Source: AFP
La représentante spéciale de l’ONU pour la question des violences sexuelles dans les conflits armés, Margot Wallström, a menacé mardi les auteurs des récents viols collectifs en République démocratique du Congo (RDC) de poursuites pour crimes de guerre.
“Je rappelle aux chefs militaires des FDLR et des Maï Maï que les viols systématiques peuvent constituer des crimes de guerre et contre l’humanité”, a déclaré Mme Wallström lors d’une conférence de presse.
“Je leur rappelle aussi que Jean-Pierre Bemba est actuellement jugé devant la Cour pénale internationale (CPI) pour des chefs d’accusation similaires”, a-t-elle ajouté.
“L’époque où les violences sexuelles étaient considérées comme une conséquence collatérale des conflits armés est révolue”, a-t-elle averti.
L’ONU avait révélé le 23 août qu’au moins 179 femmes de la province du Nord-Kivu, dans l’est de la RDC, avaient été victimes, du 30 juillet au 3 août, de viols attribués à des rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), qui ont démenti leur implication, et des miliciens locaux Maï Maï.
Jean-Pierre Bemba est un ancien candidat à la présidence de la RDC, qui est accusé d’avoir commis et couvert des crimes de guerre lorsqu’il commandait une milice armée dans l’est du pays.