Warning: Trying to access array offset on value of type bool in /home/lavdcne1/public_html/wp-content/plugins/sitespeaker-widget/sitespeaker.php on line 13
LIBREVILLE (AFP)
La présidente du Sénat, Rose Francine Rogombé, a été investie “provisoirement” mercredi présidente de la République gabonaise lors d’une transition conforme à la Constitution après le décès du chef de l’Etat , qui sera inhumé le 18 juin.
“Je le jure!”, a-t-elle affirmé solennellement peu avant 11H30 (10H30 GMT), main droite levée, main gauche sur la Constitution, devant un parterre composé des députés et sénateurs, des membres du gouvernement et des représentants de tous les corps de l’Etat, dont l’armée.
Elle devient ainsi la première femme présidente du Gabon.
“Je jure de consacrer toutes mes forces au bien du peuple gabonais, en vue d’assurer son bien-être et de le préserver de tout dommage, de respecter et de défendre la Constitution et l’Etat de droit, de remplir consciencieusement les devoirs de ma charge et d’être juste envers tous”, a déclaré Mme Rogombé, née Etomba.
De bruyants applaudissements ont salué l’investiture dans une salle où le défunt président Bongo, réélu pour sept ans en novembre 2005, avait été investi le 19 janvier 2006, selon la presse locale. Une minute de silence a été observée pendant la cérémonie.
Investiture de la présidente par intérim du Gabon, Rose Francine Rogombé, le 10 juin 2009 à Libreville
Investiture de la présidente par intérim du Gabon, Rose Francine Rogombé, le 10 juin 2009 à Libreville
Le décès d’Omar Bongo Ondimba, 73 ans dont 41 au pouvoir, a été annoncé lundi à Barcelone (Espagne) où il était hospitalisé depuis début mai.
Selon le programme officiel des obsèques, son corps arrivera jeudi à 15H30 (14H30 GMT) à Libreville, où il recevra les honneurs militaires avant d’être transféré au Palais présidentiel où sa dépouille sera exposée.
Le public pourra rendra hommage à Omar Bongo de jeudi à samedi. Dimanche, ce sera aux administrations, partis politiques et au secteur privé de venir s’incliner devant le corps du défunt, avant les institutions et responsables officiels lundi prochain.
Les délégations étrangères sont attendues mardi 16 juin pour un culte oecuménique et des oraisons funèbres, avant la levée du corps.
“L’inhumation dans l’intimité” aura lieu le jeudi 18 à Franceville, dans la région natale du défunt chef de l’Etat du Haut-Ogooué (est).
La nouvelle présidente n’a pas prononcé de discours. Après avoir reçu d’innombrables félicitations dans un salon privé, Mme Rogombé s’est symboliquement rendue au Palais présidentiel, sur le Bord de mer, où elle aura désormais ses quartiers.
Elle aura tous les pouvoirs d’un président de la République élu à quelques exceptions près: elle ne peut organiser de référendum, ne peut dissoudre l’Assemblée et ne peut demander une révision de la Constitution, selon la Cour constitutionnelle.
Née le 20 septembre 1942 à Lambaréné (240 km au sud-est de Libreville), la présidente gabonaise par intérim est une magistrate réputée ferme. Ancien procureur et vice-président de la Cour criminelle spéciale, elle était surnommée la “dame de fer”, selon la télévision publique gabonaise.
Secrétaire d’Etat à la Promotion de la Femme et des Droits humains dans des gouvernements dirigés par Léon Mebiame (1975-1990), juriste de formation et membre du Parti démocratique gabonais (PDG, fondé par M. Bongo), Rose Francine Rogombé avait été élue le 16 février présidente du Sénat pour six ans, devenant la première femme à diriger une institution parlementaire au Gabon.
“Le Gabon est gouverné. Les ministres sont en fonction et font leur travail. Je suis à l’Assemblée et nous légiférons. Toutes les autres institutions le font”, a souligné André-Dieudonné Berre, poids-lourd du régime, ministre à de multiples reprises et ancien maire de Libreville.
“Tout le monde est bouleversé. Mais maintenant, il faut se dire que (le président Bongo) nous a laissé un pays en paix. Continuons dans la paix. Il a essayé de faire des choses, il y a beaucoup de choses à faire”, a-t-il conclu.