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USA:Les trois affaires qui embarrassent Obama


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Barack Obama-Groupes d’opposition ciblés par le fisc, journalistes espionnés, cafouillage de la communication sur l’attentat de Benghazi: l’Administration américaine est empêtrée dans une série de scandales.

L’année 2013 ne porte pas chance à Barack Obama. Déjà affaibli par son incapacité à faire passer une loi sur le contrôle des armes à feu, le président américain fait face, ces derniers jours, à une succession d’affaires dont les républicains se servent pour fustiger les «abus de pouvoirs» de l’Administration.

1- L’excès de zèle du fisc américain

La justice américaine a annoncé ce mardi l’ouverture d’une enquête après le mea culpa embarrassant du fisc. Vendredi, l’IRS (Internal Revenue Service) a en effet reconnu avoir ciblé quelque 75 groupes proches de la mouvance conservatrice et anti-impôts du Tea Party, en lançant des examens plus approfondis de leur demande de statut spécial (qui conferre aux groupes dits «501(c)4» le régime fiscal de non-imposition, au même titre que les ONG ou les Églises). Les groupes dont le nom comportait le mot «patriote» étaient par exemple, particulièrement visés.

Depuis l’an dernier, des dizaines d’entre eux se plaignaient des questions très intrusives du fisc. En ciblant les groupes d’opposition, ce dernier a enfreint la loi et choque démocrates comme républicains. «Nous allons attendre de connaître tous les faits et les détails. Mais je n’ai aucune patience pour cela, je ne le tolérerai pas et nous ferons en sorte de comprendre exactement ce qu’il s’est passé», a promis Barack Obama lundi, évoquant un acte «scandaleux» lors d’une conférence de presse sur un tout autre sujet, à laquelle le premier ministre britannique David Cameron assistait. Son porte-parole, Jay Carney, a tenu à préciser mardi que le président n’avait rien à voir avec cette affaire. Même si l’IRS est un organisme indépendant, tout mauvais agissement de sa part rejaillit forcément sur la Maison-Blanche, estime toutefois Ron Bonjean, ancien assistant républicain au Congrès.

2 – Les journalistes de l’agence de presse AP espionnés

En voulant à tout prix contenir les fuites d’informations confidentielles, Washington est peut-être allé trop loin. L’agence de presse américaine Associated Press (AP) a dénoncé lundi une «intrusion massive et sans précédent» du département de la Justice, qui se serait secrètement saisi de deux mois de relevés téléphoniques d’une vingtaine de journalistes de l’agence. Selon AP, la justice aurait pris cette décision après la publication d’une dépêche dans laquelle, en mai 2012, l’agence révélait une opération de la CIA au Yémen ayant permis de déjouer un projet d’attentat d’al-Qaida visant à faire exploser une bombe à bord d’un avion à destination des États-Unis. La saisie aurait eu pour but de traquer l’identité des informateurs de l‘agence.

Le ministre de la Justice, Eric Holder, a tenté de se justifier mardi, indiquant que les fuites d’informations en question étaient «parmi les plus, si ce n’est les plus graves» qu’il ait jamais vues «depuis 1976», date à laquelle il a démarré sa carrière à la justice. «Ce n’est pas une exagération, cela mettait les Américains en danger et tenter de déterminer qui en était responsable, je pense, exige une action très offensive», a ajouté le ministre, qui a refusé de dire si d’autres médias étaient concernés. Mardi, Jay Carney a assuré qu’Obama soutenait le premier amendement – qui garantit la liberté d’expression – mais qu’un «équilibre» était nécessaire entre les libertés publiques et l’impératif d’enquêter sur des pratiques criminelles. Le sénateur démocrate Harry Reid a pour sa part jugé cette procédure «inexcusable». «J’ai du mal à défendre ce qu’a fait le ministère de la Justice (…), il n’y a aucun moyen de le justifier», a-t-il déclaré.

3 – L’interminable dossier Benghazi

L’Administration Obama est empêtrée dans l’affaire de l’attentat de Benghazi, en Libye. Un attentat au cours duquel l’ambassadeur, Christopher Stevens, et trois Américains ont été tués, le 11 septembre dernier. Les élus républicains, qui mettent notamment en cause l’ex-secrétaire d’État Hillary Clinton, reprochent à l’Administration d’avoir voulu taire le caractère «terroriste» de cette attaque pour ne pas plomber la campagne présidentielle d’Obama avant le vote de novembre 2012.

Rapports et auditions à l’appui, les républicains dénoncent les failles du dispositif de sécurité, tandis que des courriels révélés vendredi par la chaîne ABC semblent aussi indiquer que l’Administration est intervenue pour supprimer une référence à al-Qaida dans un document sur lequel devait s’appuyer Susan Rice, ambassadrice à l’ONU, pour rendre compte à la télévision des débuts de l’enquête. Dans l’un de ces messages, Victoria Nuland, alors porte-parole du département d’État, s’oppose à ce qu’on fasse état d’informations préalables de la CIA sur une menace islamiste dans l’est de la Libye «car cela pourrait être utilisé par des membres du Congrès pour attaquer le département d’État en l’accusant d’avoir ignoré les mises en garde».

Depuis des mois, l’équipe Obama tente de se justifier. «Le lendemain de cette attaque, j’avais reconnu qu’il s’agissait d’un acte terroriste», a encore déclaré le président américain lundi. «Le fait qu’on continue à en parler, franchement, a beaucoup à voir avec des motivations politiques.»

(Avec agences)

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