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  • Adieu, Baudouin…

    Adieu, Baudouin…

  • Moise KATUMBI, l’escroc du siècle ?

    Moise KATUMBI, l’escroc du siècle ?

    katumbi-je préfère faire mention de son nom connu du grand public, Moïse KATUMBI CHAPWE, d’autant plus que l’homme est énigmatique et porte d’autres noms selon les circonstances et d’autres identités. En effet, son identité est très complexe ! C’est ainsi que dans d’autres documents officiels on l’appelle Moïse KATUMBI TSHAPWE, SARIONO Moses KATUMBI, tantôt KATUMBI Moïse D’AGNANO, ou D’AGNANO KATUMBI. Il y a lieu de constater que le recours à ces doublons constitue une violation grave de la Constitution et de son Serment. Malgré les différentes identités dont Moïse KATUMBI CHAPWE ou TSHAPWE, SARIONO Moses KATUMBI, KATUMBI Moïse D’AGNANO, D’AGNANO KATUMBI Moïse, c’est la même personne qui profitant de la pauvreté, de l’inconscience, de la naïveté, de l’ignorance et de la bonne foi de tout un peuple pour le faire croire qu’il était millionnaire au moment où réellement il était endetté jusqu’au cou. Avec des procédés de racketage, d’intimidation, de menace de mort, de pillage, de détournement, de blanchissement d’argent, d’incitation à la haine tribale et à la violence, de fraude douanière, de faux et usage de faux, système d’ingérence dans la justice, non respect aux valeurs humaines, de la corruption à ciel ouvert dans son système ; l’homme est devenu soit disant le plus riche de la République Démocratique du Congo et voire de la planète et se fait respecter par des hommes crédibles et d’une intégrité morale irréprochable au pays comme à l’étranger. Il est important de souligner qu’avec la maffia et la corruption, Monsieur Moïse KATUMBI utilise des personnalités politiques congolaises et étrangères pour améliorer son image, et de bien maquiller ainsi, l’origine de sa fortune. La vérité finira par triompher et la justice rendue pour le peuple afin de mettre fin à cette escroquerie du siècle au moins pour la République Démocratique du Congo.

    NDLR : le document ci-dessous est un extrait de l’intervention que M. Jean Claude Muyambo avait faite devant les participants aux Concertations Nationales. Une copie de ce document, ainsi que des annexes auxquels nous n’avons pas encore eu accès à ce jour, avait été déposée au bureau conjoint des Concertations Nationales.

    Sans préjuger, à ce stade, de l’authenticité des faits y rapportés, leur gravité nous a interpellés pour le soumettre au grand public afin que, le moment venu, les témoins de ces faits témoignent en toute indépendance pour les confirmer ou les infirmer afin de faire rentrer les Congolais dans leur droit.

    Je me suis résolu de mettre à nue les magouilles du tout-puissant Gouverneur du Katanga, c’est parce qu’en lui écrivant mes 15 lettres ouvertes,  qui constituent ma part de vérité, je pensais qu’il arrêterait de faire souffrir la population du Katanga, de manipuler l’opinion tant nationale qu’internationale, et traiter de naïve la population katangaise en particulier et celle de la République Démocratique du Congo toute entière.

    Ceci dit et pour une bonne compréhension des faits, je préfère faire mention de son nom connu du grand public, Moïse KATUMBI CHAPWE, d’autant plus que l’homme est énigmatique et porte d’autres noms selon les circonstances et d’autres identités. En effet, son identité est très complexe ! C’est ainsi que dans d’autres documents officiels on l’appelle Moïse KATUMBI TSHAPWE, SARIONO Moses KATUMBI, tantôt KATUMBI Moïse D’AGNANO, ou D’AGNANO KATUMBI. Il y a lieu de constater que le recours à ces doublons constitue une violation grave de la Constitution et de son Serment.

    Dans ma langue et au village, la sagesse populaire ne dit-elle pas que « Seul l’hippopotame connaît l’état de santé du crocodile ?». Cela veut simplement dire que l’hippopotame sait comment le crocodile se comporte et agit dans l’eau.

    I. QUI EST L’HOMME ?

    I.1. Son origine

    Le personnage de Monsieur Moïse KATUMBI est plus complexe que l’image des tribuns populistes et populaires qu’il affectionne pour bien endormir toute la population katangaise en particulier et de la République Démocratique du Congo en général comme dit supra.

    Derrière ses apparences d’agneau et du grand sourire sportif, se cache à contrario un homme d’affaires avisé et qui prend ses semblables pour des ignorants, des vaut-rien et qui n’a aucune estime vis-à-vis de ces concitoyens.

    Et d’après son histoire, nous apprenons tous, ce dernier ne se gêne pas de le dire à qui veut l’entendre qu’il est l’héritier d’une longue histoire familiale. Cependant, il vous appartient d’apprécier réellement après lecture de ce document, si on a affaire à un homme d’affaires, à un héritier.

    D’après ses déclarations dans la presse écrite internationale, dans des interviews télévisées, et dans le documentaire du cinéaste belge Thierry Michel, il est né le 26 décembre 1964. Et son père est Nissim Soriano qui appartenait à l’une de ces familles des juifs séfarades, originaires de l’île de Rhodes qui a eu à immigrer au Katanga pendant les deux guerres mondiales pour fuir les nazis.

    L’île de Rhodes à cette époque était sous la domination italienne. Ainsi, Monsieur Moïse KATUMBI, juif italien de son Etat, a grandi au bord du lac Moero, à la frontière avec la Zambie où il prétend que son Père s’est lancé dans le commerce du poisson.

    Si son demi-frère, Monsieur Raphaël KATEBE KATOTO s’est lancé dans les affaires, ce n’était pas de sa propre volonté. C’est puisque pendant la deuxième République, la Gécamines alimentait la République du Zaïre à l’époque à 75% et que les katangais étaient pauvres sans moyens malgré la richesse de la Province, situation que les katangais continuent à vivre même présentement.

    Le Président MOBUTU dans le but de créer une classe moyenne au Katanga qui lui était hostile, demanda qu’on lui présente quelques noms d’homme d’affaires katangais. C’est à ce titre que certains noms lui seront présentés dans ce but, dont ceux de Monsieur KATEBE KATOTO, Monsieur MAWAWA Samuel, Monsieur KABWEBU KAZEMBE, etc. Et à cette époque, le Président Délégué Général de la Gécamines était l’Ingénieur Gabriel UMBA KIAMITALA à qui les services de sécurité vont transmettre le message du Président MOBUTU pour leur remettre des montants consistants en compensation et avant toute fourniture et permettre ainsi à ces Katangais de constituer le noyau d’une classe moyenne dans la Province du Katanga.

    Avec l’argent reçu de la Gécamines, Monsieur KATEBE se lance dans les activités de pêcherie, dans le Luapula où il sera un grand fournisseur de poissons et de viande à la Gécamines. Et comme il était un recommandé du Président de la République, il pouvait ou ne pas livrer mais il était payé par la Gécamines.

    Entre temps quel était le rôle de Monsieur Moïse KATUMBI ? Un simple pêcheur comme tout autre à Kilwa.

    C’est ainsi que Monsieur Moïse KATUMBI qui était un pêcheur, devint par la suite gérant des camions de Monsieur KATEBE qui quittaient Kilwa et Kasenga pour Lubumbashi, transportant du poisson à fournir à la Gécamines.

    Monsieur KATEBE a su ainsi s’imposer et créer son entreprise pendant la deuxième République. Il contrôlait tout, de la politique à l’appareil judiciaire et devint aussi entre temps le Président de l’équipe du Tout-puissant Mazembe.

    Pour preuve de son pouvoir, Monsieur KATEBE qui fut l’homme le plus fort du Katanga, pouvait faire nommer un magistrat et le faire révoquer à la minute. Il pouvait aider un commerçant à prendre de l’ascension ou le mettre en faillite.

    Il a ainsi créé son empire. Jusqu’à ce que ses adversaires ne se sont pas laissé faire et il comprendra qu’il était temps qu’il puisse se retirer et alla s’installer en Belgique, à Brugge.

    Cependant, Monsieur Moïse KATUMBI ayant vécu et évolué dans le système de Monsieur KATEBE, deviendra aussi Président de l’équipe Corbeau de la 2ème division qui était considérée comme pépinière de l’équipe de Mazembe. Et il profita des filières de son frère pour créer ses relations avec les agents de la Gécamines. Ainsi, il commença aussi à livrer avec ses complices cadres de la Gécamines des fournitures en désordre sans tenir compte des normes étatiques à gauche et à droite.

    I.2. L’exil de Moïse KATUMBI CHAPWE

    Le 17 avril 1997, la ville de Lubumbashi tombe entre les mains des troupes de l’AFDL, Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo. Monsieur Moïse KATUMBI est inconnu en ce moment-là il passe pour un affairiste. Et lorsque la ville de Kinshasa tombe le 17 mai 1997, feu Président Laurent Désiré KABILA, cherche comment remédier à la souffrance du peuple congolais. Et il eut l’idée de créer des cantines populaires. L’une des connaissances de Monsieur Moïse KATUMBI qu’il avait connue lors d’un concert à l’hôtel Karavia va intéresser celui-ci dans le dossier des cantines populaires et autres affaires.

    Etant donné que Monsieur KATEBE était déjà parti en Belgique, Monsieur Moïse KATUMBI est devenu Président du Tout-puissant Mazembe avec comme Vice-président Monsieur Edo KASONGO. A la tête de l’équipe, il prit l’initiative de créer un groupe des jeunes gens volontaires pour la mobilisation et qu’il a dénommé « cent pour cent ». Pourquoi « cent pour cent » ?

    Ces jeunes gens devaient obéissance, loyauté, sacrifice et dévouement à lui et à l’équipe de Tout-puissant Mazembe à 100%.

    Lorsqu’il y avait match de football, ils avaient l’obligation de chanter et d’animer du début jusqu’à la fin. Et comme Monsieur Moïse KATUMBI n’avait pas de moyens, il leur distribuait au début, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, des sachets de bonbons comme récompense à la fin du match.

    Après qu’il eut escroqué le Président de la République M’zee Laurent Désiré KABILA en matière de fourniture d’armes et de vivres, ce dernier demandera que l’escroc soit arrêté immédiatement. Mais, comme il avait des complices dans les services de sécurité, Monsieur Moïse KATUMBI sera informé et va se soustraire et traverser la frontière zambienne.

    Fauché et sans emploi, il va changer son identité et deviendra Moïse KATUMBI CHAPWE ou TSHAPWE. Et comme il parle très bien la langue Bemba, ayant vécu à côté de la rivière Luapula, il va se faufiler dans l’entourage du Chef de l’Etat zambien, le Président Frédéric CHILUBA pour enfin demander en mariage la petite sœur de la First Lady Vera, la femme du Président CHILUBA.

    I.3. Le retour de l’exil de Moïse KATUMBI CHAPWE

    Etant donné que Monsieur Moïse KATUMBI CHAPWE n’avait plus de moyens de survie et que le Président CHILUBA venait de perdre les élections en Zambie, il est allé vivre dans une des villas de son demi-frère, Monsieur KATEBE à Santon en Afrique du Sud. Il va commencer à faire des va-et-vient entre l’Afrique du Sud et la Belgique. Et là, il va changer son identité, il deviendra tantôt SARIONO Moses KATUMBI, tantôt KATUMBI Moïse D’AGNANO, ou D’AGNANO KATUMBI pour faire passer ses transactions financières avec ses complices restés au pays qui travaillaient pour son compte à la Gécamines.

    En République Démocratique du Congo entre temps Monsieur Joseph KABILA est devenu Président de la République et s’apprêtait à organiser les élections. Apprenant cela, Monsieur Moïse KATUMBI, en profite pour faire croire aux proches du Président de la République qu’il pouvait jouer un rôle primordial de faire élire le Président Joseph KABILA aux élections de 2006 avec l’appui des supporters de Mazembe au Katanga et dans tout le pays.

    Ainsi, les tractations ont commencé pour son retour au Pays, Monsieur Moïse KATUMBI avait une peur bleue pour rentrer et devait par tous les moyens chercher un sponsor. Il ne va même pas se gêner en me contactant par l’intermédiaire de son ami et collaborateur Godé YASUPA. En tant que son frère bemba je devais m’a-t-il supplié l’aider à retourner au pays.

    Pourquoi Godé YASUPA?

    C’est parce qu’il était mon fournisseur de ciment pour mes constructions.

    Dès que le Président Joseph KABILA a été convaincu, il accepta que Monsieur Moïse KATUMBI puisse retourner au pays. Il a eu à contacter des hommes d’affaires, en Afrique du Sud et en Belgique s’ils pouvaient mettre des moyens afin qu’il rentre au pays, mais personne ne crut en lui parce qu’ils savaient à qui ils avaient affaire. C’est ainsi qu’il contacta un homme d’affaire zambien métis du nom de Monsieur Paul STEEL, qui sera convaincu parce que Monsieur Moïse KATUMBI lui avait promis non seulement qu’on lui remettra cinq fois son argent qu’il aurait mis dans l’affaire, mais qu’il aura en plus le monopole de la vente de maïs à la Gécamines.

    Monsieur Paul STEEL va louer un jet privé pour Monsieur Moïse KATUMBI qui va atterrir à l’Aéroport international de N’Djili puis il sera conduit chez le Chef de l’Etat. A son retour à Lubumbashi dans les mêmes conditions, une forte mobilisation des supporters de Tout-puissant Mazembe et de toutes les communautés Katangaises étaient à l’Aéroport international de la Luano pour l’accueillir.

    La mobilisation était totale et la ville a vibré au retour de l’un de ses fils.

    Cependant, Monsieur Paul STEEL sera roulé dans la farine par son ami et frère Moïse KATUMBI CHAPWE et sera obligé de quitter la République Démocratique du Congo.

    Il appert que ce retour au Pays devait entrainer pour Monsieur Moïse KATUMBI l’obligation d’adhérer officiellement au Parti du Peuple pour la Démocratie et le Développement, PPRD en sigle. Monsieur Moïse KATUMBI devait, en plus, sensibiliser tous les Katangais à adhérer à ce parti politique.

    En sus, toutes les personnalités de la République Démocratique du Congo le voyant débarquer dans un jet privé, ont tous cru qu’ils avaient affaire à un homme d’affaires riche, alors que lui-même savait qu’il n’avait que du vent dans sa poche. Moi aussi je le savais mais je l’ai laissé jouer sa comédie dans son escroquerie, vu son intransigeance. Raison pour laquelle j’étais en désaccord avec son système.

    Il a imposé aux autorités ses désidératas, pour son logement et le profil de garde du corps qu’il voulait. Et tout cela lui a été accordé parce qu’on pensait qu’on était en présence d’un homme qui avait beaucoup de moyens, un partenaire noble et riche.

    I.4. Moïse KATUMBI, la Gécamines et ses dettes

    Dès qu’il rentre ainsi avec pompes à Kinshasa comme à Lubumbashi, Monsieur Moïse KATUMBI impressionne toutes les autorités ainsi que la population. Il fait croire à n’importe qui qu’il avait des moyens.

    Il y a lieu de préciser que ses complices au sein de la Gécamines sont des hauts cadres qui vont mettre tout un plan en marche comme les démontre les différents documents pour piller la Générales des Carrières et des Mines, Gécamines en sigle, une entreprise minière de l’Etat.

    Par contre, dès qu’il est rentré de l’exil, et aussitôt à Lubumbashi, Monsieur Moïse KATUMBI commence des manigances auprès de la Gécamines et c’est confirmé par le rapport de l’Ong Réseau de lutte contre la corruption et la fraude, en sigle RELCOF, dans son rapport page 21 n°5/RELCOF/janvier 2005/RDC qui écrit : « … éprouvé, la Gécamines assistera impuissante à la destruction de son outil de production. C’est la naissance d’une maffia qui va s’implanter solidairement dans la Province. Des milliers de tonnes de cobalt, de cuivre et autres minerais juteux vont prendre le chemin de l’exportation sans que le pays y trouve son compte. Pour essayer de sauver ce qui pourrait encore l’être, la Gécamines lancera des appels d’offre et signera des contrats en joint-venture. Mais ni la province et encore moins le pays n’y tireront le moindre bénéfice. Par contre sous prétexte d’être un client insolvable, la Gécamines verra souvent ses produits saisis en Zambie pour contraindre ses créanciers d’honorer leurs dettes. Monsieur Raphaël KATEBE KATOTO et Monsieur MONOKANDILOS feront ainsi partie de la longue liste des créanciers qui s’illustreront dans ces recouvrements forcés, … ».

    Vous constaterez sur cette liste que le nom de Monsieur Moïse KATUMBI ne se retrouve pas comme créancier. Mais quel rôle a-t-il joué lorsqu’il est allé se réfugier en Zambie ? Il a pris la petite sœur de la First Lady VERA de la Zambie en mariage et est devenu citoyen zambien et contactera son demi-frère, Monsieur KATEBE  KATOTO qui vivait déjà en Belgique pour être le lien familial pour tout transfert des créances que la Gécamines lui devait. Monsieur KATEBE va accepter d’autant plus que son demi-frère avait déjà la nationalité zambienne. Mais Monsieur Moïse KATUMBI comptait sur l’aide de ses complices qui travaillaient à la Gécamines pour l’informer du jour, de l’heure, de la date et à quel moment les camions devraient traverser la frontière pour la Zambie.

    Ce sont ses hommes susnommés, les complices de Monsieur Moïse KATUMBI qui l’ont aidé à mettre la Gécamines ainsi que la République Démocratique du Congo à genoux. Contrairement aux dires de Monsieur Moïse KATUMBI dans le documentaire « Katanga Business », où il dit clairement que la Gécamines est à genoux à cause du Président MOBUTU. Et lui quelle est sa part de responsabilité ?

    En sa qualité de mari de la petite sœur de la First Lady VERA, tous les avantages lui sont accordés et fort de la confiance de Monsieur KATEBE, créancier de la Gécamines, Monsieur Moïse KATUMBI fera saisir les camions TRUCK transportant les minerais des produits Gécamines en Zambie à son profit étant donné que la créance KATEBE sur la Gécamines lui avait été cédée par ce dernier. Cette situation a créé une tension entre la Zambie et la République Démocratique du Congo. Des pourparlers pour décanter la situation seront engagés entre les deux pays au plus haut niveau.

    Le Président Laurent Désiré KABILA sera intraitable, et comme les travailleurs menaçaient d’aller en grève, le Président Laurent Désiré KABILA finira par décider d’envoyer à Lusaka une commission de médiation conduite par son Conseiller spécial Monsieur KAZADI NYEMBWE. Cette commission comprenait le Ministre de la Justice MWENZE KONGOLO, et le Gouverneur de la Province du Katanga, Monsieur Augustin KATUMBA MWANKE. La situation sera décantée et les camions TRUCK de la Gécamines seront libérés.

    Mais contre toute attente, lorsque Monsieur Moïse KATUMBI est rentré de son exil, et cela avec tout l’appui de la population de Lubumbashi, il va imposer à la Gécamines, cette vache nourricière du Katanga, toute une série de propositions avec ses complices dont un document intitulé « Procès-verbal de la réunion entre la Gécamines et le Groupe CHANI » tenu le 28 août 2003 à Lubumbashi, dont photocopie en annexe. Ce document stipule ce qui suit :

    1.    Intérêts judiciaires

    2.    Montant pour le remplacement de la chargeuse

    3.    Modalités de paiement des montants convenus. (voir document en annexe).

    1. INTERETS

    En ce qui concerne les intérêts, les parties reconnaissent la décision judiciaire ayant fixé ces intérêts à 2.524.000 USD.

    En considération de la situation actuelle de la GECAMINES, le Groupe CHANI qui lui appartenait a manifesté sa bonne compréhension et a concédé de revoir ce montant qu’il fixe désormais à 1.250.000 USD.

    2. REMPLACEMENT DE LA CHARGEUSE

    En ce qui concerne le montant de remplacement de la chargeuse, selon le Groupe CHANI, ce montant serait de 584.000 USD.

    GECAMINES reconnaît avoir reçu cette chargeuse en date du 25 août 2000 et l’a utilisée jusqu’en octobre 2000.

    Le prix de remplacement a été fixé de commun accord à 200.000 USD et la GECAMINES en devient propriétaire.

    3. LES MODALITES DE PAIEMENT DES MONTANTS CI-DESSUS CONVENUS

    Les parties ont convenu que le paiement de ces montants se fera au moyen de revenus à générer par le partenariat sur des projets à long terme à développer entre la GECAMINES et le Groupe CHANI ou avec les moyens propres de la GECAMINES lorsque cela pourra être possible.

    La GECAMINES a apprécié à cette occasion la disponibilité de Monsieur Moïse KATUMBI à collaborer avec elle dans divers projets éventuels et d’avoir été sensible aux difficultés qu’elle traversait.

    Pour preuve, après avoir signé ce procès-verbal de la réunion entre ses complices et lui-même, la Gécamines va reconnaître d’elle-même la somme de 2.524.000 USD et comme si Monsieur Moïse KATUMBI est un bon père de famille, il va revoir ce montant jusqu’à 1.250.000 USD (voir le document en annexe).

    Le Procès-verbal a été fait et signé à Lubumbashi, le 28 août 2003.

    Si réellement la Gécamines devait une dette à Monsieur Moïse KATUMBI, rien ne l’indique dans ce procès-verbal et on ne sait d’où viennent les intérêts judiciaires ?

    Mais par contre, c’était une façon officielle de permettre à Monsieur Moïse KATUMBI de piller au vu et au su de tout le monde la Gécamines.

    Qu’en sus, Monsieur Moïse KATUMBI CHAPWE et ses comparses vont faire des montages financiers et miniers et vont céder à Moïse KATUMBI la gestion du four T1 au nom d’une société fictive ALPHAMETAL pour lui permettre de récupérer ses créances imaginaires.

    Entre temps pour solder sa dette, la Gécamines va lui concéder l’exploitation du four T1 et le mettra au nom de ALPHAMETAL avec une adresse en Afrique du Sud, une société fictive.

    Ainsi, les dirigeants de la Gécamines vont écrire à ALPHAMETAL en ces termes :

    A Monsieur l’Administrateur

    Directeur Général de

    ALPHAMETAL Overseas Inc.

    BEN MORE 2010

    RSA

    Fax : 0027-11-784 8514

    N° 2270/DT/2003

    Lubumbashi, le 20 août 2003

    Objet : ALIMENTATION DU FOUR T1 (1450 KVA) DE LA FEP

    Référence : – V/Lettre du 04 août 2003 – N/Lettre n° 2233/DT/2003 du 28 juillet 2003

    Monsieur l’Administrateur,

    En réponse à votre lettre ci-haut référencée, nous prenons acte de son contenu et vous informons que la GECAMINES vient effectivement de signer un contrat pour l’alimentation du four T1 en minerais riches en cobalt et non pas un contrat de gestion du four concerné.

    Ce contrat a été prévu pour une durée de quatre mois et l’exploitation du four T1 sera faite par la GECAMINES indépendamment des deux autres fours de 3.000 KVA (T2 et T3).

    Concernant la vente des produits issus du four T1 qui se fera aux conditions commerciales de la GECAMINES, telles qu’appliquées par notre Direction Commerciale, la GECAMINES ne voit aucun inconvénient à ce que ALPHAMETAL en soit le client, pour autant qu’il réponde aux conditions exigées.

    Nous restons convaincus que seules les relations transparentes et harmonieuses peuvent contribuer efficacement à l’atteinte des objectifs que nous nous sommes fixés et ne manquerons pas de privilégier la concertation en toutes circonstances.

    Veuillez agréer, Monsieur l’Administrateur Directeur Général, l’expression de notre parfaite considération.

    Ainsi toute la production du cobalt produite au four T1 prend une destination inconnue, et après avoir pillé et s’approprié la mine de MBOLA, qui appartenait à Monsieur KABASELE, en date du 06 juin 2006, tous les minerais extraits dans cette mine allaient alimenter directement le four T1.

    Pour bien maquiller son forfait, Monsieur Edmond MBANZ-A-MBANG de la Direction des Approvisionnements et Transports va entrer en jeu pour faire toute une série de commandes dont le Coke fin et grenailles, Tuyaux Métallurgiques 3/8’’, Tuyaux Métallurgiques 1/2’’, Tôles noires de 3 mm et des quantités énormes et à des prix exorbitants à une société WAVERLENGHTS LTD 13, Commercial Road, WADERVILLE en Afrique du Sud. Et qui réellement n’est qu’une société miroir de Monsieur Moïse KATUMBI (voir document en annexe) car toute les transactions bancaires se passaient à la banque Belgolaise à Bruxelles.

    Le Gouvernement Sud-Africain ne peut en aucun cas accepter qu’une société sud-africaine puisse ouvrir un compte à l’étranger où les responsables de cette société vont toucher l’argent à la caisse de Belgolaise à Bruxelles (voir documents en annexe). Il est important de souligner que la société WAVERLENGTHS est inexistante. Mais par contre, à son adresse se retrouve un Shop qui est une série de magasins qui vendent des matériels électroniques et qui signifie longueur d’ondes (WAVELENGTHS) qui opère des retraits à la banque Belgolaise, sans pour autant indiquer le nom de la personne qui reçoit l’argent pour le compte de la société WAVERLENGTHS.

    Qu’en date du 03 septembre 2003, il est clairement établi qu’il y a eu mouvement bancaire dans les trois comptes bancaires dont celui de la société WAVERLENGTHS n° du compte 603-1051676-46, dans le compte de SARIONO MOSES KATUMBI n° de compte 603-4730282-24, et dans le compte de KATUMBI MOÏSE D’AGNANO n° compte 603-1052382-73. Ce mouvement démontre clairement que les trois comptes étaient manipulés par une même personne malgré les différentes identités.

    Comment expliquer qu’une Entreprise étatique puisse signer avec un magasin, un contrat à des contours flous de plusieurs millions de dollars ?

    I.5. La situation financière de Monsieur Moïse KATUMBI

    Malgré les montages et les magouilles de Monsieur Moïse KATUMBI avec les hauts responsables de la Gécamines susnommés, la situation financière de ce dernier de l’an 2000 à l’an 2005 a été catastrophique et toujours à découvert. Et pour couvrir son comportement maffieux, Moïse KATUMBI va utiliser deux noms à la banque Belgolaise : SARIONO MOSES KATUMBI dont le compte est 603-4730282-24 où il utilisait l’Euro, le Dollar américain et le Rand sud-africain.

    Ce compte au 03/09/2003 avait un déficit de 13.029,799 euros.

    Et au 12/09/2013, un déficit de 12.888,506 euros (voir le document en annexe).

    Un deuxième compte au nom de KATUMBI MOÏSE D’AGNANO dont le numéro est 603-1052382-73, et ce compte en date du 03/09/2003 avait un déficit d’un solde global de 745.416,22 euros. Et en date du 12/09/2003, ce compte avait un déficit de 855.255,91 euros.

    Comment pouvez-vous comprendre qu’une même personne avec deux identités et deux comptes différents fait-elle des transactions, le même jour et à la même banque ? Et une société fictive WAVERLENGTHS puisse faire aussi des transactions à la même date et le même jour ? (Voir documents en annexe).

    Comme si cela ne suffisait pas, Monsieur Moïse KATUMBI va ouvrir un autre compte à la banque Bruxelles Lambert (BBL) au nom de D’AGNANO KATUMBI MOÏSE dont le numéro de compte est 210-0432498-27 avec une adresse sur avenue Mahenge n°8 à Lubumbashi. Et en date du 22/04/2003, Monsieur D’AGNANO avait un compte déficitaire de 1827.91 dollars américains.

    Et une lettre de rappel lui a été adressée pour qu’il régularise sa situation (voir document en annexe).

    La Banque Bruxelles Lambert (BBL) fait partie du groupe ING depuis 1998 et lors de la dernière assemblée extraordinaire du 17/04/2003, ses actionnaires ont modifié sa raison sociale à ING Belgique SA.

    Par ailleurs, il est important de préciser, que lorsque Monsieur Moïse KATUMBI CHAPWE ouvre le deuxième compte à la banque Belgolaise, il va le faire sous une fausse déclaration et un faux nom de SARIONO MOSES KATUMBI au lieu de SORIANO qui est le nom de sa famille.

    Ainsi, les trois comptes de la Belgolaise sont protégés et contrôlés par Monsieur ROBERTI, qui tantôt fait des transactions pour le compte de WAVERLENGTHS, cette société fictive qui touche à la caisse de la Belgolaise, tantôt pour le compte de SARIONO MOSES KATUMBI ou tantôt pour le compte KATUMBI MOÏSE D’AGNANO. Et ce qui est grave, Monsieur ROBERTI, opère aussi des commandes pour le compte de la Gécamines au profit de Monsieur Moïse KATUMBI. (sic)

    Pour bien maquiller tout ce qu’il faisait avec ses complices de la Gécamines, il va utiliser une société à Bruxelles, Bretton Goods Sprl, située sur l’avenue Paul Hymans, 105 bte 22 B-1200 BRUSSELS – BELGIUM où il achetait des pièces de rechange pour la Gécamines (voir document en annexe). Ce qui est important de préciser, le propriétaire de Bretton Goods Sprl fut un agent de la Banque Belgolaise chargé de transfert pour le Congo. Et cette société est l’un des sponsors officiels de l’équipe Tout-puissant Mazembe.

    Dès son retour de l’exil, Moïse KATUMBI n’avait qu’une maison inachevée dans le quartier GOLF et comme il avait aidé Monsieur KATEBE à récupérer son argent en Zambie, il va lui demander s’il pouvait lui vendre à crédit tous les immobiliers qu’il avait laissés entre les mains de Monsieur LONGO LONGO un homme d’affaires Katangais. Dans un premier temps, Monsieur KATEBE va refuser, mais Monsieur Moïse KATUMBI finira par le convaincre : ainsi, Monsieur Moïse KATUMBI qui devient Monsieur Moïse KATUMBI CHAPWE va occuper la villa n°22 sur l’avenue Lofoï après un arrangement concernant le prix de vente de la villa fixé à 400.000$ payables en 9 mensualités.

    Etant donné que sa situation financière était toujours catastrophique, Monsieur KATEBE va lui écrire une lettre à partir de Brugge en Belgique, en date du 18/03/2005 lui intimant l’ordre de payer le solde du montant restant soit 250.000 USD. Et en date du 30/03/2005, Monsieur Raphaël KATEBE va rappeler à Monsieur Moïse KATUMBI sa lettre du 18/03/2005 restée sans suite en le menaçant d’annuler simplement la transaction et considérer les acomptes comme un forfait locatif.

    Monsieur Moïse KATUMBI CHAPWE va prendre ces menaces au sérieux et il va réfléchir de quelle manière sortir de ce bourbier. S’il est mis dehors de la villa n°22 de l’avenue Lofoï, ce serait une honte pour lui et risquerait d’être découvert. (Voir document en annexe).

    Et comme les élections prévues en 2006 pointaient à l’horizon, en date du 06/06/2006 Monsieur Moïse KATUMBI va faire une descente dans la mine MBOLA qui appartenait à Monsieur KABASELE, un non-originaire du Katanga, accompagnés de quelques membres fidèles des « cent pour cent ». Il va inciter les creuseurs qui étaient sur les lieux, d’abord à la haine tribale et ensuite à piller les minerais et les installations. L’argent et autres biens qui étaient dans la mine ont aussi disparu. Ayant appris la nouvelle, je l’ai appelé au téléphone pour savoir qu’est-ce que j’apprends au sujet de la carrière de MBOLA !

    A son tour, il me dira « C’est notre terre », un Kasaïen ne peut pas s’enrichir chez nous. J’ai rétorqué en lui disant que je n’étais pas d’accord avec lui. Et le lendemain, il enverra Monsieur KAMWANYA son lieutenant pour aller récupérer à crédit tous les minerais pillés la veille et l’emmener au four T1 que la Gécamines leur avait donné en location et ensuite il s’imposera et la mine va lui appartenir. Ainsi, sa situation financière va s’améliorer.

    I.6. L’élection de 2006

    Etant donné que Monsieur Moïse KATUMBI venait d’arracher la mine de MBOLA qui appartenait à Monsieur KABASELE, les opérateurs miniers ont eu une peur bleue pour s’opposer à lui. Ainsi, tout ce qu’il leur demandait lui était versé et avec tous les moyens en sa possession il va passer comme maillot jaune aux législatives pour la circonscription de la ville de Lubumbashi.

    Ayant remarqué que ses ambitions ont réussi, et que sa situation financière s’est beaucoup plus améliorée, il finira par convaincre les hauts cadres de son Parti le Parti pour la Reconstruction et le Développement (PPRD) pour qu’il se présente comme candidat Gouverneur de la province du Katanga.

    II. L’INSTAURATION DE LA MAFFIA

    II.1. Avant les élections de 2006

    C’est en 2004 que les activités de cuivre et d’argent de la société Anvil Mining Limited sont tombées sous les feux de l’actualité à la suite des massacres des populations et des crimes de guerre commis à Kilwa au Haut-Katanga. Monsieur Moïse KATUMBI CHAPWE se présente, alors, comme le défenseur d’Anvil Mining avec laquelle il a des relations commerciales pour l’exploitation minière. La complicité d’affaire amène Monsieur Moïse KATUMBI à financer même une manifestation politique contre la société civile qui dénonce les massacres. C’est la première fois que Moïse KATUMBI va utiliser sa milice, les « 100% » pour aller intimider, violenter, jusqu’à séquestrer même les membres de l’Ong ASADHO.

    En pleine journée, les « 100 %» ont semé la terreur et l’autorité provinciale de l’époque s’est vue incapable d’intervenir par peur des représailles de l’homme fort Moïse KATUMBI CHAPWE.

    En avril 2005, Anvil Mining acquiert la mine de KULU en partenariat avec la Gécamines à Kolwezi et rachète les droits d’un précédent partenaire, la société de Monsieur José Demourra. Mais une dispute surgit avec un autre acquéreur, l’indien CHEMAF. Ils vont au tribunal. Moïse KATUMBI CHAPWE intervient pour arbitrer le litige. Les intérêts miniers et politiques sont désormais exhibés au grand jour devant la place publique. Moïse KATUMBI devient l’arbitre des conflits miniers, il juge en premier et dernier ressort selon le vent de ses intérêts.

    II.2. Elu Gouverneur

    II.2.1. Dans le domaine des mines

    Une fois devenu l’arbitre des conflits miniers et élu Gouverneur de la province du Katanga, Monsieur Moïse KATUMBI CHAPWE va obliger la Gécamines à lui céder la mines de KINSEVERE, TSHIFUFIA et NAMBULWA. Dans le rapport du réseau de lutte contre la corruption et la fraude, publiée en janvier 2005, à la page 21, la RELCOF confirme que la mine de KINSEVERE était déjà occupée par Exaco, contrairement aux allégations de Moïse KATUMBI publiées dans le documentaire Katanga-Business où il prétend qu’il cherchait une mine inoccupée et dont le nom commençait par la lettre « K », et le Bon Dieu va l’inspirer pour tomber sur la mine de KINSEVERE. C’est de l’escroquerie au vrai sens du mot.

    Selon le rapport de la commission de ré visitation des contrats miniers, il a été relevé : « et étant donné que Moïse KATUMBI travaillait en sous-traitance avec Anvil Mining, étant donné qu’on a mis MCK dans la catégorie B (contrat à  renégocier) : « AMCK Sprl (Anvil Mining Kulu Concentrate, KINSEVERE) ; Contrat d’amodiation entre GCM et MCK (PE 528 et 539) du 8/12/2005 ; Subrogation de MCK par AMCK ; Cession des droits amodiés à AMCK par MCK ; Faible pas de porte (5.000.000 USD) par rapport à la valeur des réserves (estimée à plus de 2 milliards USD) ; Faible taux de loyer d’amodiation ; Avenant 2 au contrat d’amodiation ; Durée du contrat (25 ans) excédant la période de validité non échue des titres amodiés (cfr Art. 178 alinéa 6 du Code Minier) ; Revoir à la hausse le pas de porte et le taux du loyer en tenant compte de la valeur du gisement ; Exiger de AMCK la réalisation des actions sociales ; Ramener la durée du contrat à la période de validité non échue des titres amodiés art 178 du Code Minier.

    En effet, incapable de répondre aux exigences de l’amodiation obtenue sur des gisements, alors sous-évalués de KINSEVERE, Moïse KATUMBI CHAPWE va violer délibérément les lois de la République en subrogeant MCK par la multinationale Anvil Mining pour laquelle il est sous-traitant à DIKULUSHI ? Une opération dénoncée fin 2006 par la presse internationale et par plusieurs autres opérateurs. »

    Comment Moïse KATUMBI va-t-il jouer son jeu ?

    Monsieur Moïse KATUMBI crée la société MCK (Mining Company Katanga) dont le Directeur Général est Monsieur Ignace KITANGU MANZEMBA, un ancien dirigeant de la Gécamines. Les bonnes relations au sein de la société et bénédiction des autorités font que la nouvelle société obtienne facilement trois importants gisements miniers de l’Etat à Kinsevere, Tshifufia et Nambulwa, dans le Nord-est de la ville de Lubumbashi. Ces mines ont une valeur marchande de plusieurs milliards de dollars. Ses complices au sein de l’entreprise Gécamines possédaient la situation et les caractéristiques de chaque mine aux alentours de la ville de Lubumbashi.

    Mais le dossier suit le schéma de pillage désormais classique digne d’un film de Western. Moïse KATUMBI obtient tout gratuitement en ne payant rien de sa poche. Mais l’Etat lui accorde un partenariat de 20% pour la Gécamines et 80% pour MCK. Par la suite, la Gécamines concède à MCK un contrat d’amodiation (location) de 25 ans et elle est retirée du projet. MCK qui n’a aucun passé minier, peut désormais se présenter comme opérateur minier dans l’exploitation des mines de cuivre et de cobalt.

    C’est dans cette confusion que Monsieur Moïse KATUMBI CHAPWE revend 70% de l’exploitation à Anvil Mining. L’association MCK-Anvil est désormais AMCK. Anvil Mining paie à KATUMBI $2,3 millions. De cette somme, 1 million devraient revenir à la Gécamines en 3 tranches : $800.000 à la ratification du contrat d’amodiation par le Gouvernement, $100.000 à la remise des gisements et $100.000 quatre mois après le début des opérations. Pendant le restant des 25 années de location, la Gécamines percevra des royalties de 1,75%, variant entre $35 et $70 tonnes de cuivre. On retrouve les caractéristiques des contrats léonins. La Gécamines est minorisée à l’extrême. Elle passe tour à tour de 100% de la propriété des gisements à 20% du capital, pour finir avec une promesse de revenus de seulement 1,75%. De plus, la Gécamines se contente d’un paiement de 1 million de dollars, alors que, proportionnellement, Anvil Mining se paie $5,4 millions des avoirs du projet et que Monsieur Moïse KATUMBI obtient 1,3 millions de dollars. Ce montant finance la campagne pour les élections législatives de juillet 2006. Monsieur Moïse KATUMBI devient le recordman des voix récoltées par les députés nationaux.

    Anvil Mining rachète 10% à Monsieur Moïse KATUMBI. Le 31 juillet 2006, les parts d’Anvil Mining passent de 70% à 80%. Monsieur Moïse KATUMBI reçoit la somme de $14 millions repartis en $10 millions en cash et $4 millions en titres boursiers. On est au lendemain du premier scrutin. Ce pactole est injecté dans la campagne électorale pour le second tour des présidentielles et les élections provinciales. Les dépenses électorales prennent l’ascenseur.

    Incroyable mais vrai, Monsieur Moïse KATUMBI arrose le Katanga, les Kivu, les Kasaï et Kisangani. Il acquiert des immeubles et des engins miniers. Les engins miniers lui sont fournis par ses associés australiens de la compagnie BELL. Monsieur Moïse KATUMBI est désormais le Messie, l’homme providence. A ce stade, les gisements de l’Etat ont rapporté à Monsieur Moïse KATUMBI $15,3 millions, mais la Gécamines n’a encaissé que $1 million.

    En janvier 2007, Monsieur Moïse KATUMBI s’offre des vols internationaux en jet privé. Le 9 janvier, Anvil Mining annonce que les réserves minérales de la seule mine de Kinsevere sont augmentées de 450% et que la mine totalise désormais 1,6 millions de tonnes de cuivre exploitables. Ces réserves sont immédiatement comptabilisées comme augmentation de la valeur de AMCK.

    Le lendemain, Anvil Mining acquiert 15% des parts de Monsieur Moïse KATUMBI, et Anvil Mining passe désormais à 95% dans le projet AMCK. Les 15% sont payées à Monsieur Moïse KATUMBI pour $45 millions (dont $36 millions en cash et $9 millions en titres boursiers).

    En quelques mois, Moïse KATUMBI a gagné $61,3 millions. La Gécamines et l’Etat propriétaire des gisements n’ont eu droit d’encaisser que $1 million. Monsieur Moïse KATUMBI devient ainsi aux yeux de l’opinion tant nationale qu’internationale le millionnaire congolais à la surprise générale de la population congolaise.

    Monsieur Moïse KATUMBI ne se gêne pas, et il a eu à le déclarer dans le documentaire du cinéaste belge Thierry Michel (Katanga Business) 61 millions de dollars c’est quoi ? Une façon pour lui d’intimider ses adversaires pour leur faire croire qu’il est un héritier et qu’il manipulait jadis les millions.

    Voilà comment quelqu’un investi d’un mandat public, croit être au-dessus de Dieu et du peuple congolais. J’espère, pour une fois, le peuple réunit en concertations devra lui demander des comptes et à tous les Gouverneurs se trouvant dans le même cas.

    II.2.2. Dans l’exercice de ses fonctions

    Une fois installé dans son fauteuil de Gouverneur du Katanga, et après avoir prêté serment, Monsieur Moïse KATUMBI CHAPWE convoque les opérateurs miniers et les intimide en bloquant toute exportation des minerais vers l’extérieur si il n’y a pas de société qui soutienne son programme d’amélioration de la desserte en eau potable et en électricité soi-disant pour le compte de la population de la ville de Lubumbashi. Cette opération va lui procurer en moins d’une semaine plus de USD $30 millions qu’il va utiliser dans le cadre de ses business privés.

    Cependant, il va obliger à toutes les sociétés minières pour qu’il soit actionnaire ou par personne interposée, ou par l’un des membres de sa famille, ou encore dans le cas où c’est très compliqué, qu’on lui donne le monopole de sous-traitance ou de découverture avec les engins BELL en provenance d’Australie dont il est le représentant exclusif en République Démocratique du Congo.

    Dans un rapport récent d’un élu de la ville de Lubumbashi, publié au mois de juin 2013, celui-ci démontre clairement comment la fraude et la corruption sont entretenues de façon formelle dans la politique de la gestion commerciale de la Gécamines et des autres compagnies minières.

    En effet, à la fin de chaque année, la Gécamines évalue toutes les dépenses effectuées avant de fixer les prix à appliquer aux intervenants miniers. Les frais à payer par les différents partenaires de la Gécamines et autres exploitants miniers sont de deux ordres : les frais sans reçus de caisse et ceux avec reçus de caisse. Et le flou entretenu dans la coexistence de ces deux frais ouvre la voie à la fraude fiscale, à l’évasion fiscale, à la corruption, etc.

    Toute cette situation est entretenue délibérément par Monsieur Moïse KATUMBI CHAPWE devenu l’homme le plus puissant de la République Démocratique du Congo. Ainsi, il va instaurer au vu et au su de tout le monde, la corruption, la fraude douanière avec les agences de ses collaborateurs qui ont le monopole d’exportation et d’importation, de blanchiment d’argent, vente des produits prohibés dont l’uranium, pillage et expropriation des concessions minières, etc. (voir les documents en annexe).

    II.3. Gratification de ses collaborateurs maffieux

    Monsieur Moïse KATUMBI devenu Gouverneur de la Province du Katanga a été reconnaissant vis-à-vis de ses complices hauts cadres de la Gécamines pour les aider à se retrouver. Ainsi, Monsieur NZENGA KONGOLO qui fut Administrateur Directeur Général de la Gécamines, sera désigné Président Provincial de la Majorité Présidentielle ; KASWESHI MUSOKA, Administrateur Directeur Technique à la Gécamines, sera dans un premier temps, son Ministre Provincial des Infrastructures Urbaines et Transport et finalement envoyé à Kinshasa pour le même poste mais au niveau national. Monsieur Edmond MBANZ-A-MBANG qui fût Directeur de la Direction des Approvisionnements et Transport et son Ministre près le Gouverneur, c’est le numéro deux du Gouvernement Provincial sous le régime de Monsieur Moïse KATUMBI CHAPWE. Monsieur KITANGU MANZEMBA, ancien Administrateur Directeur Général de la Gécamines, était devenu Administrateur Gérant de la Société Mining Company Katanga. Monsieur Calixte MUKASA fut dans un premier temps Administrateur Délégué Général Adjoint sous la direction de Monsieur FORTIN, Monsieur Moïse KATUMBI fera tout pour que celui-ci devienne l’Administrateur Délégué Général à la Gécamines  au détriment de Monsieur FORTIN.

    II.4. La maffia dans le football

    Monsieur Moïse KATUMBI CHAPWE avait déjà compris la force du football comme un instrument dont il pouvait se servir pour neutraliser et intimider ses adversaires. Et lorsqu’il va avoir le contrat du four T1, il va prendre tous les volontaires fanatiques de l’équipe Tout-puissant Mazembe communément appelé « cent pour cent » pour les mettre dans le hangar que la Gécamines avait mis en sa disposition, pour faire des hand-picking, c’est-à-dire chercher les produits riches en cobalt et en cuivre triés à la main en les séparant du résidu.

    Chaque « cent pour cent » qui travaillait dans cette opération touchait à la fin du mois 100 dollars. Il va commencer à imposer et à vendre obligatoirement des billets de match à des entreprises minières, de télécommunication, pétrolière et autres ; un jour avant le match on vous amène x billets pour x montant. Que vous envoyiez ou non les gens afin d’assister au match, vous êtes assujettis au paiement et si vous ne vous exécutez pas, il bloque vos activités.

    C’est ainsi qu’il a compris qu’il devait obliger les sociétés minières et autres à sponsoriser l’équipe Tout-puissant Mazembe.

    Par exemple si Samsung sponsorise une équipe de football comme le FC Chelsea, cela voudrait dire que Samsung s’attend à ce que les supporters de cette équipe consomment ses produits.

    Comment expliquer qu’une société minière ou une société pétrolière pour lesquelles aider la population locale est une obligation sociale et légale, puisse aider seulement l’équipe de Mazembe à des montants allant jusqu’à plus d’un million de dollars. Et ce, pendant que la population n’a ni eau, ni soins de santé, ni électricité. Et cela se passe avec des sociétés européennes (françaises, belges et autres) pour les intérêts d’un seul individu.

    Et pour signer ce genre de contrat de sponsoring, c’est son épouse qui signe pour le compte de Tout-puissant Mazembe et là elle n’est plus Carine KATUMBI, mais devient Carine NAHAYO.

    Dans un article publié par SELIM BATIKHY, se référant au documentaire le Tout-puissant Mazembe du français Lionel Boisseau, Lamine N’Diaye, Coach franco-sénégalais s’étonnent que les 100% s’entrainent même physiquement. Et d’ajouter ça n’existe dans aucun autre club au monde.

    III. Mode d’opération vis-à-vis des ses adversaires

    III.1. Vis-à-vis de ses adversaires politiques

    Devenu Gouverneur de la province du Katanga grâce à l’appui des Députés de son parti politique le PPRD, Moïse KATUMBI s’est retourné tout d’abord contre les membres de son Parti qui était sur la même liste que lui, et considère toute personne qui s’oppose à lui non pas adversaire politique mais plutôt ennemie qu’il faut détruire par tous les moyens. Il a dit tout haut à tout celui qui veut l’entendre, que s’il est passé comme Député de la ville de Lubumbashi, c’est à cause des fanatiques de Mazembe, communément appelés les 100%.

    Ainsi, il se considère comme le seul caïman qui doit contrôler son marigot katangais en manipulant, intoxiquant et en corrompant les pauvres, en blanchissant de l’argent mal acquis. Pour distraire l’opinion tant nationale qu’internationale, il prétend avoir détenu un gisement d’émeraude en Zambie d’où provient sa richesse. Et il oublie parfois qu’il prétend aussi être devenu  riche à cause de la pêche.

    Cependant, en se référant aux opérations qu’il a effectuées en tant que SARIONO MOSES KATUMBI et KATUMBI MOÏSE D’AGNANO et D’AGNANO KATUMBI qui est une même personne et qui représente la personne de Moïse KATUMBI CHAPWE ou TSHAPWE n’avait que le vent dans sa poche. C’est-à-dire son porte-monnaie ne pesait pas les millions de dollars américains dont il ne s’empêche d’étaler au grand jour.

    Mais par contre, c’est un enrichissement illicite que le monde ignore.

    Ainsi, toute personne qui ose lever son doigt, qu’il soit politicien, commerçant, homme d’affaires et que sais-je encore, pour critiquer les agissements, les comportements, la gestion du Gouverneur reçoit en retour le châtiment sévère du tout-puissant Gouverneur de la Province du Katanga.

    Les affaires de Monsieur Moïse KATUMBI bénéficient du traitement réservé aux intouchables : par exemple au service du péage où la rétrocession de l’argent est gérée en secret d’Etat par celui qui a traité ces prédécesseurs des pauvres et détourneurs.

    La télévision nationale RTNC/Katanga ainsi que sa télévision privée Nyota TV, diffusent des images de violence et de haine des fanatiques drogués et manipulés contre ses adversaires.

    A titre illustratif, ses camions TRUCK appelés « HAKUNA MATATA » qui transportent les minerais du Katanga vers l’extérieur traversent la frontière et vont directement dans l’ancien garage Renault au croisement des avenues Tabora et Mama Yemo ou à ses autres entrepôts situés au croisement des avenues Industrielle et Mahenge. Ou directement chez l’importateur. La personne qui ose dénoncer ce genre de trafic subit une correction digne de son nom.

    L’Evêque Pierre Honoré KAZADI LUKONDA NGUBE NGUBE a estimé en tant que serviteur de Dieu qu’il avait une lourde mission, celle de veiller sur le peuple en leur enseignant la Parole de Dieu, en les préparant pour le salut et la vie éternelle. Ainsi, il s’est permis au nom de la population démunie, appauvrie de la Province du Katanga de dénoncer le trafic et l’exploitation frauduleuse de l’uranium, l’exploitation des pauvres creuseurs sans protection et mesures préventives de sécurité, etc.

    Et le tout-puissant Gouverneur de la Province du Katanga va décider d’en finir avec lui. Il ira chez l’infortuné avec des policiers à une heure du matin, ils vont pénétrer dans sa parcelle, les chiens seront abattus à bout portant, la porte de la maison enfoncée, Monseigneur NGUBE NGUBE sera arrêté et amené auprès des  services de sécurité où il va passer plusieurs jours. Une fois libéré, il a toujours pris son courage de dénoncer le comportement maffieux du Gouverneur Moïse KATUMBI CHAPWE.

    Par ailleurs, dans un document intitulé « Homicide des frères et sœurs Katangais, un jugement attend tous les trafiquants de l’uranium », le Prélat protestant s’insurge contre les décisions créant et annulant le rôle de la Brigade anti-fraude à Lubumbashi par le Gouvernement provincial de Monsieur Moïse KATUMBI. Et le 16 novembre 2007, une enquête sera menée par les Députés provinciaux intitulé « Rapport de la mission d’enquête parlementaire effectuée à Likasi sur la pollution des rivières MURA et PANDA par des produits radioactifs ». Ce rapport n’a jamais été rendu public, pourquoi ?

    Ce qui est grave, pour les élections du 28 novembre 2011, Monsieur Moïse KATUMBI CHAPWE mettra tous les moyens à la disposition de la Commission Electorale Nationale Indépendante, CENI en sigle, afin que ses adversaires politiques, malgré leur popularité et le fait qu’ils étaient élus, ne figurent pas sur la liste des Députés véritablement élus puisqu’il entretenait déjà des relations avec le Président de cette institution comme le démontre le document du 19 août 2003 où Monsieur ROBERTI de la banque Belgolaise a fait des transferts au profit du Président de la CENI pour le compte de Monsieur Moïse KATUMBI. (Voir document en annexe).

    Connaissant ses méthodes d’opération pour le dénigrement, l’humiliation, les mensonges et les calomnies, Monsieur Moïse KATUMBI fera appel en date du 28 novembre 2012, soit une année jour pour jour après les élections du 28 novembre 2011, à Monsieur Jean NZENGA KONGOLO son complice de tout le temps devenu Coordonnateur Provincial de la Majorité Présidentielle et de l’Honorable MWENGE MAFUTA (suppléant de Monsieur Moïse KATUMBI CHAPWE aux élections de la Députation provinciale de 2006), devenu aussi Secrétaire Exécutif Provincial de la Majorité Présidentielle dans le seul objectif de tout contrôler.

    III.2. Vis-à-vis des opérateurs miniers

    Avant que Monsieur Moïse KATUMBI ne soit Gouverneur de la Province du Katanga, une centaine de sociétés minières se trouvaient sur le sol katangais. Et Monsieur Moïse KATUMBI commença à les convoquer une à une soit pour qu’on lui donne des parts sociales, pour les membres de sa famille ou par personne interposée, et souvent il utilise des sociétés contrôlées par des expatriés qui ne sont que des prête-noms à son service. Les sociétés minières qui ont eu peur, ont cédé à ses caprices.

    Ainsi, l’on remarquera que dans plusieurs carrières et mines ce sont les engins de marque BELL de fabrication australienne, dont il est le représentant exclusif en République Démocratique du Congo, qui sont dans toutes les mines de la Province du Katanga. Ses associés australiens des engins BELL, jouissent des faveurs de leur associé Monsieur le Gouverneur et fournissent officiellement ces engins au nom du soi-disant libéralisme économique et du développement de la Province du Katanga.

    Les engins de marque BELL qui arrivent d’Australie entrent directement au Katanga sans être dédouanés, au motif qu’ils ont été commandés par le Gouvernement provincial du Katanga et un mois après ils sont enregistrés au nom de la Mining Company Katanga, MCK en sigle, société qui appartient à Monsieur Moïse KATUMBI CHAPWE.

    Les sociétés chinoises qui n’ont pas voulu obtempérées à cette menace ont été carrément mises dehors.

    Pour décourager les autres opérateurs miniers dont la plupart des chinois et des indiens qui ont installé des fours artisanaux, il s’attaque à eux soi-disant qu’ils polluent les nappes phréatiques et leur interdit l’exportation des minerais bruts. Au même moment il favorise des sociétés minières où il est actionnaire ou partenaire par la sous-traitance.

    Souvent, lorsqu’une société minière n’accepte pas que Monsieur Moïse KATUMBI, ou un membre de sa famille ou un proche à lui ne soit pas actionnaire, il utilise la pression des creuseurs artisanaux. Et ces derniers vont s’installer dans la concession pour creuser les minéraux. Et pour les déloger, ladite société sera contrainte d’accepter la proposition du Gouverneur afin que le calme revienne. Et après avoir atteint son objectif, Monsieur Moïse KATUMBI se fait passer pour quelqu’un qui concilie les intérêts des uns et des autres. Il rassure et garantit une stabilité aux investisseurs et veille à ce que les creuseurs artisanaux ne soient pas les grands perdants suite aux pressions des multinationales. L’homme sait s’y prendre.

    Les sociétés minières ont l’obligation de sponsoriser d’une manière directe ou indirecte l’équipe de Tout-puissant Mazembe. Et à chaque rencontre des matchs, le comité de Mazembe leur envoie des billets qu’ils sont dans l’obligation de payer. Monsieur Moïse KATUMBI fait des appels de fonds à but caritatif, qui passe en direct à la télévision, et il impose aux sociétés minières le montant à donner à son projet mais par la suite, elles n’en voient pas les résultats. Et pour bien maquiller son forfait, il le fait parfois en présence des Consuls Généraux résidants dans la ville de Lubumbashi.

    Toutes les personnes invitées à la cérémonie de récolte des fonds, l’une ou l’autre devaient témoigner de l’importance du projet et de la magnanimité du Gouverneur Moïse KATUMBI.

    En plus des taxes que les sociétés minières paient, il leur oblige parfois de construire des routes, de réhabiliter des édifices publics.

    Monsieur Moïse KATUMBI taxe lourdement les sociétés minières qui ne respectent pas les accords conclus. Il  bloque les camions d’autres opérateurs au motif que les conducteurs trichent sur la déclaration en douane. Il permet ainsi, à ses camions « HAKUNA MATATA » qui signifie en swahili « qu’il n’y a pas de problème » de passer tranquillement sans déclaration ni inspection. Et le douanier qui ose lever son petit doigt est écrasé comme une mouche.

    Monsieur Moïse KATUMBI CHAPWE veut faire voir qu’il fait respecter l’autorité de l’Etat alors que c’est lui le véritable contrebandier, le maffieux ou le criminel financier qui se transforme en gendarme et en connaissance de cause. Le Katanga a eu à connaître « les bombardiers et les cobaltistes », surnom qu’on donnait aux personnes qui volaient et  pillaient le cobalt de la Gécamines et volaient des Jeep 4×4 en Zambie  pendant la deuxième République.

    III.3. Vis-à-vis des opérateurs économiques

    Le plus grand scandale qu’on a vécu dans la ville de Lubumbashi, c’est lorsque Monsieur Moïse KATUMBI a envoyé des policiers menotter et tabasser Monsieur SENGA, Président Urbain de la Fédération des Entreprises du Congo, FEC en sigle, au motif que le terrain de Monsieur SENGA se trouve sur la grande route qui mène vers l’Aéroport international de la Luano. Ce terrain devait être récupéré, soi-disant pour l’intérêt général. Malgré l’intervention des autorités judiciaires, et les documents en bonne et due forme que détient Monsieur SENGA, Monsieur Moïse KATUMBI CHAPWE est passé outre. La scène d’humiliation de Monsieur SENGA fera la une dans toute la ville de Lubumbashi.

    Il favorise d’autres commerçants surtout les importateurs de poisson chinchard communément appelé « Mpiodi » en leur facilitant la fraude douanière afin de vendre leurs produits hors prix concurrentiel.

    Ainsi, il a ouvert plusieurs restaurants pour combattre ses concurrents et pour rafler la clientèle V.I.P.

    Les cérémonies et les buffets officiels sont organisés dans ses restaurants. Au mois de janvier et mars 2013, il a empêché d’autres opérateurs économiques d’importer de la farine de maïs tant que son stock à lui n’était pas encore épuisé.

    Il a obligé les propriétaires des grandes surfaces de réhabiliter les écoles de la ville de Lubumbashi, malgré que la réhabilitation de ces écoles est prévue dans le budget du Gouvernement provincial. Les Députés provinciaux qui ont osé dénoncer ses magouilles et détournements de fonds, ont été copieusement corrigés. Malgré des plaintes à la justice, Monsieur Moïse KATUMBI est resté fort.

    IV.4. Vis-à-vis de la population

    La classe moyenne katangaise dont a rêvée MOBUTU n’existe plus. Tous ceux qui ne sont pas avec lui sont traqués jusqu’à abandonner leur projet. La souffrance de la population ne lui dit absolument rien. A titre illustratif, dès que la saison sèche commence dans la ville de Lubumbashi, beaucoup de jeunes gens pour survenir à leurs besoins, ont coutume de fabriquer des briques cuites. Cependant, le tout-puissant Gouverneur vient de construire une briqueterie, et pour qu’il garde le monopole de vente des briques cuites, il a envoyé des policiers arracher des moules à cette pauvres population. Et quand il envie un terrain, il ne cherche même pas à négocier, il arrache par la force. La population du quartier CRAA dans la ville de Lubumbashi a eu à souffrir pendant plusieurs mois. La population du village KASANGIRI s’est vue réveiller à quatre heures du matin pour assister impuissant à la destruction de son village par les policiers par le seul motif que le tout-puissant Gouverneur voulait s’emparer de leur terrain ou village.

    Pour bien maquiller son forfait et se faire passer pour Saint Nicolas, ce qu’il n’est pas, le tout-puissant Gouverneur de la Province du Katanga devient magnanime. Il distribue des billets de 100$ par-ci par-là et fait des dons à gauche à droite. Il fait croire qu’il a acheté des bus pour les étudiants de Lubumbashi, cependant, les recettes de transport sont versées pour son compte. L’homme sait ce qu’il fait puisqu’il sait à quel moment endormir le peuple.

    L’exploit du tout-puissant Gouverneur de la Province du Katanga a traversé les limites de sa province. Ainsi à travers toutes les provinces, les gens parlent de la bienfaisance de Monsieur Moïse KATUMBI, le katangais. A Goma, une ville située à l’Est de la République Démocratique du Congo, il donne 150.000$ pour un stade qui manquait la pelouse ; à Mbuji-Mayi, son nom circule comme un petit pain ; à Kananga et à Kisangani mêmement. L’âme du charitable Moïse KATUMBI soulage les nécessiteux en mettant la main dans la poche.

    Cependant, personne ne se demande d’où vient l’argent et avec quelle banque opère-t-il? D’autant plus qu’il dépense sans compter « Apesa atala te » comme on dit en lingala, une des langues nationales en République Démocratique du Congo, qui signifie « Il donne sans regarder ». La réponse est claire, c’est l’argent qu’il récolte à longueur des journées sans fournir beaucoup d’efforts. Et  lorsqu’il y a match de football de l’équipe nationale, Monsieur Moïse KATUMBI ne se gêne pas de narguer l’opinion, soi-disant en signe de motivation, il promet aux joueurs de l’équipe nationale une prime de 50.000$ pour chaque but marqué. Et lorsque l’équipe nationale avait marqué quatre buts, il leur a donné 200.000$. Cet homme est spécial dans le mensonge, la manipulation et les magouilles.

    Dans un rapport du Centre de Droits de l’Homme (CDH), une organisation de défense des droits de l’homme œuvrant au Katanga que j’ai eu aussi à diriger, a dénoncé publiquement l’interférence du Gouverneur Moïse KATUMBI dans les décisions judiciaires. Le CDH s’est appuyé sur un conflit foncier qui oppose la Regideso (Régie de distribution d’eau) à la famille KARERE. Un arrêt de la Cour d’Appel de Lubumbashi, selon cette ONG, avait reconnu cette famille comme propriétaire de la concession querellée où est installée la station de distribution d’eau de la Regideso. Toujours selon cette ONG, le Gouverneur KATUMBI s’est interposé pour que l’arrêt rendu par cette cour ne soit exécuté. (Source : radiookapi.net, le 13 octobre 2009).

    Pourquoi a-t-il voulu spolié le bien de la famille KARERE ?

    La raison est simple, il a eu à dépensé beaucoup d’argent pour le projet de captage d’eau de LUANO qui n’a pas abouti à des résultats concrets ? Car ce projet devrait alimentation en eau toute la ville de Lubumbashi. La nappe d’eau, contrairement aux estimations, produisait moins. Et les des machines acquises sur fonds propres du Gouvernement provincial (sans compter l’aide des opérateurs miniers) avaient coûté trop cher.

    Dans un article publié par la presse internationale intitulée « Katanga Big Boss » du Journal Le Soir par Colette Braeckman, le 07 mai 2009, Moïse KATUMBI proclame tout haut : « Moi, c’est le peuple que je vais corrompre. Je vais répondre aux besoins de mes électeurs, tenir mes promesses … »

    Le peuple est déjà aveuglé parce qu’il accepte tout ce qu’il fait, mais commence déjà à se réveiller doucement.

    IV.5. Vis-à-vis des autres clubs de football

    Dans la ville de Lubumbashi, et cela depuis plusieurs années, le club de Tout-puissant Mazembe et celui du FC LUPOPO sont parmi les meilleurs de la ville. Voulant diminuer sensiblement et mettre à terre l’équipe de FC LUPOPO Moïse KATUMBI s’est attaqué dans un premier temps à toute personne qui voulait être Président de l’équipe de LUPOPO, ou dès que la personne s’entêtait, il utilisait des moyens maffieux pour le détruire, c’est le cas de l’Honorable NAZEM NAZEMBE, l’Honorable FAUSTIN, etc.

    Dans sa campagne de vouloir anéantir l’équipe adverse du FC LUPOPO, il est allé plus loin jusqu’à écraser les supporters de ce club qui lui tenait tête ou qui l’insultaient au stade. Ainsi pour intimider les supporters de LUPOPO Saint Eloi, il va faire arrêter un grand supporter de LUPOPO répondant au nom de Monsieur MINGA. Ce dernier sera ligoté, menotté, déchaussée et amené manu militari au Gouvernorat de la Province du Katanga où le tout-puissant Gouverneur va prononcer sa sentence devant la presse en disant : « MINGA, tu vas allez en prison ». Et cette déclaration a été faite en présence du Procureur Général Monsieur ESABE. Le sort de Monsieur MINGA étant connu d’avance, il est entrain de purger une peine de 5 ans à la prison de Kasapa à Lubumbashi.

    IV.6. Le rôle de la Presse

    Le Gouverneur de la Province du Katanga, Monsieur KATUMBI CHAPWE a compris, pour bien se couvrir de son comportement maffieux, et soigner son image de marque sur le plan tant national qu’international, il avait tout intérêt de s’intéresser à la Presse tant écrite qu’audiovisuelle. Et tous les journalistes qui n’étaient pas d’accord avec lui, devaient payer le prix. Ce pactole lui a permis d’acheter les consciences des gens, d’affermir ses velléités despotiques, de museler la presse libre et indépendante, pour lui permettre de régner en toute quiétude.

    Sur le plan local et national, il utilise la presse pour vilipender ses concurrents potentiels ou toute personne qui ose s’attaquer ou dénoncer tout ce qu’il fait d’illégal dans la Province du Katanga. Et pour cela il fallait une presse à sa solde. Ainsi, il a mis en place un système de corruption et à Lubumbashi et à Kinshasa. Pour la presse écrite, la manne qui vient du Gouverneur varie entre 1.000 et 2.500$, pour la presse audiovisuelle, chaque télévision à sa solde touche au minimum 5.000$ le mois.

    Sur le plan local, vous comprendrez que dans l’état où se trouve la presse au Katanga ou ailleurs dans le pays, cette manne qui tombe soi-disant du ciel pour les aider est destinée à acheter leur conscience et leur silence sur tous les actes illégaux et autres que Moïse KATUMBI commet au Katanga.

    Ainsi vous verrez les journalistes même de la chaîne publique, la Radio Télévision Nationale Congolaise/Katanga, inciter à la haine tribale et à la violence contre toute personne qui ose dénoncer sa mauvaise gestion.

    Sur le plan national, le montant pour la presse écrite et audiovisuelle, voire les responsables de la chaîne publique varie entre 10.000 et 20.000$. Et toute personne qui ose critiquer ou dénoncer le comportement maffieux de Monsieur Moïse KATUMBI reçoit un chapelet d’insultes, des propos déshonorants et désobligeants pour le faire taire, et cette personne ne jouit même pas de son droit de réponse qui est régit par les textes légaux de la République.

    Sur le plan international, Monsieur Moïse KATUMBI achète des publi-reportages dans des revues et journaux pour qu’on améliore son image de marque avec des interviews et qu’on démontre qu’il est réellement le sauveur de la population Katangaise.

    Et lorsqu’un article est publié dans la presse ou dans une revue internationale, il achète plusieurs exemplaires afin de les distribuer gratuitement dans toute la province. Tandis que quand l’article publié ne l’est pas en sa faveur, il achète plusieurs exemplaires qu’il destine à la destruction. Le dernier cas est le film documentaire du cinéaste belge Thierry Michel intitulé « L’Irrésistible Moïse KATUMBI » a été combattu par Monsieur Moïse KATUMBI pour sa sortie en Belgique et partout ailleurs.

    La population de la ville de Lubumbashi était estomaquée de constater que les mêmes personnes qui ont fait des déclarations librement sur la gestion (journalistes et activistes des droits de l’homme) calamiteuse du Gouverneur de la Province du Katanga, puissent se redire après la sortie officielle du documentaire du cinéaste belge Thierry Michel. Il n’y a que les sourds qui ne peuvent rien entendre. Et quelques uns des intervenants ont eu le culot de promettre engager des poursuites judiciaires contre le cinéaste belge Thierry Michel et d’autres à le menacer officiellement.

    Bref, plusieurs organes de presse écrite et audiovisuelle font ainsi allégeance au tout-puissant Gouverneur de la Province du Katanga. Et il y a lieu de s’inquiéter pour l’avenir. Et ceci risque d’être considéré comme la colonisation d’une population par une personne.

    La presse acquise à sa cause au Katanga et dans la capitale Kinshasa, présente Monsieur Moïse KATUMBI comme un homme honnête plein de bonté, humble, assoiffé de justice. C’est l’apologie d’un homme qui se considère comme « Dieu le Père » (Godfather) pour la population du Katanga.

    Pourquoi la population katangaise comprend maintenant ?

    Parce que le tout-puissant Gouverneur de la Province du Katanga les a affamés et leur a fait manger de la farine avariée à partir du mois de février jusqu’à avril 2013.

    A titre illustratif, pour faire sensation en République Démocratique du Congo, Congo News, moyennant des miettes publie en date du lundi 16 septembre 2013 un grand titre : Réunion secrète à Elaïs, Complot, la tête de Moïse Katumbi mise à prix à l’insu de Kabila. Et de même, un autre journal à sa solde « Le Potentiel », écrit aussi Moïse Katumbi Chapwe, cible d’une cabale.

    Quelle honte pour ces deux journaux de mon pays qui sacrifient l’objectif et la déontologie professionnelle.

    V. Conclusion

    Malgré les différentes identités dont Moïse KATUMBI CHAPWE ou TSHAPWE, SARIONO Moses KATUMBI, KATUMBI Moïse D’AGNANO, D’AGNANO KATUMBI Moïse, c’est la même personne qui profitant de la pauvreté, de l’inconscience, de la naïveté, de l’ignorance et de la bonne foi de tout un peuple pour le faire croire qu’il était millionnaire au moment où réellement il était endetté jusqu’au cou. Avec des procédés de racketage, d’intimidation, de menace de mort, de pillage, de détournement, de blanchissement d’argent, d’incitation à la haine tribale et à la violence, de fraude douanière, de faux et usage de faux, système d’ingérence dans la justice, non respect aux valeurs humaines, de la corruption à ciel ouvert dans son système ; l’homme est devenu soit disant le plus riche de la République Démocratique du Congo et voire de la planète et se fait respecter par des hommes crédibles et d’une intégrité morale irréprochable au pays comme à l’étranger.

    Il est important de souligner qu’avec la maffia et la corruption, Monsieur Moïse KATUMBI utilise des personnalités politiques congolaises et étrangères pour améliorer son image, et de bien maquiller ainsi, l’origine de sa fortune.

    La vérité finira par triompher et la justice rendue pour le peuple afin de mettre fin à cette escroquerie du siècle au moins pour la République Démocratique du Congo.

    [Jean Claude Muyambo]

  • Tshisekedi… après lui, qui ?

    Tshisekedi… après lui, qui ?

    Étienne-Tshisekedi-L’UDPS pourrait-elle survivre à Tshisekedi ? Pas évident : le vieux chef n’a jamais préparé sa succession et continue d’occuper toute la scène.

    Dans l’histoire de la RD Congo, une règle simple s’est toujours vérifiée : jamais parti politique n’a survécu à son leader. On comprend donc que les 83 printemps d’Étienne Tshisekedi suscitent une certaine angoisse parmi les cadres de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). D’autant qu’il ne fait rien pour organiser sa succession.

    « Même affaibli, il reste notre meilleur atout, affirme son fils Félix. Lui seul peut nous rassembler, sa magie opère toujours. » Le congrès, censé se tenir d’ici à quelques semaines à Kinshasa, devrait donc le reconduire à la tête du parti. Du moins, de ce qu’il en reste. Car l’éloignement du vieux chef (il a passé à peine plus de trois ans au pays durant la dernière décennie) l’a désorganisé.

    Départs et désorganisation

    Plusieurs cadres l’ont quitté, comme Albert Moleka, l’ancien directeur de cabinet de Tshisekedi, qui tente de faire revivre une ancienne dissidence, l’UDPS-Kibassa. D’autres ont été rétrogradés dans la hiérarchie, mais restent populaires auprès de certains militants avec qui ils ont constitué de petites baronnies. C’est le cas de Valentin Mubake, l’ex-conseiller politique de Tshisekedi, ou de Jacquemin Shabani, l’ancien secrétaire général de l’UDPS.

    L’aile parlementaire, menée par Samy Badibanga, est toujours officiellement exclue pour avoir désobéi à la consigne de ne pas siéger. Enfin, la direction du parti à Kinshasa, incarnée par Bruno Mavungu, souffre de ne pas avoir un accès direct au président, resté à Bruxelles.

    Les membres de l’entourage de Tshisekedi, essentiellement des Lubas du Kasaï, gardent en effet jalousement le contrôle de son agenda, monnayant parfois leur influence, réelle ou supposée. Ainsi, des négociations avec des émissaires du président Kabila se sont multipliées depuis un an sans que le « vieux » ait toujours donné son aval.

    Son retour au pays ne serait donc pas de trop pour réunifier toutes ces tendances et galvaniser la base. Même dans cette éventualité, les cadres pourraient être de plus en plus tentés de négocier leur ralliement au pouvoir.

    Pierre Boisselet- JA

     

  • Nkurunziza et le Burundi sifflent et désignent nommément Paul Kagamé comme l’« ennemi » du Burundi

    Nkurunziza et le Burundi sifflent et désignent nommément Paul Kagamé comme l’« ennemi » du Burundi

    Mufocol Tshiyoyo
    Mufocol Tshiyoyo

    -Voilà ce que ceux de Kinshasa devraient normalement faire. Et par où il faut commencer en RD-Congo, c’est-à-dire se trouver un ennemi. Ce dernier doit être commun aux Congolais. C’est comme on le vit partout ailleurs. L’ennemi qui est désigné est soit une idéologie (le communisme pour l’Occident capitaliste), soit un État étranger, mais un adversaire commun et unique à tout le monde, de gauche, de droite ou du centre. Car, et ainsi désigné, sa désignation répond au besoin de mobilisation générale. On rassemble et éduque civiquement le peuple derrière l’idée d’appartenance à une seule, unique et même nation. C’est par cette voie qu’on lui souffle un esprit patriotique, le sens de la patrie. Che aurait dit : « Patria o muerte ».
    L’identité nationale se construit. Et elle est une œuvre portée par des hommes, ceux qui se veulent « acteurs » de l’histoire d’une multitude. Etre congolais mérite que quelqu’un se consacre à son idée à son rêve, à son idéal, lui donne son temps et se prive pour une certaine idée de vivre en commun. Et ici, j’accorde, moi, toute son importance à l’idée d’un ennemi commun, parce qu’il aura comme effet de cimenter le peuple, de rassembler tout le monde, je dis bien et souligne tout le monde, surtout en ce moment où la RD-Congo est appelée à tirer des leçons de ses différents assujettissements. Je continue de croire en l’histoire comme une violence. Et elle l’est et le sera. Alors devant sa violence, un leadership irréductible unit l’ensemble de son peuple face aux périls. J’en appelle vivement au peuple et l’heure s’invite au rendez-vous.
    Et à propos de la notion de l’ennemi en politique, Julien Freund, auteur d’une sorte de bible en science politique, « L’Essence du politique », écrit, je cite : « […] Il n’y a point de politique sans ennemi réel ou virtuel. Une pareille proposition risque […] de choquer tous ceux qui rêvent de la politique idéale, du gouvernement le meilleur et de la société la plus juste et la plus harmonieuse. C’est avec horreur qu’ils repousseront l’idée que l’inimitié est une présupposé du politique », (Freund, 2004 :1).
    N’est-ce pas nous renseignent l’histoire et ailleurs ! L’ennemi est souvent à l’extérieur. Il est autrui. Il vient de loin. On le fabrique. Les USA en ont fabriqué et en fabriquent régulièrement, notamment Bin Laden, Saddam, Kadhafi, ce fut également le cas du le nègre pour l’Occident hier, etc. Paul Kagamé et Museveni avaient et ont désigné leur ennemi commun : la Rd-Congo. Mais que faisons nus à la place ? Ceux de Kinshasa et sa fameuse opposition du système se distingue par un amateurisme criant. La RD-Congo a déjà connu tout ce qui se dit et qui se fait au Congo. Il faut en inventer autre chose.
    Et pour ce qui de Nkurunziza, ce n’est pas que j’aime l’homme, que l’on cesse de me faire un faux procès là-dessus, mais nous sommes en guerre et nous le sommes contre Paul Kagamé et ses mercenaires dans la région. Je pense et je le dis que le temps de pleurnicher est révolu. Si Nkurunziza s’en prenait à Paul Kagamé, j’affirme que l’homme et le Burundi ouvrent par- là la voie pour que les peuples dans la région se mobilisent contre un ennemi commun. Je me demande ce que nous, comme peuple, nous faisons.
    Je parle la langue du peuple. Et ce peuple revendique sa seconde et véritable indépendance. « Le prix de l’homme baisse quand il n’a plus l’usage de sa liberté», a dit un jour le célèbre vietnamien Hô Chi Minh.

    LikamboyamabeleLikamboyamakila

    Mufoncol Tshiyoyo
    Le Président National du Rassemblement pour l’Alternative Politique en RDC. R.A.P-en sigle Mouvement Politico-militaire,
    mufoncol_tshiyoyo@yahoo.com,
    004745007236, Facebook : Mufoncol Tshiyoyo

  • Denis Mukwege ne croit pas au dialogue avec l’opposition congolaise

    Denis Mukwege ne croit pas au dialogue avec l’opposition congolaise

    dr-mukwege--« Le dialogue ? Je suis contre le dialogue, car on ne peut pas se moquer de la volonté du peuple…En Occident, lorsque l’on dialogue, cela dure quinze jours et les décisions sont respectées. Ici, les palabres peuvent durer dix ans, sans résultat…Et ce n’est que lorsque le président arrive en fin de mandat que tout à coup il est question de dialogue avec la classe politique. Les élections locales n’ont pas eu lieu, les provinciales non plus : nous sommes déjà en pleine illégalité… »
    Participant au débat qui, à Bukavu, suivit la sortie du film « l’homme qui répare les femmes », le Docteur Mukwege est brusquement sorti de son registre humanitaire et, en quelques phrases, il a torpillé la laborieuse tentative de « dialogue » menée par le pouvoir en place et même interpellé une communauté internationale en laquelle il a visiblement perdu confiance : « alors que les bruits de bottes s’amplifient, que les menaces augmentent, la « communauté internationale » est informée mais nous ne pouvons pas compter sur elle pour résoudre nos problèmes. Les Congolais doivent s’approprier la justice, la santé, la politique, lutter contre l’impunité. Bref, se prendre en charge… »
    De quoi s’agît il, pourquoi cette sortie contre des institutions dont le médecin a dénoncé l’ « illégalité », qu’il s’agisse des « commissaires spéciaux » nommés par le président qui remplacent désormais les gouverneurs de province (sauf dans les deux Kivu et dans le Bas Congo)ou du président du Sénat, la plus haute autorité de l’Etat après le président. « En novembre prochain, toutes nos institutions seront illégales » a conclu Mukwege, « tout le monde va vouloir rester en fonctions… »
    Le médecin chef de l’hôpital de Panzi traduisait ainsi le malaise croissant au sein de la population qui assiste à la laborieuse mise en place de tractations à l’issue desquelles un « accord au sommet » ferait accepter le report des élections législatives et surtout présidentielles, prévues pour novembre prochain, un « glissement » qui donnerait au pouvoir en place quelques mois, (sinon quelques années…) de répit. Ce « dialogue », qui mènerait à un partage du pouvoir durant une période intermédiaire, est surtout mené avec l’ UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social), le parti d’Etienne Tshisekedi, aujourd’hui profondément divisé et dont on ignore la capacité réelle de mobilisation. D’autres personnalités et formations politiques, dont Vital Kamerhe, leader de l’UNC (Union pour la nation congolaise) et surtout l’ex gouverneur du Katanga Moïse Katumbi, redevenu un simple homme d’affaires, refusent jusqu’à présent d’entrer dans cette démarche et ils récusent Edem Kodjo, l’ancien président du Togo proposé comme médiateur par l’Union africaine.
    Pourquoi, alors que des élections ont déjà eu lieu en 2006 et en 2011, les scrutins de 2016 devraient ils être différés ? Evariste Boshab, le puissant ministre de l’Intérieur, soupçonné d’être l’un des cerveaux de la « stratégie du glissement », aligne les arguments : « la CENI (Commission électorale indépendante ) a pris du retard, le fichier électoral a été « corrompu » et même l’Organisation de la francophone l’a déclaré » non crédible » ; nous devons intégrer deux millions de « nouveaux majeurs » des jeunes désormais en âge de voter et qui ne supporteraient pas d’être exclus. En outre, lors de la guerre du M23 au Nord Kivu, du matériel électoral, permettant de fabriquer des cartes d’électeurs, a été volé et emporté au Rwanda et nous venons d’arrêter 47 Burundais dotés de fausses cartes d’électeurs congolais.. Pour empêcher cette « fraude à la nationalité » dans l’Est, nous allons de voir fabriquer des cartes d’une autre couleur… A cela s’ajoutent les troubles dans les pays voisins, qu’il s’agisse du Burundi ou de la montée des islamistes : peut on prendre le risque de déstabiliser le Congo ? » Intervient aussi le coût des élections : M. Boshab estime que « l’exercice coûtera 550 millions de dollars, et que l’Etat, s’il doit faire face, seul, à une telle dépense, en sera réduit à ne plus gérer que les affaires courantes. Cette ponction interviendra au moment où nous sommes très affectés par la chute des cours du cuivre et du pétrole, des matières premières qui génèrent 70% des recettes de l’Etat. »
    S’il est bien difficile de démêler les raisons objectives des prétextes opportunément présentés pour justifier un report, il est quasiment certain que les élections prévues pour cette année ne pourront avoir lieu dans les délais prescrits par la Constitution et que le président Kabila (qui ne s’est toujours pas clairement prononcé…) sera « obligé » de prolonger quelque peu son mandat.
    La population, qui débat quotidiennement du sujet, acceptera-t-elle sans broncher les entourloupes qu’on lui propose, les jeunes ne risquent ils pas de se mobiliser, en dehors des partis traditionnels ? C’est la grande inconnue et le pouvoir semble avoir reçu un soutien imprévu : celui du Vatican ! En effet, alors que des « marches des chrétiens » étaient prévues pour le 26 février, en souvenir des grandes manifestations antimobutistes de 1992, des directives seraient venues de Rome, enjoignant à la CENCO (Conférence des évèques catholiques) de ne pas se mêler de politique.
    Soulagé, le ministre de l’Intérieur en conclut : « les grandes marches ont été décommandées, les chrétiens devront se limiter à prier. »

    Colette Breackman

  • Au banc des accusés, j’invite le personnage dit « intellectuel Congolais » et celui d’Afrique en général

    Au banc des accusés, j’invite le personnage dit « intellectuel Congolais » et celui d’Afrique en général

    Tshiyoyo Mufoncol-Cette créature introduit par le colonisateur dans son propre système de colonisation interne en Afrique comme en RD-Congo, représente le mal, la menace et le danger qui entrave le cheminement de l’émancipation de l’homme « Noir ». Et dans notre cas, il s’agit de l’homme qui est dit congolais.

    Pour asseoir son système de domination en RD-Congo, en Afrique en général, le colonisateur européen, ou Arabe, a besoin d’un agent intermédiaire entre les populations dominées et lui, le nouveau « maître ». Ce dernier n’étant pas directement accepté, et ce pour de multiples raisons, notamment celle liée à la communication, la langue locale, le colonisateur n’en parle pas, voire ne cherche même pas à en parler et à l’apprendre. D’autre part, il y a la méfiance du dominé vis-à-vis de celui qui le maltraite et qui, à juste titre, est pris pour ce qu’il est un envahisseur. Pour le colonisateur, il lui a fallu le service et l’appui d’un agent fabriqué à son image, celle du colonisateur. À qui, il lui apprendra vite ses codes. Et lesquels le distanceraient, l’éloigneraient de ce qui devenait étranger pour le nouvel agent noir et congolais. Mais le nouvel agent du colonisateur, qui est d’abord séduit par son nouveau mode de vie et le semblant de « statut » acquis aux yeux à la fois du colonisateur et vis-à-vis de ses propres frères, son état d’envoûtement nommé « intellectualisme », l’empêche de comprendre ce qui lui arrive, d’interpréter sa condition de traitre et de traitrise, de collaborateur et de collaboration du moment que lui-même ignore le degré et l’état de sa manipulation et de son instrumentalisation.

    S’habiller comme le maître, on peut s’en passer. Parler sa langue, on peut encore s’en passe. Rejoindre son mode de logement est pour beaucoup synonyme de progrès. Ce que je comprends et je refuse de l’admettre. Parce qu’en Europe et en Occident, le fait d’habiter dans ces habitations n’a jamais été synonyme de bonheur et de progrès ou de victoire contre la misère. Qui ignore la souffrance que tous les pauvres ouvriers européens qui habitent ce type de logement à l’occidental mais qui sesuicident en abandonnant tout derrière eux pour exprimer un mal qui quand même reste caché. Il faudra y entrer dans ces maisons pour y côtoyer tout, la misère. Quel avantage, il y a à parler correctement une langue dont ceux qui en parlent couramment ignorent sa structure. Beaucoup d’entre eux se soucient à peine de sa grammaire, de son orthographe. Et bien qu’ils en parlent, ils ne sont pas plus heureux, voire développés que des Congolais qui s’y mettent à leur tour.

    Le personnage « intellectuel » congolais et « noir », dans son rôle d’agent intermédiaire, est opposé à celui que le statut du colonisé, c’est-à-dire du dominé, a réduit au rang du « chef coutumier » qui, dans le système local combattu par la colonisation, représentait un certain ordre et que dans sa cours, ses collaborateurs et les anciens détenaient un type de savoir. Et qu’on le veuille ou non, celui-ci couvrait et représentait un ensemble de connaissances. Écrites ou pas, je m’en moque à ce stade. Car ce n’est pas ce qui fait l’objet de mon texte aujourd’hui. Il y a aussi à boire et à manger dans tout ce qui se raconte autour de ce sujet des langues écrites. Et voilà que ce type de connaissances, devenues à l’Africain, perdent leur identité de connaissance ainsi qui leur pouvoir au motif qu’elles sont unilatéralement déclarées, et ce pour des raisons de domination, de savoir non « scientifique ». À l’opposé, le colonisateur érige le savoir issu de l’école du type occidental au rang d’« intelligence ». L’intellectuel « Noir » et congolais formé et nourri à ses mamelles, devient dédaigneux et arrogant vis-à-vis de ses propres frères et sœurs à qui ce savoir n’a pas été accordé. Le voilà qui prend sa place au sein du système qu’il ne saura plus remettre en question. Car le système a su le coopter, à sa place et dans son rôle, après l’avoir bien sûr corrompu au moyen de ses astuces. Et il y a de quoi. Il suffit de voir l’arrogance de nos « profs » et « docteurs », des êtres alignés.

    Malgré le nouveau statut acquis, le fait de posséder le savoir qui devient « universel » ne fait pas de du personnage noir et congolais, sa source. Le canon qui lui est imposé lui a fait dire qu’ils ne pourraient publier et écrire quedans le cadre de ce qui existe déjà. Très souvent, ce n’est jamais pour contester ce qui existe, voire le remettre en question. Plutôt, c’est pour l’amplifier, le compléter, pour lui permettre ainsi de garder son statut. Et ce même quand des gens comme Edgar Morin affirme que le savoir a déserté l’université et l’Occident. Plus rien de progrès, de science se produit en Europe, en Occident dans le monde du savoir. Le maître s’éteint et avec lui son esclave dit intellectuel noir et congolais.

    Des « Africains » viennent en Europe pour apprendre. Ceux qui y sont éduqués comme ceux qui étudient sur place sur le continent, certains d’entre eux étudient la sociologie dont le maître est Emile Durkheim qui lui est parti du paradigme de son monde et de l’observation empirique de la société occidentale pour élaborer des théories et par la suite en faire une science, mais une science qui fait l’éloge de l’individualisme. Des sociologues africains et de la RD-Congo issus des sociétés dont les bases sont la solidarité, la fraternité et la communauté adoptent le discours du la nouvelle sociologie. Devenus sociologues, ils propagent à leur l’individualisme dans un combat non déclaré contre la solidarité et le partage à l’Africain, qui devient dépassé et même trop pesant. Qui pourra convaincre un jeune garçon qui a perdu son père à l’âge de 19 ans et qui depuis a tout donné pour devenir le père de sa propre mère et de sa sœur. Responsabilités et devoirs qu’il a assumés avec amour et abnégation parce que de ses parents il a appris le sens et le devoir du frère ainé ou de l’ainé tout court. C’est un réel bonheur de voir sa mère heureuse et fière de lui et aujourd’hui de voir sa petite sœur en famille et une dame. Ce bonheur, je le partage avec l’écrivainbrazzavilloisTchicayaU’Tam’Si’ Si qui dans son roman « Ces fruits si doux de l’arbre à pain » donne le sens de l’ainé dans chez les Vili.

    On pourrait en dire de même de l’économiste Noir et congolais qui étudie l’économie et qui tente d’appliquer les théories de cette science économique établies à partir des crises et de l’observation de la société qui leur donne vie. Souvent, des noms tels que Keynes, Marx, Smith, Adam Smith,sont cités alors que nos pays sont des sociétés de paysannerie et elles n’ont pas encore connues, voire traversées les crises qui sont à l’origine de la formulation des sciences économiques en vogue.

    Quid de nos juristes qui sont fiers d’étaler le code napoléonien et défendent les constitutions rédigées et établis en Belgique sous la direction de belges. La liste est longue. Et je refuse de parler de ceux qui accompagnent et entretiennent la domination anglo-saxonne en RD-Congo par le biais du Rwanda et de Paul Kagamé. Je ne voudrais pas leur faire cet honneur.

    Alors que faire ?

    Lao-Tseu, un philosophe chinois disait à son époque : “Un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas.”. Notre crise est plus que politique. Elle est une crise d’homme.

    Likambo ya mabele Likambo ya makila

    Mufoncol Tshiyoyo
    Le Président National du Rassemblement pour l’Alternative Politique en RDC. R.A.P-en sigle Mouvement Politico-militaire,
    mufoncol_tshiyoyo@yahoo.com,
    004745007236, Facebook : Mufoncol Tshiyoyo

  • EN 2016, SEUL LE « PEUPLE » A LE DERNIER MOT EN RD-CONGO

    EN 2016, SEUL LE « PEUPLE » A LE DERNIER MOT EN RD-CONGO

    Tshiyoyo Mufoncol-Quand les délégués d’un peuple s’approprient une « constitution », qui en effet est un droit qui leur est conféré pour gouverner ce même peuple, alors que la constitution en question ne leur reconnait plus aucune autorité, un quelconque pourvoir de représentation, le peuple qui est souverain, et au nom de son souverainisme, a le devoir de reprendre son droit, de retirer auprès de ceux qui cherchent en abuser, sa confiance. Pour ce faire, le peuple n’aura à faire référence à aucune constitution dès lors qu’il estime que cette dernière a cessé de répondre à sa mission première, celle d’assure sa protection. Même l’articule 64 à laquelle il est souvent fait allusion cesse d’influencer sa conduite même si cela paraît à son avantage. On ne peut décrier une constitution et au même moment faire appel à ses articles. Il y a risque de voir « Joseph Kabila », ses « députés » et autres « sénateurs » poursuivre à en revendiquer le statut de garant. Pour nous, la seule constitution valable qui existe après tentative de trahison reste la volonté souveraine du peuple. Elle est absolue. Et elle ne souffre d’aucune limitation par des lois dont l’absence se confirme.

    En 2016 le peuple de la RD-Congo reprend sa liberté, sa parole, la liberté de son mouvement et de ses actes. Tout débat constitutionnel et le juridisme à la congolaise qui s’en suit perdent leur essence. C’est pourquoi nous nous inscrivons en faux contre toute idée du provisoire. Elle sonne comme « une excuse du diable, [ainsi le disait l’anarchiste Saul Alinsky] pour demeurer et surtout pour se faire accepter ». Nous l’avions également dit en son temps en 1997 à l’entrée de l’AFDL.

    Et la question qui revient souvent est celle de savoir ce qu’il y aurait ou il y a concrètement à faire face à un « pouvoir-os », qui est quand même soutenu par ses parrains et qui décide contre toute attente de rester au perchoir. Aucun parti politique, aucun groupement politique ou social ne peut prétendre à lui seul orienter la masse et l’instruire sauf si son leadership est animé par le sens de sacrifice suprême. La responsabilité de ce qu’il y a à faire repose non sur un parti politique quelconque mais sur un grand mouvement de masse, sur le peuple. J’entends par peuple, « c’est ce sur quoi s’exerce le pouvoir et qui n’a jamais eu la possibilité de l’exercer » (Michel Onfray).

    Certains insisteront pour nous faire comprendre que des partis politiques existent pour remplir cette mission. Et ces partis savent mobiliser ce peuple. La seule différence que je constate est que son discours à cette masse ne menace ni les « maîtres », ni ses mercenaires ». Sinon, ces derniers auraient depuis interdit son expression. Comme Hô Chi Minh , il est temps de faire appel à l’union de la masse paysanne et de citadins habitant les villes à qui il faudra dire que la terre Congo, « mabele, likambo ya mabele », voudrait leur être arrachée. Et par la suite lui désigner nommément un adversaire unique contre lequel ce peuple devrait et doit se battre comme un seul homme, contre lequel il doit être mobilisé et mobilisable.
    Un peuple qui se soulève sous instigation d’une action extérieure, une action conçue, financée, orientée et provoquée par des services et des agences étrangers, comme ce fut le cas depuis 1960 contre Lumumba et aujourd’hui encore des actions menées par les vitrines des services secrets étrangers ne seront et ne sont jamais d’aucune utilité pour un peuple qui attend longtemps et revendique son émancipation. Je refuse ici de recourir à l’usage du mot « libération » comme il a été galvaudé. Tout doit être conçu, mené et exécuté par des fils et des filles du Congo à la condition d’acceptant l’idée d’un coût à payer. Le prix à payer, on ne le demande jamais à un peuple. Le leadership l’assume et des fois paye à sa place ce prix pour entrainer l’effet domino, forcé ou volontaire. Je ne m’exprime pas sur le forcé mais des morts successifs aux Philippines d’un leadership préparé et prêt a conduit au départ de Marcos, à la trahison des siens et au sacrifice consenti par le peuple à qui l’exemple est enseigné. Le leadership meurt souvent à la place du peuple. On me dira qu’il n’y a pas de candidat à la mort. Dans ce cas, on passe à un soulèvement orienté.

    Comme conclusion, je cire Bryon dans son vers où il clamait : « Celui qui cherche à s’affranchir doit porter le premier coup».

    Ainsi s’annonce l’an 2016….

    Likambo ya mabele Likambo ya makila

    Mufoncol Tshiyoyo
    Le Président National du Rassemblement pour l’Alternative Politique en RDC. R.A.P-en sigle Mouvement Politico-militaire,
    mufoncol_tshiyoyo@yahoo.com,
    004745007236, Facebook : Mufoncol Tshiyoyo

  • Sénégal : Macky Sall, le président qui voulait réduire la durée de son mandat

    Sénégal : Macky Sall, le président qui voulait réduire la durée de son mandat

    Le président sénégalais Macky Sall - AFP
    Le président sénégalais Macky Sall –
    AFP

    -Macky Sall l’a assuré : en mai, il soumettra à référendum son projet de passer du septennat au quinquennat. Une promesse qui tarde pourtant à se concrétiser, comme le montre la récente sortie du ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, indiquant qu’aucune date n’a été encore retenue pour le scrutin.

    Tandis que le syndicat des chefs d’État africains désireux de se maintenir au pouvoir au-delà du terme prévu rivalise d’ardeur pour réformer les dispositions constitutionnelles susceptibles de les en empêcher, le président sénégalais, lui, rame à contre-courant en décidant d’écourter de deux ans son mandat. Mais, face à une réforme encore largement virtuelle, certains observateurs finissent par s’interroger sur la sincérité de son engagement.

    C’est en février 2012, à la veille du second tour de la présidentielle, que le candidat Macky Sall s’est engagé à réduire la durée du mandat présidentiel de sept à cinq ans et d’appliquer cette mesure à son premier mandat s’il était élu. Une promesse, maintes fois réitérée depuis, qui lui a valu de vibrants hommages de la part de l’Union européenne, de la Maison Blanche, de l’Élysée…

    Une réforme critiquée

    Pourtant, au Sénégal, la gestion de ce dossier par le chef de l’État est loin de provoquer l’enthousiasme. Dans les rangs du parti présidentiel, plusieurs cadres importants ont ainsi fait connaître leur opposition de principe à une telle réforme, à l’instar du député Moustapha Cissé Lô ou de l’ancien porte-parole du gouvernement, Oumar Youm. Quant à l’opposition, elle s’offusque des modalités et du calendrier de sa mise en œuvre. La réduction du mandat présidentiel devrait en effet être noyée dans un référendum portant sur un « paquet » de réformes institutionnelles. Et celui-ci ne sera soumis aux Sénégalais qu’en mai 2016, plus de quatre ans après le sacre de « Macky ».

    À cinq mois de l’échéance, plusieurs incertitudes planent encore sur cette réforme tant attendue. La première tient à la position qu’adoptera le Conseil constitutionnel, que le chef de l’État est tenu de consulter avant de soumettre son projet au vote des Sénégalais. Or, selon certains juristes, l’orthodoxie pourrait inciter les cinq sages à désavouer l’initiative de Macky Sall : ce dernier a prêté serment sur la Constitution, laquelle fixe la durée du mandat présidentiel à sept ans ; la coutume voudrait donc que la réforme modifie la durée du mandat à venir et non celle de celui qui est en cours. Les plus sceptiques, à l’instar du politologue Babacar Justin Ndiaye, avancent même que « Macky Sall utilisera le Conseil pour maquiller un revirement qui lui serait trop préjudiciable si lui-même revenait ouvertement sur sa promesse ».

    Nous ne disposons d’aucune information sur le contenu des mesures qui seront soumises à référendum », s’étonne Thierno Bocoum

    Une hypothèse que rejette Thierno Bocoum, député de Rewmi (opposition) : « Une loi peut, par exception, être expressément rétroactive. En outre, rappelle-t-il, l’avis du Conseil est purement consultatif et ne saurait s’imposer au chef de l’État, qui a repris solennellement cette promesse électorale lors de sa première adresse à la nation. » Une lecture que semblait confirmer, en septembre, le conseiller juridique de Macky Sall, Ismaïla Madior Fall. « Il est difficile de trouver un rattachement juridique à cet engagement, expliquait alors le constitutionnaliste. Mais il s’agit d’une promesse qui a une base politique, symbolique, métajuridique. » Pour l’heure, le Conseil constitutionnel n’a pas été saisi de la question.

    Autre critique récurrente : le choix de la voie référendaire. « Le peuple s’est déjà prononcé sur cette promesse électorale en élisant Macky Sall à 65 % », considère un député de l’opposition. Tout comme Ismaïla Madior Fall, qui convient que « le référendum n’est pas une obligation », le parlementaire rappelle qu’en 2008 Abdoulaye Wade avait procédé à un allongement de la durée du mandat en passant par la voie parlementaire (qui nécessite l’approbation des trois cinquièmes des députés).

    La troisième incertitude est relative aux contours du référendum, dont le passage du septennat au quinquennat ne devrait être qu’une disposition parmi d’autres. Pourquoi mêler une question simple, qui fait l’objet d’un large consensus, à un package de réformes institutionnelles susceptibles d’entraîner des clivages plus marqués ? « Nous ne disposons d’aucune information sur le contenu des mesures qui seront soumises à référendum », s’étonne Thierno Bocoum, qui juge cette opacité « antirépublicaine ».

    À quand la concrétisation de cette promesse de campagne ? 

    Ultime motif d’insatisfaction : le calendrier tardif adopté par le chef de l’État, certains estimant que cette question aurait pu se régler dès 2012 par un vote du Parlement à la majorité qualifiée et que Macky Sall a repoussé l’échéance à dessein. Un conseiller présidentiel fait valoir que la priorité était de faire avancer les chantiers du plan Sénégal émergent (PSE) et non d’engager une campagne référendaire prématurée.

    Cette absence de lisibilité pose un problème au sein de la classe politique. Au Parti socialiste, par exemple (membre de la coalition gouvernementale), on fait savoir que la question d’une candidature autonome à la prochaine présidentielle sera posée après le référendum. Ce qui signifie qu’en cas d’élection en février 2017 le parti d’Ousmane Tanor Dieng et de Khalifa Sall disposerait, au mieux, de neuf mois pour trancher la question, organiser éventuellement une primaire et faire campagne. Autant de préoccupations qui laissent de marbre l’entourage de Macky Sall. « La date du référendum est secondaire, élude un ministre. L’important, c’est qu’il revienne au peuple de décider. »

    Mehdi Ba

  • Déclaration du “Front Citoyen 2016” : La Nation est en péril, Congolais Telema !!!

    Déclaration du “Front Citoyen 2016” : La Nation est en péril, Congolais Telema !!!

    délégation-congolaise-île-de-GoréeDeux grandes incertitudes pèsent sur la vie de Nation congolaise depuis plusieurs mois maintenant : la tenue d’élections libres et démocratiques dans les délais constitutionnels, et le respect du principe de l’interdiction pour le chef de l’Etat d’aller au-delà de deux mandats.
    Il apparaît de plus en plus clair que le changement de la Constitution est en cours, dans le but de modifier le système électoral et d’offrir ainsi à l’actuel président de la république la possibilité de briguer un troisième mandat.

    Tel qu’indiqué par plusieurs forces sociales et politiques qui défendent le principe de l’alternance démocratique en 2016, le président Kabila, en invitant les délégués au dialogue récemment convoqué à « réfléchir sur un nouveau système électoral avec des modalités de vote peu coûteuses », ne fait plus mystère de son intention délibérée de renverser le régime constitutionnel en vigueur pour se maintenir au pouvoir, en violation de son serment.

    Le souvenir malheureux et douloureux des guerres et tribulations qui ont semé le désarroi dans la population congolaise et fait couler le sang de millions des filles et fils de notre pays à cause notamment d’une certaine façon d’accéder au pouvoir par la force, et de l’exercer au détriment du commun.

    En janvier 2015 déjà, le sang a coulé suite à une autre tentative du pouvoir en place de contourner les dispositions constitutionnelles. Les Citoyens congolais ont alors démontré qu’ils ont pris conscience du fait que la sauvegarde du Congo dépend de chacun de ses enfants. Ils mesurent plus que jamais leur responsabilité dans l’avènement d’une Nation réellement démocratique et soucieuse du bien-être de tous.

    Cette volonté manifeste de changer de régime constitutionnel congolais persiste, malgré de nombreux appels répétés à la raison, lancés à travers des déclarations, des communiqués, des messages et des conseils avisés, tant par les forces sociales et politiques démocratiques, de l’intérieur et de la diaspora, que par les partenaires internationaux du Congo. Tous insistent sur l’importance du respect absolu de la Constitution de la République en ce qui concerne l’élection présidentielle, gage de paix et de stabilité.

    Nous assistons à une véritable tentative de coup d’Etat constitutionnel !

    La paix, l’unité et la stabilité de la RDC sont gravement menacées par de telles initiatives. La République est en péril.

    Dès lors, face à la gravité de la situation que traverse notre pays,

    Nous, Forces sociales et politiques,

    Réunis le 19 décembre 2015 à Kinshasa, dix ans après l’adoption à 85% par le peuple congolais du référendum constituant de la Constitution du 18 février 2006, réaffirmons notre attachement à la défense de la Constitution ;

    Et, à 365 jours de l’échéance du second et dernier mandat du Président de la République actuel, avons décidé de mettre en commun nos forces, nos ressources humaines et matérielles, nos stratégies et nos actions, en créant un rassemblement Citoyen dénommé « Front Citoyen 2016 ».

    Le « Front Citoyen 2016 » est un rassemblement inclusif de citoyens qui regroupe les Congolais de la République démocratique et de sa diaspora, membres des organisations de la société civile, des confessions religieuses, des organisations politiques ainsi que les personnalités congolaises qui s’engagent à militer pour le strict respect de la Constitution.

    Le « Front Citoyen 2016 » fait siens l’appel lancé par la CENCO ainsi que l’ensemble des actions prévues sur toute l’étendue de la République jusqu’à la marche pacifique de tous les Chrétiens, pour consolider la démocratie, le 16 février 2016 à l’occasion de l’année jubilaire de la marche historique du 16 février 1992.

    Le « Front Citoyen 2016 » réitère cet appel et demande donc, au Peuple congolais, aux hommes et femmes de bonne volonté de se mobiliser, de s’engager et d’agir dans l’esprit de l’article 64 qui dispose : « Tout congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou tout groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution.»

    Le Congo nous appartient à tous. Sa sauvegarde dépasse les intérêts individuels, d’ethnies, ou d’appartenance à une organisation politique ou de la société civile. Majorité, opposition, diaspora, société civile, y compris les Mouvements citoyens, personnalités éminentes, femmes congolaises meurtries par la pauvreté et les conflits, jeunes et vieux…tous, mettons-nous d’accord sur le fait que le Congo nous appartient à nous tous et disons haut et fort :

    – Non à un 3ème mandat !

    – Non au glissement !

    – Non à la violation de la Constitution !

    – Non à la révision ou au changement de la Constitution !

    – Non au référendum !

    Par conséquent, nous exigeons le déblocage du processus électoral, d’une part, par la publication au plus tard le 31 janvier 2016 d’un calendrier électoral consensuel, respectant le délai constitutionnel pour l’élection du prochain Président et intégrant la mise à jour du fichier électoral. Et d’autre part, le démarrage de la mise à jour du fichier électoral au plus tard le 10 février 2016, NOTRE LIGNE ROUGE.

    De ce jour à la date ultime du 16 février 2016, un calendrier d’actions non violentes, tenant compte et renforçant les actions déjà planifiées par les membres du « Front Citoyen 2016 », sera rendu public.

    L’Alternance doit avoir lieu en 2016 !

    « CONGO TELEMA »



    Les signataires :

    1. Félix Tshisekedi, Union pour le Progrès et le Social (UDPS)

    2. Samy Badibanga, Groupe parlementaire UDPS & alliés

    3. Vital Kamhere, Union pour la Nation Congolaise (UNC)

    4. Eve Bazaïba, Mouvement de Libération du Congo (MLC)

    5. José Makila, Groupe parlementaire GPLDS

    6. Martin Fayulu, Forces Acquises au Changement

    7. Olivier Kamitatu, G7

    8. Franck Diongo, Mouvement Lumumbiste Progressiste (MLP)

    9. Delly Sessanga, Envol

    10. Freddy Matungulu, Congo Na Biso (CNB)

    11. Albert Moleka, UDPS/Kibasa

    12. Gilbert Kiakwama, Convention des Démocratiques Chrétiens (CDC)

    13. Moïse Katumbi, personnalité politique

    14. Jean Claude Katende, Association Africaine de Défense des Droits de l’Homme (ASADHO)

    15. Jones Tshiombela, Nouvelle Société Civile du Congo (NSCC)

    16. Rostin Manketa, La Voix des Sans Voix (VSV)

    17. François Banza Ngoy, Les Amis de Nelson Mandela

    18. Paul Nsapu, Ligue des Electeurs

    19. Micheline Mwendike Kamate, Lutte pour le Changement (Lucha)

    20. Isiloketshi Anzuluni, Filimbi

    21. Mike Mukebayi, C-News

    22. Jean-Jacques Wondo, Facilitateur

    23. Jean Claude Vuemba, MPCR

    24. Edo Kasongo, Diaspora RSA

    25. Luc Nkulula

    26. Molendo Sakombi

    (autres signatures illisibles
  • Mobutu malade, même mourant, TOUS, de ses proches, de son camp et de l’opposition à ce type de pouvoir, le savaient ….

    Mobutu malade, même mourant, TOUS, de ses proches, de son camp et de l’opposition à ce type de pouvoir, le savaient ….

    tshiyoyo-Je m’interroge et j’interroge….

    J’étais jeune à l’époque. Même trop jeune pour être parmi eux et avec eux. Et à ce propos, l’un d’eux me dira, à l’Union Sacrée, je cite : « vous faites de grandes choses et vous n’avez même pas l’âge de mon fils ainé ». En fait, il mon collègue et même plus tard un de mes grands amis dans le milieu politique. Et aujourd’hui, le temps de parler vrai et sans tabou a plus que sonné.

    Dans nos échanges sur Facebook, un ami m’écrit « C’est pourquoi nous pensons que l’heure est venue pour que la refondation de la RDC commence sur une base solide ». Je me dis que l’on ne saura parler de la « refondation » de la RD-Congo que si seulement si on se mettait, pour ceux et celles qui se posaient ce type de question, à répondre à de « bonnes » questions. En effet, le problème ne se situe jamais au niveau de réponse que l’on donne aux questions que l’on se pose mais je dirais plutôt à la nature de ce questionnement.

    J’entends des gens , et ce libre à eux et ce selon ce qu’ils comprennent de ce qui se nous arrive à nous comme peuple, à nous comme entité collective,  se demander quel type d’alternance au pouvoir actuel de  Kinshasa, à ce type de pouvoir que j’ai l’habitude de nommer « pouvoir-os ».  À dire vrai, je ne me retrouve pas dans ce type de questionnement.

    D’autres nous parlent de participation aux élections, de CENI. D’autres encore du dialogue sous couvert des accords d’Addis-Abeba c’est-à-dire à l’initiative arrachée aux congolais et pour répondre aux intérêts de ceux qui ont mis la RD-Congo sous tutelle et qui la dirige depuis des siècles. Et ces gens-là, ceux qui le disent, sont docteurs et diplômés de l’école du type occidental. On sait les comprendre. Je commence par affirmer que je ne m’oppose pas au dialogue, mais plutôt à ce type de dialogue. Ma raison est simple. Elle tient au fait que ceux avec lesquels ils sont supposés de « dialoguer », les partisans du dialogue sous-entend, n’ont pas qualité de représenter le pouvoir, c’est-à-dire ceux au nom de qui ils l’exercent. En revanche, moi j’affirme et je revendique même que s’il faille un jour dialoguer, des congolais qui, parlant au nom d’un « Nous » congolais, devraient s’asseoir autour d’une même table, et ce comme à l’époque de la table ronde, mais cette fois-ci avec l’occident dans son ensemble. Et j’aurais aimé dit, désolé pour cela, avec « l’homme » qui se dit « Blanc ». Mais avant tout, ce type de rencontre requiert le renversement ou l’établissement d’un rapport de force entre nous et les autres. C’est pour que ce dialogue, avec ceux qui se prennent pour des « maîtres », ne soit jamais un fait du prince.  Bien sûr que ce rapport de force est possible. La politique demeure l’art du possible, de transformer l’impossible au possible. C’est ce que je crois et je me fonde sur l’histoire. Le rapport de forces n’est possible, il ne pourrait naitre que si délibérément et volontairement un « Nous » congolais se montrait assez courageux et parvenait à poser un acte d’homme et qui arrache la rencontre. Et cette dernière ne saurait être que politique ou elle n’aura jamais lieu.

     

    Voilà ce qui m’amène à parler de ce qui se passe quand Mobutu tombe malade, quand la classe politique congolaise, quand des congolais de la RD-Congo, des filles et des fils du pays,  à même d’agir, en situation d’actes de pouvoir et de masse, apprennent que Mobutu est mourant. En fait, et si je comprends bien, au-delà de l’initiative amorcée par l’élite tutsi du Rwanda pour son contrôle de la RD-Congo, Mobutu quitte le pouvoir parce qu’il tombe malade. Sinon, l’homme serait toujours là et ce compte-tenu de ses amitiés qui l’abandonnent aussi à cause de sa maladie. Car aucune autre ne le justifie quand je vois et vis ce qui se passe aujourd’hui en RD-Congo. Mobutu fut leur créature, leur homme et qui les a mieux servi et pouvait encore et toujours les servir.  C’est sous réserve que je vais devoir faire la déclaration suivante, entendu de mes fréquentations politiques dans un pays africain, où j’apprendrais que l’état d’aggravation de la santé de Mobutu était accéléré une fois que l’Occident apprend de sa maladie. Le vide de pouvoir comme raison dans ce monde ne justifie aucune attente, aucune patience. Mais comme je n’ai pas assez d’éléments, je ne saurais le justifier.   Et pourtant des noms me furent également cités. Nous étions dans une chambre à l’hôtel Sheraton à Bruxelles avec mon interlocuteur d’Afrique lors de son passage en Europe.

    Ma préoccupation est celle de savoir ce que font des congolais, des filles et des fils de la RD-Congo quand ils apprennent que le vieux maréchal est mourant.  Tous les noms que l’on peut citer, de l’opposition au pouvoir-os, de ses proches conseillers, de ses propres enfants, tout le monde savait que c’était fini. Bien sûr que comparaison n’est jamais raison, au Togo, les enfants d’Eyadema, son clan, son parti politique et la France comme pouvoir tutélaire se mettent tous d’accord de conserver le pouvoir, mais entre les mains du clan. Il en fut de même du clan Bongo au Gabon. C’est peut-être la méthode française d’opérer et qui n’est pas à comparer au cynisme anglo-saxon partout où il a exécuté. Tout détruire en vue d’asseoir le chaos et faciliter la gestion de la proie dans sa situation d’instabilité institutionnalisée.  Alors, ceux du Congo, de la RD-Congo, ne le savaient-ils pas, les nôtres ? C’est ma toute petite et première question ?

    Que font les mobutistes, que font les Ngbandi, et je ne les accuse pas d’être Ngbandi, car ce sont mes propres frères, mais la réalité de ce moment voulait que le pouvoir –os se gérait entre leurs mains ? Que font ceux de la région de l’équateur, car Mobutu les a formés, et je les salue pour cela. N’est-ce pas qu’ils étaient là au pouvoir-os et qu’ils vivaient de sa fin ? Mais pourquoi tous ces gens, mes propres frères congolais, aimés ou pas, ne se mirent jamais d’accord, et ce en mettant tout de côté, notamment leur division interne, leur égoïsme personnel, pour ne fut-ce que se désigner un successeur et conserver par la suite le pouvoir entre congolais, même si nous devrions nous affronter demain entre nous et ce en lieu et place de la domination du mercenariat rwandais i en RD-Congo aujourd’hui ?  C’est plus qu’une humiliation….

    Kengo savait que Mobutu était mourant. Likulia, Eluki, Nzimbi, Mayele, Baramoto, Honoré Ngbanda, Vunduawe tepe mako, le vieux Edo Mokolo wa pombo, tous, formés et aguerris me semble-t-il, savaient que Mobutu était mourant. L’un d’eux, dont je tais le nom, me répondra à Bruxelles quand je lui posais cette question, je cite « Mobutu fut notre parrain à tous. Et en politique, on ne poignarde pas du dos un parrain ». C’est le principe du fonctionnement même de la maffia. Je connais ce principe. Mais j’insiste le parrain était mourant. Il était condamné et c’était déjà fini pour lui.  Moi je dis qu’il existait une possibilité de stopper l’invasion et l’infiltration Tutsi qui s’annonçait sauf si personne d’entre eux n’a jamais et en réalité chercher à prendre le pouvoir ou ne s’y préparait. Dans ce cas, je dis que c’est une trahison, un manquement grave et qui nécessite des explications orageuses.   Je ne condamne rien mais je veux saisir.

    Et il en est de même dans l’opposition. Le Vieux Etienne Tshisekedi en position de commandement de masse, de force populaire, le savait lui aussi que Mobutu était fini, que Mobutu mourrait, que celui qu’il combattait mourait, emporté par sa maladie et non par une défaite politique. J’apprécie quand même son geste dans le contexte du pouvoir en Afrique et en tant que humain et congolais. Tshisekedi se rend à Nice non seulement pour voir un ami, un vieil ami, mais je pense pour aussi s’assurer que réellement c’était fini de lui. Et que fait-il, que fait l’UDPS quand ils apprennent eux-aussi que Mobutu est finissant ? Je demande ce que fait Tshisekedi ? Le peuple veut le savoir ? Surtout que l’on me dise pas qu’il n’avait rien affaire alors que l’homme l’a combattu, c’est-à-dire qu’il se disait après lui, c’est moi. Il se battait aussi pour conquérir le pouvoir. Même si cela ne ressemblait pas au type de pouvoir qu’il aurait toujours voulu. On ne peut pas vouloir une chose et son contraire à la fois. N’avait-il pas cherché à être le premier ministre de ce type de pouvoir qui n’aurait pas été de sa nature. Contrôlé de l’extérieur et ce par les mêmes maîtres.  C’est ce qui me parait un peu contradictoire. Je m’interroge s’il ne craignait pas de sacrifier la masse, de l’exposer à la mort alors que la masse des fois elle participe de la conquête du pouvoir pour des initiés.

    Likulia fut instrumentalisé par une élite française qui ne pouvait rien faire face aux anglo-saxons décidés à reprendre le contrôle de la RD-Congo. Mayele fut à son tour un instrument entre les mains de l’élite anglo-saxonne qui le sacrifie une fois qu’il avait servi. Donna est mort, presque pour rien, je dirais même naïvement alors que la conjugaison de Mayele au niveau de l’armée et de Tshisekedi avec la masse dans la situation de l’époque aurait constitué une base de référence et de discussion avec l’élite anglo-saxonne, avec les Clinton et autre Blair….Je ne reproche rien à Clinton, rien à Blair et aux anglo-saxons aussi longtemps qu’ils sont prédateurs de nature.

    C’est aujourd’hui plus infect que les mêmes congolais fassent des tours de l’Europe et de l’Occident, alors qu’ils devraient les faire avant et pendant la maladie de Mobutu si seulement si c’est de cela qu’ils envisageaient depuis toujours et ce comme action.  Je pose des questions car nous sommes à un tournant décisif qui doit décider du retour de la terre Congo entre les mains de ses filles et fils. Alors, je crains que l’on ne reproduise ce qui a été fait jusque-là pour ne donner aucun résultat. Le soulèvement populaire que j’entends n’est jamais spontané et naturel. J’invite à tout inventer, même le « nous » congolais avant toute reconquête. J’entends parler de tout sauf de tout cela.

    Nous allons arracher ce pays par notre sang. Désolé mais c’est de la dure réalité sauf si certaine le craignaient. Moi je dis que le reste est mensonge. Je ne m’y mêle pas et que plus personne ne m’aura à ce jeu. J’invite la jeunesse congolaise, et sur qui je fais reposer le poids de l’histoire, d’afficher son identité et de s’affirmer sur le terrain. L’histoire du Congo, du Congo –Kinshasa s’écrira avec elle et non sans elle.

    Talleyrand m’inspire quand dans son bréviaire, je lis ce qui suit : « Quand tout est perdu, c’est l’heure des grandes âmes »

    Likambo ya mabele Likambo ya makila

     

    Mufoncol Tshiyoyo  

    Le Président National du Rassemblement pour l’Alternative Politique en RDC. R.A.P-en sigle Mouvement Politico-militaire,
    mufoncol_tshiyoyo@yahoo.com,
    004745007236, Facebook : Mufoncol Tshiyoyo