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Par Le Potentiel
Mobutu devrait partir. Usé et corrompu par le pouvoir, il n’avait plus un message d’espoir à donner. Le 17 mai 1997, il a été chassé du pouvoir. Qui était véritablement derrière cette guerre ? Le 2 août 1998, une autre guerre éclatait pour défenestrer le tombeur de Mobutu : Laurent-Désiré Kabila. Qui sont les commanditaires de cette nouvelle guerre ? 12 ans après, les voiles sont en train de tomber, l’un après l’autre, pour livrer les premiers secrets. Il n’y a plus de doute : il s’agissait bel et bien des complots contre la République démocratique du Congo. Trêve de naïveté.
Les preuves s’accumulent autour de ce qui se dit sur l’existence d’un « complot international » contre la République démocratique du Congo. Le dernier élément est ce reportage sur la fin de Mobutu ; « Le marché des dupes ».
Documentaire consacré à l’arrivée au pouvoir de Laurent-Désiré Kabila et ceux qui l’ont aidé à y accéder. Au-delà de ce documentaire, se dégagent des signaux incontestables d’un vaste complot contre la République démocratique du Congo autour de ces deux guerres : celles de 1996, quoique dite de libération et de 1998 Elles ont regroupés les mêmes acteurs, certainement pour les mêmes objectifs
La déclaration de Museveni, président ougandais dans ce reportage est clair : « La République démocratique du Congo est un obstacle entre l’Est et l’Ouest de l’Afrique ». En d’autres termes, pour parvenir à certaines fins, il fallait à tout prix « éliminer » l’obstacle : la République démocratique du Congo et pas nécessairement Mobutu
Six ans après, lors d’une conférence tenue à Dakar en 2004, Museveni en rajoute, selon le professeur Elikya Mbokolo dans une interview accordée au journal Le Potentiel : « Il y a toujours de tentatives de balkanisation. J’ai même vu en décembre 2004, lors d’une conférence des intellectuels d’Afrique de la diaspora tenue à Dakar, des participants offusqués d’entendre le président Yoweri Museveni expliquer qu’ à côté de l’Ouganda, il y a un grand pays dont les habitants sont amorphes, les dirigeants inexistants…».
CHEVAL DE TROIE
Ce qui offusque lorsque l’on refait le parcours de ces douze ans, c’est de constater cette subtilité à dénigrer la République démocratique du Congo et ses dirigeants, comme si justement ce pays n’existait pas et que ses dirigeants n’avaient aucune légitimité de le représenter.
Alors qu’il fallait admettre et faire accepter l’agression contre la République démocratique du Congo, l’on a cherché plutôt à faire endosser à la RDC la mort des « Hutu rwandais » au Congo. Toutes les missions qui ont débarqué en RDC tenaient avant tout à découvrir les « fosses communes » plutôt qu’à examiner la plainte d’agression de la RDC. Et pour mieux enfoncer le clou, on a accusé la RDC de collaborer avec les «génocidaires ». C’est-à-dire les FDLR. Accusation grave aux yeux de la communauté internationale, et la RDC avait beau crier pour se faire entendre, rien n’y fit. Une fois de plus, dans ce documentaire, « Le marché des dupes », Museveni déclarait fermement que l’Ouganda et le Rwanda venaient de prendre leurs distances vis-à-vis de Kabila.
Cependant, deux ans auparavant, tous les alliés de Mobutu l’obligeaient à passer la main. Résistant au « changement
», il a été obligé de se plier force à la même pression internationale La pièce de rechange, Laurent-Désiré Kabila a été également soumise à la pression internationale avec les « massacres de Mbandaka et Kisangani ». Résistant également, il devrait affronter une autre guerre avec les mêmes causes qui produisent les mêmes effets que ceux de 1996 Aussi, la guerre du 2 août ne pouvait plus surprendre.
A en croire certains analystes, cette guerre n’était que la suite de celle de 1996. Il fallait parachever l’œuvre entamée. L’AFDL ayant réussi à introduire « le cheval de Troie » en RDC, il fallait conclure. D’où ces coups de boutoir de toutes parts, marqués par la multiplication des groupes armés, des mouvements de rébellion soutenus par les anciens alliés de Laurent-Désiré Kabila. Et lorsqu’il dénonça cette alliance au regard de nombreux abus commis, il était trop tard. La suite est connue de tout le monde. Pire, les effets dévastateurs sont encore perceptibles à nos jours.
PILLAGE ECONOMIQUE
Ce qui est plus inquiétant, c’est le silence affiché par la communauté internationale sur la situation en RDC. Un silence complice doublé d’un comportement dubitatif au niveau du Conseil de sécurité. Et pourtant cette instance a mis huit mois pour reconnaître que la RDC a été agressée. Ensuite, elle a diligenté plusieurs missions d’enquête qui ont abouti aux mêmes résultats : le pillage systématique des richesses congolaises. Les noms des personnalités, des entreprises tant congolaises, rwandaises, ougandaises, burundaises, belges, américaines, britanniques, russes, françaises… ont été cités. Malheureusement, aucune sanction n’a été prise contre ces personnes et ces sociétés. Tout se passe comme s’il s’agit d’un fait divers mineur.
Et pourtant, ce pillage économique a entraîné la mort de près de 5 millions de Congolais – comme lors de la Deuxième Guerre mondiale – l’occupation d’une partie du territoire congolais par des armées étrangères. En lieu et place des actions concrètes pour ramener effectivement la paix en RDC, l’on assiste à la publication de nombreux « plans » pour affaiblir économiquement la RDC sur fond de balkanisation.
Pas plus tard qu’il y a deux semaines, Global Witness publiait un rapport sulfureux mettant en cause les sociétés anglo-saxonnes sur le pillage des ressources naturelles de la RDC. L’on assiste même à un affrontement dans l’Est de la RDC entre les sociétés américaines, européennes et asiatiques pour le contrôle de l’or, du diamant, du coltan, du cobalt, du cuivre, du manganèse, etc.
PLACE A LA JUSTICE
Les Congolais doivent cesser de rêver. Le 2 août 1998, une fois de plus, il s’était agi d’un complot contre la RDC pour consacrer son inexistence en tant qu’Etat et Nation. Grâce aux sacrifices énormes consentis par le peuple congolais, ce complot est jusqu’à présent tenu en échec. Mais pour combien de temps ?
Le professeur Elikya Mbokolo donne une partie de réponse à cette interrogation : « Si nous ne faisons rien au Congo, les autres vont s’installer chez nous. Le programme de balkanisation du Congo vient de certains voisins africains, notamment des voisins de l’Est. Cela vient aussi d’un certain nombre de géopoliticiens et d’hommes d’Etat qui pensent que l’avenir de l’Afrique appartient à de petits pays comme l’Ouganda, le Rwanda, le Congo-Brazzaville, le Gabon… et non pas à de grands pays comme la RDC, le Soudan, le Nigeria, ou l’Afrique du Sud. Donc, c’est à nous Congolais de faire preuve de patriotisme pour montrer que nous voulons vivre ensemble… ». Un message qui s’adresse à une certaine élite congolaise qui se laisse manipuler pour faire passer le message de ceux qui cherchent à balkaniser la RDC. Cette élite soutient des théories qu’elle ne maîtrise pas, parce que malléable. Car, même l’Union européenne l’OTAN, le G 8, le G20, l’OMC, n’ont pas été faits au détriment de la France, de la Belgique, des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, de la Chine ou du Japon.
A quelques jours de la visite de la secrétaire d’Etat américaine, cette élite congolaise devrait relever le « front », analyser ces deux guerres pour attendre des Etats-Unis d’Amérique un autre discours : celui du vrai changement prôné par le président Barack Obama. Celui qui éviterait aux puissances occidentales d’avoir un double langage dans la région de l’Afrique des Grands Lacs.
Mais déjà le Dialogue intercongolais avait répondu à cette question en recommandant l’institutionnalisat ion « d’un Tribunal pénal » pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis au cours de la guerre de 1996 1998. Un tribunal qui permettrait de connaître les « vrais commanditaires » de ces complots contre la RDC et leurs complices. Mais aussi les factures de deux guerres : 1996-1998.
Ce sont des étapes incontournables pour permettre au peuple congolais de se libérer totalement. Devoir de mémoire oblige.
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