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RFI
Publié le 29-10-2018
Modifié le 29-10-2018 à 20:27
La capitale tunisienne a été frappée par un attentat-suicide ce lundi 29 octobre. Cela fait plusieurs années que le pays n’avait pas connu d’acte terroriste. Le bilan est de neuf blessés.
Il était 14 heures lorsqu’une femme d’une trentaine d’années a activé la charge explosive qu’elle transportait sur l’avenue Bourguiba, artère symbolique au cœur de la capitale tunisienne. Avant d’actionner sa bombe, la terroriste s’était approchée d’un groupe de policiers. Huit ont été blessés, ainsi qu’un civil.
La scène s’est déroulée à quelques mètres du théâtre municipal, non loin de l’ambassade de France. Très rapidement, la plus grande avenue du pays a été bouclée, quadrillée par des centaines de membres des forces de l’ordre.
Le mouvement de panique des passants a duré quelques minutes, chacun se demandant ce qu’était cette explosion entendue à plusieurs centaines de mètres à la ronde. Les commerces ont massivement baissé leurs rideaux et ce lundi soir encore, cette avenue, habituellement très animée, vit au rythme du passage des véhicules de police.
Pas de revendication
L’attaque n’a, pour l’heure, pas été revendiquée. Les explosifs artisanaux, le mode opératoire et l’absence d’autres morts semblent souligner une forme d’amateurisme, selon plusieurs spécialistes.
En 2015, après les attaques très meurtrières du musée du Bardo et de la plage de Sousse, un kamikaze s’était fait exploser, en novembre, visant un bus de la garde présidentielle tuant douze agents. Cette attaque, qui avait été revendiquée par le groupe djihadiste Etat islamique, s’était produite à quelques centaines de mètres seulement de l’attentat de ce lundi et, comme aujourd’hui, elle avait ciblé des forces de l’ordre. La nouveauté, et non des moindres, c’est que l’attaque s’est produite sur la célèbre avenue Bourguiba et a été perpétrée par une femme.
Les forces de sécurité ont pu identifier l’auteure de l’attentat. Elle vient de la région de Mahdia et n’est pas connue des Services de la police. Diplômée en management et en anglais, elle n’avait jamais réussi à travailler dans ces domaines.