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En écoutant nos jeunes populations debout, nous nous rendons compte qu’une guerre raciste d’agression, de prédation et de basse intensité a fini par dévoiler presque tous ses secrets. Des réseaux mafieux d’élites aux dimensions nationales, africaines et internationales s’organisent depuis les assassinats de Lumumba et de Laurent-Désiré Kabila pour piller, déstabiliser et déstructurer la RDC en recourant aux prétextes fallacieux, au mensonge et à la mort. Ces réseaux ont perdu les repères. Au nom de l’argent, ils ont, à force de tenir en éveil leurs bas instincts, perdu la boussole éthique.
Prisonniers du relativisme moral, ils entretiennent « la tolérance culturelle à la violence et au meurtre ». Souvent, ils opèrent en marge de la rhétorique officielle de leurs Etats sur les droits de l’homme et la démocratie. Abrutis et/ou schizophrènes, ils cultivent « le déni de la réalité » et de la vérité.
L’efficacité de ces réseaux dépend du piège de ce déni dans lesquels plusieurs citoyens du monde tombent. Sur le long terme, ils ne réussissent à occulter de manière arrangeante leurs atrocités majeures que là où la désinformation et l’ignorance ont pris racine ; et où « la tolérance culturelle à la violence et au meurtre » a mangé les cœurs et les esprits.
Néanmoins, sur le long terme, le travail des médias alternatifs et des intellectuels subversifs, empêcheurs de penser en rond, finit par rendre le fonctionnement de ces réseaux compréhensible et partant théoriquement inefficaces. Ce premier pas franchi, un deuxième reste à faire : partager ce travail avec les masses pour le populariser et les armer de façon qu’elles deviennent les démiurges de leur propre destinée. La RDC est en train de franchir ce deuxième pas, mains nues.
Les jeunes populations de l’Est de la RDC et plusieurs Congolais(es) de l’étranger ainsi que ceux de « Kin la frondeuse » jouent un rôle majeur dans cette lutte d’émancipation. A force de se frotter à la réalité, ils sont en train de maîtriser les tenants et les aboutissants de la guerre raciste de basse intensité sévissant dans leur pays. Ils en connaissent de plus en plus les acteurs majeurs, les acteurs mineurs, les marionnettes et les autres nègres de service opérant ensemble dans lesdits réseaux d’élite. De plus en plus, le mensonge ne passe plus.
Plusieurs compatriotes ont réussi à cerner certaines questions essentielles sur lesquelles ils n’acceptent plus de tergiverser. Citons-en quelques-unes : « Comment la RDC peut-elle devenir un Etat réellement autonome, jouissant de sa souveraineté économique, c’est-à-dire capable d’établir par lui-même les règles de la production, de la distribution sociale et de la commercialisation de toutes ses ressources du sol et du sous-sol sans être soumis aux diktats des Institutions Financières Internationales, chiens de garde de la démocratie du marché néolibéral ?
Vu l’échec patent du capitalo-parlementarisme imposé de l’extérieur dont les élections au suffrage universel sont presque toujours des pièges à con, comment la RDC peut-elle initier un système politique faisant participer activement ses filles et fils à l’art de la gestion collective du vivre-ensemble en intégrant le conflit dans une opposition maîtrisée ? Comment peut-elle appliquer le principe d’une interdépendance responsable dans le respect du droit et des conventions internationales sans tomber dans la vassalité ? Comment recréer l’alliance entre les forces armées républicaines et le pouvoir populaire pour une auto-défense collective partagée ?, Comment peut-elle faire la vérité sur « la fausse guerre de libération » en mettent hors d’état d’agir les usurpateurs de l’identité congolaise, membres des réseaux d’élite de prédation opérant dans les institutions congolaises jusqu’à ce jour et en amnistiant ses filles et fils égarés? »
Au sujet de l’auto-défense populaire partagée, il faut rappeler que toutes les fois que l’ alliance entre les forces armées et le pouvoir populaire a quelque peu réussi, les filles et les filles de la RDC ont su faire face aux criminels et prédateurs appartenant aux réseaux susmentionnés. Citons deux exemples : au cours de la deuxième guerre de 1998 et dernièrement quand, au Nord-Kivu, nos populations ont soutenu les FARDC commandées par Mamadou N’dala.
Les concertations telles qu’annoncées par Léon Kengo risquent de passer à côté de la recherche permanente de réponses à ces questions essentielles (et à bien d’autres) pour satisfaire les exigeantes gloutonnes des mangecrates insatiables, vieux dinosaures mobutistes, nouveaux prédateurs kabilistes ou opportunistes commis au service des intérêts mesquins de Paul Kagame[3], de Yoweri Museveni et de leurs parrains.
Contourner la question de la véritable identité des « faux libérateurs de 1997» ainsi que celle de l’illégitimité du pouvoir issu des élections chaotiques de 2006 et de 2011, éviter de neutraliser les « chevaux de Troie » opérant au sein des institutions congolaises, ne pas répondre aux appels de nos populations de l’Est en créant des alliances qui leur soient salvatrices, c’est passer à côté de la plaque en falsifiant notre histoire et sa réécriture ; c’est cautionner le travail de sape mener par les « chevaux de Troie » des réseaux mafieux » qui ont pris les institutions congolaises en otage.
En écoutant certaines minorités organisées et agissantes, l’impression qui se dégage est la suivante : ces concertations vont probablement être une diversion et une farce de trop. Elles vont exploiter la prolongation de la guerre raciste de prédation (qui est aussi une guerre d’usure) pour effacer de la mémoire collective les coups d’Etat orchestrés par « les faux libérateurs de 1997» et les crimes odieux qu’ils ont commis.
Si le Congo avait un gouvernement populaire, légal, légitime et responsable, il reviendrait sur les recettes ayant fait leurs preuves tout au long de son histoire (à l’instar de deux exemples que nous venions de citer). Il reverrait ses relations avec tous ces pays directement impliqués dans « la politique profonde » dont la guerre raciste d’agression et de prédation est l’une des expressions. Il étudierait la possibilité de mettre fin, dans les meilleurs délais, à la mission de l’ONU.
Il passerait la meilleure partie de son temps à travailler à la popularisation du pouvoir avec les masses de nos jeunes et de nos paysans ; à la base. Les solutions immédiates comme « les concertations dites nationales » participent de la manipulation des politicailleurs par les réseaux mafieux de prédation. Si le Congo avait un pouvoir populaire, il instaurerait un dialogue permanent et continu avec tous ses fils et toutes ses filles sur toutes les questions d’intérêt général.
Malheureusement, il n’en est pas encore là.
Si le Congo avait un pouvoir populaire, il instaurerait un dialogue permanent et continu avec tous ses fils et toutes ses filles sur toutes les questions d’intérêt général. Malheureusement, il n’en est pas encore là.
Abbé Mbelu Babanya Kabudi