire un grand mur, personne ne construit les murs mieux que moi”).

    “Une nation sans frontières n’est pas une nation”, a-t-il lancé mercredi lors d’une cérémonie en présence du nouveau ministre de la Sécurité intérieure, l’ancien général John Kelly.

    “A partir d’aujourd’hui, les Etats-Unis reprennent le contrôle de leurs frontières”, a-t-il ajouté, promettant que les lois sur l’immigration seraient désormais appliquées avec force.

    Donald Trump a par ailleurs signé un autre décret portant sur une application plus rigoureuse des lois sur l’immigration, prévoyant en particulier de limiter l’accès aux fonds fédéraux pour les “villes sanctuaires” qui accueillent des immigrants clandestins.

    Son porte-parole Sean Spicer a annoncé la création de davantage de centres de détention le long de la frontière pour qu’il soit “plus facile et moins cher” de détenir puis de renvoyer les immigrant illégaux dans leur pays d’origine.

    ‘Fantasme qui déshonore la tradition américaine’

    “Le fantasme du président Trump de sceller la frontière avec un mur est alimenté par un parti pris racial et ethnique qui déshonore la tradition américaine de protection des migrants vulnérables”, a réagi l’Aclu, principale association américaine de défense des libertés individuelles.

    A New York, plus d’un millier de personnes ont manifesté mercredi soir pour dénoncer les mesures anti-immigration du nouveau président Donald Trump. “Pas d’interdiction! Pas de mur! New York est à tout le monde”, scandaient notamment les participants à la manifestation à Washington Square, au sud de Manhattan.

    Plus de 11 millions d’immigrants en situation irrégulière vivent aux Etats-Unis, certains depuis depuis de très nombreuses années. Près de la moitié sont originaires du Mexique.

    Interrogé sur la chaîne ABC, Donald Trump a par ailleurs de nouveau assuré que le financement de ce mur, dont la construction devrait débuter dans les mois à venir, serait, in fine, payé par le Mexique.

    Le président du Mexique a assuré qu’il ne paierait pas ? “Il est obligé de dire cela”, a-t-il répondu. “Mais moi je vous le dis: il y aura un paiement, même si le montage sera peut-être compliqué”.

    “Il est évident que nous avons quelques divergences avec le prochain gouvernement des Etats-Unis, comme au sujet du mur que, bien entendu, le Mexique ne paiera pas”, avait affirmé début janvier son homologue mexicain.

    Rencontre à la Maison Blanche fin janvier

    Le démocrate Luis Gutierrez, élu de la Chambre des représentants, a déploré que le nouvel locataire de la Maison Blanche “exploite les peurs” plutôt que de proposer “une politique réfléchie” et argumentée.

    Une délégation officielle mexicaine est présente à Washington pour entamer la renégociation de l’accord de libre-échange Aléna (USA, Canada et Mexique).

    Le gouvernement mexicain s’est dit prêt à “moderniser” cet accord en vigueur depuis 1994 et qui représente annuellement un commerce bilatéral de 531 milliards de dollars. A peu près 80% des exportations mexicaines prennent le chemin des Etats-Unis, un indicateur clair de la dépendance du Mexique envers son voisin du Nord.

    Mais le ministre de l’Economie Ildefonso Guajardo a clairement averti qu’il y avait “des lignes rouges” à ne pas franchir.

    Cette première réunion USA-Mexique vise à préparer la rencontre entre le nouveau président américain et son homologue mexicain Enrique Peña Nieto, le 31 janvier à Washington.

    Plusieurs personnalités de l’opposition mexicaine ont exhorté Enrique Peña Nieto d’annuler sa rencontre avec Donald Trump pour protester contre le projet de mur à la frontière entre les deux pays.

    “L’annonce de la construction du mur de @realDonaldTrump avant la visite d’@EPN (Peña Nieto) est un affront au Mexique”, a écrit sur Twitter l’opposante Margarita Zavala, potentielle candidate du parti conservateur (PAN) à l’élection présidentielle de 2018.

    El anuncio del muro de @realDonaldTrump previo a la visita de @EPN es una ofensa a México. Se debe reconsiderar la visita.

    Quant à l’ancien président mexicain Vicente Fox, il s’en est pris avec virulence au porte-parole de la Maison Blanche: “Sean Spicer, je l’ai dit à @realDonaldTrump et je vous le dis maintenant: le Mexique ne paiera pas pour ce putain de mur, a-t-il grondé en anglais sur Twitter.

    Sean Spicer, I’ve said this to @realDonaldTrump and now I’ll tell you: Mexico is not going to pay for that fucking wall.

    Avec AFP

  • Intégralité: Discours d’investiture de Donald Trump (Francais)

    Intégralité: Discours d’investiture de Donald Trump (Francais)