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  • Ministre des Affaires étrangères Marie Tumba Nzeza traduite en justice par l’ambassadeur Didier Ramazani Bin Kithima,

    Ministre des Affaires étrangères Marie Tumba Nzeza traduite en justice par l’ambassadeur Didier Ramazani Bin Kithima,

    L’ambassadeur de la République démocratique du Congo au Japon a attaqué en justice sa ministre de tutelle pour l’avoir révoqué « arbitrairement et illégalement », accuse-t-il dans un dossier remis lundi à l’AFP.
    L’ambassadeur, Didier Ramazani Bin Kithima, avait été rappelé en octobre à Kinshasa par la nouvelle ministre des Affaires étrangères, Marie Tumba Nzeza. Joint alors par l’AFP, le ministère l’accusait alors d’avoir vendu le bâtiment de l’ambassade à Tokyo.
    « La chancellerie et la résidence ont été vendues en 2003 par l’actuel ambassadeur de la RDC en Turquie« , s’est défendu M. Ramazani auprès de l’AFP, après avoir saisi le Conseil d’Etat.
    M. Ramazani ajoute qu’à son arrivée en 2018, la RDC était propriétaire d’une ambassade dans un quartier périphérique de la capitale japonaise, qu’il a voulu transformer en « guest-house », afin de financer la location d’une nouvelle représentation diplomatique dans un quartier plus prestigieux du centre-ville.
    « J’ai mis en place un dispositif pour permettre à l’ambassade de quitter ce quartier périphérique de bas niveau pour se retrouver dans le quartier diplomatique de Tokyo, à deux minutes de l’ambassade de France », explique-t-il, assurant avoir agi en prévenant Kinshasa.
    M. Ramazani Bin Kithima a déposé une « requête en annulation et réparation des préjudices » auprès du Conseil d’Etat. Il accuse la ministre d’avoir « violé toute procédure » et de ne pas avoir motivé ni lui avoir notifié sa décision.
    M. Ramazani demande au Conseil d’Etat d’ « ordonner son retour à son poste au Japon sans délai ».
    Il demande également des dommages et intérêts à hauteur de 2,5 millions de dollars pour « la destruction de son honorabilité et de sa carrière« .
  • Une longue nuit pour Jean Marc Kabund

    Une longue nuit pour Jean Marc Kabund

    Un moment tres dure pour Jean-Marc Kabund. Le président intérimaire du parti présidentiel, l’UDPS, a été destitué de son poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale la nuit dernière. Il a fait l’objet d’une motion qui a été initiée par Jean-Jacques Mamba, député du MLC. À l’origine de l’affaire, la proposition des présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale de convoquer le Congrès pour formaliser l’état d’urgence sanitaire convoqué, au mois de mars, par le président Félix Tshisekedi.

    C’est par une écrasante majorité de 289 ont vote sur 315 députés  que Jean-Marc Kabund a été éjecté de son fauteuil de premier vice-président de l’Assemblée nationale en faveur de la pétition initiée par le député du MLC, Jean-Jacques Mamba.

    Ce dernier avait accusé le président intérimaire de l’UDPS, le parti présidentiel, d’avoir terni l’image de l’Assemblée nationale par des allégations que Jean-Jacques Mamba avait qualifié de « mensongères ».

    Peu après avoir demandé la déchéance de Jean-Marc Kabund, l’auteur de la pétition a été arrêté le week-end dernier. La justice l’a poursuivi en flagrance et placé en résidence surveillée, l’accusant de faux et usage de faux en écriture pour une signature sur sa pétition qui aurait été usurpée.

    Cette intrusion de la justice dans les affaires parlementaires n’a pas été appréciée au sein de l’Assemblée nationale. La présidente de cette chambre, Jeannine Mabunda, et plusieurs autres députés, coalition au pouvoir et opposition confondues, ont en chœur exigé la libération de Jean-Jacques Mamba.

    La commission mise en place à cet effet a conclu à la validité de la signature reniée. Et l’empoignade entre plusieurs députés en pleine séance plénière n’a pas empêché le vote fatal.

  • DGI: Reprise du prélèvement des impôts sur le revenu des ce mois de Mai

    DGI: Reprise du prélèvement des impôts sur le revenu des ce mois de Mai

    Le gouvernement se rétracte et renoue avec la perception de l’impôt sur le revenu (IPR) en pleine crise de coronavirus. Depuis avril dernier, les autorités, voulant atténuer les effets néfastes de la pandémie sur les fonctionnaires, avaient décidé de suspendre le prélèvement de 15% du salaire et les primes des fonctionnaires et agents de l’État.

    La mesure avait été prise en fin mars par le gouvernement. La suspension du prélèvement de l’impôt sur le revenu devait durer trois mois, à partir de la paie d’avril. L’IPR sera donc rétabli dès ce mois de mai.  Pour la direction générale des impôts, ce sera la fin d’un manque à gagner. Selon l’un des directeurs de cette régie financière, cette mesure avait déjà coûté plus de 11 millions de dollars aux caisses de l’État, qui enregistre déjà d’énormes déficits.

    Dans sa lettre qui annonce la reprise du prélèvement, le ministre des Finances, José Sele Yalaghuli mentionne les relations entre le gouvernement et Fonds monétaire international.  Kinshasa avait promis au FMI d’accroître ses recettes, notamment en élargissement de l’assiette de l’IPR.

    L’institution internationale avait aussi demandé au pays, avant de l’accepter dans un nouveau programme, de mieux gérer ses dépenses et de faire preuve de plus de transparence. La RDC manque aujourd’hui cruellement de recettes, avec la fermeture des frontières et la réduction de la production minière. Cette explication du Premier ministre, Sylvestre Ilunga, devant l’Assemblée nationale est loin de satisfaire les syndicats. En janvier, ils avaient menacé de faire grève, notamment du côté de la fonction publique, qui a vu réduire de 15%, le montant de ses primes, principales sources de revenus.

    Pour l’un de ces responsables syndicaux, le volte face du gouvernement est « non seulement suicidaire, mais aussi discriminatoire ». Plutôt que de prélever 11 millions sur les maigres salaires des fonctionnaires, ce responsable suggère au gouvernement de réduire le train de vie des institutions. Selon la société civile congolaise, la présidence, les gouvernements et assemblées au niveau national comme provincial coûteraient chaque année plus d’un milliard de dollars à l’État.

    lavdc avec rfi

  • Le plaingnant contre le Rais arrêté et incarcéré et pour raison d’une sextape

    Le plaingnant contre le Rais arrêté et incarcéré et pour raison d’une sextape

    L’”évêque” d’une église congolaise du réveil, Pascal Mukuna, auteur d’une plainte contre l’ex-président Joseph Kabila Kabange pour mégestion, a été arrêté sous l’accusation de viol et transféré jeudi matin à la prison centrale de Makala à Kinshasa, rapportent des médias locaux.

    Le pasteur Mukuna dirige à la fois l’Eglise Assemblée chrétienne de Kinshasa (ACK) et préside l’Eveil patriotique, une plateforme citoyenne qui affirme vouloir poursuivre en justice les principaux auteurs de la mégestion des finances publiques en République démocratique du Congo (RDC). Il a déposé le 7 mai dernier une plainte devant la Cour constitutionnelle contre M. Kabila, pour 18 ans de mégestion du pays et pour dix cas d’assassinat et de massacre commis sous son régime (2001-2019).

    Mais ce leader religieux est lui-même visé par une plainte pour “viol, rétention illicite et menaces de mort” déposée par la veuve de l’un de ses anciens collaborateurs, Mamie Tshibola Mufuta, une ancienne fidèle de son église. Elle lui reproche de conserver illicitement des documents liées à des biens immobiliers de son défunt mari.

    Une “sextape” montrant l’”évêque” en plein ébat sexuel circule depuis deux semaines sur les réseaux sociaux.

    Il a été placé mercredi sous mandat d’arrêt provisoire par le parquet général près la cour d’appel de la Gombe et transféré jeudi à la prison centrale de Makala – de son vrai nom Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK) -, selon plusieurs journaux et sites d’informations, ainsi que la radio onusienne Okapi.

    M. Kabila a dirigé la RDC depuis l’assassinat de son père, Laurent-Désiré Kabila, alias “Mzee” (le “vieux sage” en swahili), le 16 janvier 2001, dans des circonstances encore mal établies, et l’investiture de l’actuel chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, le 24 janvier 2019. M. Tshisekedi avait été proclamé vainqueur de l’élection présidentielle contestée du 30 décembre 2018.

    lavdc avc afp

  • La RDC accuse la Zambie de vouloir occuper une partie de Moba et de Pweto

    La RDC accuse la Zambie de vouloir occuper une partie de Moba et de Pweto

    -La RDC a accusé la Zambie de vouloir occuper une partie de son territoire dans les territoires de Moba et de Pweto. Le gouvernement congolais a même décidé de renforcer la présence militaire à la frontière avec la Zambie dans les deux territoires.

    Que ce soit a Moba  ou a Pweto, certains élus dénoncent la présence  de militaire zambienne sur le sol congolais. A Moba par exemple, les villages de Kalubamba et une partie de Muliro seraient occupés par les soldats zambiens depuis environ deux mois. « Je confirme que les militaires zambiens sont installés à Kalubamba, confie Mwila Lambert, chef coutumier de Moliro. Des hélicoptères survolent notre espace deux à trois fois par jour. Ils ont déjà pris 15 km du territoire congolais. »

    À Pweto, l’armée zambienne n’a pas encore traversé la frontière congolaise indiquent des sources sur place. Mais il y a plus d’une semaine, la Zambie a déployé des troupes et des chars de combat tout le long de sa frontière. Ce qui crée une psychose côté congolais déclare un membre de la société civile à Pweto : « Des militaires zambiens sont positionnés au village Lupia, c’est le village d’en face. Il y a une dizaine des chars de combats. Maintenant là, Pweto est en alerte maximale. »

    Ces accusations sont rejetées en bloc pour leur part les autorités zambiennes. « Ce n’est pas vrai, ils disposent d’informations erronées. Les troupes zambiennes n’ont pas franchi la frontière, elles sont positionnées à l’intérieur de notre pays. Les troupes qui sont stationnées sur la frontière sont là pour effectuer des patrouilles quand il y a un problème de sécurité ; c’est ce qu’elles font en ce moment même, le long de la frontière, tout en restant du côté zambien. Il y a deux mois, des troupes congolaises sont entrées sur le territoire zambien, ont  attaqué des villages et pillé de la nourriture. Nous ne savons pas s’il s’agissait de militaires congolais ou de rebelles. C’est désormais aux autorités congolaises de vérifier qui étaient ces hommes, des soldats ou des rebelles », indique le ministre zambien des Affaires étrangères Joseph Malanji. Avant de conclure : «. Nous n’avons aucun intérêt à annexer des terres en-dehors de nos frontières, nous ne sommes pas ce genre de pays. »

  • Le tribunal a 48 heures pour se prononcer sur la demande d’une liberté provisoire de Kamerhe et son co-accuse

    Le tribunal a 48 heures pour se prononcer sur la demande d’une liberté provisoire de Kamerhe et son co-accuse

    Vital Kamerhe, chef de cabinet du président congolais Felix Tshisekedi a comparu devant le tribunal lundi pour des soupçons de détournement.

    Vêtu de l’uniforme bleu et jaune des prisonniers, chapelet autour du cou, barbe blanche abondante, Vital Kamerhe a comparu dans une audience publique à Kinshasa avec deux autres coaccusés, constate Gaius Kowene de la BBC.

    Tous sont soupçonnés de détournements de fonds publics à grande échelle.

    Ils ont nié tout acte répréhensible tout comme Vital Kamerhe chargé de piloter le projet du programme des cent jours de pouvoir du président felix Tshisekedi.

    “Je ne touche pas l’argent, je ne fais pas le transfert pour Jeannot. Chacun fait son travail. Et moi, c’est le cahier de charge que je regarde. Je ne dis pas que je suis superviseur. Nous étions une équipe de supervision neuf au total. En plus il y avait la coordination”, s’est défendu Vital Kamhere.

    Il supervisait un vaste programme d’infrastructures pour marquer les cent premiers jours au pouvoir du président congolais.

    Il y a l’homme d’affaires libanais Jammal Samih présente à cette première audience comme commerçant et Jeannot Muhima, charge du service import-export à la présidence congolaise.

    Le libanais était censé livrer quatre mille cinq cents maisons préfabriquées – que le troisième accusé expédierait ensuite de la Turquie pour la RDC.

    D’ici 48 heures, le tribunal devra se prononcer sur la demande des accusés d’une liberté provisoire.

    Le procès se poursuivra dans deux semaines.

    lavdc avdc bbc

  • Une contre-plainte a la plainte de Pascal Mukuna

    Une contre-plainte a la plainte de Pascal Mukuna

    “Eveil Patiotique” est une plateforme de la société civile dirigee par l’Eveque Pascal Mukuna. Cette plate forme a depose un plainte contre l’ex-président Joseph Kabila pour dix cas d’assassinat et massacre et donc une liste non exhaustive. Cette plainte a engendre une contr-attaques contre Pascal Mukuna, évêque de l’ église du révei ACK et Presidnet de l’Eveil Paatriotique. L’une d’entre elles, une plainte pour viol, suscite des interrogations.

    Le 7 mai, plainte avait été déposée contre Joseph Kabila par le président d’Eveil Patriotique, Pascal Mukuna, appuyé par son vice-président, Jean-Claude Katende qui, par ailleurs, dirige l’Asadho (Association africaine des droits de l’Homme) ont depose un planaite contre l’Ex President JKK. Il faut rappeller qu’une vidéo de relations sexuelles dans un véhicule entre un homme ayant un visage ressemblant à celui de l’évêque Mukuna et une femme dont le visage n’apparaît pas avait été largement diffusée sur les réseaux sociaux à Kinshasa.
    Peu apres la presse de Kinshasa diffusait la copie d’une plainte contre Pascal Mukuna, d’une certaine femme repondant au nom de Mamie Tshibola qui accuse M. Mukuna de viol, « rétention de documents » et menaces de mort. Dans cette plainte, Mamie Tshibola se présente comme « la veuve de M. Kantshia Milongo, ancien collaborateur » de l’eveque Mukuna. A la mort de son mari, accuse-t-elle, Pascal Mukuna s’est « arrogé le pouvoir de partager les biens de feu mon mari sans tenir compte de mes droits de veuve » et a gardé les documents de propriété, proposant de les rendre à Mamie Tshibola en échange de services charnels. « Son avocat m’avait convaincue d’accepter cette offre », écrit la plaignante en toutes lettres. Elle explique ensuite que s’étant rendue dans le bureau de l’évêque évangélique, ce dernier l’a « contrainte d’avoir des relations sexuelles avec lui » sous la menace d’ »une arme ».
    Dès samedi, le ministre des Droits de l’Homme, Andre Lite  membre du FCC parti de Lambert Mende  entrait à son tour dans la danse même si ce n’était pas du pas le plus léger. Selon Actualité.cd, il a insisté auprès des institutions judiciaires pour que la plainte de Mamie Tshibola soit traitée avec « diligence » parce que « la présumée victime est une femme. Les femmes, en matière de droits de l’Homme, sont rangées dans la catégorie des personnes vulnérables », même s’il envisage que « M. Mukuna, qui est présumé coupable » puisse être blanchi.
    Là-dessus est venue se greffer une jeune sœur de Mamie Tshibola qui, elle aussi, dans des émissions de cyber-médias, accuse Pascal Mukuna de l’avoir violée.
    Mais là ne s’arrêtent pas les rebondissements. En effet, l’agence de presse APA dévoilait lundi matin que la fille aînée du défunt dont l’héritage était attendu par Mamie Tshibola, a, à son tour, réagi à l’affaire. Julienne Kapinga Nkatshia a nié connaître Mamie Tshibola. La famille n’a jamais entendu son nom du vivant du père décédé, dit-elle, ni même aux funérailles de ce dernier. Et de produire, à l’appui de ses dires, l’acte de mariage du défunt avec sa mère, qui n’est pas Mamie Tshibola.
    La jeune fille a aussi produit le livret de propriété de la parcelle sur laquelle Mamie Tshibola a des revendications au nom de son fils mineur. Julienne Kapinga Nkatshia exige un test ADN de ce dernier, assurant que s’il est réellement le fils de feu Nkatshia, il sera intégré à la liste des héritiers. Selon APA, le défunt ne possédait qu’une seule parcelle et avait confié à Pascal Mukuna le livret de propriété lorsqu’il était tombé malade; après son décès, son supérieur avait rendu le document de propriété à la famille.
    LAVDC avec la L.A
  • Jour J- 3: Vital Kamerhe devant ses juges pour prouver son innoncence

    Jour J- 3: Vital Kamerhe devant ses juges pour prouver son innoncence

    Age de 61 ans Vital Kamerhe, le tout puissnant directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi, comparaîtra ce lundi 11 Mai, devant ses juges pour son implication présumée dans des détournements de fonds. Il est en prison de Makala depuis le 8 Avril et la justice a refusé  de lui accorder une libération provisoire.

    Père de 14 enfants, VK avait attiré l’attention sur lui, en 2019, par un remariage luxieux avec une belle Indo-Congolaise, Hamida Chatur, ex-épouse de JB Mpiana puis d’un négociant en diamants, Didi Kinuani. Alors que cette débauche de dépenses faisait jaser, le nom de Kamerhe commençait à être cité dans des dossiers d’attribution de marchés publics de gré à gré et non par appel d’offres comme l’exige la loi.

    Le 8 Avril ce qui semblait impossible est arrivé: l’incarcération et la mise en accusation par le procureur général de la République du tout puissant directeur de Cabinet du chef de l’etat.

    Ce dernier lui reproche des détournements d’argent public avec un Libanais de 79 ans, Samih Jammal, lui aussi incarcéré à Makala. Un fonctionnaire chargé de l’import/export à la Présidence congolaise, Jeannot Muhima Ndoole, 50 ans, est également poursuivi dans cette affaire, mais laissé en liberté.

    Selon un document signé par le procureur général, Jammal et Kamerhe sont accusés d’avoir, à trois reprises, détourné de l’argent public qui avait été versé à des sociétés appartenant au Libanais pour la construction de maisons préfabriquées destinées à des militaires et à des policiers, dans le cadre du « Programme des 100 jours » du président Tshisekedi

    LES EN ACCUSATION CONTRE Vital KAMERHE

    1. Entre Mars 2019 et Janvier 2020, 48.831.148 dollars auraient ainsi été détournés, après avoir été versés à Samibo SARL pour construire 1500 maisons. Entre Août et Septembre 2019, 2.137.000 dollars avaient connu le même sort après avoir été payées à Husmal sarl pour construire 3000 maisons. Et, le 21 Août 2019, 1.154.800 dollars, destinés à payer le dédouanement de containers contenant du matériel pour ces constructions, avaient été détournés également.

    Si les accusés étaient jugés coupables, ils risquent de 1 à 21 ans de travaux forcés, la suppression de leurs droits d’éligibilité et l’interdiction d’accès à la fonction publique.

    2. Samih Jammal est aussi accusé, à titre personnel, de blanchiment de capitaux pour avoir « intentionnellement déguisé ou dissimulé l’origine de la somme détournée » en « transférant une partie de celle-ci au Liban par des canaux informels ». Il risque pour cela 5 à 10 ans de prison et une amende qui peut atteindre jusqu’à six fois la somme détournée.

    3. Le Libanais est aussi accusé de corruption de fonctionnaire pour avoir octroyé à Vital Kamerhe, par l’intermédiaire de Soraya Mpiana – fille de JB Mpiana et de la nouvelle Madame Kamerhe, Hamida Chatur – « une partie de sa concession » à Ngaliema, afin d’obtenir que le directeur de cabinet du Président octroie les marchés de construction des maisons aux sociétés de Jammal. Ce dernier risque, pour cette inculpation, 15 ans de prison et une amende.

    4. Vital Kamerhe, de son côté, est accusé d’avoir été  corrumpu par Jammal pour avoir accepté cette concession de Ngaliema et « plusieurs avantages pécuniaires indus, afin d’abuser de son influence réelle en tant que superviseur du programme des 100 jours du chef de l’Etat ».

    Vital Kamerhe s’est, selon la lettre d’information Africa Intelligence, adressé au cabinet d’avocats parisien FTMS (Fischer, Tandeau de Marsac, Sur et Associés) pour saisir le groupe de travail de l’Onu sur les détentions arbitraires. Celui qui reste directeur de cabinet du président Tshisekedi estime, en effet, qu’il n’est pas prouvé que sa détention soit nécessaire à la poursuite de l’enquête. Il se plaint par ailleurs de problèmes pulmonaires et semble avoir découvert que les conditions de détention à Makala n’obéissent pas aux critères internationaux.

    FTMS a déjà saisi avec succès ce groupe de travail onusien dans d’autres affaires. A son initiative, ce dernier avait déclaré « arbitraires » la détention de l’ex-ministre sénégalais Karim Wade, accusé d’enrichissement illicite et détournement de fonds, en 2015, et celle de l’ex-ministre gabonais Magloire Ngambia, accusé d’irrégularités dans l’attribution de marchés publics, en 2017.

    LAVDC avec la LA

  • 4 millions de dollar pour réaliser les travaux de rénovation de la salle plénière du Sénat par un proche de J. Kabila et de A.T Mwamba

    4 millions de dollar pour réaliser les travaux de rénovation de la salle plénière du Sénat par un proche de J. Kabila et de A.T Mwamba

    -En RDC, deux affaires défraient la chronique : le marché de rénovation de la salle plénière du Sénat et la découverte d’un trafic d’armes à Gbadolite. Derrière les sociétés citées dans ces dossiers, Modern Construction et Serve Air Cargo, il y a un homme d’affaires indien Harish Jagtani qui a prospéré sous le régime de l’ancien président Joseph Kabila. Enquête.

    Depuis le 30 avril 2020, Harish Jagtani, « l’ami » de Joseph Kabila ancien chef de l’État congolais, fait les gros titres des journaux sans même que son nom ne soit mentionné. Selon les informations recueillies par RFI, il est à la tête de Modern Construction, l’entreprise qui a réalisé les travaux de rénovation de la salle plénière du Sénat. Ce marché de 4 millions de dollars, contracté hors budget, fait un tollé, il a été passé de gré à gré, en pleines vacances parlementaires et dans un contexte de réduction des dépenses publiques. Le président du Sénat Alexis Thambwe Mwamba est mis en cause pour ses liens avec cette entreprise. .

    Le même jour, en ce jeudi 30 avril, une cargaison d’armes est interceptée à plus d’un millier de kilomètres à Gbadolite, capitale de la province du Nord-Ubangi chère au cœur du maréchal Mobutu. Le gouverneur Zato Nzege Koloke annonce quelques jours plus tard que plus d’un millier de cartouches de kalachnikovs et des lanceurs de type Castor ont été découverts. Le colis, destiné à un groupe armé anti-balaka en Centrafrique selon des sources sécuritaires, a voyagé sur un avion-cargo de la compagnie Serve Air Cargo, la principale entreprise privée de fret aérien du pays. Son fondateur, c’est aussi Harish Jagtani, le même homme d’affaires indien, quasi inconnu du public en République démocratique du Congo. Deux des employés de cette société ont été brièvement interpellés avant d’être relâchés.

    Ce n’est pas le premier incident de ce genre et pourtant, sa quinzaine d’avions parcourt le pays pour le compte de tous, institutions congolaises, agences onusiennes, humanitaires. L’un de ses appareils avait déjà été épinglé en juillet 2007 par le groupe d’experts de l’ONU chargé de contrôler l’embargo sur les armes imposé au Congo depuis la fin des deux guerres. Dans leur rapport final, ces experts onusiens notaient qu’un « Antonov 12 ER-AXI » qui assurait la liaison Kinshasa-Goma avait dérouté vers Entebbe en Ouganda. Le groupe d’experts évoquait « une violation présumée de l’embargo sur les armes » tout en précisant, fait inhabituel, ne pas être parvenu à boucler son investigation. « Tous les indices avaient disparu », s’étaient contenté d’expliquer les auteurs de ce rapport.

    Harish Jagtani  a tout juste 20 ans, quand il est arrivé en RDC en 1995 pour travailler pour Ganesha, une société d’importation dirigée par un commerçant indien. Moins de dix ans plus tard, « fort de ses succès commerciaux », il « crée » une première compagnie Services Air dont il est « actionnaire et président du conseil d’administration ». « En 2003, Harish n’était pas riche, il vivait dans un appartement de deux chambres dans l’un des immeubles occupés par les Indiens près du grand marché, c’est la poubelle de Kinshasa », raconte un familier. Un autre assure que « Harish a commencé comme un simple employé, sa mère avait un service traiteur pour nourrir les commerçants indiens de la capitale. »

    Cette compagnie aérienne décroche un marché exceptionnel, celui des élections de 2011. Aux côtés des avions des armées angolaise et sud-africaine, deux régimes à l’époque alliés de Joseph Kabila, Services Air va assurer le déploiement du matériel pour ces scrutins déjà contestés.

    Services Air connaît quelques déboires et prend le nom de Serve Air Cargo, mais garde ses entrées à la commission nationale électorale indépendante pour les élections de 2018. « Serve Air, c’est aujourd’hui la meilleure compagnie de fret du pays avec plus d’une dizaine d’avions et 200 millions de dollars de chiffre d’affaires », assure l’un des familiers de Harish Jagtani. Cela n’empêche pas ses avions d’être contraints d’opérer presque tous les ans des atterrissages d’urgence. Cette société, comme tant d’autres en RDC, est bannie du sol européen.

    Jusqu’au deuxième mandat de Joseph Kabila, l’homme d’affaires indien passe encore inaperçu, même pour la plupart des hauts dignitaires de son régime. Mais une affaire, un litige autour de la construction de la tour Icon rebaptisée depuis Kiyo Ya Sita, va leur révéler l’étendue de ses réseaux.

    Avant même la fin des travaux de la tour Kiyo Ya Sita, les relations d’affaires entre le jeune homme d’affaires indien et le vétéran du système bancaire congolais tournent au vinaigre. « Ils se sont définitivement brouillés en 2015. Pascal Kinduelo a même fait un procès à Harish », raconte une source dans l’entourage de l’homme d’affaires congolais. « Harish Jagtani lui réclamait trois millions de dollars de plus alors qu’il avait pris du retard dans les travaux et qu’il n’arrivait pas à justifier l’origine de ses apports et l’utilisation des fonds reçus. »

    Pourtant, selon les dires de ce proche du banquier congolais, l’argent affluait de tout côté. « Il y a beaucoup de personnalités qui ont investi pour avoir des bureaux et des appartements dans l’immeuble comme Matata Ponyo [ancien premier ministre congolais, ndlr] ou un général de Brazzaville. Kinduelo et Harish avaient dit qu’ils réservaient le penthouse pour Joseph Kabila et sa femme, mais le reste était en pré-vente. » Le plateau coûte trois millions de dollars. Il y a des bureaux sur huit étages et des appartements au dessus. Beaucoup de sociétés y ont élu domicile comme Svelte Pharma, Ascoma RDC ou encore VFS Global employé par certaines chancelleries comme leur service de visas au Congo.

    La société Modern Construction se trouve au sixième étage qu’elle partage notamment avec le cabinet d’Alexis Thambwe Mwamba, aujourd’hui président du Sénat. « Il était à l’époque ministre de la Justice, il a bloqué le jugement du tribunal de commerce de la Gombe qui était en faveur de Kinduelo, il a toujours été l’avocat de Harish »..

    La tour Icon est rebaptisée Kiyo Ya Sita et les Kinois en attribuent volontiers la propriété à Olive Lembe di Sita, l’ancienne première dame dont elle reprend le patronyme. Le revers de fortune du tout puissant Pascal Kinduelo étonne en tout cas le chercheur John Dell’Osso de l’ONG américaine The Sentry. L’organisation créée par l’acteur et activiste américain Georges Clooney a enquêté et produit un rapport qui mettait en lumière le rôle-clef joué par M. Kinduelo dans la tentative de contrôle du système bancaire congolais par l’ancien chef de l’État Joseph Kabila et ses proches. « C’est surprenant que Pascal Kinduelo ait été contraint de se retirer de ce projet au profit de Harish Jagtani au vu de son statut d’homme d’affaires éminent du régime », pointe John Dell’Osso. « Pascal Kinduelo a bénéficié d’un appui important de la famille Kabila et à plusieurs reprises, il a aussi beaucoup fait pour l’ancienne famille présidentielle. »

    Il n’y a pas que l’aviation et l’immobilier. Depuis cinq ans, Harish Jagtani a multiplié les acquisitions de terrain et diversifié ses activités. Il est le promoteur de HJ Hospitals, le complexe hospitalier parmi les plus performants de la capitale qui cherche aujourd’hui à travailler avec la coordination de la riposte contre la pandémie de coronavirus. « C’est normal, Harish a une vingtaine de respirateurs, c’est plus que l’ensemble des hôpitaux publics de Kinshasa », confie encore le familier de l’homme d’affaires indien. Selon plusieurs sources, il a aussi récemment acquis un terrain de quelques 20 000 mètres carrés à la Gombe, achetés à bon prix, au Grand Hôtel de Kinshasa. Sur le site internet de Modern Construction, d’autres projets d’infrastructures sont annoncés : route, pont et même un bien mystérieux complexe appelé « Villa Kamerhe ».

    lavdc avec rfi

  • Risque d’une contamination croissante de Covid-19 a Kinshasa selon le Gouvernement

    Risque d’une contamination croissante de Covid-19 a Kinshasa selon le Gouvernement

    En RDC une propagation à grande échelle  de l’épidémie du Covid-19 est a craindre après l’enregistrement d’une centaine de cas dans une prison militaire de Kinshasa, selon le gouvernement. « La contamination au niveau des prisons risque d’être un facteur de propagation à grande échelle dans notre société, en particulier si la prison de Makala devrait être concernée, en raison de son surpeuplement », s’est alarmé le conseil des ministres.

    Avec l’apparition des cas du Covid-19 à la prison militaire de Ndolo, « le risque d’une propagation fulgurante, pour cause de promiscuité, n’est pas à exclure », affirme le compte-rendu parvenu mardi à l’AFP.

    Dans cette prison située au nord de Kinshasa, un total de 101 cas ont été enregistrés.

    « 92 cas confirmés sur les 101 trouvés à la prison militaire de Ndolo sont classifiés bénins ou légers. Sur les 9 restants, 3 cas sont pris en charge en dehors de la prison, en milieux hospitaliers », indique le dernier bulletin sur l’évolution de l’épidémie publié mardi.

    Aucun cas de Covid-19 n’a été déclaré à Makala, la grande prison de Kinshasa qui héberge au moins 8.400 détenus, selon les récentes statistiques.

    D’après le compte rendu du conseil des ministres, le rapport de l’équipe chargée de la riposte contre le nouveau coronavirus « fait état du risque toujours accru de voir cette épidémie faire davantage de dégâts parmi la population ».

    A ce jour en RDC il y a 705 cas confirmés. Au total, il y a eu 34 décès et 90 personnes guéries », selon le dernier bulletin sur l’évolution de l’épidémie publié mardi.

    En RDC, des cas du Covid-19 ont été détectés dans 7 des 26 provinces. Kinshasa (environ 12 millions d’habitants) concentre la grande majorité des cas (675) et la totalité de décès (34).​