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Tshibala, proche de Tshisekedi, inculpé pour complot des pillages et de dévastation


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bruno-Bruno Tshibala, secrétaire général adjoint de l’Udps (Union pour la démocratie et le progrès social), parti d’Etienne Tshisekedi, arrêté trois jours plus tôt, a été inculpé et transféré à la prison centrale de Makala, à Kinshasa, dans le nuit de mardi à mercredi, indique son avocat, Me Peter Kazadi à VOA Afrique.

“Nous venons d’apprendre que les infractions de complot tentant à perpétrer les pillages et la dévastation ont été retenues contre lui. Il s’agit là d’une infraction dont l’auteur en cours la peine de mort”, signale Me Kazadi.

Aucune date n’a été fixée pour le procès.

“Une date n’a pas est déterminée mais nous avons que, dans ce pays, on peut prendre quelqu’un comme ça et le garder plusieurs années sans le présenter devant les juges”, se plaint l’avocat pour qui la procédure qui a entouré l’inculpation n’a pas suivi les règles en la matière.

Tshisekedi et le Rassemblement prêts à se constituer prisonniers

Selon l’avocat, Etienne Tshisekedi, leader de l’Udps et du Rassemblement, plate-forme d’opposition regroupant les ténors et la majeure partie de l’opposition ainsi que les membres de sa famille politique se disent prêts à se constituer prisonniers si Bruno Tshibala n’est pas libéré.

“Je crois sans anticiper que dans les deux jours qui suivent, une action sera organisée… L’action consistera pour le leader du Rassemblement ainsi que le peuple congolais d’aller se constituer prisonniers chez le procureur général de la République qui est décidé d’arrêter tout le monde”, affirme Me Kazadi.

Le Rassemblement avait donné aux autorités congolaises un ultimatum de 48 heures s’expirait mercredi et pourrait mener à des actions pour exiger la libération de son cadre.

Déjà, M. Tshisekedi a annoncé d’autres manifestations le 19 octobre et le 19 novembre pour exiger le départ du président Joseph Kabila dont le deuxième et dernier mandat se termine le 19 décembre.

M. Kabila a, quant à lui, demandé dimanche à sa famille politique de parvenir à un accord le plus rapidement possible avec la frange de l’opposition qui participe au dialogue national boycotté par le Rassemblement et ses alliés.

Plusieurs composantes dont l’église catholique et une partie de la société civile boycottent aussi ces assises et exigent qu’elles soient plus inclusives.

Entre-temps, le porte-parole de la majorité présidentielle, André Atundu, a indiqué mercredi que sa famille avait accepté de lever l’impasse, en concédant à l’opposition présente au dialogue le poste du Premier ministre pour le gouvernement de transition à mettre en place pour la période transitoire.

“Nous, du rassemblement, ne sommes pas concerné pas cela”, a déclaré Me Kazadi.

Entre 39 et plus de 100 personnes ont été tuées les 19 et 20 septembre derniers dans des heurts entre forces de l’ordre et manifestants qui réclamaient le départ du président Kabila qu’ils accusent de ne pas vouloir organiser les élections mais de vouloir s’éterniser au pouvoir.

La Constitution interdit à M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se représenter à un troisième mandat.

VOA