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  • Tunisie : les membres de l’Instance électorale tirés au sort pour mettre fin à la paralysie ?

    Tunisie : les membres de l’Instance électorale tirés au sort pour mettre fin à la paralysie ?

    En Tunisie, les présidents des blocs parlementaires sont appelés à se réunir mardi 15 janvier afin de trouver un consensus sur la désignation des membres de l’Isie, instance chargée d’organiser les élections, après un premier accord cette semaine concernant son futur président. Un tirage au sort a été proposé.

    C’est devenu un serpent de mer. L’Isie (Instance supérieure indépendante pour les élections) fonctionne toujours, mais avec des membres qui auraient dû être remplacés depuis des mois. C’est le cas de son président, Mohamed Tlili Mansri, qui a officiellement démissionné le 5 juillet dernier, mais continue à occuper son poste et à gérer les affaires courantes, dans l’attente d’un successeur.


    >>> À LIRE – Tunisie : l’Instance électorale s’enfonce dans la crise


    C’est le cas aussi de trois membres du conseil de l’Isie, dont le mandat a expiré depuis janvier 2018. Ils occupent également toujours leurs fonctions, et cela n’a pas empêché la tenue des élections municipales de mai dernier. Cependant, l’esprit de la loi exige qu’un consensus soit trouvé pour élire – comme prévu – de nouvelles personnalités, estiment nombre de décideurs.

    Les voix d’Ennahdha indispensables

    Mercredi 9 janvier, les présidents des blocs parlementaires se sont enfin mis d’accord pour élire Nabil Baffoun à la tête de l’Instance. Or, ce vote a eu lieu en l’absence du chef du bloc Ennahdha, Noureddine Bhiri. Le consensus enfin trouvé risque-t-il de tomber à l’eau ?

    Le parti à la colombe évoque un simple retard et dément tout boycott. Ses opposants estiment qu’il attendait en fait la réunion de son bureau avant de prendre une décision. Toujours est-il qu’Ennahdha a finalement approuvé, dans un communiqué, la décision prise par les présidents des autres groupes parlementaires. La nomination de ce nouveau président de l’Isie, nécessitant 109 voix, devrait donc être entérinée le jour du vote de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).

    Avant cette élection, les députés devront renouveler le tiers des membres du conseil de l’Instance (3 sur 9)

    Mais avant cette élection, les députés devront renouveler le tiers des membres du conseil de l’Instance (trois sur neuf). Un vote qui requerra la majorité des deux tiers, soit 145 voix. Un nouveau consensus sur ce point est donc plus que nécessaire. Sans les voix d’Ennahdha, première force à l’ARP (68 députés), il n’est en effet pas envisageable d’atteindre ce quorum.

    Le président de l’Assemblée, Mohamed Ennaceur, a donc appelé à la tenue d’une nouvelle réunion dite « de consensus », mardi 15 janvier prochain. Les présidents des blocs parlementaires devraient se mettre d’accord sur le nom des candidats à renouveler dans trois catégories : ingénieur en sécurité informatique, expert-comptable et juge administratif.

    Les élections maintenues aux dates prévues ?

    Concernant le poste de juge administratif, il n’y a qu’une candidate. Son élection devrait donc se dérouler sans difficulté. Mais pour les deux autres catégories, des élus proposent un tirage au sort. C’est le cas de Riadh Jaïdane, député et président du mouvement L’appel des Tunisiens à l’étranger. « Cela permettra d’échapper à la politisation de l’instance et de gagner du temps, afin de tenir notre engagement de respecter les délais pour organiser les élections », assure-t-il à Jeune Afrique.


    >>> À LIRE – Tunisie : la crise à l’Isie fait peser le risque d’un report des élections


    De son côté, Anouar Ben Hassen (membre et ex-président par intérim de l’Isie) estime, lui, qu’en vertu de la loi organique 2012-23 du 20 décembre 2012, les membres de l’Instance peuvent continuer à exercer leurs fonctions « jusqu’à leur renouvellement », et donc à organiser les élections. Même en l’absence de vote avant l’échéance prévue. Et de soutenir que « tant qu’il n’y a pas de vacance à ces postes, cela ne pose pas de problème ». Selon lui, « l’Isie est prête à honorer la date des scrutins ».

    Les élections doivent se tenir, selon l’Isie, entre le 6 octobre et le 1er décembre pour les législatives, et entre le 3 novembre et le 29 décembre pour la présidentielle. Reste à savoir si le vote des membres de l’Instance aura lieu dans les temps afin de contenter toutes les parties.

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  • Tunisie – Comité Belaïd-Brahmi : ” Nous dévoilerons d’autres éléments si nécessaire “

    Tunisie – Comité Belaïd-Brahmi : ” Nous dévoilerons d’autres éléments si nécessaire “

    Le comité de défense de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, les deux leaders de la gauche tunisienne assassinés en 2013, a tenu une nouvelle conférence de presse jeudi 10 janvier, accusant le procureur Béchir Akremi d’entrave à la justice. Interview.

    À vouloir faire toute la lumière sur les assassinats politiques, le comité de défense a mis au jour une présumée officine occulte opérant pour le compte du parti Ennahdha et ses collusions avec la justice. Dans une conférence de presse tenue le 10 janvier, les avocats de ce groupe ont présenté les derniers résultats des enquêtes en cours, accusant nommément Béchir Akremi, ancien magistrat instructeur de l’affaire Belaïd et actuel procureur général de la République, d’entrave à la justice. Une offensive inédite. Membre actif du comité et ami de Chokri Belaïd, l’avocat d’affaires Nizar Snoussi revient sur les dernières révélations.


    >>> À LIRE – Tunisie : ces robes noires qui veulent faire la lumière sur les assassinats de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi


    Jeune Afrique : Les dossiers des assassinats de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi sont désormais en lien avec l’affaire de l’appareil sécuritaire secret d’Ennahdha. Quels sont les derniers développements ?

    Nizar Snoussi : Mustapha Kheder, élément central de l’appareil sécuritaire secret d’Ennahdha dont nous avons prouvé les agissements, est désormais poursuivi pour meurtre et pour 22 autres chefs d’inculpation. Le juge d’instruction du bureau 12 enquêtant dans l’affaire Brahmi s’est basé sur les documents qu’il avait mis sous scellés après leur découverte au ministère de l’Intérieur, dans ce qui était désigné comme chambre noire, dont le ministre avait pourtant nié l’existence devant le Parlement.

    Ils lui ont fourni la matière pour établir des liens entre Kheder et l’assassinat de Mohamed Brahmi, mais aussi avec le groupe terroriste Ansar al-Charia et Ennahdha, ainsi que certains éléments de l’Intérieur. Kheder était aussi en rapport avec Ameur El Baalzi, qui a jeté en mer les revolvers utilisés pour les assassinats de Belaïd et Brahmi, et Mohamed Tahar El Ayachi, l’oncle de Boubaker El Hakim, qui a abattu Brahmi. Autant de faits qui ont abouti à son inculpation. Ce juge a aussi constaté d’autres crimes en dehors de l’affaire Brahmi, mais il revient au parquet de poursuivre ou pas.

    Vous dénoncez une manipulation de la justice par le procureur de la République. L’accusation est grave…

    À un moment donné, les choses doivent être dites. Le procureur de la République a contourné la loi, qui prévoit l’ouverture automatique d’une instruction en cas de crime. Il a préféré lancer une enquête préliminaire, qui peut être classée sans suite et qu’il pouvait contrôler à chaque étape, plutôt que de voir une instruction lui échapper, au vu de l’indépendance des magistrats instructeurs. C’est d’ailleurs dans le cadre d’une enquête préliminaire concernant cette organisation secrète que le comité a été entendu par la section de la brigade de la garde nationale en charge du terrorisme.

    Aujourd’hui, le procureur Béchir Akremi instruit des affaires qui le concernent. Il est juge et parti

    Le fait est qu’à chaque fois que nous avons entamé une démarche, le procureur de la République, Béchir Akremi, a tout fait pour la contrecarrer, comme il avait bloqué le dossier de Chokri Belaïd qu’il instruisait en 2013. Il a notamment signifié à la garde nationale qu’il fallait juste nous entendre et que la décision de poursuivre relevait du parquet. Pire, les plaintes que nous avons déposées contre lui ont été incluses dans les dossiers d’instruction en cours, si bien qu’aujourd’hui il instruit, via le parquet qu’il dirige, des affaires qui le concernent. C’est bien le cas de le dire : il est juge et parti. La situation est ubuesque, puisqu’on en arrive à ce que la justice couvre et protège les criminels, malgré toutes les preuves apportées, et qu’il en va de la sécurité du pays.

    Vous créez ainsi un précédent…

    Sans doute, mais dès le départ, le comité a montré sa détermination à aller au bout de ces affaires, et à ce que justice soit faite. Nul ne peut déroger à la loi, et encore moins perpétrer des crimes impunément. C’est aussi une manière de défendre l’indépendance de la justice, essentielle à la confiance des citoyens et à la démocratie.

    Quelle est la prochaine étape ?

    Nous allons nous adresser au Conseil supérieur de la magistrature pour exposer les problèmes que nous avons rencontrés, et nous avons d’autres éléments que nous dévoilerons si nécessaire. Nous comptons également saisir la justice française, non pas pour internationaliser ces affaires, mais parce que certains actes, en lien avec elles et que la loi française sanctionne, ont été commis sur le territoire français et incriminent des binationaux.

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  • Terrorisme en Tunisie : quand les autorités surveillent les comptes des associations islamistes

    Terrorisme en Tunisie : quand les autorités surveillent les comptes des associations islamistes

    Pour lever tout soupçon de financement du terrorisme, les activités des associations humanitaires islamistes – Secours islamique, Tunisia Charity… – sont passées au crible par les organismes de contrôle financier tunisiens.

    En fin d’année, à Doha, une affiche de Qatar Charity appelait aux dons pour les Tunisiens qui « souffrent de la misère et du froid ». Cette opération de l’association caritative que préside le cheikh Hamad ben Nasser Al-Thani a suscité l’indignation générale en Tunisie. L’ONG n’en est pas moins active dans le pays depuis 2012 à travers sa filiale Tunisia Charity, qu’a conduite jusqu’en 2014 Abdelmonaim Daïmi – le frère d’Imed Daïmi, député et ancien Secrétaire général du parti du Congrès pour la République.


    >>> À LIRE – Financement du terrorisme : pourquoi la Tunisie a été « blacklistée » par le Parlement européen


    Elle a été souvent, comme d’autres associations humanitaires islamistes, pointée du doigt pour avoir reçu des financements de l’étranger et l’opacité de son fonctionnement. Un point sensible, d’autant que la Tunisie a été placée, fin 2017 par le Groupe d’action financière (GAFI), sur une liste noire des pays soupçonnés de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme, sommée de revoir les dispositifs de contrôle en la matière.

    Les activités suspectes du Secours islamique

    Depuis, la vigilance des autorités est de mise, avec une coopération transversale plus soutenue entre les banques, la Banque Centrale de Tunisie (BCT), les ministères des Finances, de la Justice et de l’Intérieur, que gère le Comité tunisien des analyses financières (Ctaf) sous tutelle de la BCT. L’objectif est d’imposer le respect de la loi 88-2011 sur les associations et ses corollaires de 2013, mais surtout d’établir un maximum de transparence dans leurs transactions financières. Une mission pour le moins compliquée pour contrôler près de 30 000 associations – soit trois fois plus qu’en 2011 – et qui ne déclarent leurs comptes que pour 25 % d’entre elles.

    Tunisia Charity est citée dans diverses enquêtes, qui s’interrogent notamment sur la composition de ses membres. Outre Qatar Charity y figurent ainsi Human Appeal, association qui soutient les démunis en Syrie, au Soudan, en Palestine, au Pakistan et au Yémen, ainsi que le Secours Islamique, classé comme organisation terroriste par différents pays et présent en Syrie, en Égypte, en Irak et au Niger.

    Les dépenses portent sur de l’hébergement hôtelier, du transport terrestre et aérien, des locations de voiture, du ravitaillement en essence et de la nourriture

    Un tour de table qui intrigue, d’autant que dans la plupart des cas, les bénéficiaires des dons ne sont pas identifiés et qu’Abdelmonaim Daïmi est depuis 2014 directeur de la filiale tunisienne du Secours islamique, dont le siège se trouve à Zarzis (Sud). Depuis 2015, cette association aux allures de multinationale a notamment intégré à son bureau tunisien plusieurs membres de nationalité étrangère et actifs dans des zones de conflit.

    Les mouvements financiers du Secours islamique en Tunisie interpellent les contrôleurs. Des documents bancaires qui ont fuité montrent ainsi que des dépenses portent essentiellement sur de l’hébergement hôtelier, du transport terrestre et aérien, des locations de voiture, du ravitaillement en essence et de la nourriture. Le tout effectué depuis le sud tunisien, zone frontalière avec la Libye. Suffisant pour attirer l’attention des enquêteurs, qui soupçonnent l’envoi de jihadistes sur le front syrien depuis la Tunisie, via la Libye. C’est l’objet d’un dossier qui a été remis à la justice pour instruction, mais que semble ignorer la commission d’enquête parlementaire sur les réseaux d’acheminement des jeunes vers les zones de guerre.

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  • Tunisie : dans un contexte tendu, l’état d’urgence prolongé ” pour la dernière fois ” ?

    Tunisie : dans un contexte tendu, l’état d’urgence prolongé ” pour la dernière fois ” ?

    Le président Béji Caïd Essebsi a annoncé aujourd’hui la prolongation jusqu’au 4 février de l’état d’urgence, en vigueur dans le pays depuis une série d’attaques jihadistes sanglantes en 2015.

    Le chef de l’État Béji Caïd Essebsi « a décidé de prolonger l’état d’urgence d’un mois à compter du 6 janvier jusqu’au 4 février, à la suite de concertations avec le chef du gouvernement et le président de l’Assemblée des représentants du peuple », a-t-elle indiqué dans un bref communiqué. « Cette prolongation serait probablement la dernière en attendant l’adoption par le Parlement d’un projet de loi réglementant l’état d’urgence », a ajouté, sous couvert de l’anonymat, un responsable à la présidence de la République.

    Heurts nocturnes

    Cette nouvelle prolongation intervient le lendemain d’une opération sécuritaire antiterroriste dans le centre-ouest du pays et dans laquelle deux jihadistes présumés retranchés dans une maison à Jelma dans la région de Sidi Bouzid, ont été tués.

    Fin décembre, des heurts nocturnes avaient été enregistrés dans plusieurs villes notamment au centre-ouest défavorisé du pays après l’immolation par le feu d’un journaliste voulant dénoncer les inégalités dans un pays englué dans le marasme économique malgré les acquis démocratiques de la révolution de 2011.

    L’état d’urgence avait été réinstauré le 24 novembre 2015, au soir de l’attentat perpétré en plein Tunis contre un bus de la sécurité présidentielle (12 agents tués) et revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique (EI).

    L’année 2015 avait été aussi marquée par deux autres attentats sanglants de l’EI contre des touristes au musée de Bardo à Tunis et dans une zone touristique de Sousse (est) qui avaient fait au total 60 morts (59 touristes et un policier).

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  • Tunisie : un prêt de 86 millions d’euros du Koweït pour lutter contre l’exode rural

    Tunisie : un prêt de 86 millions d’euros du Koweït pour lutter contre l’exode rural

    Le Fonds koweïtien va prêter 86 millions d’euros au gouvernement tunisien pour financer un projet de réhabilitation de routes rurales. Objectif : accroître la production agricole et les revenus des agriculteurs pour réduire les migrations vers les villes.

    Le 25 décembre, le gouvernement tunisien a signé un accord de prêt d’un montant de 86,4 millions d’euros (30 millions de dinars koweïtiens) avec le Fonds koweïtien pour le développement économique arabe, communément appelé Fonds koweïtien. Cette somme sera utilisée pour financer en partie un projet de réhabilitation de routes rurales. Bénéficiant d’un taux d’intérêt d’environ 2 % par an, elle sera remboursée sur 22 ans.


    >>> À LIRE – Tunisie : l’État remet à plat le système d’exploitation de ses ressources forestières


    « Le projet consiste en la réhabilitation et l’asphaltage d’environ 912 km de routes rurales de 5 à 7 m avec des accotements (entre 1 et 1,5 m), la construction d’ouvrages de drainage, des ouvrages de sécurité et de protection et des services de conseil en ingénierie », détaille la communication du Fonds koweïtien.

    Améliorer le niveau de vie des agriculteurs

    Dans le cadre de cette initiative, les autorités prévoient de moderniser et de réhabiliter 912 km de routes rurales dans 22 des 24 gouvernorats que compte le pays, pour un total de 113,7 millions d’euros (392 millions de dinars tunisiens). Cela doit permettre de réduire les coûts de production, de réaliser des gains de temps et d’améliorer l’accès aux marchés locaux.

    Cet accord représente le 37e prêt alloué par le Fonds koweïtien au gouvernement tunisien, qui lui a déjà emprunté plus de 642,3 millions d’euros

    L’objectif du projet est d’accroître la production agricole et d’améliorer le niveau de vie des agriculteurs, afin de réduire les migrations des villages vers les villes.

    Cet accord représente le 37e prêt alloué par le Fonds koweïtien au gouvernement tunisien. La Tunisie a déjà emprunté plus de 642,3 millions d’euros à cette agence de développement.

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  • Tunisie : 12 arrestations en lien avec l’attentat-suicide d’octobre

    Tunisie : 12 arrestations en lien avec l’attentat-suicide d’octobre

    Douze personnes soupçonnées d’appartenir au groupe jihadiste État islamique ont été arrêtées dans le cadre de l’enquête sur un attentat-suicide perpétré en octobre à Tunis, a annoncé vendredi 30 novembre le ministère de l’Intérieur.

    Le 29 octobre, une femme d’une trentaine d’années a déclenché un engin explosif artisanal sur l’avenue Bourguiba à Tunis, faisant 26 blessés.

    L’attaque était la première à frapper la capitale tunisienne depuis novembre 2015. Elle n’avait pas été revendiquée mais selon les autorités, la kamikaze avait prêté allégeance à l’État islamique (EI).

    Dans le cadre de l’enquête sur cet attentat, la police a arrêté 12 personnes soupçonnées d’appartenir à l’EI, a indiqué un porte-parole du ministère de l’Intérieur dans un communiqué, sans préciser où et quand les arrestations avaient eu lieu, ni les liens des suspects avec l’auteur de l’attentat.

    Selon lui, la kamikaze avait eu des contacts avec des responsables de l’EI « à l’intérieur et à l’extérieur du pays, et échangé avec eux via internet ». Ces derniers lui avaient montré comment fabriquer un engin explosif, et elle avait ensuite fabriqué seule celui utilisé dans l’attentat, a-t-il ajouté.

    « Des cellules dormantes démantelées »

    Les enquêteurs ont saisi « une grande quantité de produits explosifs et chimiques, ainsi qu’un drone », et ont « démantelé quatre cellules dormantes takfiristes (extrémistes NDLR) dans plusieurs régions », selon la même source. Un laboratoire produisant des explosifs et des composants électroniques a également été découvert à Raoued, dans la banlieue de Tunis.

    >>> À LIRE – Attentat de Tunis : « Cette attaque ne fait pas de la Tunisie un pays moins sûr »

    Plusieurs groupes extrémistes armés sont retranchés dans des massifs montagneux de l’ouest tunisien, frontaliers de l’Algérie.

    Dans un autre communiqué, le ministère a indiqué qu’une patrouille de police avait été prise pour cible jeudi soir par un groupe armé à Kasserine, ville marginalisée de l’ouest du pays, et qu’un passant avait été blessé par balles.

    L’attaque a été revendiquée par l’EI sur l’agence Amaq, outil de propagande de l’organisation jihadiste.

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  • [Analyse] Tunisie : Ennahdha en eaux troubles

    [Analyse] Tunisie : Ennahdha en eaux troubles

    Crispations autour de la visite de Mohamed ben Salman, confirmation de l’existence d’une « chambre noire » au ministère de l’Intérieur et soupçons dans le dossier des meurtres de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi… Ennahdha est sur les dents.

    Ennahdha est sur ses gardes. Le passage à Tunis, le 27 novembre, du prince héritier d’Arabie saoudite, Mohamed Ben Salman, a contribué à crisper la formation. Le parti, qui disait avoir opéré une distinction entre politique et prédication, vit comme une menace le réchauffement des relations entre la Tunisie et la maison Al Saoud, wahhabites farouches ennemis des Frères musulmans.

    Le contexte international n’est plus favorable à la formation depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche. « L’islam soluble dans la démocratie » n’est plus un argument vendeur auprès des Occidentaux – et de l’Europe en particulier – depuis les attentats de Paris et de Bruxelles en 2015 et 2016.

    Ennahdha prend la mesure de son isolement progressif, d’autant que le Qatar a perdu de son influence et que son appui essentiel est la Turquie. Ce changement d’équilibre porte Ennahdha à la méfiance. Le parti « craint son bannissement de la sphère politique tunisienne auquel contribueraient des pressions étrangères », glisse un proche du mouvement conduit par Rached Ghannouchi.


    >>> À LIRE – Ennahdha – Nidaa Tounes : divorce à la tunisienne


    Depuis l’alliance concoctée avec Nidaa Tounes, parti vainqueur des élections de 2014, une sorte d’omerta avait prévalu sur la période de la troïka, lors de laquelle Ennahda avait conduit le pays en 2012 et 2013, notamment sur les affaires portant sur les assassinats des leaders de gauche nationaliste, Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi.

    Le soutien apporté par Ennahdha au chef du gouvernement Youssef Chahed a conduit, en septembre 2018, à une rupture avec Nidaa Tounes. En particulier entre le président de la République Béji Caïd Essebsi et Rached Ghannouchi.

    De vieux dossiers refont surface

    Et dans cette atmosphère délétère et de grandes tensions politiques, les dossiers qu’Ennahdha croyait oubliés reviennent à la surface. Le comité de défense de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi a produit des preuves de l’existence d’un organe sécuritaire secret d’Ennahdha et de son implication dans des affaires troubles. Des éléments qui dévoilent aussi l’existence d’une « chambre noire » au sein du ministère de l’Intérieur. Un espace inaccessible où étaient déposés des dossiers sensibles. Le comité laisse par ailleurs entendre que certains juges sont sous la coupe des islamistes depuis 2012.


    >>> À LIRE – Tunisie : le comité de défense Belaïd-Brahmi confirme l’existence d’une « chambre noire » à l’Intérieur


    Face à ces révélations, le ton monte. Les dirigeants d’Ennahdha s’énervent, dénoncent une manœuvre politique de Béji Caïd Essebsi. Ils menacent le président de la République qui, le 28 novembre, a confié au Conseil national de sécurité (CNS) l’enquête sur ce « bras secret » présumé et l’accusent d’ingérence. La loi est cependant claire : elle permet bien au CNS de traiter ce type de dossier.

    Parmi les éléments à charge auxquels Ennahdha doit faire face : l’existence avérée – étayée par des témoignages, dont celui de l’un de ses dirigeants Mohamed Ben Salem – et les éléments sur les actions menées par cette branche sécuritaire occulte, dont sa participation aux attentats d’août 1987. Une vieille histoire, dont les islamistes tunisiens peinent à de défaire.

    Contradictions

    Ennahdha multiplie les communiqués et les discours d’intimidation, sur un ton totalement opposé à « l’attachement à la stabilité et au dialogue » qu’elle prône. La formation n’en est pas à sa première contradiction : après avoir assuré qu’elle était devenue un parti civil en 2016, elle remet désormais le référent religieux au cœur de son discours.

    Certains relèvent qu’à chaque fois qu’Ennahdha est poussée dans ses retranchements, les forces sécuritaires dans la région de Kasserine sont la cible d’attaques de terroristes. Cela a notamment été le cas le 28 novembre au soir. S’il ne faut pas y voir de raison de cause à effet, cette simultanéité est pour le moins troublante.

    Ennahdha qui, comme tous les partis, a perdu une large part de son électorat, va devoir rendre des comptes de sa gestion des affaires, notamment à l’Intérieur et la Justice, et assumer une responsabilité politique dans les assassinats de Belaïd et Brahmi. Un pas qu’elle n’est pas prête à franchir, tant il pourrait avoir des répercussions inattendues.

    Les conditions pourraient ne pas être réunies pour la tenue des élections générales dans un an, sans compter que Youssef Chahed, qui a des ambitions politiques, devra également répondre de ce qui se déroule au sein du ministère de l’Intérieur depuis sa prise de fonction en 2016. Une situation aussi confuse que tendue dans laquelle un incident quelconque peut dégénérer en affrontements.

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  • Tunisie : le savoir-faire des potières de Sejnane inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco

    Tunisie : le savoir-faire des potières de Sejnane inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco

    La Tunisie revendiquait déjà huit sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco, mais le savoir-faire des potières de Sejnane (nord) est le premier bien immatériel à recevoir ce label.

    Le geste qu’elles perpétuent de mère en fille depuis des millénaires est désormais patrimoine de l’humanité. Une distinction dont les potières de Sejnane n’évaluent pas encore l’impact, mais qui va leur permettre de valoriser leur savoir-faire.


    >>> À LIRE – Tunisie : récit d’une colère ordinaire à Sejnane, la ville des cigognes


    Sejnane, enclave de la chaîne des Mogods qui a conservé des traditions berbères, porte à elle seule tous les symptômes et symboles de la Tunisie. Sans avoir bénéficié d’un quelconque développement sur les dernières décennies, la région se maintient avec l’exploitation des ressources des forêts et un peu de produits de la pêche. Un contexte difficile, pour cette ville qui a failli devenir en 2012 un califat islamique. Depuis cette alerte, le bourg, occupé aux travaux d’une terre rude, est retombé dans son silence.

    Une région menée par ses femmes

    Analphabètes pour beaucoup, les femmes portent à bout de bras la région. « On pousse les enfants à aller à l’école, on travaille aux champs, on distille les huiles essentielles en été et on fait des poteries en hiver. Nous comptons sur nos hommes pour porter nos produits à la ville, mais souvent ils y restent », raconte Sabiha, l’une des potières les plus connues, qui a surtout un rôle de chef de famille.

    Les décorations naïves des pièces uniques portent une empreinte primitive ; celle d’une céramique dont les origines remontent au Néolithique

    Son bien le plus précieux : le travail de la glaise transmis par sa mère. Aujourd’hui, Sabiha perpétue les gestes ancestraux depuis la préparation de la pâte, les formes des récipients qu’elle enfourne dans un four à pain. Les décorations naïves des pièces uniques qu’elle produit portent une empreinte primitive ; celle d’une céramique dont les origines remontent au Néolithique. Les premiers tessons découverts à Gafsa (Sud) ont permis aux archéologues d’identifier un faciès propre au Maghreb, la civilisation du Capsien, temps charnière de l’évolution humaine.

    Un succès qui s’exporte

    « L’inscription de cet élément permettrait de souligner le lien étroit existant entre le développement durable et l’identité culturelle », souligne Ghazi Ghraïri, ambassadeur de Tunisie auprès de l’Unesco, qui défend depuis plus d’un un an « une tradition vivante profondément ancrée dans la vie de la communauté et perçue comme un élément de l’identité locale ».

    Les potières de Sejnane n’ont pas attendu cette distinction pour être connues ; elles ont même créé une tendance « de l’objet utile, beau et écologiquement vertueux », auquel ont été sensibles des marchés en Europe du Nord. Mais comme pour toute exportation, celle des poteries de Sejnane a surtout profité aux intermédiaires. Reste aux potières à mesurer les retombées de ce label et à se fédérer pour valoriser leurs produits et briser l’enclave géographique et commerciale dans laquelle elles sont cantonnées.


    Les huit sites tunisiens inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO

    • Médina de Tunis
    • Site archéologique de Carthage
    • Cité punique de Kerkouane et sa nécropole
    • Amphithéâtre d’El Jem
    • Médina de Sousse
    • Kairouan
    • Site de Dougga
    • Parc national d’Ichkeul

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  • Tunisie : Amira Cheniour, parcours d’une ingénieure durable

    Tunisie : Amira Cheniour, parcours d’une ingénieure durable

    Soutenue et inspirée par plusieurs mentors, la Tunisienne de 31 ans, co-fondatrice de Seabex, est parvenue à refuser le destin que d’autres avaient tracé pour elle.

    « Financial Inclusion Award » à Berlin, « start-up pour une Afrique durable » à l’European African Business Forum, « Prix Orange de l’Entrepreneur Social 2018 » : les récompenses pleuvent pour Amira Cheniour. À la tête de Seabex, une plateforme de smart-agriculture créée en 2015 avec son acolyte Taher Mestiri, l’ingénieure de 31 ans récolte les fruits des efforts fournis par ses équipes depuis trois ans. « Nous sommes reconnaissants de leur implication depuis la première ligne de code », confie la lauréate modeste.

    50 prototypes avortés, des problèmes de financement et des talents qui quittent le navire pour tenter leur chance en Europe : les obstacles ont été nombreux. « À plusieurs moments nous avons voulu baisser les bras mais la passion l’emportait à chaque fois », explique celle qui jongle aisément entre le français et l’anglais. Si la jeune femme rougit aujourd’hui devant ces distinctions, elle ne cache pas non plus ses ambitions. Son objectif : faire ses preuves sur le terrain et conquérir de nouveaux continents.

    Leader

    Originaire de Mahrès, petite ville au sud de Sfax, Amira cultive depuis l’enfance ce tempérament de leader. « Déjà à la crèche je menais les troupes », s’amuse-t-elle. Une personnalité qu’elle tient aussi de son père, entrepreneur dans la maçonnerie. « Il a toujours été un exemple mais je n’aurais jamais imaginé suivre ses pas dans l’entrepreneuriat»

    Le confort matériel n’était pas ma priorité. »

    Alors que son grand-père la pousse à devenir médecin après son bac, elle se dirige vers des études d’ingénieure en informatique. En 2006, l’étudiante monte à Tunis pour intégrer l’Insat, établissement public rattaché à l’Université de Carthage. Puis fait ses armes sur les bancs de l’école Esprit, une formation privée de trois ans qu’elle finance au départ grâce à des petits boulots. « Mon père m’a ensuite aidée. J’ai été chanceuse à ce niveau-là », reconnaît la PDG.

    Le choix de la passion

    Fraîchement diplômée en 2012, Amira est confrontée aux difficultés du marché du travail. « On me reprochait constamment mon manque d’expérience », se désole-t-elle. Direction les centres d’appel de Teleperformance qu’elle quitte après seulement trois mois pour s’établir comme chef de projet dans une start-up de social TV. Là encore, la jeune diplômée ne se sent pas à sa place. D’autres propositions s’offrent à elle avec de nombreux avantages financiers mais cela ne l’intéresse pas. « Je voulais une carrière mais surtout un métier qui me passionne. Le confort matériel n’était pas ma priorité », explique la Tunisienne.

    Quand on sort du schéma habituel, à savoir travail, mari, enfants, c’est un peu choquant. Mais petit à petit ça devient une fierté ».

    Son entourage ne comprend pas cette recherche d’insécurité. « Je viens d’un milieu où les choses classiques sont plus acceptées que les choses originales. Quand on sort du schéma habituel, à savoir travail, mari, enfants, c’est un peu choquant. Mais petit à petit ça devient une fierté », se réjouit aujourd’hui cette acharnée. Les habitants de son village l’inondent désormais de messages d’encouragements.

    Femme de pouvoir

    Si Amira a pu souffrir de ce carcan conservateur, la jeune femme affirme en revanche ne pas avoir fait l’objet de discriminations dans son milieu professionnel. « Depuis des années, la femme tunisienne est valorisée. Elle occupe des postes de pouvoir que ce soit au parlement ou dans les grandes entreprises. À l’université, dans les filières en IT, 60 % des apprentis sont des étudiantes.»

    Pendant ces années où elle se cherche, l’ingénieure croise la route de la responsable de la direction information de Citibank en Tunisie, « une femme de caractère respectée et intelligente ». Son aura l’inspire. Tout comme celle d’un homme : Taher Mestiri, fondateur de la start-up I.T. Grapes, spécialisée dans le développement de solutions web, mobiles et embarquées. Fréquentant le même milieu associatif, elle noue avec lui une vraie amitié qui la conduira à rejoindre sa société en 2013.

    En quête de solutions

    À ses côtés, elle se lance en 2015 dans l’aventure Seabex : un système de surveillance connecté qui vise à mieux gérer les ressources hydriques des agriculteurs. L’idée de ce projet novateur a germé à la suite d’une rencontre fortuite avec un vieux paysan. Il avait perdu 60 % de sa récolte à cause des coupures d’eau, récurrentes en Tunisie pendant les périodes de sécheresse. Un problème bien connu aussi du père d’Amira, qui cultive par passion des oliviers et des pommiers. Sur les réseaux sociaux, des vidéos témoignent également de ce désastre.

    On se moque souvent de nous quand on dit ça, mais on rêve d’aller sur Mars ».

    Les quatres co-fondateurs décident alors de faire rimer agriculture et technologie. Ils recrutent huit personnes et puisent dans leurs ressources financières personnelles pour monter leur start-up. Depuis, quatre agriculteurs tunisiens, dont les parcelles font entre 6 et 35 hectares, utilisent leur outil. « D’un faible coût, notre solution s’adresse aussi bien aux grands producteurs qu’aux petits sur lesquels il faut investir », précise la chef d’entreprise qui espère inspirer le gouvernement.

    Aujourd’hui intégrée dans l’accélérateur dubaïote Womena, Seabex intéresse les investisseurs étrangers. Des discussions s’amorcent. La start-up compte atteindre 2 000 clients d’ici trois ans. « On se moque souvent de nous quand on dit ça, mais on rêve d’aller sur Mars ». Amira n’a donc pas fini de repousser ses limites.

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  • Affaire Khashoggi : la visite de Mohamed Ben Salman à Tunis suscite l’indignation

    Affaire Khashoggi : la visite de Mohamed Ben Salman à Tunis suscite l’indignation

    L’annonce de la visite du prince héritier saoudien Mohamed Ben Salman, prévue le 27 novembre à Tunis, a provoqué une levée de boucliers au sein de la société civile.

    Tunis, au siège du Syndicat national des journalistes professionnels (SNJT), lundi 26 novembre. Une affiche montrant Mohamed Ben Salman (MBS) couvre une partie de la façade de l’établissement. On y voit le prince héritier saoudien, de dos, une tronçonneuse à la main. « Non à la profanation de la Tunisie, terre révolutionnaire », peut-on lire au dessus de l’illustration. Quelques centaines de mètres plus loin, la devanture du siège de l’Association des femmes démocrates (ATFD), une autre affiche montre un homme vêtu d’un habit traditionnel saoudien maniant un fouet. En lettres rouges : « Nous ne souhaitons pas la bienvenue au fouetteur de femmes ».

    Depuis l’annonce de la visite diplomatique du prince héritier saoudien Mohamed Ben Salman, prévue mardi 27 novembre dans le cadre d’une tournée dans six pays arabes (Émirats arabes unis, Bahreïn, Égypte, Tunisie, Mauritanie et Algérie), une partie de la société civile et de l’opposition tunisienne s’organise pour exprimer leur mécontentement. Un collectif de blogueurs, de journalistes et d’activistes ont chargé un collectif de cinquante avocats de porter plainte devant les tribunaux tunisiens pour s’opposer à cette visite.

    Après l’affaire Khashoggi

    Sur les réseaux sociaux, les internautes tunisiens ont réagi à la visite avec le hashtag « #LaAhlaWaLaSahlaBikaFiTounès » (« Tu n’es pas le bienvenu en Tunisie »). Des organisations, dont le SNJT, la Ligue des droits de l’homme ou encore l’ATFD ont appelé à manifester contre sa venue, lundi après-midi dans le centre de Tunis. D’autres, comme l’Union générale des étudiants tunisiens (UGET) de Sfax, ont appelé à manifester à Tunis et à Sfax mardi matin.

    Une indignation qui trouve ses origines dans l’affaire Khashoggi, journaliste saoudien opposant au régime, qui a été tué dans des conditions obscures au consulat saoudien d’Istanbul. Si l’enquête est encore en cours, la thèse d’une responsabilité du royaume saoudien dans le meurtre du journaliste est largement soutenue.


    >>> À LIRE – Affaire Khashoggi : l’onde de choc


    Le timing de la tournée diplomatique n’est toutefois pas surprenant, selon Didier Billion, chercheur spécialiste de la Turquie et du Moyen-Orient à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) : « Le dirigeant saoudien a obtenu mardi dernier [le 20 novembre, ndlr] le soutien de Donald Trump. L’Union européenne n’a pas non plus mis des sanctions à exécution. De plus, des sources proches du palais rapportent que son père [le roi Salman, ndlr] aurait réaffirmé son appui à la succession de MBS au trône », explique le spécialiste. « C’est donc désormais au niveau local que la reprise de la course au leadership doit se jouer. »

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