Depuis la rentrée scolaire du 2 septembre, les écoles primaires, publiques et conventionnées catholiques, sont paralysées par une grève des enseignants.
La gratuité de l’enseignement primaire, instaurée par l’État, est devenue un fardeau pour les finances publiques, aggravant la précarité des salaires des enseignants, qui refusent de reprendre les cours sans ajustement.
Airport officials have been screening for possible cases of the novel coronavirus in airports in the U.S. and in other countries such as this checkpoint at Wuhan Tianhe International Airport in Wuhan, China, where the illness originated.
-Une deuxième ville chinoise sera mise en quarantaine afin de contrôler la propagation d’un nouveau Coronavirus qui a déjà fait 17 morts en Chine.
Les autorités ont suspendu les vols et le trafic ferroviaire à destination et en provenance de Wuhan – une ville de 11 millions d’habitants – ainsi que tous les transports publics de la ville.
Des mesures similaires seront appliquées à Huanggang, une ville voisine de plus de sept millions d’habitants, à partir de minuit.
Il y a plus de 500 cas confirmés du virus, qui s’est propagé à l’étranger.
La nouvelle souche de coronavirus proviendrait d’un marché de Wuhan.
Un habitant de la ville a déclaré que l’atmosphère ressemblait à “la fin du monde”.
La décision de mise en quarantaine intervient alors que des millions de Chinois traversent le pays pour les prochaines vacances du Nouvel An lunaire.
Un autre habitant de Wuhan a déclaré sur le site de médias sociaux Weibo qu’ils étaient “au bord des larmes” lorsqu’ils ont entendu parler de la mesure de quarantaine.
Quelles sont les dernières nouvelles ?
La fermeture des transports publics de Wuhan est entrée en vigueur à partir de 10 heures, heure locale (02:00 GMT), laissant les gares et les aéroports normalement très fréquentés vides.
Les autorités sanitaires auraient rendu le port du masque obligatoire dans la ville.
Elles conseillent aux gens d’éviter les foules et les rassemblements publics.
La demande de gants en caoutchouc et de masques chirurgicaux est montée en flèche.
Taobao, le géant chinois de la vente en ligne, a averti les vendeurs de ne pas profiter de l’épidémie en augmentant les prix.
Copyright de l’imageGETTY IMAGESImage captionLes rayons des supermarchés se sont vidés à Wuhan alors que les habitants s’approvisionnaient
Quelques heures après l’entrée en vigueur de la fermeture de Wuhan, les autorités de Huanggang – à l’est de Wuhan – ont annoncé la suspension du système de bus et de trains de la ville à partir de minuit, et ont encouragé les gens à ne pas quitter la ville.
Les cafés, les cinémas, les théâtres et les centres d’expositions des deux villes ont été fermés.
Ezhou – une ville de plus d’un million d’habitants située juste au sud de Huanggang – a annoncé qu’elle avait fermé ses gares.
Tous les décès survenus jusqu’à présent se sont produits dans la province de Hubei, dont Wuhan est la capitale.
La plupart des 17 victimes étaient âgées et souffraient d’autres maladies chroniques, notamment de la maladie de Parkinson et du diabète.
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Un médecin d’un hôpital de Wuhan a parlé à la BBC
Le virus se propage maintenant à une vitesse alarmante. Les hôpitaux sont bondés de milliers de patients, qui attendent des heures pour voir un médecin – vous pouvez imaginer leur panique.
Normalement, Wuhan est un endroit où il fait bon vivre et nous sommes fiers de notre travail – les spécialistes ont élaboré ici un guide pour le diagnostic et le traitement des coronavirus.
Mais, j’ai peur parce que c’est un nouveau virus et les chiffres sont inquiétants.
Il y a deux jours, on nous a dit de ne pas aller travailler à cause du risque de contamination.
Si nous quittons notre domicile sur le campus de l’hôpital, nous sommes obligés de porter des masqIl dort en ce moment et nous essayons de le protéger le plus possible – en nous lavant les mains, en aérant l’appartement, en évitant tout contact avec les gens.
Dehors, je ne vois presque personne dans la rue. On nous a dit d’éviter de nous rassembler.
Je suis allée au supermarché pour acheter de la nourriture, mais il n’y avait plus rien – ni légumes ni biscuits. Certaines célébrations du Nouvel An lunaire sont annulées.
Les gens avaient acheté des billets pour rentrer chez eux pour le Nouvel An lunaire, mais ils ne peuvent plus y aller maintenant. Tout le monde est coincé ici et ne peut pas partir.
Que savons-nous du virus ?
Actuellement connu sous le nom de 2019-nCoV, le virus est considéré comme une nouvelle souche de coronavirus non encore identifiée chez l’homme.
Le virus Sars (syndrome respiratoire aigu sévère), qui a tué près de 800 personnes dans le monde au début des années 2000, était également un coronavirus, tout comme le rhume.
Les autorités ont déclaré que ce nouveau virus provenait d’un marché de fruits de mer à Wuhan qui “effectuait des transactions illégales d’animaux sauvages”.
Le marché a été fermé depuis le début de l’année.
Certains chercheurs ont suggéré que la maladie pourrait provenir de serpents.
Selon une étude publiée mercredi dans le Journal of Medical Virology, l’analyse génétique suggère que les serpents sont “le réservoir le plus probable d’animaux sauvages” pour le virus, mais cela devrait être confirmé par d’autres études.
Copyright de l’imageGETTY IMAGESImage captionTous les services ferroviaires au départ de Wuhan ont été suspendus
D’autres chercheurs ont remis en question cette affirmation.
Il existe également des preuves de transmission interhumaine, le virus se transmettant des patients aux membres de leur famille et aux travailleurs de santé.
Mais comprendre davantage comment le virus se transmet entre les personnes est l’une des principales questions en suspens dans cette épidémie.
Le virus infecte les poumons et les symptômes commencent par une fièvre et une toux.
Il peut évoluer vers un essoufflement et des difficultés respiratoires.
Le comité d’urgence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) débat toujours de l’opportunité de déclarer ou non une “urgence mondiale” concernant le nouveau virus.
Une urgence mondiale est le niveau d’alerte le plus élevé que l’OMS puisse déclencher et a déjà été utilisée pour réagir à la grippe porcine, au virus Zika et au virus Ebola.
Quelle est la situation au niveau mondial?
Les autorités du monde entier ont annoncé des mesures de contrôle pour les passagers en provenance de Chine.
La Thaïlande a confirmé quatre cas de virus, le plus grand nombre en dehors de la Chine.
Les États-Unis, le Japon, Taïwan et la Corée du Sud ont tous signalé un cas chacun.
Le premier cas américain a été confirmé mardi.
Le président Donald Trump a déclaré que la situation était “totalement sous contrôle” et qu’il faisait confiance aux informations fournies par les autorités chinoises.
-Après avoir reçu un traitement expérimental, deux patients malades d’Ebola ont guéri en République démocratique du Congo. “C’est une avancée importante”, selon Yves Lévy, nommé par le gouvernement envoyé spécial pour coordonner la lutte contre le virus, mais il faut attendre la fin de la phase de test.
Les autorités sanitaires congolaises ont annoncé mardi 13 août la guérison de deux malades d’Ebola, après onze jours de traitement à Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Ces deux cas représentent une nouvelle preuve de l’efficacité de deux molécules récemment mises en avant par une étude américaine.
Yves Lévy, ex-président de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), nommé par le gouvernement envoyé spécial pour coordonner la lutte contre le virus Ebola, a estimé sur franceinfo qu’“il faut rester prudent”.
franceinfo : Peut-on dire qu’on peut désormais soigner tous les patients atteints par le virus Ebola ?
Yves Lévy : Absolument pas. Ce sont des traitements qui sont prometteurs, mais c’est une maladie effroyable, avec un taux de mortalité de près de 90% chez les enfants et chez les femmes enceintes. On aura éventuellement les chiffres du succès de ce traitement sûrement au mois d’octobre ou novembre, à la fin de l’analyse finale.
Est-on en voie de trouver une parade ?
C’est une avancée importante et intéressante. Je crois qu’il faut cependant être prudent, car nous n’avons pas encore les chiffres exacts puisque l’étude est actuellement en cours. Mais le comité de surveillance qui a vu les premiers résultats a demandé de poursuivre l’étude pour confirmer et peut-être définitivement nous donner les chiffres de l’efficacité de ces deux médicaments.
Actuellement, il y a 700 personnes qui ont été inclues dans cet essai, qui testaient quatre médicaments. Les premières analyses ont montré que deux médicaments étaient plus efficaces que les deux autres. Le comité de surveillance a donc demandé de poursuivre le traitement avec ces deux médicaments pour augmenter le nombre de sujets qui seront traités.
Les malades actuels d’Ebola en RDC vont-ils pouvoir bénéficier de ces deux médicaments ?
C’est le cas. Ces quatre médicaments sont proposés à tous les patients qui arrivent dans les centres de traitements. Aujourd’hui, ils vont recevoir les deux médicaments en priorité, et uniquement ceux-là. Mais ce qu’il faut noter, c’est que l’efficacité dépend aussi du moment du traitement. Les patients qui arrivent le plus tôt sont les patients qui ont sûrement le meilleur bénéfice. Il est vraisemblable que sur les patients qui arrivent tard, aucun de ces traitements n’est efficace, aujourd’hui selon les informations que l’on a.
Les traitements ne sont efficaces que si on est pris en charge très tôt après avoir contracté le virus ?
Absolument. On sait que la différence en terme de charge virale, c’est-à-dire le niveau de multiplication du virus qui fait qu’à un moment les choses sont très difficiles à rattraper, est de trois à cinq jours. Aujourd’hui, le problème qui se pose en RDC, c’est que les gens viennent très peu ou très tard dans les centres de traitements pour plusieurs raisons, sûrement politiques, de rumeurs et de difficultés. Donc aujourd’hui, même si on a des traitements efficaces, l’enjeu est d’avoir une information de la population pour qu’elle arrive le plus tôt possible.
-En République démocratique du Congo, et dans sa capitale Kinshasa, la gestion des déchets est un véritable cauchemar. Les habitants se plaignent de vivre dans une décharge. Pour faire face, le gouverneur de la province, André Kimbuta, assure qu’il doit trouver 12 millions de dollars par mois pour assainir la ville, un montant colossal qu’il espère financer à travers de nouvelles taxes aux particuliers et aux entreprises. Jusqu’à 2015, c’est l’Union européenne qui avait un programme de gestion des déchets. Depuis, rien ne va plus.
Pour le gouverneur de Kinshasa, le calcul est simple : il y a 9 000 tonnes de déchets à collecter par jour, à 30 dollars la tonne collectée, une estimation qu’il attribue à la Banque mondiale.
Il faudrait compter 270 000 dollars par jour, 8 millions de dollars par mois, qu’André Kimbuta arrondit à 12 millions pour faire bonne mesure, l’entretien des camions et le prix du carburant n’étant pas, pour lui, compris dans le coût d’une tonne collectée.
Pour le gouverneur, il est urgent de revoir la conception de la gestion des déchets dans la capitale de RDC, d’avoir une gestion intégrée – collecte, tri et valorisation des déchets – comme dans d’autres villes du monde.
Trouver d’autres financements
Surtout, faute de moyens accordés par le gouvernement central, il faut trouver d’autres sources de financement, comme une taxe d’assainissement qui sera collectée par la Regideso auprès des consommateurs, ou une taxe pollution pour faire payer les entreprises.
Entre 2008 et 2015, c’est l’Union européenne qui avait mis la main à la poche pour organiser la collecte des déchets à Kinshasa. Un programme pour neuf des 24 communes seulement, mais bien moins onéreux : 1 million de dollars par mois, à peine, pour collecter les déchets dans plus d’un tiers des communes.
Le gouvernorat avait promis à l’époque de profiter de l’expérience acquise pour dupliquer le projet dans toutes les communes de la ville. Finalement, Kinshasa envisage de privatiser le secteur une fois les fonds nécessaires levés et pérennisés.
«Il y a des poubelles partout»
Devant l’image qu’offre Kinshasa, la population interpelle les autorités municipales. « Vous circulez dans la capitale, ici, vous allez trouver qu’il y a des poubelles partout », témoigne une jeune femme.
Le jugement de la population est sévère. Les riverains ne sont pas fiers de l’état dans lequel se trouve leur cité. « La ville n’est pas propre; des caniveaux bouchés , il n’y a même pas d’urinoir. Ce n’est pas normal », ajoute cette habitante.
Et de décrire : « A Bandal, vers (le secteur) 24, où j’habite, c’est trop sale. Matongue, c’est un peu mieux. Mais vers Bongolo, il n’y a pas la route, pas de poubelle. Vers Kalamou, c’est inondé. Limete est méconnaissable. »
Des stations d’épuration pleines
La situation est aujourd’hui pire qu’avant, affirme un employé qui fait observer que les immondices ne sont plus évacuées. « Ah, Kinshasa est sale partout, hein ? Partout, partout ! Même à Gombe, même à Lingwala, même dans la commune de Kinshasa, même à Lemba. Donc, partout. »
« On ne vide pas les stations d’épuration avec facilité », explique-t-il, tandis que d’autres Kinois accusent tout simplement la population. « La population n’a pas de poubelle dans ses parcelles. Et tout ce qu’il y a comme ordures, saletés, ils le déversent dans la rue », observe un homme.
C’est déjà la saison des pluies, et la situation se dégrade de plus en plus. Les agents sanitaires craignent la propagation des épidémies comme le choléra.
-“La RDC accepte l’utilisation des vaccins contre le virus d’Ebola. Depuis quelques jours, le gouvernement a donné un avis de non-objection qui autorise que des vaccins pour combattre le virus Ebola soient administrés sur le territoire congolais”, a déclaré un responsable du ministère de la Santé congolais.
Le gouvernement congolais a autorisé des tests de vaccin contre le virus d’Ebola en République démocratique du Congo où une épidémie s’est déclarée dans une région du nord-est, indique la source que cite l’AFP.
“Nous attendons des partenaires un plan opérationnel qui déterminera ce qu’il faut faire concrètement, dans quelles aires géographiques on pourrait vacciner”, a-t-il ajouté sous couvert d’anonymat, indiquant qu’”une décision définitive sur la mise en oeuvre sortira dans les 24 heures, après concertations”.
Alors qu’il n’existe aucun vaccin homologué, l’OMS a annoncé le 18 mai, sept jours après la déclaration de l’épidémie de virus Ebola par les autorités, qu’il existait un vaccin prometteur dont les stocks pourraient être acheminés en quelques jours en RDC.
Le 19 mai, des chercheurs ont annoncé la découverte aux États-Unis d’un anticorps qui neutralise les trois principales souches du virus Ebola.
Les autorités congolaises ont affirmé le 12 mai que le pays faisait face à sa huitième épidémie d’Ebola depuis la découverte de ce virus sur son sol en 1976. La maladie a été détectée dans une zone isolée du Bas-Uélé, à environ 1.300 km au nord-est de Kinshasa. Jusqu’à présent, deux cas ont été confirmés en laboratoire. 18 autres sont suspects, selon l’OMS.
La fièvre hémorragique provoquée par ce virus est hautement contagieuse et la durée d’incubation du virus Ebola est de 21 jours.
Au total, trois personnes sont mortes. Il s’agit de la première flambée d’Ebola depuis la terrible épidémie qui avait frappé l’Afrique de l’Ouest entre fin 2013 et 2016, causant plus de 11.300 morts sur quelque 29.000 cas recensés, à plus de 99% en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone.
-Les résultats prometteurs d’un essai préliminaire d’un vaccin contre le VIH, présentés mardi à Durban lors de la 21e conférence internationale sur le sida, vont permettre de mener une étude à plus grande échelle à partir de cette année.
Les experts ont précisé qu’il était prématuré de savoir s’ils vont y parvenir et à quel moment.
Ils ont indiqué, cependant, qu’en dix-huit mois, 252 personnes en Afrique du Sud ont participé à un essai baptisé HVTN100.
Toutes avaient un très faible risque de contracter le virus HIV, ont-ils souligné.
“Nous voulions déterminer si ce candidat à un vaccin était sûr et s’il était supportable” par les patients, a expliqué l’une des chercheuses du projet.
Ce vaccin expérimental “nous a donné espoir, mais a aussi révélé tout ce que nous avions encore à apprendre”, a expliqué Fatima Laher, la co-présidente de l’essai HVTN100.
“Des résultats dans les cinq ans”
Pour la deuxième phase de l’essai qui débute en novembre, les scientifiques vont recruter 5.400 hommes et femmes sud-africains à haut risque, âgés de 18 à 25 ans.
L’objectif sera, cette fois, de déterminer l’efficacité du vaccin testé.
Image copyrightOPS
“Nous espérons avoir des résultats dans les cinq ans”, a affirmé Glenda Gray, directrice de programme du HVTN Africa.
L’essai était basé sur les résultats significatifs en 2009 d’un vaccin expérimental qui a réduit d’un tiers les risques de contamination par le virus du sida en Thaïlande.
Deux millions et demi de personnes sont encore infectées chaque année dans le monde par le virus du sida (VIH), un chiffre qui ne recule plus depuis dix ans, selon une étude publiée mardi dans la revue médicale The Lancet HIV.
-Quelque 2,5 millions de personnes sont encore infectées chaque année par le virus du sida (VIH) dans le monde, un chiffre qui stagne de manière préoccupante depuis dix ans, pointe une étude publiée mardi.
Cette nouvelle analyse donne “une image inquiétante de la lenteur des progrès” pour réduire les nouvelles infections par le VIH, selon le Dr Haidong Wang de l’Institut de métrologie sanitaire et d’évaluation (IHME) à l’Université de Washington à Seattle (États-Unis), principal auteur de l’étude.
Elle montre que le nombre annuel de nouvelles infections est resté relativement constant – environ 2,5 millions par an, soit près de 7.000 par jour – dans le monde ces dix dernières années, après une période de reflux rapide entre 1997 et 2005.
Cette stagnation pourrait s’aggraver avec celle des financements des programmes de lutte contre le VIH, s’inquiètent les spécialistes.
“Par conséquent, une augmentation massive des efforts des gouvernements et des organismes internationaux est requise pour atteindre les quelque 36 milliards de dollars (33 milliards d’euros) nécessaires chaque année pour réaliser l’objectif de mettre fin au sida d’ici 2030”, commente Christopher Murray, directeur de l’IHME.
Ces quinze dernières années, la communauté internationale a fourni au total 110 milliards de dollars pour lutter contre l’épidémie, notent les auteurs.
Selon l’étude, 38,8 millions de personnes vivaient avec le VIH en 2015, un nombre en augmentation régulière. En l’an 2000, elles n’étaient que 28 millions.
Après un pic de 1,8 million en 2005, les décès dus au sida ont baissé à 1,2 millions en 2015, notamment grâce à l’intensification des traitements antirétroviraux (ARV) et à la prévention de la transmission du virus de la mère à l’enfant.
L’utilisation des traitements antirétroviraux (ARV), combinant habituellement plusieurs molécules et souvent appelés “trithérapie”, a progressé rapidement: de 6,4% en 2005 à 38,6% en 2015 pour les hommes infectés, et de 3,3% à 42,4% pour les femmes sur la même période.
Traitements: trop de pays en retard
Mais en dépit des progrès, la plupart des pays sont encore loin d’atteindre l’objectif fixé par l’Onusida de traiter 90% des patients infectés d’ici 2020.
En 2015, 41% des séropositifs recevaient un traitement ARV, selon l’étude.
Cette couverture thérapeutique est très variable selon les régions et les pays. Une intensification des traitements est nécessaire, en particulier au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et en Europe de l’Est, souligne l’étude.
Il n’existe actuellement aucun vaccin, ni médicament permettant de guérir du sida. Les traitements antirétroviraux permettent en revanche de contrôler le virus et d’augmenter l’espérance de vie des séropositifs.
En 2015, 1,8 million des nouvelles infections, soit les trois quarts, sont survenues en Afrique subsaharienne. L’Asie du Sud suit avec 212.500 nouveaux cas (8,5%).
Entre 2005 et 2015, le taux de nouvelles infections par le VIH a augmenté dans 74 pays, notamment en Indonésie, aux Philippines, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient ainsi qu’en Europe de l’Est, mais aussi dans certains pays d’Europe occidentale (Espagne et Grèce), relève la revue médicale.
En Europe, ce sont la Russie (57.340) et l’Ukraine (13.490) qui présentaient en 2015 le plus grand nombre de nouvelles infections.
“Il existe encore de grandes incertitudes concernant les estimations du nombre de nouvelles infections par le VIH dans beaucoup de régions du monde”, soulignent toutefois deux chercheuses françaises, Virginie Supervie et Dominique Costagliola, qui commentent l’étude dans Lancet HIV.
Pour la mener à bien, les chercheurs ont recueilli les données de 195 pays entre 1980 et 2015.
Le géant pharmaceutique suisse Novartis a annoncé mercredi qu’il va étendre son partenariat avec la fondation suisse Medicines for Malaria Venture (MMV) pour développer une molécule antipaludique avec le soutien financier de la Fondation Bill & Melinda Gates.
L’accord avec MMV, une fondation créée en 1999 dans le cadre d’un partenariat public-privé à but non lucratif, fixe les conditions de développement de la molécule, dite KAF156, ainsi que sa disponibilité dans l’avenir, a indiqué le groupe bâlois dans un communiqué.
Cette molécule, qui appartient à une nouvelle classe d’antipaludiques, est l’un des premiers candidats médicaments contre cette maladie à entrer en phase IIb, qui correspond à l’étape intermédiaire des essais cliniques, depuis plus de 20 ans, a précisé Novartis.
Il agit contre les deux parasites responsables de la majorité des décès imputables au paludisme, le plasmodium falciparum et le plasmodium vivax, aux stades sanguin et hépatique du cycle de vie du parasite.
Il pourrait également fournir une posologie plus pratique et traiter le problème de la multirésistance aux médicaments qui a fait son apparition dans cinq pays de la sous-région du Grand Mékong.
“Avec un enfant qui meurt du paludisme toutes les deux minutes et la menace d’une résistance aux médicaments qui augmente d’année en année, il est vraiment urgent d’intensifier nos efforts partout dans le monde”, a déclaré Joseph Jimenez, le directeur général de Novartis, cité dans le communiqué.
Le groupe suisse avait mis en place il y a plus de quinze ans un programme d’accès aux médicaments, intitulé Novartis Malaria Initiative, qui vise à favoriser la recherche et à faciliter l’accès au médicaments.
Géré par Sandoz, sa filiale spécialisée sur les médicaments génériques, ce programme a fourni 750 millions de traitements à prix coûtant, dont 300 millions de traitements pédiatriques, depuis 2001, principalement pour le secteur public dans les pays où le paludisme est endémique.