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  • Etats-Unis: la politique migratoire de Trump inquiète les communautés africaines

    Etats-Unis: la politique migratoire de Trump inquiète les communautés africaines

    -Les nouvelles directives du département de la Sécurité nationale sur les expulsions de clandestins sont génératrices d’angoisse dans les communautés étrangères des Etats-Unis. Dans un pays où les contrôles d’identité inopinés ne sont pas du tout dans les habitudes, certains migrants sans papiers sont installés depuis des années. Ceux qui n’ont jamais eu affaire à la justice avaient fini par ne plus penser à une éventuelle expulsion. C’est le cas de nombre d’entre eux dans les communautés africaines.

    Avec notre correspondante à WashingtonAnne-Marie Capomaccio

    Les ambassades africaines aux Etats-Unis n’ont pas été prévenues avant le public. Les diplomates ont découvert les nouvelles directives sur le site du département de la Sécurité nationale. Les voilà sollicités par leurs ressortissants inquiets de cette perspective d’expulsion de masse.

    Ce qui fait peur, c’est le contrôle inopiné… Quels sont les droits des sans-papiers, quel avocat contacter et dans le cas extrême – l’expulsion – comment régler ses affaires ?

    Un diplomate guinéen l’explique : certains migrants illégaux sont aux Etats- Unis depuis 20 ans. Ils ont bâti une vie, et le rêve américain peut se terminer en cauchemar. Un recensement est en cours, pour avoir une notion précise du nombre de Guinéens sur le sol américain.

    Comportement impeccable

    Le consul du Sénégal demande à ses compatriotes d’être irréprochables. « Nos compatriotes, ceux qui sont en situation irrégulière et qui ont des papiers, et ceux qui sont sans papiers, de la même manière, on leur suggère fortement de continuer à avoir une attitude irréprochable pour éviter d’être exposés ou confrontés à des décisions pareilles suite à une arrestation, altercation, une rencontre avec la police ou la sécurité intérieure », explique El Hadji Amadou Ndao.

    Et pour les Maliens le problème est le même ; la crainte du contrôle et de l’expulsion affole les sans-papiers, et même ceux qui sont en possession d’un titre de séjour. La communauté malienne est bien organisée à travers les Etats-Unis, le dialogue est permanent et les diplomates tentent de rassurer leurs ressortissants.

    Ils tentent aussi de discuter avec un département d’Etat qui s’installe, comme l’explique Tièna Coulibaly, ambassadeur du Mali aux Etats-Unis. « C’est ce langage que nous tenons, aussi bien avec le département d’Etat en leur demandant d’avoir plus de tolérance à l’endroit de tous ceux qui sont ici et dont la seule faute est de ne pas avoir de document de séjour, et aux Maliens, nous disons que personne ne doit se rendre coupable de crimes… »

    Application stricte de la loi

    Les directives du département de la Sécurité nationale sont simples : l’application de la loi à la lettre. Tout migrant illégal est susceptible d’être reconduit à la frontière, c’est la règle, même pour ceux qui n’ont commis aucun délit, et quel que soit le temps de résidence.

    « Avant, c’était les cas de crimes qui étaient priorisés, explique le consul du Sénégal. Maintenant, ce qui est annoncé par la nouvelle administration, c’est qu’il n’y aura plus de priorité. Tous ceux qui seront pris en situation irrégulière seront traités de la même manière. Avant, le fait d’être en situation irrégulière n’était pas à l’origine de troubles avec la justice. Avec l’application de ces décisions de justice, ça va devenir plus compliqué. »

    La prudence est donc de mise. Mais comme le fait remarquer Tièna Coulibaly, il faut bien vivre et sortir de chez soi pour aller travailler. L’ambassadeur du Mali espère que l’administration Trump reviendra à une politique plus clémente.

    Si le décret Trump sur l’immigration n’avait pas été bloqué en justice, la Maison Blanche avait le projet d’ajouter cinq pays à la première liste : cinq pays d’Afrique de l’Ouest et du Sahel.

  • Un fils du boxeur Mohamed Ali retenu en rentrant aux États-Unis

    Un fils du boxeur Mohamed Ali retenu en rentrant aux États-Unis

    -Un fils du légendaire boxeur Mohamed Ali a été retenu et interrogé deux heures durant à son retour aux Etats-Unis depuis la Jamaïque début février, en raison de son nom à consonance arabe, selon des médias américains.

    Mohamed Ali Jr, âgé de 44 ans, né à Philadelphie (Pennsylvanie) et porteur d’un passeport américain, voyageait avec sa mère Khalilah Camacho-Ali, une ex-épouse du boxeur décédé en 2016, selon son avocat et ami Chris Mancini au Courrier-Journal de Louisville.

    Tous deux ont été retenus pour interrogatoire à l’aéroport international de Fort Lauderdale le 7 février en raison de la consonance arabe de leurs noms, a précisé l’avocat.

    Mme Camacho-Ali a été relâchée après avoir montré aux douaniers une photo d’elle-même au côté de son ex-mari. Mais Ali Jr n’avait pas de photo et, selon l’avocat, il a été retenu durant près de deux heures pour se voir demander à plusieurs reprises: “D’où tirez-vous votre nom?” ou “Êtes-vous musulman?”. Il a répondu qu’il était musulman, comme son père, mais les douaniers ont poursuivi l’interrogatoire.

    “Pour la famille Ali, c’est clair que tout cela est directement lié aux efforts de M. Trump d’interdire l’entrée des musulmans aux Etats-Unis”, a déclaré Chris Mancini en référence au décret pris fin janvier par le président américain pour interdire l’entrée aux Etats-Unis des citoyens de sept pays majoritairement musulmans.

    L’avocat a précisé qu’il tentait, de concert avec la famille Ali, de découvrir combien d’autres personnes avaient été retenues pour des interrogatoires similaires et qu’ils envisageaient une plainte au niveau fédéral.

    Avec AFP

  • Donald Trump accueille le Premier ministre canadien Justin Trudeau

    Donald Trump accueille le Premier ministre canadien Justin Trudeau

    President Donald Trump meets with Canadian Prime Minister Justin Trudeau in the Oval Office of the White House, Monday, Feb. 13, 2017, in Washington. (AP Photo/Evan Vucci)

    -Donald Trump a accueilli Justin Trudeau à la Maison Blanche, une rencontre délicate pour le jeune Premier ministre canadien qui espère esquisser un compromis sur le libre-échange mais aussi faire entendre sa différence, du climat à l’immigration.

    “Je suis très heureux d’être ici aujourd’hui avec le Premier ministre Trudeau dont je connaissais le père (Pierre Elliott Trudeau, ancien Premier ministre du Canada, NDLR) pour lequel j’avais beaucoup de respect”, a déclaré le président septuagénaire au début d’une table ronde centrée sur la place des femmes en entreprise.

    La fille du milliardaire, Ivanka Trump, femme d’affaires de 35 ans, était présente lors de cette rencontre, assise à la gauche du dirigeant canadien et en face de son père.

    L’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche a soulevé de très nombreuses questions sur l’absence de frontière claire entre ses affaires – et celles de sa fille – et ses fonctions politiques.

    Troisième dirigeant étranger reçu par le nouveau président républicain, après la Britannique Theresa May et le Japonais Shinzo Abe, M. Trudeau a promis de parler à la fois avec “franchise et respect” au locataire de la Maison Blanche.

    Arrivé en fin de matinée à la Maison Blanche sous un soleil radieux, il a offert au magnat de l’immobilier une photo en noir blanc où on le voit avec son père, Pierre Elliott Trudeau, à New York en 1981.

    Les deux hommes devaient participer à une conférence de presse commune prévue à 14H00 (19H00 GMT).

    Le libre-échange en question

    “Le Canada restera toujours fidèle à ses valeurs qui ont fait de nous un pays extraordinaire, un lieu d’ouverture et de respect”, a pris soin de souligner le jeune dirigeant canadien avant son départ, interrogé sur la façon dont il entendait aborder cette rencontre.

    Les liens économiques entre les deux immenses pays, qui partagent la plus longue frontière au monde entre deux Etats, sont extrêmement denses: trois quarts des exportations canadiennes sont destinées au voisin du sud et le Canada est la première destination à l’export de 35 Etats américains.

    La renégociation, souhaitée par M. Trump, de l’accord de libre-échange Aléna, qui groupe Canada, Etats-Unis et Mexique, s’annonce délicate.

    Fervent partisan du libre-échange, M. Trudeau avait, pendant la campagne électorale américaine, mis en garde contre la tentation du “repli” et du “protectionnisme”.

    Et il a rappelé vendredi avec force que “des millions de bons emplois des deux côtés de la frontière” dépendaient d’une circulation sans heurts des biens et des personnes.

    L’exécutif américain est resté évasif sur la direction qu’il entendait donner aux négociations.

    Jugeant que l’Aléna, accord vieux de 23 ans, était une “catastrophe” pour les Etats-Unis et “très injuste” pour le travailleur américain, Donald Trump a jusqu’ici été nettement plus virulent sur le Mexique que sur le Canada.

    Divergence sur le climat

    Le parcours, les orientations politiques, le style: tout sépare Donald Trump de Justin Trudeau, de 25 ans son cadet, qui ne cachait pas sa complicité et ses réelles convergences de vue avec Barack Obama.

    M. Trudeau est arrivé au pouvoir en promettant de gouverner “avec optimisme vers l’avenir” et de redorer l’image du Canada à l’étranger.

    M. Trump l’a emporté le 8 novembre en dressant un tableau sombre des menaces qui pèsent sur les Etats-Unis et en brandissant un slogan: “l’Amérique d’abord”.

    Accueilli en grande pompe il y a près d’un an à Washington par le président démocrate, Justin Trudeau avait salué le “leadership” de son hôte sur le climat.

    Nul doute qu’il se heurtera à une autre tonalité sur ce thème, tant Donald Trump, qui s’est entouré de plusieurs figures climato-sceptiques, semble déterminé à détricoter le bilan de son prédécesseur.

    Si le Premier ministre canadien n’a pas commenté directement le décret Trump sur l’immigration, actuellement suspendu par la justice, il a clairement fait entendre sa différence.

    Au lendemain de la signature du texte très controversé, il soulignait que le Canada accueillerait “ceux qui fuient la persécution, la terreur et la guerre” indépendamment de leur foi.

    Les deux hommes sont en revanche à l’unisson sur le projet de gigantesque oléoduc Keystone XL reliant le Canada aux Etats-Unis, qui avait été bloqué par Barack Obama et auquel Donald Trump vient de donner une nouvelle impulsion.

    Avec VOA

  • TERMINATOR – Ulcéré par les piques que lui a adressées Donald Trump, Arnold Schwarzenegger a réagi avec humour… Et agressivité.

    TERMINATOR – Ulcéré par les piques que lui a adressées Donald Trump, Arnold Schwarzenegger a réagi avec humour… Et agressivité.

    -Dans quelques années, peut-être un réalisateur aura-t-il l’idée de consacrer un film au duel épique, pour ne pas dire titanesque, qui oppose actuellement Arnold Schwarzenegger à Donald Trump. Interrogé par le Men’s Journal au sujet de sa réaction à la lecture du dernier tweet que le président des États-Unis lui a dédié, l’acteur a répondu : “J’ai appelé mon assistant et je lui ai dit : ‘Je crois qu’en fait, on devrait demander un rendez-vous et retourner à New York. (Il marque une pause) Et lui éclater la tête contre une table’”. Comment en est-on arrivé là ?

    L’histoire débute durant la campagne électorale. Le 8 octobre 2016, Arnold Schwarzenegger se fend d’un tweet pour annoncer qu’il ne votera pour Donald Trump : “Bien que je sois très fier d’être républicain, il y a autre chose de plus important encore : le fait d’être Américain, justifie-t-il alors. Je veux donc prendre un moment pour rappeler aux républicains que ce n’est pas seulement acceptable de choisir votre pays avant votre parti, c’est votre devoir.” Il vient d’ouvrir, sans le savoir, la boîte de Pandore.

    L’histoire devient encore plus savoureuse ensuite, quand Arnold Schwarzenegger reprend (après avoir postulé de son propre chef) l’ancien rôle de Donald Trump dans l’émission de télé-réalité “The Celebrity Apprentice”. Problème : c’est à la fille du président,  Ivanka Trump, qu’il devait initialement revenir, croit savoir le très sérieux Washington Post.

    Quelques semaines avant son investiture, le président fraîchement élu balance sa première salve : “Wow, les audiences d’Arnold Schwarzenegger se sont faites ‘engloutir’ (ou détruire) par celle du roi des audiences, DJT (pour Donald John Trump, ndlr). Bravo la star de cinéma !”

    Et puis, jeudi dernier, lors du rituel “petit-déjeuner national de prière” à Washington, qui rassemble les élus des deux bords, Donald Trump est monté au pupitre et a dégainé la sulfateuse : “Ils ont embauché une star de cinéma, Arnold Schwarzenegger, pour me remplacer. Et nous avons vu ce que ça a donné, une chute vertigineuse des audiences, des audiences que nous avons mis si longtemps à construire, un désastre total. Alors je veux juste prier pour Arnold et pour ses audiences.”

    Le coup a porté, puisque l’acteur d’origine autrichienne lui a répondu. D’abord avec le sourire, dans une vidéo mise en ligne sur Twitter : “Donald, j’ai une super idée : pourquoi on n’échangerait pas nos postes? Puisque tu es si bon en audimat, tu reprends ton job à la télé et je prends ta place, comme ça les gens pourront de nouveau bien dormir la nuit !”

Ensuite plus sérieusement, en critiquant sèchement le décret anti-immigration de Donald Trump : “Bannir du territoire des gens qui ont la carte verte, alors que les Etats-Unis vous ont donné la permission de travailler ici de manière permanente et que vous allez vers la citoyenneté américaine. C’est dingue, et nous avons l’air stupides quand la Maison Blanche est mal préparée à faire passer ce type de décret.”

Donald Trump a remis le couvert avec un dernier tweet, vendredi dernier : “Oui, Arnold Schwarzenegger a fait du très mauvais boulot à son poste de gouverneur de Californie et ce qu’il fait dans ‘The Apprentice’ est encore pire… Mais au moins il a essayé de toutes ses forces !”

Ce à quoi l’ex-Terminator a réagi immédiatement : “Je te souhaite bonne chance et j’espère que tu travailleras pour TOUS les Américains avec autant de pugnacité que tu as travaillé à ton audimat.”

Il a ensuite exprimé son envie de s’en prendre physiquement au président des Etats-Unis dans une interview. On attend la suite avec impatience.

AVEC LCI

  • On the Death of Former DRC Prime Minister Etienne Tshisekedi Share

    On the Death of Former DRC Prime Minister Etienne Tshisekedi Share

    -Press Statement

    Mark C. Toner
    Acting Spokesperson
    Washington, DC
    February 3, 2017

    The United States reiterates its sincerest condolences to the people of the Democratic Republic of the Congo following the recent passing of former Prime Minister Etienne Tshisekedi.

    While this is a difficult period and a time of mourning in the DRC, it is also a moment for unity. We urge the Congolese people to come together and honor Tshisekedi’s memory by continuing to pursue his ideals of a peaceful and democratic Congo.

    To that end, we call on all parties to the December 31, 2016 agreement and their supporters to work even more diligently towards its timely implementation and toward the country’s first democratic transfer of power. These achievements would be both a solid foundation for the DRC’s future and a lasting tribute to Etienne Tshisekedi’s legacy.

  • Donald Trump lance son projet de mur à la frontière mexicaine, le président Pena Nieto condamne

    Donald Trump lance son projet de mur à la frontière mexicaine, le président Pena Nieto condamne

    -Le président des Etats-Unis Donald Trump a donné une impulsion à la plus emblématique de ses promesses de campagne: la construction d’un mur à la frontière avec le Mexique pour endiguer l’immigration illégale vers la première économie mondiale.

    Cinq jours seulement après sa prise de fonction, le nouveau président républicain a signé, mercredi en grande pompe, un décret fixant comme objectif de “sécuriser la frontière sud des Etats-Unis grâce à la construction immédiate d’un mur”.

    Le président mexicain Enrique Pena Nieto a aussitôt condamné ce projet et s’est engagé à défendre les migrants mexicains. “Je regrette et condamne la décision des Etats-Unis de continuer la construction du mur qui depuis des années, au lieu de nous unir, nous divise” a-t-il affirmé lors d’un bref message vidéo diffusé sur son compte Twitter.

    De très nombreuses questions restent posées sur le calendrier, le financement et l’efficacité de ce projet très controversé, évoqué dès le 16 juin 2015, jour de l’annonce sa candidature, par le magnat de l’immobilier (“Je vais construire un grand mur, personne ne construit les murs mieux que moi”).

    “Une nation sans frontières n’est pas une nation”, a-t-il lancé mercredi lors d’une cérémonie en présence du nouveau ministre de la Sécurité intérieure, l’ancien général John Kelly.

    “A partir d’aujourd’hui, les Etats-Unis reprennent le contrôle de leurs frontières”, a-t-il ajouté, promettant que les lois sur l’immigration seraient désormais appliquées avec force.

    Donald Trump a par ailleurs signé un autre décret portant sur une application plus rigoureuse des lois sur l’immigration, prévoyant en particulier de limiter l’accès aux fonds fédéraux pour les “villes sanctuaires” qui accueillent des immigrants clandestins.

    Son porte-parole Sean Spicer a annoncé la création de davantage de centres de détention le long de la frontière pour qu’il soit “plus facile et moins cher” de détenir puis de renvoyer les immigrant illégaux dans leur pays d’origine.

    ‘Fantasme qui déshonore la tradition américaine’

    “Le fantasme du président Trump de sceller la frontière avec un mur est alimenté par un parti pris racial et ethnique qui déshonore la tradition américaine de protection des migrants vulnérables”, a réagi l’Aclu, principale association américaine de défense des libertés individuelles.

    A New York, plus d’un millier de personnes ont manifesté mercredi soir pour dénoncer les mesures anti-immigration du nouveau président Donald Trump. “Pas d’interdiction! Pas de mur! New York est à tout le monde”, scandaient notamment les participants à la manifestation à Washington Square, au sud de Manhattan.

    Plus de 11 millions d’immigrants en situation irrégulière vivent aux Etats-Unis, certains depuis depuis de très nombreuses années. Près de la moitié sont originaires du Mexique.

    Interrogé sur la chaîne ABC, Donald Trump a par ailleurs de nouveau assuré que le financement de ce mur, dont la construction devrait débuter dans les mois à venir, serait, in fine, payé par le Mexique.

    Le président du Mexique a assuré qu’il ne paierait pas ? “Il est obligé de dire cela”, a-t-il répondu. “Mais moi je vous le dis: il y aura un paiement, même si le montage sera peut-être compliqué”.

    “Il est évident que nous avons quelques divergences avec le prochain gouvernement des Etats-Unis, comme au sujet du mur que, bien entendu, le Mexique ne paiera pas”, avait affirmé début janvier son homologue mexicain.

    Rencontre à la Maison Blanche fin janvier

    Le démocrate Luis Gutierrez, élu de la Chambre des représentants, a déploré que le nouvel locataire de la Maison Blanche “exploite les peurs” plutôt que de proposer “une politique réfléchie” et argumentée.

    Une délégation officielle mexicaine est présente à Washington pour entamer la renégociation de l’accord de libre-échange Aléna (USA, Canada et Mexique).

    Le gouvernement mexicain s’est dit prêt à “moderniser” cet accord en vigueur depuis 1994 et qui représente annuellement un commerce bilatéral de 531 milliards de dollars. A peu près 80% des exportations mexicaines prennent le chemin des Etats-Unis, un indicateur clair de la dépendance du Mexique envers son voisin du Nord.

    Mais le ministre de l’Economie Ildefonso Guajardo a clairement averti qu’il y avait “des lignes rouges” à ne pas franchir.

    Cette première réunion USA-Mexique vise à préparer la rencontre entre le nouveau président américain et son homologue mexicain Enrique Peña Nieto, le 31 janvier à Washington.

    Plusieurs personnalités de l’opposition mexicaine ont exhorté Enrique Peña Nieto d’annuler sa rencontre avec Donald Trump pour protester contre le projet de mur à la frontière entre les deux pays.

    “L’annonce de la construction du mur de @realDonaldTrump avant la visite d’@EPN (Peña Nieto) est un affront au Mexique”, a écrit sur Twitter l’opposante Margarita Zavala, potentielle candidate du parti conservateur (PAN) à l’élection présidentielle de 2018.

    El anuncio del muro de @realDonaldTrump previo a la visita de @EPN es una ofensa a México. Se debe reconsiderar la visita.

    Quant à l’ancien président mexicain Vicente Fox, il s’en est pris avec virulence au porte-parole de la Maison Blanche: “Sean Spicer, je l’ai dit à @realDonaldTrump et je vous le dis maintenant: le Mexique ne paiera pas pour ce putain de mur, a-t-il grondé en anglais sur Twitter.

    Sean Spicer, I’ve said this to @realDonaldTrump and now I’ll tell you: Mexico is not going to pay for that fucking wall.

    Avec AFP

  • Intégralité: Discours d’investiture de Donald Trump (Francais)

    Intégralité: Discours d’investiture de Donald Trump (Francais)

  • Le contre-la-montre des migrants pour arriver aux Etats-Unis avant Trump

    Le contre-la-montre des migrants pour arriver aux Etats-Unis avant Trump

    -Dans une dangereuse course contre la montre pour arriver aux Etats-Unis avant l’accession vendredi de Donald Trump à la Maison Blanche, de nombreux migrants pressent le pas dans le désert mexicain, entre températures extrêmes, vipères et narcotrafiquants.

    Les quelque 3.000 kilomètres de frontière avec le voisin du Nord sont parsemés de postes de contrôle, où des centaines d’agents montent la garde, épaulés par des caméras, des hélicoptères et des drones.

    Mais les migrants, inquiétés par la promesse du futur 45e président des Etats-Unis de contruire un mur infranchissable entre les deux pays, parviennent à passer de l’autre côté.

    Dans la petite localité de Sasabe, collée à la frontière côté mexicain, on peut observer des marques blanchâtres sur une des colonnes en métal qui composent la barrière limitrophe. A quelques mètres sur le sable, on aperçoit une bouteille d’eau.

    “Quelqu’un a sûrement grimpé et a traversé là”, explique à l’AFP Sergio Flores, qui dirige un groupe d’aide aux migrants mis en place par les autorités. La bouteille a été peinte en noir afin d’éviter les reflets du Soleil qui pourrait les faire repérer, une astuce “fréquente”, explique-t-il.

    A Caborca, un autre village proche de la frontière dans l’Etat de Sonora (nord-ouest), quelques Honduriens attisent un feu à l’aide de détritus par une matinée glaciale.

    Fuyant les gangs criminels et le chômage, ils ont traversé le Mexique sur le fameux train de marchandises “La Bestia” (“la Bête”), en espérant arriver aux Etats-Unis avant l’investiture de Trump.

    “Quand j’ai vu cet homme dire à la télé qu’il détestait les migrants et qu’il allait construire un mur, je me suis dit: ‘c’est maintenant ou jamais’”, raconte le long des voies ferrées Wilson, un maçon hondurien de 48 ans qui a passé Noël sur la route et n’a pu voir naître sa dernière fille.

    Kit du migrant

    “Il y a de plus en plus” de migrants, constate Laura Ramírez, une activiste qui leur offre quotidiennement des petits-déjeuners.

    Selon des chiffres officiels, 20.709 sans-papiers ont été interpellés au Mexique en octobre, et 17.230 en novembre. Des gouverneurs ont demandé des ressources supplémentaires, affirmant être débordés par ce phénomène migratoire.

    De leur côté, les autorités américaines ont indiqué avoir interpellé 530.250 migrants en 2016, contre 462.328 un an plus tôt.

    Pour tromper la vigilance des policiers, les sans-papiers “ont perfectionné leurs méthodes”, selon Flores.

    Pantoufles équipées de semelles en tapis qui ne laissent pas de trace dans le sable ou vêtements de camouflage font partie de l’équipement nécessaire pour effectuer la traversée.

    Le ‘kit’ peut comprendre également des chaussures avec “semelles de vache” qui impriment sur le sol des traces de bovins pour tromper les autorités.

    Dans leur sac à dos, souvent aussi fabriqué en tissu de camouflage, les migrants emportent un imperméable, un sérum anti-venin en cas de morsure de vipère, de l’alcool pour faire du feu, du talc pour les pieds, des médicaments anti-douleur et contre les rhumes.

    Ils emportent aussi des amulettes pour s’attirer la chance, des photos d’une fiancée ou de leurs enfants, et une obsession pour le rêve américain.

    Ces équipements pour migrants sont proposés à la vente dans les boutiques situées sur la place principale de Altar, un village de Sonora surnommé le “Wal-Mart du migrant”.

    ‘Gros business’

    Chacun d’eux paye environ 1.000 dollars à des “coyotes”, des passeurs qui les conduisent de leur pays d’origine jusqu’à la frontière. Mais ensuite ils doivent débourser 5.000 dollars supplémentaires pour entrer aux Etats-Unis.

    “C’est un gros business”, commente Flores.

    Certains des migrants ne peuvent payer cette somme et doivent alors se transformer en “mule” pour franchir la frontière, avec un sac de 50 kilos de marijuana sur le dos.

    “Les narcotrafiquants ne nous payent pas, ils nous laissent simplement passer”, explique ce Hondurien.

    Donald Trump a déclenché la colère du voisin du sud en déclarant que parmi les migrants clandestins mexicains se trouvaient des criminels et des violeurs.

    “Cet homme raciste panique”, estime El Guero. “Notre seul péché est d’avoir vu le jour dans un pays pauvre et de ne pas avoir d’argent pour payer les mafias” aux frontières, se défend-il.

    De l’autre côté de la frontière, dans la ville d’Arivaca, en Arizona, les migrants ne sont pas populaires. “On ne peut pas nier qu’ils apportent des problèmes”, assure un serveur sous le couvert de l’anonymat.

    “Je pense qu’ils ne devraient pas être là. Ce n’est pas chez eux”, ajoute-t-il.

    A Caborca, Wilson regarde vers les Etats-Unis, où il espère qu’un avenir meilleur l’attend.

    “J’ai confiance en Dieu pour qu’il adoucisse le coeur de Trump”, dit-il.

    Avec AFP

  • Donald Trump devient le 45e président des Etats-Unis

    Donald Trump devient le 45e président des Etats-Unis

    -Donald J. Trump prête serment vendredi sur les marches du Capitole, au coeur de Washington, pour succéder à Barack Obama et devenir le 45e président des Etats-Unis, incroyable épilogue d’une campagne anti-élites qui a pris tout le monde à revers.

    A 70 ans, sans la moindre expérience politique, diplomatique ou militaire, le magnat de l’immobilier s’apprête à prendre les rênes de la première puissance mondiale sous le regard inquiet des alliés des Etats-Unis, échaudés par ses déclarations tonitruantes, parfois contradictoires.

    Après une nuit à Blair House, résidence réservée aux hôtes de marque située en face de la Maison Blanche, Donald Trump et son épouse Melania devaient partager un thé avec Barack et Michelle Obama avant de se rendre ensemble au Capitole.

    Des centaines de milliers d’Américains, partisans enthousiastes et farouches opposants, sont attendus sur les larges pelouses du National Mall qui lui fait face. Trois de ses prédécesseurs – Jimmy Carter, George W. Bush, Bill Clinton – seront présents, ainsi qu’Hillary Clinton, son adversaire malheureuse.

    “Je jure solennellement de remplir fidèlement les fonctions de président des Etats-Unis, et, dans toute la mesure de mes moyens, de sauvegarder, protéger et défendre la Constitution des Etats-Unis”: peu avant midi (17h00 GMT), l’homme d’affaires prêtera serment, comme l’ont fait avant lui George Washington, Franklin D. Roosevelt ou encore John F. Kennedy.

    Il a choisi pour ce faire deux bibles: la sienne, qui lui a été offerte par sa mère en 1955, et celle d’Abraham Lincoln, sauveur de l’Union, également utilisée par Barack Obama il y a quatre ans.

    Après le temps de la campagne (17 mois) et celui de la transition (deux mois et demi), voici venu celui de l’exercice du pouvoir (quatre ans) pour cet ancien animateur d’une émission de téléréalité qui a promis de “rendre sa grandeur à l’Amérique” mais fait face à un pays fracturé, tant son style et ses propos, volontiers provocateurs, divisent.

    “Nous allons rassembler notre pays”, a-t-il promis jeudi.

    Des manifestations hostiles se sont déroulées jeudi soir à New York, avec des célébrités comme Robert de Niro accompagnant des milliers d’habitants, et vendredi matin à Manille devant l’ambassade américaine avec des centaines de Philippins. D’autres étaient attendues vendredi à Prague, Bruxelles, Berlin ou Londres.

    – Niveau d’impopularité record –

    Dans une journée chargée en rituels dont l’Amérique est friande, le 45e président de l’histoire américaine prononcera un discours d’investiture moins en forme de programme que de “vision”, assure son entourage.

    La cérémonie, qui sera suivie en direct à travers le monde, aura un goût de revanche pour l’homme d’affaires à la coiffure étonnante dont l’annonce de candidature avait été accueillie par des ricanements, chez les républicains comme chez les démocrates.

    Son équipe annonce pour le début de la semaine prochaine une série de décrets visant à défaire une partie du bilan de son prédécesseur démocrate (climat, immigration…) et à ébaucher le sien. Il pourrait en signer quelques-uns dès vendredi.

    La tâche s’annonce ardue pour l’auteur du best-seller “The Art of the Deal” qui a promis, avec un sens de la formule qui enchante ses partisans et consterne ses détracteurs, d’être “le plus grand créateur d’emplois que Dieu ait jamais créé”.

    La constitution de ses équipes a été difficile tant la victoire a pris le camp républicain par surprise. Du fonctionnement quotidien de la Maison Blanche, énorme administration, aux interactions avec les autres agences, les premières semaines pourraient être chaotiques.

    Et jamais depuis 40 ans un président américain n’avait pris le pouvoir avec un niveau d’impopularité aussi élevé.

    Par ailleurs, selon une étude du Pew Research Center publiée jeudi, 86% des Américains jugent que le pays est plus politiquement divisé que par le passé (ce chiffre était de 46% lorsque Barack Obama est arrivé au pouvoir en 2009).

    – Obama s’envole pour la Californie –

    Ceux qui espéraient que la fonction change l’homme ont été déçus.

    Grâce à Twitter, le septuagénaire continue de régler quotidiennement ses comptes avec ceux qui ont émis des critiques à son égard, de John Lewis, figure du mouvement des droits civiques, à l’actrice Meryl Streep, accusée d’être le “larbin” d’Hillary Clinton.

    “Il semble vouloir se battre contre tous les moulins à vent de la terre plutôt que de se concentrer sur le fait d’endosser le poste le plus important au monde”, a résumé d’une formule assassine le sénateur républicain John McCain, l’une des rares voix dissidentes au sein du Grand Old Party.

    Résultat, l’opposition démocrate fourbit ses armes, et des dizaines d’élus boycotteront la cérémonie, tandis que des manifestations sont également prévues vendredi et samedi.

    Sur la scène internationale, le bouillant promoteur immobilier a déjà décoché ses flèches à l’encontre de la Chine, de l’Otan ou encore de la chancelière allemande Angela Merkel.

    Or c’est sur ce front que son mandat à venir suscite les plus grandes interrogations. Les dirigeants de la planète s’interrogent sur la valeur exacte à accorder à ses déclarations quand les responsables qu’il a nommés – à la tête du département d’Etat ou du Pentagone – prennent des positions apparemment inverses, comme sur la Russie de Vladimir Poutine ou l’accord nucléaire iranien.

    Juste après la cérémonie, Barack Obama, 55 ans, s’envolera directement pour la Californie pour ses premières vacances en famille d’ex-président.

    Après huit années au pouvoir, le président démocrate qui a surmonté une crise économique et financière qui menaçait de tout emporter sur son passage a indiqué qu’il entendait rester à l’écart de la “mêlée” pour laisser son successeur gouverner.

    Mais il a aussi promis, lors de son ultime conférence de presse mercredi, de sortir du bois si “les valeurs fondamentales” de l’Amérique, de l’immigration à la liberté d’expression, étaient menacées.

    Avec AFP

  • En plein discours, Trump se lâche sur un journaliste de CNN: “Vous, taisez-vous!”

    En plein discours, Trump se lâche sur un journaliste de CNN: “Vous, taisez-vous!”

    -Le président élu Donald Trump a laissé éclater sa colère mercredi contre les “fausses informations” diffusées par des médias sur d’éventuels liens secrets avec Moscou, tout en admettant le rôle de Vladimir Poutine dans les piratages du parti démocrate.

    Le républicain a tenu à réagir personnellement à la publication par le site Buzzfeed de 35 pages de notes alléguant de liens de longue date entre son entourage et le Kremlin. “Ce sont des fausses informations. C’est bidon. Ces choses ne se sont jamais passées”, a-t-il tonné.

    Selon ces documents, à l’authenticité incertaine, les services russes d’espionnage disposent également d’informations compromettantes (“kompromat”) compilées au fil des années, notamment sur des rencontres avec des prostituées de l’homme d’affaires à Moscou. Le Kremlin a nié l’existence d’un tel dossier.

    Visiblement furieux de la diffusion des allégations russes, il a volé dans les plumes du site Buzzfeed –“un tas d’ordures”– et d’un reporter de CNN, à qui il a refusé d’accorder une question. Dans la séquence de la video, on peut voir le moment où Donald Trump refuse d’entendre le journaliste en question (journaliste qui essaie de défendre son média face aux attaques du président élu) et auquel il demande même de se taire. “Ne soyez pas grossier ! Je ne vous donne pas la parole, vous vous taisez, vous donnez des fausses informations”.

     “Je pense que c’est scandaleux, scandaleux, que les agences de renseignements aient permis (la publication) d’une information qui s’est révélée être erronée et fausse”, a-t-il dit. “C’est le genre de choses que l’Allemagne nazie faisait”.
    lalibre