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  • Ce message est-il pour l’unite nationale digne d’un fils  et patriote de la RDC

    Ce message est-il pour l’unite nationale digne d’un fils et patriote de la RDC

    Est-ce un message pour l’unite nationale digne d’un fils patriote?

  • RDC : pourquoi l’opposition peine à mobiliser ?

    RDC : pourquoi l’opposition peine à mobiliser ?

    -Apres deux reports de l’election presidentielle, l’opposition congolaise en appelle a la rue pour faire partir Joseph Kabila. Mais la repression policiere et l’inconstance des opposants decouragent pour l’instant les Congolais. Explications.
    La grande marche de l’opposition pour réclamer le départ de Joseph Kabila du 30 novembre s’est finalement transformée… en journée ville morte, faute de troupes dans les rues. Depuis fin 2016 et les violentes manifestations pour l’absence d’élections pour remplacer président Joseph Kabila arrivé fin mandat, les manifestations de l’opposition sont systématiquement interdites et fortement réprimées par la police congolaise. La dernière mobilisation du 30 novembre n’a pas échappé à la règle. Annoncée comme une grande marche pour exiger que Joseph Kabila quitte le pouvoir, la mobilisation a tourné court pour se terminer en une timide journée ville morte. Une stratégie bien peu efficace pour qui veut faire partir un chef d’Etat qui s’accroche à son fauteuil.

    Que manque-t-il à l’opposition pour réussir à mobiliser la rue ? La violente répression policière qui s’abat à chaque appel à manifester constitue sans aucun doute la première raison de la faible mobilisation populaire. En janvier 2015, la forte mobilisation contre la loi électorale qui repoussait la tenue de la présidentielle s’était soldée par un bilan « d’au moins 50 morts » selon les ONG internationales. Idem pour les manifestations de fin 2016. La répression policière massive avait également fait une cinquantaine de victimes et plusieurs centaines de blessés. Depuis, les manifestants se font plus rares dans les rues à chaque appel de l’opposition, mais les arrestations continuent de se multiplier. Au moins 186 personnes ont été arrêtées le 30 novembre selon le Bureau Conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH).

    Réitérerlamobilisationde2015
    Particularité cette fois-ci, les forces de sécurité ont ciblé de nombreux leaders de l’opposition. Jean-Marc Kabund, le secrétaire général de l’UDPS, et Martin Fayulu, du Rassemblement, ont été interpelés alors qu’ils tentaient de rejoindre la marche. Tout comme Aimé Nzuzi, secrétaire général adjoint de la Démocratie chrétienne et le député Olivier Endundo. Le reste des arrestations ont concerné des militants de partis politiques d’opposition, mais surtout des sympathisants de mouvements citoyens comme la Lucha, très actifs à chaque mobilisation. Mais la population apparaît dans sa grande majorité lassée par une crise politique sans fin, à l’issue incertaine.

    L’opposition sait bien qu’il faudra du temps pour enclencher un nouveau cycle de la contestation, comme celui de 2015. A l’époque, plusieurs marches et journées ville morte avortées avaient précédé les trois jours de forte mobilisation populaire qui avaient fini par faire plier le pouvoir. Une montée en puissance nécessaire pour avoir le temps de sensibiliser la population aux risques que faisaient courir la nouvelle loi électorale sur la tenue des élections. Deux ans plus tard, la situation a peu évolué en République démocratique du Congo : les élections ont été reportées par deux fois, et l’impasse politique est total. Le pouvoir tente à nouveau de reculer les échéances grâce à une loi électorale qui prévoit un « seuil de représentativité » qui verrouille l’hégémonie du parti présidentiel, et une nouvelle « machine à voter » électronique, que l’opposition appelle déjà la « machine à tricher ». Pourtant, l’opposition peine cette fois-ci à mobiliser. Pour quelles raisons ?

    Despoliticienstrèsvolatiles
    L’inconsistance et l’inconstance politique des opposants à Joseph Kabila participent grandement au sentiment de défiance des Congolais vis à vis du personnel politique d’opposition. De nombreux leaders de l’opposition viennent en effet des rangs de la majorité présidentielle, qu’ils ont quitté, non pas sur des désaccords politiques avec Joseph Kabila, mais parce qu’ils jugeaient que le président congolais ne leur laissait pas assez d’espace. Ce fut le cas de Vital Kamerhe, puis de Moïse Katumbi, mais aussi d’Olivier Kamitatu ou de Pierre Lumbi, qui n’ont jamais critiqué la répression politique ou la corruption lorsqu’ils étaient dans la majorité. Dans le sens inverse, un certain nombre d’opposants ont rejoint le pouvoir, en acceptant des portefeuilles ministériels. Oubliant d’un coup de baguette magique, les critiques qu’ils proféraient à l’encontre de Joseph Kabila. Et la liste est longue. Citons les derniers en date, comme Samy Badibanga et Bruno Tshibala qui ont accepté le poste de Premier ministre contre la volonté de leur propre formation politique, l’UDPS.

    Qui croire ? A qui faire confiance ? Léon Engulu, philosophe et ancien coordonnateur adjoint du Mécanisme National de Suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, résume assez bien sur son compte Twitter la grande confusion qui règne dans la classe politique congolaise : « Où donner de la tête? Les opposants avec qui je débattais sur les plateaux télé sont aujourd’hui dans la Majorité, archi-convaincus. Ceux qui m’applaudissaient de cette Majorité sont dans l’opposition, hyper-convertis. Virevolte et volte face, voilà les politiciens congolais ! ».

    Enattendantle19décembre2017
    Pour l’heure, aucun leader n’émerge clairement dans la galaxie des opposants. Moïse Katumbi, le plus en vue, est en exil forcé en Europe, harcelé par la justice congolaise depuis qu’il s’est déclaré candidat à la succession de Joseph Kabila. Son réel poids politique est incertain et bon nombre d’observateurs confondent l’engouement populaire pour le patron de l’équipe de foot et l’adhésion à un projet politique. Quant à Félix Tshisekedi, allié de circonstance à Moïse Katumbi, il peine à s’imposer sur la scène politique. Peu charismatique, le fils de l’opposant historique Etienne Tshisekedi, a raté son entrée en piste lors de deux manifestations qu’il avait lui-même organisé. Le patron du Rassemblement était« absent » de Kinshasa le jour de la grande mobilisation du 10 avril 2017, et il a manqué le départ de la marche du 30 novembre 2017, attendant en vain les militants qui devaient venir le chercher à son domicile… et qui ne sont jamais arrivés.

    Pour l’instant, force est de constater que l’opposition n’arrive pas à cristalliser la colère des Congolais. De part une répression féroce, mais aussi à cause d’un manque de leadership et de confiance au sein de l’opposition. Pourtant, la colère et bien là et les atermoiements sans fin de Joseph Kabila pour retarder les échéances électorales, ont fini par lasser tout le monde, y compris dans son propre camp. L’opposition n’a d’autre choix que de retenter sa chance dans la rue. Joseph Kabila Kabila n’est visiblement pas décidé à partir et la communauté internationale ne semble pas disposée à le chasser de force. Au sein de l’opposition, nombreuses sont les critiques sur le manque de stratégie et de coordination des principaux leaders. Beaucoup se tournent vers le Togo, où la répression policière est forte, l’opposition divisée, mais où le peuple manifeste régulièrement et massivement dans les rues pour faire pression sur Faure Gnassingbé. L’opposition congolaise a d’ors et déjà pris rendez-vous une nouvelle fois avec les Congolais dans la rue. Ce sera le 19 décembre prochain pour une « marche de sommation ». En espérant que cette fois-ci… ce sera la bonne.

    Christophe RIGAUD – Afrikarabia

  • Pierre Lumbi, ancien conseiller spécial de Kabila jusqu’en 2015, devient le chef de l’Opposition

    Pierre Lumbi, ancien conseiller spécial de Kabila jusqu’en 2015, devient le chef de l’Opposition

    -C’est fait. Depuis jeudi 2 février 2017, Pierre Lumbi Okongo, ancien ministre des Infrastructures à l’origine des contrats chinois et conseiller spécial de Kabila jusqu’au deuxième semestre de l’année 2015, a succédé à Étienne Tshisekedi à la présidence du Comité des sages du Rassemblement.
    Logiquement et conformément aux dispositions de l’Accord de la Saint Sylvestre, cet ancien bonze de la Société civile passé par l’Udps au début des années 1990 devra prendre les commandes du Conseil national de suivi de l’Accord -CNSA.
    Un scénario impensable jusqu’à la mort de Tshisekedi le 1er février 2017 à Bruxelles.
    A ses côtés, Félix Tshisekedi, porté à la présidence politique de la plate forme et chargé de relancer les contacts avec la Conférence épiscopale nationale du Congo -Cenco- et les signataires de l’Accord du 18 octobre 2016.
    Malgré ce beau rôle attribué Félix Tshisekedi et en attendant l’entrée en lice de Moise Katumbi, l’actuel patron du Rassemblement est bel et bien le tout récent ancien Conseiller spécial de Kabila.
    À la Majorité présidentielle, on jubile. En témoigne ce tweet de Tryphon Kin-kiey Mulumba, membre du Bureau politique de la MP et président du parti politique Kabila Désir.
    « Circulez, il n’y a rien à voir. Depuis Mobutu, l’opposition sert de blanchisserie aux gens du pouvoir. Kengo parti est revenu en force PM », a posté ce docteur en Sciences politiques et journaliste de renom.

    AVEC AfricaNews

  • L’opposition enterre ses morts et dénonce « la barbarie de Kabila »

    L’opposition enterre ses morts et dénonce « la barbarie de Kabila »

    Supporters of Congolese opposition leader Etienne Tshisekedi gather to receive him upon his arrival at the airport in the Democratic Republic of Congo's capital Kinshasa, July 27, 2016, after nearly two-year stay overseas for medical treatment. REUTERS/Kenny Katombe
    Supporters of Congolese opposition leader Etienne Tshisekedi

    -Six corps de militants de l’opposition, tués les 19 et 20 septembre lors des manifestations contre le président congolais Joseph Kabila, ont été exposés publiquement lundi à Kinshasa, ont constaté des journalistes de l’AFP.

    Les dépouilles ont été exposées au siège de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti de l’opposant historique Étienne Tshisekedi. Environ 2 000 militants de la formation politique se sont rassemblés sur le lieu des funérailles où les six cercueils de couleur blanche couverts du drapeau blanc-bleu-rouge-jaune de l’UDPS sont exposés.

    Les membres des familles des défunts et d’autres militants du parti, la plupart en larmes, ont entonné des slogans contre le pouvoir alors qu’ils rapportaient les corps depuis la morgue de l’hôpital Bondeko, dans la commune de Limete (centre de Kinshasa) où les corps avaient été gardés depuis plus d’un mois.

    L’UDPS, qui prévoit d’enterrer les six militants mardi au cimetière de Kinkole – situé à plus de 20 km dans l’est de Kinshasa – a directement accusé le président d’être responsable de cette situation : « Nos combattants ont été tués par la barbarie de M. Kabila », a déclaré Jean-Marc Kabund, secrétaire général du parti.

    Rassemblements interdits par les autorités

    Dans le même temps, le vice-gouverneur de la capitale congolaise Clément Bafiba a rappelé la mesure consistant à différer jusqu’à nouvel ordre tout rassemblement, toute manifestation à caractère politique, à Kinshasa. « Les organisateurs ne donnent aucune garantie quant à leur capacité de conduire sans débordement une manifestation sur la place publique », s’est-il justifié dans un communiqué daté du lundi 31 octobre.

    « Il s’agit d’un enterrement, il y a six corps, donc six familles et leurs connaissances. Il doit éviter d’avoir la peur bleue », a réagi le secrétaire général de l’UDPS suite à cette déclaration.

    Au moins 53 personnes tuées en septembre

    Les 19 et 20 septembre, au moins 53 personnes – 49 civils et 4 policiers – ont été tuées, selon l’ONU, lors d’une manifestation à l’appel du Rassemblement constitué autour d’Étienne Tshisekedi. Les manifestants exigeaient le départ de Joseph Kabila le 20 décembre, la date légale de la fin de son mandat.

    Depuis, les autorités et les principaux leaders de l’opposition se renvoient mutuellement la responsabilité de ces violences.

    J.A

  • Des opposants arrêtés après un sit-in devant le siège de l’UA à Kinshasa

    Des opposants arrêtés après un sit-in devant le siège de l’UA à Kinshasa

    arrestaion-a-kin-La police a confirmé qu’une dizaine de militants opposés à la prolongation du mandat du président congolais Joseph Kabila au-delà du 20 décembre ont été interpelés samedi après un sit-in devant le siège de l’Union africaine (UA) à Kinshasa.

    “Il y a eu des interpellations à la gare centrale et au quartier Bon marché”, a déclaré à l’AFP le colonel Ezekiel Mwana Mputu porte-parole de la police, indiquant qu’il attendait encore le rapport complet, “les interpellations ne s’étant pas déroulées sur le lieu de leur manifestation ratée”.

    Plus d’une trentaine de manifestants à l’appel du mouvement citoyen “Filimbi” (sifflet en swahili) ont scandé des slogans rappelant la fin du mandat de M. Kabila dans un vacarme des coups de sifflet lors de leur sit-in devant le siège de l’UA, sous une pluie battante, en présence des policiers qui ont arraché leurs deux banderoles.

    “Nous sommes venus rappeler à l’Union africaine qu’elle porte une lourde responsabilité dans le coup d’État constitutionnel décidé par le dialogue avec leur accord”, a déclaré à l’AFP l’un des organisateurs, Carbone Beni Wa Beya avant son interpellation.

    “Le 19 décembre sera la date de la fin du mandat du président Kabila conformément à la Constitution”, a-t-il ajouté.

    Toujours samedi à Kinshasa, une quarantaine de partis politiques et une trentaine d’association de la société civile sous la houlette du Mouvement de libération du Congo (MLC) de l’ancien vice-président de la République Jean Pierre Bemba détenu à la Cour pénale internationale à La Haye, ont lancé “le Front pour le respect de la Constitution”.

    Le MLC, deuxième force de l’opposition à l’Assemblée nationale avait boycotté le “dialogue national”, rejetant “en bloc” toutes les résolutions issues de ces assises, particulièrement celle sur “la prolongation du mandat du président au-delà du 20 décembre”, a déclaré à l’AFP Eve Bazaïba, secrétaire général du parti.

    Le “dialogue national” ouvert le 1er septembre a abouti après six semaines à la signature d’un accord entre la majorité et une frange minoritaire de l’opposition reportant à avril 2018 la présidentielle.

    Avec AFP

  • Visés par la réquisition du PGR : Des Opposants en train de quitter le pays avant le 19 octobre 2016 !

    Visés par la réquisition du PGR : Des Opposants en train de quitter le pays avant le 19 octobre 2016 !

    Tshisekedi n’a jamais dit ni aux elus de l’opposition ni a ceux de l’UDPS de ne pas sieger au parlement, a dit Honorable Franck Diongo au micro de Don Kayembe-Le 21 septembre 2016, le Procureur Général de la République a émis la réquisition d’information n°6244/D023/42659/PGR/SAK/2016 portant interdiction de sortie du territoire national à Joseph Olenghankoy, Kitenge Yesu, Franck Diongo, Lisanga Bonganga, Ingele Ifoto, Jean-Marc Kabund, Willy Mishiki, Martin Mukonkole, Sama Lukonde Kyenge et Bruno Tshibala. Il y est précisé : «TOUS DE NATIONALITE CONGOLAISE (-) POURSUIVIS POUR MOUVEMENT INSURRECTIONNEL (-) EN CAS DE DECOUVERTE (-) LES APPREHENDER ET LES ACHEMINER SOUS BONNE ESCORTE A L’EGM (-) EXECUTION SANS FAILLE (-)». Dernier cité sur ce document, premier cependant à vouloir quitter le pays par l’aéroport international de N’Djili, Bruno Tshibala a été appréhendé la nuit du mardi 11 au mercredi 12 octobre 2016. Il est écroué à la prison centrale de Makala. Deux autres Opposants visés tentent de sortir pour l’étranger : Franck Diongo (il a écrit le 12 octobre dernier à la DGM) et Willy Mishiki (il s’est exprimé le même jour sur Radio Okapi en qualifiant de « provocation » l’exécution de cette réquisition)…  

                 La question pertinente est de savoir si Bruno Tshibala s’attendait ou non à être appréhendé à l’aéroport international lorsqu’il s’est présenté devant le guichet de la DGM. La réponse est simple : il en était pleinement conscient. On peut alors supposer qu’il a agi par défi. A moins d’avoir obtenu au préalable une dérogation, ce dont on n’est pas sûr.

                Ainsi, la célérité avec laquelle les médias périphériques ont été alertés la nuit du 9 au 10 octobre 2016 convainc l’opinion avisée d’une initiative osée de sa part, certainement avec le soutien de la haute hiérarchie de son parti. Bruno Tshibala s’est présenté à l’aéroport pour «tester» la capacité des autorités judiciaires de réagir.

                Au-delà de toutes les péripéties ayant émaillé ses heures de détention entre les mains de l’organe de la loi, le résultat obtenu est l’exécution du mandat d’arrêt provisoire (Map) émis à son attention et à son intention.

                Comme pour ne pas subir le même sort, Franck Diongo a préféré écrire non pas au PGR, mais au chef de la Dgm avec pour objet «Demande de notification de la réquisition d’information du PGR et dénonciation de la-violation des droits et libertés parlementaires». Il l’introduit en ces termes : «En ma qualité de Député National, Président du Mouvement lumumbiste Progressiste, MLP en sigle, Parti politique de l’Opposition et l’une des victimes des sanglants évènements des 19 et 20 septembre dernier dont le siège a été nuitamment détruit par bombes incendiaires et autres militaires, j’ai, en date du 21 septembre 2016 par voie de plainte, saisi Monsieur le Procureur Général de la République qui, du reste, a ouvert un dossier à son office pour une enquête judiciaire».

    Il a fait constater à la DGM qu’en dépit de sa «qualité de Député national», son nom «figure illégalement sur la réquisition» lui notifiée par le PGR. Il a déploré  l’interdiction qui lui a faite «de sortir du territoire national, et ce, au mépris total» de ses immunités parlementaires et des instruments «instruments juridiques tant nationaux qu’internationaux en la matière». Il a, en plus, évoqué les alinéas 2 et 3 de la Constitution du 18 février 2006 selon lesquels «Aucun parlementaire ne peut, en cours de sessions, être poursuivi et arrêté, sauf en cas de flagrant délit, qu’avec l’autorisation du Bureau de l’Assemblée Nationale ou du Bureau du Sénat selon le cas » et qu’«En dehors de session, aucun parlementaire ne peut être arrêté avec l’autorisation du Bureau de l’Assemblée Nationale ou du Bureau du Sénat, sauf en cas de flagrant délit, de poursuites autorisées ou condamnations définitives».

    Bien plus, il s’est appuyé sur les alinéas 1 et 2 de l’article 94 du Règlement intérieur de l’Assemblée Nationale selon lesquels «Le Député a le droit de circuler sans restriction ni entrave à l’intérieur du territoire national et d’en sortir. Aucune mesure, qu’elle soit du bureau de l’Assemblée Nationale ou de toute autre autorité ne peut avoir pour effet de porter atteinte au droit de libre circulation du Député. Seuls sont admis, à l’occasion du déplacement d’un Député tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, les documents administratifs constatant sa qualité et le voyage à effectuer».

    Ce qu’il s’est abstenu cependant de dire dans sa lettre adressée à une autorité non compétente pour décider à la place de l’autorité judiciaire, c’est qu’il n’est pas, lui, l’objet d’arrestation du moment qu’il ne s’est pas encore présenté à un poste frontalier !

    Il sait davantage, en tant que législateur, que le fait pour lequel il est cité dans la réquisition d’information du PGR est le mouvement insurrectionnel. Ni la Constitution, ni le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale ne lui garantissent l’immunité pour ce délit-là !

                Sur ces entrefaites, Willy Mishiki va se faire rappeler au souvenir de l’opinion. Dans une déclaration à www.radiookapi.net, il commence par faire remarquer que l’exécution de la réquisition du PGR «risque de briser le pacte républicain et pousser vers le radicalisme», avant de relever qu’«Il y a des personnalités qui sont sur cette liste mais qui n’ont jamais pris part à cette marche et qui n’ont jamais appelé à la mobilisation mais qui sont innocemment citées». Comme pour affirmer l’existence des personnalités ayant pris part à la marche et ayant appelé à la mobilisation pour une manifestation qui a dérapé !

     Il s’est tu…

     Ainsi, à ce jour, en dehors de Joseph Olenghankoy, Kitenge Yesu, Lisanga Bonganga, Ingele Ifoto, Jean-Marc Kabundu, Martin Mukonkole et Sama Lukonde Kyenge, on constate que trois autres personnalités concernées par la réquisition d’information veulent sortir du pays : Franck Diongo, Willy Mishiki et Bruno Tshibala.

    Cette ruée vers l’extérieur doit interpeller l’opinion. Car, elle survient à une dizaine de jours de la grande manif du 19 octobre 2016 dont les préparatifs exigent, normalement, leur présence dans la capitale.

    En cherchant justement à quitter le pays à cette période précise, c’est finalement à la «rue acquise au Rassemblement» de se sentir interpellée la première. C’est à elle de se demander pourquoi les meneurs semblent prendre la poudre d’escampette au moment d’en découdre véritablement avec la Majorité présidentielle.

    En cherchant vraisemblablement à se mettre à l’abri à l’étranger – car c’est cela l’objectif visé – les chefs des partis membres de «Rassemblement» ne rassurent nullement la base. Preuve, si besoin est, qu’ils sont sur un autre schéma que celui de l’inclusivité du Dialogue.

    Il va de soi que la «rue kinoise» attend la concrétisation, par ses leaders, de la promesse faite de se constituer en prisonniers par solidarité avec Bruno Tshibala. Il reste à s’en rendre compte : jusqu’au moment où cette chronique est mise en ligne, personne n’a encore signalé sa présence à l’office du PGR pour se faire délivrer un mandat d’arrêt provisoire et se constituer prisonnier.

    Au contraire, 48 heures après l’ultimatum retentissant donné sur TV 5 au PGR, Jean-Marc Kabund semble avoir avalé sa langue !

    Il s’est tu…

    Omer Nsongo die Lema

  • Moïse Katumbi s’aligne derrière Étienne Tshisekedi pour contrer Kabila

    Moïse Katumbi s’aligne derrière Étienne Tshisekedi pour contrer Kabila

    katumbi-tshisekedi-Ce jeudi 7 juillet, Moïse Katumbi et Étienne Tshisekedi ont annoncé leur accord pour l’élection présidentielle à venir.

    Sur Twitter, Moïse Katumbi a annoncé l’accord avec Étienne Tshisekedi.

     À noté, ses proches avait confirmé à VOA Afrique que M. Katumbi prévoit de rentrer en RDC avant le 9 juillet prochain en vue d’un procès qu’il va intenter contre le plaignant qui l’accuse de spoliation.

    Pour rappel, le président de l’Assemblée provinciale de l’ex-Katanga, Gabriel Kyungu Wa Kumwanza, un proche de l’opposant, affirme, pour sa part, que l’immeuble en cause avait plutôt été racheté à l’Etat congolais par le grand-frère de M. Katebe Katoto, frère ainé de M. Katumbi, dénonçant une confusion délibérément entretenue par la justice.

    M. Katumbi a récemment critiqué le dernier discours du président Joseph Kabila, l’accusant d’entretenir un “flou” autour de son avenir politique après la date constitutionnel pour la présidentielle de 2016 et de la tenue de la présidentielle.

    Pour sa part, le gouvernement dénonce une “distraction” de la part de l’opposant.

  • Raphaël Katebe Katoto a un compte personnel à régler avec Joseph Kabila

    Raphaël Katebe Katoto a un compte personnel à régler avec Joseph Kabila

    Tshisekedi-Kyungu-Artisan du grand rassemblement de l’opposition, organisé début juin en Belgique, Raphaël Katebe Katoto est l’aîné de Moïse Katumbi. Homme d’affaires prospère et influent, il a un compte personnel à régler avec le chef de l’État, Joseph Kabila.

    Sur la photo, Raphaël Katebe Katoto arbore un sourire malicieux. Ce 6 juin, le demi-frère de Moïse Katumbi vient de réaliser un joli coup. Il est parvenu à rassembler deux adversaires irréductibles pour une poignée de main symbolique : Étienne Tshisekedi, l’opposant historique, originaire du Kasaï, et Gabriel Kyungu, affectueusement surnommé Baba (« papa », en swahili), à Lubumbashi. Kyungu est un ancien gouverneur du Katanga, très régionaliste ; il a dirigé de violentes campagnes d’expulsion contre les Kasaïens dans les années 1990.

    Entre les deux hommes, le contentieux était lourd. « Ils ne se parlaient plus depuis plus de vingt ans, et le pouvoir faisait tout pour garder Kyungu de son côté », rappelle Katebe Katoto, pas peu fier de les avoir réunis.

    À Kinshasa, l’image a fait le tour des réseaux sociaux, suscitant l’incrédulité, voire, chez les jeunes supporters de Tshisekedi, l’hostilité. Mais elle a aussi inquiété le Palais. Elle laisse entrevoir un rapprochement, encore inenvisageable il y a quelques mois, entre l’ouest et l’est de ce pays très divisé. Un rapprochement pour barrer la route à Joseph Kabila, qui n’a visiblement pas l’intention de quitter le pouvoir en décembre, comme le prévoit la Constitution.

    Vers une fin des dissensions au sein de l’opposition congolaise

    Pour Katebe Katoto, cette rencontre n’était que le hors-d’œuvre. Le plat de résistance, ce fut le « conclave de l’opposition », organisé dans la banlieue de Bruxelles les 8 et 9 juin. Pendant deux jours, le Château du lac, avec ses pelouses impeccables et ses hommes politiques tirés à quatre épingles, dégageait une atmosphère de mariage. Costume et lunettes teintées, Katebe Katoto serrait des mains en pagaille. Moïse, son frère, n’était pas là (lire encadré), mais il le représentait, avec ce sourire et ces intonations qu’ils partagent.

    A-t-il contribué au financement de la réunion ? « L’important, c’est de réunir tout le monde autour de Tshisekedi pour défendre la démocratie », élude-t-il. Vital Kamerhe n’est finalement pas venu, et Jean-Pierre Bemba n’a pas envoyé de représentants. En revanche, les soutiens de Moïse Katumbi étaient présents en grand nombre. Katebe Katoto, lui, a été nommé au « conseil des sages », qui chapeaute ce « Rassemblement de l’opposition ». Kinshasa a immédiatement dénoncé une tentative de coup d’État institutionnel.

    Katebe Katoto fut un intermédiaire clé entre son frère et « Le Vieux ». Exilé à Bruges, en Belgique, depuis deux décennies, Katebe Katoto est resté très proche de Moïse, de vingt ans son cadet (une source diplomatique décrit les deux hommes comme très « attachés » l’un à l’autre). Il jouit également de la confiance d’Étienne Tshisekedi, pour qui il organise même certaines rencontres.

    Katebe et Tshisekedi, respectivement 71 et 83 ans, se connaissaient déjà du temps du Zaïre de Mobutu. Tshisekedi était l’un des bras droits du maréchal, avant de devenir son principal opposant dans les années 1980. Katebe Katoto était un puissant homme d’affaires du Shaba, comme on appelait alors le Katanga, avec un intérêt marqué pour la politique.

    Comme Moïse Katumbi, il est le fils de Nissim Soriano, un Juif originaire de l’île de Rhodes. Enseignant de formation, il a fait fructifier la fortune familiale en devenant sous-traitant de l’entreprise minière d’État, la Gécamines, qu’il approvisionnait en produits frais et dont il transportait le minerai.

    Allié de longue date avec Étienne Tshisekedi

    Mais c’est en 2002 que Katebe Katoto se rapproche véritablement de Tshisekedi. Les belligérants de la deuxième guerre du Congo négocient alors la fin du conflit dans la ville sud-africaine de Sun City. Le président Joseph Kabila et le rebelle Jean-Pierre Bemba sont en train de trouver un accord pour gouverner ensemble, marginalisant de fait le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD-Goma, soutenu par le Rwanda) et l’opposition non armée, incarnée par Tshisekedi. Katebe Katoto parvient à les rassembler au sein de l’Alliance pour la sauvegarde du dialogue (ASD). Et c’est l’ASD qui, avec le soutien de la communauté internationale, obtiendra que l’on revienne à des négociations inclusives.

    À cette période, Tshisekedi se rend à Kisangani, contrôlé par le RCD-Goma, ainsi qu’à Kigali. Aux yeux de nombreux Congolais, allergiques à tout ce qui touche, de près ou de loin, au Rwanda, cet épisode est une tache dans le parcours de « l’opposant historique », mais Raphaël Katebe Katoto assume : « Cette alliance était vitale. Sinon, le RCD allait déclencher la troisième guerre du Congo ! » En 2003, Katebe Katoto deviendra le vice-président du parti.

    Très convoité pour sa fortune et ses réseaux, Raphaël Katebe Katoto s’imagine alors à la tête de la transition, à la place d’un Joseph Kabila pour lequel il n’a que peu de considération. « Il était anormal qu’il dirige une transition alors qu’il était candidat à la présidentielle, estime-t-il encore aujourd’hui. Je l’ai rencontré plusieurs fois à cette période. J’ai très vite compris que rien de bon ne viendrait de lui. »

    Raphaël Katebe Katoto en est convaincu : cette rivalité est la cause de ses ennuis judiciaires. Ils furent nombreux – et souvent nébuleux. Dans les années 1990, son associé grec est retrouvé mort à Lubumbashi.

    Il s’est, semble-t-il, suicidé, mais, quelques années plus tard, les autorités congolaises accuseront un Katebe Katoto devenu encombrant de l’y avoir aidé. Dans les années 2000, la Zambie lui reproche d’avoir détourné 20 millions de dollars lorsque Frederick Chiluba, dont il était très proche, était au pouvoir. En 2008, le groupe d’experts des Nations unies pointe des transferts d’argent vers des proches de Laurent Nkunda, alors à la tête d’une rébellion kinyarwandophone dans l’est du Congo.

    Cent cinq mille dollars, qui vont coûter cher à son clan, et pas seulement en matière de réputation : en Belgique, ses comptes et ceux de sa famille sont un temps bloqués. Mais dans chacune de ces affaires, insiste-t-il, il a fini par être blanchi.

    À la différence de son aîné, Moïse Katumbi n’a jamais été accusé de frayer avec des rébellions. Pour le reste, en revanche, il marche sur ses pas. C’est Raphaël qui lui a mis le pied à l’étrier dans les affaires familiales. « Il a fait ses preuves et, maintenant, il vole de ses propres ailes, explique Katebe Katoto. Mais je continue de le soutenir à 100 %. »

    Comme Moïse après lui, Katebe Katoto a dirigé le grand club de foot de Lubumbashi, à l’époque nommé Tout-Puissant Englebert. Ensemble, ils ont remporté plusieurs titres continentaux. Reste un trophée, jusqu’à présent inaccessible : la présidence de la République. Il y verrait bien son jeune frère et fera tout pour l’y aider. Et, pour cela, il faut d’abord obtenir le départ de Joseph Kabila.


    ENCORE UNE AFFAIRE DE POISON ?

    L’histoire est rocambolesque. Mais plusieurs sources diplomatiques la relatent, de même que le demi-frère de Moïse Katumbi. Selon Raphaël Katebe Katoto, un policier cagoulé a injecté une substance inconnue à l’ancien gouverneur du Katanga à l’aide d’une seringue en profitant de la confusion lors d’une manifestation. Les faits se seraient produits en mai dernier, devant le palais de justice de Lubumbashi. Accusé, sans preuves pour l’instant, d’avoir recruté des mercenaires après avoir annoncé qu’il se portait candidat à la présidence, Katumbi devait y comparaître pour atteinte à la sûreté de l’État. C’est cette fameuse piqûre qui l’aurait inquiété au point qu’il demande un exil médical, le temps de faire des tests. Et c’est, selon Katebe Katoto, l’état de santé de Moïse Katumbi qui l’a empêché de se rendre au conclave de l’opposition, à Bruxelles, les 8 et 9 juin.

    Reste qu’il avait aussi de bonnes raisons de se faire discret : d’abord parce que certains opposants le soupçonnaient de vouloir « récupérer » la réunion et menaçaient de claquer la porte. Ensuite parce qu’il s’est engagé, auprès de Kinshasa, à ne pas faire de commentaires sur l’affaire en cours afin qu’on le laisse quitter le pays. Quant à savoir s’il sera apte, physiquement notamment, à revenir au pays pour livrer bataille, lui qui a déjà été affaibli par un empoisonnement en 2011, c’est une autre histoire.

    JA

  • Le camp de Kabila rejette les résolutions du “conclave” d’opposition de Bruxelles

    Le camp de Kabila rejette les résolutions du “conclave” d’opposition de Bruxelles

    KABILA-La coalition de la Majorité présidentielle “rejette toutes les résolutions adoptées par ce conclave comme constitutives d’une tentative de coup d’État”, a déclaré son secrétaire-général, Aubin Minaku, président de l’Assemblée nationale.

    Le forum d’opposants qui s’est tenu mercredi et jeudi à Genval, près de Bruxelles, est “un complot contre la Nation”, a-t-il ajouté, en appelant les Congolais à se lever “pour faire échec au coup d’État institutionnel en gestation”.

    La MP “dénonce et fustige toute approche insurrectionnelle tendant au renversement des institutions démocratiquement élues en violation des dispositions pertinentes de la Constitution comme attentatoire à la démocratie”, a encore déclaré M. Minaku.

    Le “conclave” de Genval, convoqué par l’opposant historique Étienne Tshisekedi, a réuni une centaine de délégués de l’opposition et de la société civile de l’ancien Congo belge. Dans la nuit de jeudi à vendredi, ce “conclave” s’est uni au sein d’une nouvelle structure, baptisée “Rassemblement”, et a exigé le départ en fin d’année de Joseph Kabila.

    Âgé de 83 ans, M. Tshisekedi président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), s’est proclamé “président élu” de la RDC à l’issue de la présidentielle et des législatives de novembre 2011, entachées de fraudes massives.

    Ces élections, les dernières au scrutin direct à avoir eu lieu dans le pays, ont reconduit M. Kabila et sa majorité pour cinq ans mais ont plongé le pays dans une crise politique durable.

    Alors qu’il semble chaque jour plus certain que la présidentielle ne sera pas organisée dans les temps, les participants au conclave bruxellois se sont engagés à unir les “forces de l’opposition au sein du +Rassemblement+ pour faire aboutir la lutte du peuple congolais au service de l’alternance et de l’État de droit”.

    M. Kabila est au pouvoir depuis 2001 et la Constitution lui interdit de se représenter. Une récente décision de la Cour constitutionnelle autorise néanmoins le chef de l’État à rester en fonctions en attentant l’élection d’un successeur.

    Pour les participants au “conclave”, son maintien au pouvoir au-delà du terme de son mandat, le 19 décembre, constituerait un “coup d’État constitutionnel”.

    Avec AFP