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  • RDC : Etienne Tshisekedi contesté à l’UDPS

    RDC : Etienne Tshisekedi contesté à l’UDPS

    udps-25 cadres de l’UDPS tirent à boulets rouges sur leur leader historique et remettent en cause la gestion du parti, ainsi que le choix de participer au dialogue du président Joseph Kabila. Une première au sein du parti d’opposition.

    L’UDPS a déjà traversé de nombreuses crises, mais celle-ci a quelque chose de très particulière : c’est la première fois que le leadership d’Etienne Tshisekedi est directement remis en cause. Un tabou vient même de tomber avec la déclaration de 25 membres importants du partis, installés essentiellement en Europe ou au Canada.: ils demandent le « remplacement » d’Etienne Tshisekedi ! Du jamais vu dans le parti congolais d’opposition. Dans un communiqué envoyé à la presse, dont Afrikarabia, les frondeurs dénoncent « la crise actuelle » du parti « qui a pour nom Etienne Tshisekedi et pour prénom, l’attentisme des cadres qui ont peur et refusent de voir la  réalité en face ». Rien ne va plus au sein du parti selon les signataires : « l’indisponibilité du président du parti, les tripatouillages des statuts par Etienne Tshisekedi, l’ingérence de la famille biologique du président dans les affaires du parti et le manque de transparence et la mauvaise gestion des finances ».

    « Ingérence de la famille biologique »

    Les causes de la crise profonde que traverse l’UDPS sont à chercher du côté des absences répétées d’Etienne Tshisekedi pour des raisons médicales. A 82 ans, le leader historique vieillissant de l’opposition congolaise est en effet en convalescence depuis un an à Bruxelles et ses récentes apparitions publiques n’ont rassuré personne sur sa santé chancelante. L’opposant n’est plus que l’ombre de lui-même et beaucoup pensent que le parti a déjà glissé dans les mains de son fils, Félix, responsable des relations extérieures de l’UDPS. En novembre 2014, plus de 40 fédérations du parti avaient dénoncé « l’ingérence de la famille biologique du président dans les affaires de l’UDPS ».

    Non au dialogue

    La prise du parti par Félix Tshisekedi passe mal pour bon nombre de cadres de l’UDPS et la stratégie du parti de participer au dialogue convoqué par le président Joseph Kabila reste incompréhensible pour la plupart des militants. Le reste des partis d’opposition, MLC, UNC et dissidents de l’UDPS ont tous refusé le dialogue, accusant Joseph Kabila de vouloir rallonger son mandat en dehors de tout cadre constitutionnel. Les 25 frondeurs sont également de cet avis : « c’est une passe en or adressée à Joseph Kabila, car elle n’est rien de moins qu’une ouverture à la recevabilité de sa candidature pour un troisième mandat! En effet ce dialogue débouchera inéluctablement sur la formation d’ un gouvernement (de Transition ou d’Union Nationale), ce qui correspond à l’ instauration d’ un nouvel ordre juridique conformément à la nouvelle pratique constitutionnelle. »

    Entêtement

    Le divorce semble donc bien consommé entre une partie de l’UDPS et les Tshisekedi père et fils. L’enfermement du parti après la réélection frauduleuse de Joseph Kabila avait découragé beaucoup de ses cadres. Etienne Tshisekedi, convaincu d’avoir gagné l’élection et d’être le président élu de la RDC avait interdit à ses députés de siéger à l’Assemblée nationale. L’entêtement d’Etienne Tshisekedi dans son « Imperium » qui se limitait au quartier de Limete avait décidé certains à franchir la porte de l’Assemblée nationale et à prendre leur distance. Son intransigeance envers le pouvoir de Joseph Kabila n’est donc plus compréhensible à l’heure où il veut maintenant dialoguer avec le président, à moins de deux de la fin de son mandat. La stratégie des Tshisekedi devient désormais illisible.

    L’UDPS en solo

    On assiste donc à une énième dissension interne au sein de l’UDPS. Les 25 signataires proposent  la tenue d’un « mini conclave à la mi-septembre à Bruxelles qui sera suivi d’un Conclave plus inclusif à Kinshasa aux fins de nous choisir un Président du Parti intérimaire qui nous représentera jusqu’à la tenue d’un Congrès extraordinaire. » Le remplacement d’Etienne Tshisekedi est donc exigé. Reste à savoir comment vont réagir Félix et Etienne Tshisekedi à cette nouvelle péripétie ? Au mieux quelques cadres partiront vers d’autres partis d’opposition ; au pire, le parti implosera au risque de perdre définitivement son rang sur l’échiquier politique congolais. Car une chose est sûre, l’UDPS a déjà beaucoup perdu depuis les élections de 2011. Le plus important : son leadership sur les autres partis d’opposition. Aujourd’hui se sont le MLC et l’UNC qui tirent la caravane des autres partis et qui sont aux avant-postes de la contestation. En janvier 2015, au plus fort des manifestations contre la loi électorale, l’UDPS n’avait pas appelé à manifester et s’était « réveillée » trois jours après le début du mouvement voyant que la contestation prenait de l’ampleur. Aujourd’hui encore, l’UDPS la joue « solo » en s’engageant dans un dialogue risqué avec Joseph Kabila et en refusant encore une fois de se joindre aux autres partis dans la prochaine manifestation prévue le 15 septembre à Kinshasa. Félix Tshisekedi avait choisi de se démarquer du reste de l’opposition en prenant les rênes du parti. Pour le moment… c’est très réussi.

    Christophe RIGAUD – Afrkarabia

  • Katanga : arrivée de 18 locomotives neuves pour la renaissance de la SNCC

    Katanga : arrivée de 18 locomotives neuves pour la renaissance de la SNCC

    Locomotives moderne à la gare centrale de Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
    Locomotives moderne à la gare centrale de Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

    -Après l’inauguration samedi du bloc technique de l’aéroport international de la LUANO, déterminé dans sa vision de la révolution de la modernité ; le chef de l’état JOSEPH KABILA Kabange a procédé ce lundi 27 juillet à la réception de 18 locomotives neuves dans le parc de la Société Nationale des Chemins de fer du Congo (SNCC) au Katanga.

    Le gouvernement congolais avait commandé 38 locomotives neuves en chine dont 20, sur financement du gouvernement de la République, et 18, avec l’appui financier de la Banque Mondiale. Cette commande a été déchargée au port de Durban, en Afrique du Sud, précisé dans un document de la Direction générale de la SNCC signé le 9 juin dernier. Ces engins vont desservir 12 provinces de la RDC et vont à nouveau renforcer les activités opérationnelles de cette entreprise.

    La même source proche précise que dans ce lot, 10 locomotives ont déjà quitté la ville de Durban à destination de la RD Congo et qu’à la date du 9 juin, deux de ces machines se trouvaient entre les villes de Lusaka et de Kabwe (Zambie), deux entre les agglomérations de Bulawayo et de Victoria Falls (Zimbabweà, quatre à Beitbridge (Zimbabwe), et deux autres entre Pretoria et Messina (Afrique du Sud).

    Huit locomotives stationnent au Port de Durban, en attendant les formalités de départ pour la RD Congo, souligne le même document. Le chronogramme tracé prévoit l’arriver de toutes les machines au mois de juin, leur réception en juillet et l’exploitation en août prochain.

    télé50

  • Epidémie de rougeole en RDC

    Epidémie de rougeole en RDC

    Measles in African Child-Plusieurs centaines de décès supplémentaires dus à la maladie n’ont sans doute pas été enregistrés comme tels en raison des difficultés à atteindre certaines zones touchées.

    Une épidémie de rougeole dans la région du Katanga, en République démocratique du Congo, a tué 315 personnes et au moins 20.000 malades ont déjà été recensés, ont annoncé mercredi les Nations unies.

    Plusieurs centaines de décès supplémentaires dus à la maladie n’ont sans doute pas été enregistrés comme tels en raison des difficultés à atteindre certaines zones touchées, a précisé le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA) de l’Onu dans un projet de rapport sur cette épidémie, la plus grave dans la région depuis 2010-2011.

    “L’épidémie de rougeole dans la province du Katanga ne fait qu’empirer et gagner du terrain”, souligne le rapport, que s’est procuré Reuters.

    L’OCHA estime que plus de 2,4 millions de dollars (2,1 millions d’euros) sont nécessaire pour organiser une campagne de vaccination et traiter les personnes déjà infectées.

    L’épidémie de 2010-2011 dans cette région du sud-est de la RDC avait fait quelque 1.085 morts sur 77.000 malades recensés, selon une étude de la revue scientifique BMC Infectious Diseases.

    Le taux de mortalité de la rougeole, un virus très contagieux, est faible dans les pays développés mais il peut atteindre 20% dans les pays les plus pauvres, selon Médecins sans frontières (MSF).

    Selon l’Onu, la République démocratique du Congo est classée 186e sur 187 pays pour ce qui est de l’accès à la santé.

    VOA

     

  • RDC : rififi au MNS, chargé de suivre l’Accord-cadre d’Addis-Abeba

    RDC : rififi au MNS, chargé de suivre l’Accord-cadre d’Addis-Abeba

    FRACOIS MWAMBA-Entre François Muamba, coordonnateur du Mécanisme national de suivi et de supervision de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba (MNS), et son adjoint, Léon Engulu III, rien ne va plus !

    Le second accuse le premier d’orchestrer « une violente campagne de dénigrement contre [sa] personne » sur les réseaux sociaux, à en croire une plainte déposée le 4 août sur le bureau du procureur général de la République. La rupture entre ces deux hommes chargés de suivre l’application des engagements pris le 23 avril 2013 entre la RDC et les États membres de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) est consommée.

    « Depuis vingt-six mois, Muamba refuse de communiquer à ses adjoints les pièces justificatives de la gestion du Mécanisme », dénonce Engulu III. Ce dernier affirme pourtant avoir plusieurs fois alerté la « hiérarchie » à ce sujet. « Où sont passés par exemple les 400 000 dollars – normalement destinés au porte-parole de l’opposition – que Patrice Kitebi, alors ministre délégué aux Finances, nous avait envoyés pour nous dépanner ? » interroge-t-il, soulignant également qu’il n’a jamais vu les traces des quelque 80 000 dollars (plus de 73 000 euros) que le gouvernement débloque tous les mois pour le fonctionnement du MNS. Du côté de Muamba, silence radio. En attendant, Luzolo Bambi, conseiller du chef de l’État chargé notamment de la lutte contre la corruption, a été saisi.

    Jeune Afrique

  • RDC : la loi sur la répartition des sièges passe au Sénat, sans l’opposition

    RDC : la loi sur la répartition des sièges passe au Sénat, sans l’opposition

    senat-Le boycott de l’opposition n’a pas empêché la loi, déjà rejetée une première fois, d’être votée mardi.

    La loi a été votée, à l’unanimité, par les 77 sénateurs qui étaient présents à la séance. Le reste de 108 que compte la chambre haute, des opposants, étaient absent.

    L’opposition accuse le président de violer la Constitution en convoquant une séance extraordinaire et de faire un forcing alors que les deux chambres du parlement ont rejeté le projet du gouvernement.

    “Il ne fallait pas mettre des obstacles à l’organisation des élections. Nous devions absolument voter la loi pour que les élections puissent être organisées” dans les temps, a déclaré Eugène Lombeya Bosongo après le vote.

    “Ceux qui ont voté à l’unanimité sont les membres de la majorité ou leurs alliés. On a imposé au Sénat de voter cette loi. Cela prouve qu’il n’y a pas de séparation de pouvoir entre l’exécutif et le pouvoir législatif. C’est inadmissible”, a déclaré à l’AFP le sénateur Florentin Mokonda Bonza, président de Convention des démocrates chrétiens (opposition).

    Le projet de loi sur la répartition des sièges pour les élections municipales et locales avait été rejeté en juin en première lecture par les députés de la majorité et de l’opposition qui avaient renvoyé au gouvernement sa copie, estimant que le texte était bâclé.

    Une fois le texte remanié, une session parlementaire extraordinaire a été fixée du 2 juillet au 2 août. Les députés ont adopté le texte mais, au Sénat, le vote a été invalidé car le quorum d’élus n’avait pas été atteint. Une nouvelle session extraordinaire a ainsi été convoquée.

    Cette session était jugée anticonstitutionnelle par des opposants, qui ont appelé au boycott des travaux.

    La RDC traverse une crise politique depuis la présidentielle de 2011, marquée par des fraudes massives, qui a reconduit à la tête de l’État Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001. Depuis, aucune des élections prévues – dont les locales, instituées par la Constitution de 2006 – n’a été tenue.

    Les élections locales, qui seraient une première dans l’ancienne colonie belge, doivent donner le coup d’envoi d’un cycle de scrutins qui doit s’achever en novembre 2016 avec la présidentielle, à laquelle M. Kabila ne peut pas se représenter.

    Organiser ces locales relève du défi: le pays est immense et manque d’infrastructures, et sa moitié Est souffre de l’activisme de dizaines de groupes armés, compliquant l’accès à certaines zones, parfois très enclavées.

    L’opposition a réclamé leur report après 2016, estimant qu’elles ne pourront se tenir à temps et retarderont les autres scrutins, y compris la présidentielle, ce qui permettrait au chef de l’État de rester en poste au-delà de la fin de son deuxième mandat.

    Certains membres de la majorité redoutent ce scenario et s’opposent au report de la présidentielle. La communauté internationale a pour sa part insisté à plusieurs reprises sur l’importance de respecter les “délais constitutionnels” pour l’organisation de cette élection majeure.

    Dans un entretien publié lundi par le quotidien Forum des As, Charles Mwando Nsimba, premier vice-président de l’Assemblée nationale et chef de l’Union nationale des démocrates fédéralistes (Unadef, majorité), a estimé que la Commission électorale nationale indépendante (Céni) “peut tenir son calendrier si seulement on reportait les locales”.

    VOA

  • RDC: nouveau vote au Sénat pour passer une loi électorale controversée

    RDC: nouveau vote au Sénat pour passer une loi électorale controversée

    Senat Congolais
    Senat Congolais

    -En République démocratique du Congo, la session extraordinaire du Sénat, qui devait se tenir à partir de ce lundi 10 août au matin, a été reportée à demain, pour des questions administratives, selon des sources sur place. Les élus devaient se pencher sur la loi controversée sur la répartition des sièges pour les élections locales et provinciales. Un texte déjà rejeté par l’Assemblée nationale à la fin de la session ordinaire avant d’être voté. Le Sénat, lui, juge la loi incohérente, ce qui ne plait pas du tout au pouvoir, d’où cette nouvelle session extraordinaire.

    Pour la majorité, c’est une démarche constitutionnelle dont l’objectif est d’obtenir le vote de la loi sur la répartition des sièges pour les élections locales et provinciales. « Il faut que cette loi soit promulguée pour que les élections soient effectivement couplées, assure Ramazani Shadari, secrétaire général adjoint et porte-parole du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), le parti présidentiel. Voilà pourquoi nous voulons que la loi passe. Et elle est déjà passée. »

    L’opposition parle d’un acte anticonstitutionnel et voit une preuve de dictature dans cette convocation d’une nouvelle session extraordinaire au Sénat. « Le fait même de convoquer tout simplement le Sénat en session extraordinaire, sans l’Assemblée nationale, présage de l’issue de cette session, avance Baudouin Mayo Mambeke, de l’Union pour la Nation congolaise (UNC). Il est condamné à arriver aux résultats auxquels la personne qui a convoqué s’attend. Je crois qu’on est entré dans une dictature. »

    L’opinion attend donc avec intérêt le déroulement et l’issue de cette nouvelle session extraordinaire du Sénat afin de se faire une idée sur ce qui pourrait se passer dans les prochains jours.

    RFI

  • UNC : libération de Jean-Bertrand Ewanga, ete accusé d’offense au président Kabila

    UNC : libération de Jean-Bertrand Ewanga, ete accusé d’offense au président Kabila

    EKANGA UNC-Le député et opposant Jean-Bertrand Ewanga, condamné en 2014 à un an de prison ferme pour offense au président Joseph Kabila lors d’un rassemblement politique à Kinshasa, a été libéré jeudi.

    « Il est libre et il est déjà chez lui, à la maison. Je n’étais pas là mais lui-même m’a appelé pour annoncer sa libération », a déclaré à l’AFP Clément Luamba, l’un de ses conseillers. L’opposant condamné à la prison pour offense est libre mais n’a pas encore souhaité s’exprimer préférant profiter de son retour parmi ses proches.

    Jean-Bertrand Ewanga, secrétaire général de l’Union pour la nation congolaise (UNC, troisième parti d’opposition) était un des principaux orateurs d’une manifestation organisée le 4 août 2014 à Kinshasa contre toute modification de la Constitution, qui permettrait le maintien au pouvoir du président Kabila après la fin de son deuxième mandat en 2016.

    Offense au président 

    Arrêté au lendemain de cette manifestation, l‘opposant a été condamné le 11 septembre 2014 à un an de prison ferme pour offense au président Kabila, aux membres du gouvernement et aux membres du Parlement par la Cour suprême de justice de Kinshasa.

    Le député à la tête de la manifestation s’opposait à ce que Kabila se représente pour un troisième mandat alors que la Constitution ne le permet pas. L’opposition accuse en effet l’actuel président à se préparer pour un nouveau quinquennat, alors que les élections qui se sont déroulées en 2006 et 2011 étaient déjà entachées d’irrégularités massives.

    Climat préoccupant

    A l’approche des élections de 2016, le climat est préoccupant pour la société civile et les défenseurs des droits de l’Homme, avait estimé le 22 juillet Kenneth Roth, directeur exécutif de Human Rights Watch. Jose Maria Aranaz, chef du Bureau conjoint de l’ONU chargé des droits de l’Homme en RDC (BCNUDH) avait également noté une multiplication des violations des droits de l’Homme en cette fin d’année 2015.

    Il se félicite de la libération de Jean-Bertrand Ewanga, mais attend aussi la libération des autres opposants et activistes emprisonnés depuis les dernières manifestations de janvier et de mars à Kinshasa

    « La lutte de l’UNC pour les libertés fondamentales, la démocratie et le bien-être social de notre population continuera », a déclaré à l’AFP Jolino Makelele, porte-parole du parti du député libéré. « Kabila a voulu nous faire peur mais nous allons poursuivre le combat », a renchéri Jean-Marie Bamporiki, président du groupe parlementaire UNC.

    Jeune Afrique

  • L’UDPS/Tshisekedi aligne 276 candidats  dans 81 circonscriptions seulement aux Elections provinciales

    L’UDPS/Tshisekedi aligne 276 candidats dans 81 circonscriptions seulement aux Elections provinciales

  • Dialoguer avec Kabila : J’y vais ? J’y vais pas ?

    Dialoguer avec Kabila : J’y vais ? J’y vais pas ?

    KABILA

    • 1. Qui participera au nouveau dialogue avec le président Kabila ?

      • Réponse de l’UDPS d’Étienne Tshisekedi: ►► PARTANTE MAIS… L’UDPS est en effet prête à participer à ce nouveau dialogue, mais sous certaines conditions. “Étienne Tshisekedi s’inscrit dans la voie de sortie de crise. Et le dialogue est utile pour y parvenir”, confirme Me Papis Tshimpangila, avocat et conseiller particulier du candidat malheureux à la présidentielle de 2011. “Mais un dialogue au format réduit : 40 participants en raison de 20 pour les deux camps, celui du statu quo et celui du changement”, ajoute-t-il. L’UDPS propose également que ce forum se déroule à Kinshasa, pendant 10 jours.

      • Réponse des Forces sociales et politiques autour de l’UNC de Vital Kamerhe et du MLC de Jean-Pierre Bemba: ►► NON, MERCI Ce regroupement de personnalités de la société civile et des partis politiques juge “inopportun” de participer à un nouveau dialogue.

      • Réponse de l’”Opposition républicaine” de Léon Kengo ? ►► POUR QUOI FAIRE ? L’”Opposition républicaine” dit avoir pris acte du message du chef de l’État qui a accepté d’engager un nouveau dialogue. “Mais est-il vraiment opportun ?” s’interroge Bob Kalala, le coordonnateur de ce regroupement politique autour du président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo.

    • 2. Faut-il un médiateur international ?

      • Position des Forces sociales et politiques autour de l’UNC de Vital Kamerhe et du MLC de Jean-Pierre Bemba ►►C’EST TROP TARD  “C’est trop tard”, selon le député d’opposition Juvénal Munubo, cadre de l’UNC de Vital Kamerhe. “C’est lorsque nous demandions le dialogue que nous avions besoin d’un facilitateur”, ajoute-t-il, soulignant que “tenir un autre forum à une année de la présidentielle n’est pas opportun”.

      • Position de l’”Opposition républicaine” de Léon Kengo ►►POURQUOI PAS ? “S’il y a nouveau dialogue, il devra se dérouler sous les bons auspices d’un facilitateur international, suivant la résolution des Nations unies comme le réclamaient certains partis d’opposition qui n’avaient pas pris part aux ‘concertations nationales’”, estime Ben Kalala, coordonnateur de l’”Opposition républicaine”.

      • Position de l’UDPS d’Étienne Tshisekedi ►► OUI “Entre nous, les divergences sont telles que nous risquons de ne pas y arriver sans l’accompagnement d’un facilitateur neutre”, soutient Me Papis Tshimpangila, avocat et conseiller particulier d’Étienne Tshisekedi, président de l’UDPS.

    • 3. Ce nouveau dialogue, pourquoi faire précisément ?

      • Pour les Forces sociales et politiques autour de l’UNC de Vital Kamerhe et du MLC de Jean-Pierre Bemba►► BONNE QUESTION !  À la place du dialogue, les Forces sociales et politiques préconisent des discussions avec la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Dans une déclaration commune publiée le 18 mai, ce regroupement politique affirme attendre de la Ceni des réponses à ses préoccupations notamment celles relatives à “l’organisation d’une nouvelle opération d’enrôlement”. “Nous demandons également aux autorités de libérer tous les détenus politiques et de rouvrir les radios et télévisions privées fermées depuis quelques temps”, ajoute le député d’opposition Juvénal Munubo (UNC).

      • Pour l’UDPS d’Étienne Tshisekedi ►► PARLER DES ÉLECTIONS Pour l’UDPS, “le dialogue doit se limiter à la problématique des élections” à venir. Objectifs : régler le contentieux électoral de la présidentielle de 2011, définir un nouveau cycle électoral, restructurer la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), désigner par consensus des membres de la Cour constitutionnelle, enrôler les nouveaux majeurs, créer un observatoire des élections chargé de la certification des résultats… “Cela permettra de rétablir un climat apaisé dans le pays pour des élections crédibles et transparentes”, soutient Me Papis Tshimpangila, conseiller particulier d’Étienne Tshisekedi.

      • Pour l’”Opposition républicaine” de Léon Kengo ►►TOUT A ÉTÉ DÉJÀ DIT “Un nouveau dialogue pour parler de quoi ?”, s’interroge Ben Kalala, coordonnateur de l’”Opposition républicaine”. Pour ce proche de Léon Kengo wa Dondo, “tout a été déjà étalé lors des concertations nationales et à ce jour, seules 23 des 100 recommandations prioritaires de ces assises ont été exécutées ou sont en voie de l’être”. Et de conclure, dubitatif : “Nous attendons de voir.”

    • 4. Faut-il reporter les élections locales prévues en octobre 2015 ?

      • Point de vue des Forces sociales et politiques autour de l’UNC de Vital Kamerhe et du MLC de Jean-Pierre Bemba►► OUI, APRÈS 2016  Les Forces sociales et politiques exigent “le report, après 2016, des élections locales, municipales et urbaines”. Pour cette plateforme, ces scrutins, dans le contexte actuel de la RDC, sont porteurs de germes de conflits sur le terrain à cause de l’impréparation de l’administration et du manque des infrastructures.

      • Point de vue de l’”Opposition républicaine” de Léon Kengo►►OUI, RÉALISME OBLIGE  Autour de Léon Kengo wa Dondo, autorité morale de l’”Opposition républicaine”, on estime que le calendrier global des élections n’est pas réaliste. “Plusieurs échéances prévues ont été déjà reportées”, souligne un proche du président du Sénat. En conséquence, “si la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) ne parvient pas à organiser ces scrutins locaux dans les délais prévus, il va falloir les reporter”, affirme Ben Kalala, coordonnateur du regroupement politique.

      • Point de vue de l’UDPS d’Étienne Tshisekedi►► REMETTRE LES COMPTEURS À ZÉRO “On ne peut pas poursuivre un processus électoral entaché d’irrégularités”, affirme Papis Tshimpangila, conseiller particulier d’Étienne Tshisekedi, leader de l’UDPS. Pour ce parti, il faut faire l’impasse sur les prochaines élections locales et repartir sur un nouveau cycle électoral en commençant d’abord par les législatives et la présidentielle.

    • 5. Une période de transition est-elle envisageable à l’issue du dialogue ?

      • Qu’en pense l’UDPS d’Étienne Tshisekedi ?►► OUI, MAIS DANS LES DÉLAIS CONSTITUTIONNELS À l’UDPS, on exclut pas l’hypothèse de l’instauration d’une période transitoire en RDC. “Si la transition consiste à chercher les voies et moyens pour organiser des élections libres et crédibles, nous sommes d’accord”, affirme Papis Tshimpangila, conseiller particulier d’Étienne Tshisekedi, leader de l’UDPS. Et de nuancer aussitôt : “Tout cela devra se faire dans les délais constitutionnels, parce qu’il n’est pas question pour l’UDPS de cautionner un quelconque report de la présidentielle.”

      • Qu’en pensent les Forces sociales et politiques autour de l’UNC de Vital Kamerhe et du MLC de Jean-Pierre Bemba►► PAS QUESTION  Les Forces sociales et politiques “[refusent] de cautionner toute idée de transition débouchant sur le glissement des mandats en cours au-delà des délais constitutionnels”. La plateforme plaide pour le “respect de la Constitution en ce qui concerne la date du 27 novembre 2016 prévue par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) pour la présidentielle et les législatives afin de permettre l’installation, dans les délais, de nouveaux dirigeants élus, notamment lors de la passation du pouvoir, le 20 décembre 2016”.

      • Qu’en pense l’”Opposition républicaine” de Léon Kengo►►L’AVENIR NOUS LE DIRA  Pour l’”Opposition républicaine”, tout dépendra de la capacité de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) à organiser les scrutins dans les délais constitutionnels. “Si la Ceni ne parvient pas à respecter le calendrier global des élections, la classe politique devra se mettre autour d’une table. C’est à ce moment là seulement qu’il y aura nécessité d’un dialogue” pour définir la suite à donner aux événements, estime Ben Kalala, coordonnateur du regroupement politique, qui préfère ne pas se risquer à “prédire l’avenir”.

    • 6. Que deviendra le président Kabila après 2016 ?

      • Réponse des Forces sociales et politiques autour de l’UNC de Vital Kamerhe et du MLC de Jean-Pierre Bemba►► STATUT SPÉCIAL  Au-delà de l’acquis constitutionnel – l’ancien président de la République devient sénateur à vie à la fin de son mandat -, les “Forces sociales et politiques” préconisent l’adoption d’une loi portant statut des anciens chefs d’État en RDC. Une proposition de loi y relative, initiée par le sénateur d’opposition Modeste Mutinga, a été déclarée “recevable” fin avril à la chambre haute du Parlement congolais.

      • Réponse de l’UDPS d’Étienne Tshisekedi ?►► SÉNATEUR À VIE Pour l’UDPS, la Constitution a déjà résolu le “cas Kabila”. “À la fin de son mandat, le président de la République devient sénateur à vie”, rappelle Papis Tshimpangila, conseiller particulier d’Étienne Tshisekedi, leader de l’UDPS.

      • Réponse de l’”Opposition républicaine” de Léon Kengo►►ANCIEN PRÉSIDENT. “Comme tout chef d’État sur d’autres cieux, à la fin de son mandat en 2016, Joseph Kabila deviendra un ancien président de la République”, note simplement Ben Kalala, coordonnateur de l’”Opposition républicaine”. D’autant que l’article 220 de la Constitution qui limite à deux les mandats présidentiels n’a pas été, à ce jour.

    Réalisation : Trésor Kibangula
    Code : Newsquiz/Mother Jones
    Crédit photos : AFP, AP/SIPA, Gween Dubourthoumieu/JA, Monusco
  • Nouvelle maffia à la Monusco

    Nouvelle maffia à la Monusco

    greve monusco-Après les remous de mai dernier, la mission onusienne vient d’être frappée par une nouvelle affaire de tripatouillage avec les salaires et les contrats du personnel local. Martin Kobler se dit surpris, mais ne convainc pas les Congolais.

    Alors que l’on croyait la quiétude revenue à la Monusco, les travailleurs ont à nouveau observé un arrêt de travail le lundi 20 juillet pour dénoncer une nouvelle injustice qui pointe à l’horizon, aussi bien pour leurs contrats que pour leurs salaires. Une affaire qui ne date pas d’aujourd’hui et qui a fini par mettre à nu la maffia à laquelle se livraient les hauts cadres de la Mission onusienne autour des contrats et des salaires, surtout du personnel local, aussi bien les engagés définitifs que les les contractuels à durée limitée.

    Cette fois-ci encore, les contractuels dénoncent une nouvelle cabale visant à mettre fin à leur contrat à la fin du mois de juillet en cours au profit d’un autre contrat de sous-traitance à moindre coût.

    De quoi s’agit-il concrètement ?

    La Mission des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo (Monusco) avait vibré en mai dernier au rythme des grèves et autres sit-in du personnel local. Ces fonctionnaires locaux dénonçaient le non-respect de la procédure de fin de leurs contrats et réclamaient le payement légal de leurs Mouvement du personnel à la mission onusienne Nouvelle maffia à la Monusco indemnités de sortie. Ils dénonçaient également la malveillance de leur employeur qui avait voulu couvrir son obligation légale en voulant laisser croire que la suppression des postes qui avait commencé en 2014 était une fin de contrat, ce qui n’était pas le cas. Dans leur mémorandum adressé au patron de la Monusco, Martin Kobler, les manifestants soulignaient, par ailleurs, que tout fonctionnaire concerné par la vague de licenciement devait bénéficier de la résolution 2098 sur pieds de laquelle les indemnités de sortie avaient été payées l’année précédente, soit en 2014. Ils ne comprenaient donc pas pourquoi il y avait un double traitement entre le personnel national et le personnel international qui avait bénéficié de tous ses droits. Et dans la même foulée, le personnel local dénonçait la disparité des traitements entre eux et leurs homologues étrangers du même rang. Le même cas était observé entre eux et le personnel local d’autres pays où opèrent des missions onusiennes. Pour le même poste et le même type de contrat, un fonctionnaire local au Soudan, par exemple, serait payé 1.200$ par mois contre 300$ en RDC.

    Martin Kobler devant l’évidence de la maffia

    Selon nos informations, après étude des dossiers, la haute hiérarchie avait résolu, non pas de verser les indemnités de sortie, mais de réengager les concernés pour un contrat d’une année avec relèvement de leur traitement salariale, ce qui fut fait. Mais dans la même période, d’autres agents, dont les contrats avaient été rompus en juillet 2014 pour être repris en mars-avril 2015, se sont retrouvés dehors sans être payés pour le mois qu’ils avaient presté. Motif : ils n’avaient signé aucun contrat qui puisse prouver qu’ils ont réellement presté et ainsi bénéficier de leur dû.

    Cette situation s’est produite à la période où les responsables du personnel, tous cadres étrangers, avaient été redéployés à l’Est du pays, laissant derrière eux un personnel local en désarroi.

    Se sentant lésés, les concernés manifesteront brouillement sur tous les sites de la mission onusienne aussi bien à Kinshasa qu’à l’intérieur du pays. Pour le cas spécifique de la ville de Kinshasa, certains agents concernés avaient été repris sans être payés au préalable, avec la promesse que leur cas sera étudié plus tard.

    Voilà, cependant, que lundi dernier, en se rendant au service, ils apprennent qu’ils vont être mis à la porte à la fin du mois au profit, comme dit plus haut, d’un contrat de sous-traitance avec une structure qu’ils ignorent et qui viendrait avec son propre personnel. Ne comprenant plus rien, ils vont alors converger tous vers le quartier général de la Monusco à Gombe.

    Sur place, ils vont barricader toutes les entrées. A son arrivée, Martin Kobler lui-même va devoir négocier pour, enfin, accéder aux installations de son QG. Delà, il va négocier un dialogue avec les manifestants jusqu’à obtenir qu’ils se réunissent dans la salle des réunions. Ici, ses interlocuteurs vont lui exposer leurs préoccupations.

    Ne comprenant rien à son tour, le patron de la Monusco va ordonner une mise en conférence avec les anciens responsables du personnel impliqués dans cette affaire et qui se trouvent, pour les plus concernés, à Goma. Interrogés par leur patron sur les accusations à leur chargé, ils ne trouveront rien à dire, selon nos sources.

    Martin Kobler dira n’être même pas au courant de contrats limités à un mois, ni d’un projet de contrat de soustraitance. De même qu’il n’a jamais été au courant des disparités de traitement entre le personnel local et étranger, et par rapport à d’autres missions onusiennes sous d’autres cieux.

    Nos sources indiquent que, sur place, Martin Kobler décidera que personne ne partira à la fin du mois et que les concernés devront bénéficier d’un contrat d’une année minimum. Soulagement dans la salle, mais prudence quand même, aussi longtemps que cette engagement ne sera pas traduit sous forme de contrat physique.

    En attendant, on peut conclure qu’une fois de plus, la « maison de verre » – du moins pour sa mission en RDC – vient d’être ternie par cette nouvelle affaire de maffia. Terrible pour cette mission venue pour aider au rétablissement de la paix, mais qui devient le bourreau des Congolais.

    Le Vif du Congo