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  • jean Marc Kabund sceptique quant au rapatriement du corps de Tshisekedi

    jean Marc Kabund sceptique quant au rapatriement du corps de Tshisekedi

    -Le secrétaire général du principal parti d’opposition congolais, l’UDPS, Jean-Marc Kabund-a-Kabund, a affiché son scepticisme quant au rapatriement début septembre à Kinshasa de la dépouille du défunt président du parti, Etienne Tshisekedi wa Mulumba, décédé le 1er février dernier à Bruxelles.

    Document signé

    Un accord a été signé le 6 juin en vue de l’organisation des obsèques de M. Tshisekedi par trois parties: le gouvernement congolais, en la personne du ministre de l’Intérieur, Emmanuel Ramazani Shadary, la famille du défunt, réprésentée par son frère, Mgr Gérard Mulumba Kalemba, et M. Kabund, au nom de l’UDPS.

    Le gouvernement, qui a signé en dernier (lieu), devait le (ce document) mettre à notre disposition dès sa signature. Malheureusement, il ne l’a pas fait“, a affirmé mardi le responsable de l’UDPS à l’agence Belga.

    L’existence de ce document de deux pages n’a toutefois été révélée que le 11 août, date à laquelle il a été publié sur les réseaux sociaux.

    Il prévoit notamment qu’un “avion spécial” soit dépêché à Bruxelles pour “ramener à Kinshasa la dépouille et les membres de la famille s’y trouvant“.

    Comment cela va-t-il se passer?

    Selon M. Kabund, arrivé lundi à Bruxelles notamment pour rencontrer la veuve de M. Tshisekedi, Marthe, ce document n’a jamais été remis à l’UDPS après signature.

    Quid de la suite? “, s’est-il interrogé en rappelant qu’une équipe conjointe de dix personnes (quatre pour le gouvernement, trois pour la “famille biologique” et autant pour le parti) devait être mise sur pied. Mais elle ne l’a pas encore été, a assuré le responsable de l’UDPS.

    Je me pose la question s’ils (le gouvernement) vont affréter l’avion pour rapatrier le corps et dans quel cadre. Comment cela va-t-il se passer concrètement? “, s’est-il encore demandé.

    Avec RTBF

  • Obsèques de Tshisekedi au cimetière de la Gombé: réactions à l’UDPS

    Obsèques de Tshisekedi au cimetière de la Gombé: réactions à l’UDPS

    -En RDC, la ville de Kinshasa a décidé hier d’attribuer un carré de 500m² pour accueillir la dépouille mortelle d’Etienne Tshisekedi au cimetière de la Gombé à Kinshasa. Le gouverneur de la ville de Kinshasa a donc finalement tranché en faveur de cette solution, contre l’avis des responsables de l’UDPS, qui avaient demandé que l’opposant historique soit inhumé au siège de son parti à Limete. Reportage au siège de l’UDPS.

    Dans la cour du siège de l’UDPS, comme presque tous les jours depuis le décès du « sphinx de Limete », se tient un concert de musique traditionnelle du Kasaï. Ici, dans le soleil de fin d’après-midi, la décision du gouverneur de Kinshasa d’enterrer Etienne Tshisekedi au cimetière du centre-ville passe difficilement.

    « Au lieu que le gouverneur puisse nous répondre, subitement nous avons appris comme tout le monde, à travers les médias, qu’il avait signé un arrêté officialisant l’endroit ; là, devant le cimetière de la Gombé, explique à RFI Augustin Kabouya, porte-parole de l’UDPS. Nous, en tant que sa famille politique, nous n’avons fait aucun bruit. Nous avons pris seulement acte, en attendant que la famille biologique du président puisse se prononcer ».

    Pas de « bruit » du côté des cadres du parti, mais dehors, parmi les combattants de l’UDPS, c’est une autre histoire : « On ne peut pas enterrer Etienne Tshisekedi dans le cimetière. Nous préférons qu’on enterre Etienne Tshisekedi sur le lieu public… », explique un militant. Un autre renchérit : « Ils doivent quand même savoir que Tshisekedi, c’est une icône. Pas de cimetière ! Si jamais on veut nous donner un endroit, nous allons ériger sa tombe au niveau de la permanence de notre parti. Et que personne ne vienne nous en vouloir, parce que c’est une propriété privée. Quiconque s’approcherait d’ici, il va trouver les combattants sur ses épaules ! ».

    En attendant, les autorités de la ville assurent que les travaux d’aménagement de la tombe d’Etienne Tshisekedi commenceront dans les prochains jours devant le cimetière de la Gombé.

    RFI

  • L’UDPS souhaite une rencontre Tshisekedi-Kabila pour sortir de la crise en RDC

    L’UDPS souhaite une rencontre Tshisekedi-Kabila pour sortir de la crise en RDC

    udps-L’Union pour la Démocratie et le Progrès social va brandir le carton rouge à Joseph Kabila le 19 décembre prochain afin de lui signifier la fin de son mandat et exiger son départ de la tête du pays. Le secrétaire général du parti d’Etienne Tshisekedi l’a rappelé au cours d’un point de presse à Kinshasa.

    Jean-Marc Kabund a une nouvelle fois rejeté l’accord politique qui a sanctionné le dialogue le 18 octobre dernier.

    Il a traité comme “un non événement” la nomination de Dany Badibanga comme Premier ministre.

    Il a rappelé que “seule une rencontre entre Kabila, Tshisekedi et leurs alliés respectifs pour une gestion consensuelle de la transition” permettra de décrisper la tension politique.

    Audio: Kabund au micro de de Thierry Kambundi de Top Congo, notre station partenaire à Kinshasa (0:01:20)

    Jean-Marc Kabund a dénoncé “les insuffisances et les dangers que contient l’accord du 18 octobre pour notre jeune démocratie et pour notre peuple”.

    “Nous ne suivrons pas les va-t-en-guerre qui pullulent dans la majorité”, poursuit-il, “rampant aux pieds de Kabila et faisant des courbettes pour obtenir des postes et des avantages personnelles”.

    Il a insisté sur le fait que “l’UDPS et le rassemblement sont d’avis que seul un dialogue” entre Joseph Kabila et les opposants pourra mettre un point final à la crise.

    voa

  • L’opposant Étienne Tshisekedi affine sa stratégie

    L’opposant Étienne Tshisekedi affine sa stratégie

    Etienne-Tshisekedi-Wa-Mulumba-20-On le croyait fatigué, malade, mais Étienne Tshisekedi, opposant historique, demeure incontournable au sein de l’Union pour la démocratie et le progrès social. Rentré fin juillet à Kinshasa, il a entamé une refonte du parti.

    Commune de Limete, 11e Rue. Devant le siège de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), un groupe d’hommes, fervents supporters d’Étienne Tshisekedi, palabre à l’ombre des manguiers. Depuis que le « Líder máximo » a fait un retour triomphal à Kinshasa, fin juillet, des jeunes viennent ici en nombre, chaque matin, pour parler politique en petit comité. Ils se font appeler « les parlementaires debouts » (surnom dont ils s’affublaient déjà sous Mobutu).

    Mais, ce jour-là, les nerfs sont à vif. Personne ne sait encore ce qu’a prévu Étienne Tshisekedi pour le 19 décembre : un sit-in ou une manifestation ? Tous attendent le mot d’ordre de l’opposant historique, qui, en dépit de ses 83 ans, demeure incontournable dans le jeu politique congolais.

    Le Rassemblement se renouvelle

    À l’intérieur du siège de l’UDPS, des cadres du Rassemblement (la principale plateforme de l’opposition) affinent leur stratégie de protestation contre le « glissement » du calendrier électoral. Parmi eux : Jean-Marc Kabund-A-Kabund, bombardé secrétaire général du parti un mois plus tôt. À 35 ans, cet homme originaire du Katanga a été choisi par le Vieux pour lui servir de porte-voix.

    Dans cette formation peuplée de caciques en tous genres, la décision de Tshisekedi a pris tout le monde au dépourvu. « L’entourage du chef a été très surpris, confirme Raph Kabengele, l’un de ses proches collaborateurs. Personne n’a été consulté en amont. Il y a quelques mois encore, Tshisekedi était perçu comme un homme très fatigué, malade, manipulé par sa famille et par ses conseillers. Mais il a démontré que c’est lui qui tient encore la baraque ! » Exit donc le doyen Bruno Mavungu, soupçonné en interne de connivence avec le camp du président Kabila, et place à de nouvelles têtes pour redy­namiser un parti qui a parfois l’air d’un club de vieux et indéboulonnables barons.

    Tout est allé très vite. Mavungu lui-même n’a pas vu venir son éviction. Mais Tshisekedi préparait son coup depuis quelques jours. Début août, il avait discrètement reçu Kabund dans sa résidence, avenue des Pétunias. « Le président m’a expliqué qu’il avait une mission à me confier, sans me donner plus de détails », se souvient l’intéressé.

    Le 11 août, il est propulsé au poste de numéro deux de l’UDPS. Pour l’instant, il partage un bureau avec Félix Tshisekedi, mais, selon certaines indiscrétions à la présidence du parti, le fils du vieil opposant devrait bientôt être nommé secrétaire général adjoint chargé des questions politiques.

    Depuis, Tshisekedi a engagé une refonte des structures du parti et chargé Kabund de lui proposer une liste de nouveaux dirigeants. « Depuis son retour à Kinshasa, Tshisekedi veut doter l’UDPS d’une équipe de combat, plus adaptée au contexte politique actuel », résume Tharcisse Loseke, un de ses conseillers.

    Un climat politique précaire

    Plus l’échéance du second et dernier mandat constitutionnel de Kabila approche, plus le climat politique se crispe, et les confrontations entre majorité et opposition se multiplient dans les rues de la capitale et des autres grandes villes du pays. « C’est dans cette optique qu’il a fait appel à Kabund, un jeune très engagé », renchérit Loseke. « Kabund incarne le Tshisekedi d’il y a trente ans, poursuit Kabengele. Il porte un discours antisystème, avec lequel nos militants sont en phase. »

    De fait, Kabund défend mordicus la ligne radicale de Tshisekedi et fait montre de la même intransigeance que son mentor. « Pas question d’accorder ne serait-ce qu’une seconde de plus à Kabila après le 19 décembre [date de la fin de son second mandat constitutionnel] », martèle-t‑il, coiffé de ce béret popularisé par Tshisekedi et qui est aujourd’hui perçu en RD Congo comme un signe de ralliement. Combien sont-ils à le suivre ? Il est difficile d’avancer un chiffre. Une certitude : Tshisekedi n’a pas perdu sa capacité de mobilisation d’antan.

    Depuis les manifestations des 19 et 20 septembre, qui ont dégénéré en affrontements entre les militants de l’UDPS et les forces de l’ordre, le vieil opposant se replace même au cœur du dénouement de la crise politique en cours. Le sphinx prend des allures de phénix qui renaît de ses cendres. Évêques et diplomates occidentaux et africains en poste à Kinshasa défilent à Limete pour le rencontrer et tenter de le persuader de rejoindre la table des négociations.

    Impassible, Tshisekedi s’en tient aux préalables qu’il a posés : respect de la Constitution et de la résolution 2277 du Conseil de sécurité [laquelle recommande notamment un dialogue inclusif, nldr], libération des prisonniers politiques, cessation des poursuites contre les opposants, transformation du Groupe international de soutien au facilitateur en un panel de facilitation.

    Et si la présidentielle ne se tient pas dans les délais ? 

    En son absence, le dialogue politique qui s’est officiellement ouvert le 1er septembre s’enlise à la Cité de l’OUA, sur les hauteurs de la capitale. Interpellée par « le sang qui a coulé à Kinshasa pour réclamer le respect de la Constitution », l’Église catholique a suspendu sa participation. Ce qui apporte davantage d’eau au moulin de Tshisekedi et de ses alliés de Genval (du nom de la commune belge où le Rassemblement a vu le jour), qui s’apprêtent à organiser, de leur côté, un conclave.

    Au menu des échanges, une question : si la présidentielle ne se tient pas dans les délais – hypothèse la plus probable –, que va-t‑il se passer à l’issue du mandat du chef de l’État sortant ? « Il faut réfléchir à un mécanisme qui garantirait l’alternance dans une situation de non-organisation de la présidentielle », répond Kabund.

    Le Rassemblement concocte le scénario d’une transition sans Kabila.

    Autrement dit, le Rassemblement concocte le scénario d’une transition sans Kabila. Avec Tshisekedi dans le rôle-titre, celui d’un président de la République chargé de conduire le pays vers des élections apaisées. « Ce serait une belle fin de carrière politique pour un homme qui a consacré sa vie à la lutte pour l’avènement d’un État de droit en RD Congo », se permettait de rêver, le 18 septembre, Moïse Moni Della, cadre du Rassemblement. Le lendemain, il était arrêté pour avoir pris part à la grande manifestation de l’opposition.


    Kabund pas à pas

    Il n’a que 35 ans mais milite depuis deux décennies déjà au sein de l’UDPS. Originaire du Haut-Lomani, province née du démantèlement du Katanga, dans le sud-est du pays, Jean-Marc Kabund-A-Kabund a gravi un à un les échelons du parti : à Kananga d’abord (dans l’ancien Kasaï-Occidental) puis à Kamina (ex-Katanga), où il a dirigé la fédération provinciale du parti pendant huit ans et jusqu’à sa promotion au poste de secrétaire général de l’UDPS.

    L’implanter dans l’un des fiefs ethniques de Kabila, lui qui était étiqueté « parti des Kasaïens », ne fut pas chose facile. Kabund a été plusieurs fois arrêté. Début 2015, il a passé un mois en prison pour avoir appelé à des protestations contre le projet de loi électorale. À Kinshasa, Bruno Mavungu, son prédécesseur, n’avait pas bronché, estimant que le parti n’était « pas concerné » par cette réforme tendant pourtant à conditionner la tenue de la présidentielle à l’organisation d’un recensement…

    J.A

  • Tshibala, proche de  Tshisekedi, inculpé pour complot des pillages et de dévastation

    Tshibala, proche de Tshisekedi, inculpé pour complot des pillages et de dévastation

    bruno-Bruno Tshibala, secrétaire général adjoint de l’Udps (Union pour la démocratie et le progrès social), parti d’Etienne Tshisekedi, arrêté trois jours plus tôt, a été inculpé et transféré à la prison centrale de Makala, à Kinshasa, dans le nuit de mardi à mercredi, indique son avocat, Me Peter Kazadi à VOA Afrique.

    “Nous venons d’apprendre que les infractions de complot tentant à perpétrer les pillages et la dévastation ont été retenues contre lui. Il s’agit là d’une infraction dont l’auteur en cours la peine de mort”, signale Me Kazadi.

    Aucune date n’a été fixée pour le procès.

    “Une date n’a pas est déterminée mais nous avons que, dans ce pays, on peut prendre quelqu’un comme ça et le garder plusieurs années sans le présenter devant les juges”, se plaint l’avocat pour qui la procédure qui a entouré l’inculpation n’a pas suivi les règles en la matière.

    Tshisekedi et le Rassemblement prêts à se constituer prisonniers

    Selon l’avocat, Etienne Tshisekedi, leader de l’Udps et du Rassemblement, plate-forme d’opposition regroupant les ténors et la majeure partie de l’opposition ainsi que les membres de sa famille politique se disent prêts à se constituer prisonniers si Bruno Tshibala n’est pas libéré.

    “Je crois sans anticiper que dans les deux jours qui suivent, une action sera organisée… L’action consistera pour le leader du Rassemblement ainsi que le peuple congolais d’aller se constituer prisonniers chez le procureur général de la République qui est décidé d’arrêter tout le monde”, affirme Me Kazadi.

    Le Rassemblement avait donné aux autorités congolaises un ultimatum de 48 heures s’expirait mercredi et pourrait mener à des actions pour exiger la libération de son cadre.

    Déjà, M. Tshisekedi a annoncé d’autres manifestations le 19 octobre et le 19 novembre pour exiger le départ du président Joseph Kabila dont le deuxième et dernier mandat se termine le 19 décembre.

    M. Kabila a, quant à lui, demandé dimanche à sa famille politique de parvenir à un accord le plus rapidement possible avec la frange de l’opposition qui participe au dialogue national boycotté par le Rassemblement et ses alliés.

    Plusieurs composantes dont l’église catholique et une partie de la société civile boycottent aussi ces assises et exigent qu’elles soient plus inclusives.

    Entre-temps, le porte-parole de la majorité présidentielle, André Atundu, a indiqué mercredi que sa famille avait accepté de lever l’impasse, en concédant à l’opposition présente au dialogue le poste du Premier ministre pour le gouvernement de transition à mettre en place pour la période transitoire.

    “Nous, du rassemblement, ne sommes pas concerné pas cela”, a déclaré Me Kazadi.

    Entre 39 et plus de 100 personnes ont été tuées les 19 et 20 septembre derniers dans des heurts entre forces de l’ordre et manifestants qui réclamaient le départ du président Kabila qu’ils accusent de ne pas vouloir organiser les élections mais de vouloir s’éterniser au pouvoir.

    La Constitution interdit à M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se représenter à un troisième mandat.

    VOA

  • Arrestation du secrétaire général adjoint de l’UDPS en RDC

    Arrestation du secrétaire général adjoint de l’UDPS en RDC

    tshibala_bruno_-L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), formation historique de l’opposition en République démocratique du Congo, a annoncé dimanche soir l’arrestation d’un de ses dirigeants à Kinshasa.

    “A 19h00 (18h00 GMT), le secrétaire général adjoint de l’UDPS, Bruno Tshibala, a été interpellé à l’aéroport (international) de Ndjili”, a déclaré à l’AFP Augustin Kabuya, secrétaire national du parti chargé de la communication.

    “Son passeport a été confisqué et (on l’a) emmené vers une destination inconnue”, a ajouté M. Kabuya.

    Selon lui, M. Tshibala a été appréhendé alors qu’il était en partance pour Bruxelles.

    Outre ses fonctions au sein de l’UDPS, M. Tshibala est porte-parole du “Rassemblement” d’opposants au président Joseph Kabila constitué en juin autour de la figure du fondateur de l’UDPS, Étienne Tshisekedi.

    Selon une source au sein de la magistrature, son nom figure sur une liste d’une dizaine de dirigeants du “Rassemblement” transmise par le procureur général de la République aux services aux frontières avec ordre d’arrêter ces personnes dans le cas où elles chercheraient à quitter le territoire.

    Les 19 et 20 septembre, Kinshasa a été le théâtre de violences ayant coûté la vie à 53 personnes au moins (49 civils et quatre policiers), selon l’ONU.

    Les troubles avaient commencé à l’occasion d’une manifestation du “Rassemblement” à trois mois de la fin du mandat de M. Kabila (au pouvoir depuis 2001), pour exiger la tenue de la présidentielle dans les temps et le départ du président de son poste le 20 décembre.

    “Rassemblement” et autorités se sont mutuellement renvoyé la responsabilité de ces violences qui ont rapidement dégénéré en émeutes. L’exécutif a accusé le “Rassemblement” d’avoir tenté une “insurrection”.

    M. Tshibala avait pour sa part accusé les forces de l’ordre d’avoir ouvert le feu sur les manifestants dès le début de la marche et avait qualifié le gouvernement de “pouvoir sanguinaire”.

    La RDC traverse une crise politique profonde depuis la réélection contestée de M. Kabila en 2011 à l’issue d’un scrutin entaché par des fraudes massives.

    Les négociations politiques pour tenter de trouver une sortie passant par l’organisation d’une élection présidentielle crédible mais retardée piétinent depuis plusieurs semaines.

    Avec AFP

  • Tshisekedi… après lui, qui ?

    Tshisekedi… après lui, qui ?

    Étienne-Tshisekedi-L’UDPS pourrait-elle survivre à Tshisekedi ? Pas évident : le vieux chef n’a jamais préparé sa succession et continue d’occuper toute la scène.

    Dans l’histoire de la RD Congo, une règle simple s’est toujours vérifiée : jamais parti politique n’a survécu à son leader. On comprend donc que les 83 printemps d’Étienne Tshisekedi suscitent une certaine angoisse parmi les cadres de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). D’autant qu’il ne fait rien pour organiser sa succession.

    « Même affaibli, il reste notre meilleur atout, affirme son fils Félix. Lui seul peut nous rassembler, sa magie opère toujours. » Le congrès, censé se tenir d’ici à quelques semaines à Kinshasa, devrait donc le reconduire à la tête du parti. Du moins, de ce qu’il en reste. Car l’éloignement du vieux chef (il a passé à peine plus de trois ans au pays durant la dernière décennie) l’a désorganisé.

    Départs et désorganisation

    Plusieurs cadres l’ont quitté, comme Albert Moleka, l’ancien directeur de cabinet de Tshisekedi, qui tente de faire revivre une ancienne dissidence, l’UDPS-Kibassa. D’autres ont été rétrogradés dans la hiérarchie, mais restent populaires auprès de certains militants avec qui ils ont constitué de petites baronnies. C’est le cas de Valentin Mubake, l’ex-conseiller politique de Tshisekedi, ou de Jacquemin Shabani, l’ancien secrétaire général de l’UDPS.

    L’aile parlementaire, menée par Samy Badibanga, est toujours officiellement exclue pour avoir désobéi à la consigne de ne pas siéger. Enfin, la direction du parti à Kinshasa, incarnée par Bruno Mavungu, souffre de ne pas avoir un accès direct au président, resté à Bruxelles.

    Les membres de l’entourage de Tshisekedi, essentiellement des Lubas du Kasaï, gardent en effet jalousement le contrôle de son agenda, monnayant parfois leur influence, réelle ou supposée. Ainsi, des négociations avec des émissaires du président Kabila se sont multipliées depuis un an sans que le « vieux » ait toujours donné son aval.

    Son retour au pays ne serait donc pas de trop pour réunifier toutes ces tendances et galvaniser la base. Même dans cette éventualité, les cadres pourraient être de plus en plus tentés de négocier leur ralliement au pouvoir.

    Pierre Boisselet- JA

     

  • Election : l’UDPS veut voir clair avant le 24 avril

    Election : l’UDPS veut voir clair avant le 24 avril

    Tshisekedi-Etienne Tshisekedi reste égal à lui-même. Le président de l‘UDPS exige des signaux clairs pour la tenue de la présidentielle dans le délai constitutionnel. Le facilitateur du dialogue et la Majorité présidentielle sont prévenus.
    La fille aînée de l‘Opposition, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), lance un ultimatum aux institutions publiques et au facilitateur du dialogue pour voir des signaux clairs sur la volonté de remettre sur les rails le processus électoral en vue, notamment, de la tenue de la présidentielle dans le délai constitutionnel. Cet ultimatum qui court jusqu’au 24 avril a été lancé dans un communiqué de presse de l’UDPS signé le 10 avril à Bruxelles par le lider maximo, Etienne Tshisekedi wa Mulumba. «Il est impérieux que la désignation d’un facilitateur soit de nature à conduire effectivement le peuple congolais à des élections, notamment la présidentielle, conformes à la Constitution et aux délais qu’elle prescrit», souligne le communiqué.
    Un message totalement destiné à la Majorité présidentielle et au facilitateur du dialogue, Edem Kodjo. Ce dernier a la lourde tâche de réunir toutes les forces vives de la nation autour du dialogue national inclusif. Pour l’UDPS, l’objectif de ce forum ne peut s’écarter aucunement de l’organisation des élections en 2016. « Si d’ici le 24 avril il y a rien de convaincant, je compte demander à mon parti, aux forces du changement et à l’ensemble du peuple… de titrer toutes les conséquences de la persistance de l’impasse, dont on sait qu’elle a été artificiellent créée, autant qu’elle est entretenue par le pouvoir qui, de ce fait aura seul à en répondre devant l’histoire », martèle Etienne Tshisekedi dans son communiqué.
    La classe politique congolaise reste divisée su la tenue du dialogue. L’objet dé ce forum, bien que défini autour du processus électoral par le président de la République, reste flou pour les antidialogues. Certaines forces de l’Opposition et de la Société civile soupçonnent la Majorité présidentielle de chercher, à travers ces assises, un énième mandat au chef de l’Etat dont le deuxième et dernier s’achève au 19 décembre 2016. 
    Par AMEDEE MK-Le Potentiel