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Par Madeleine Wassembinya/ B.A.W
Lors de son lancement fin juin 1998, le Franc congolais était un sujet de fierté pour le pays. Pour acquérir un dollar américain, la ménagère ne devait débourser qu’un franc et quelques trente-deux centimes. En 2001, il fallait 165 Fc pour acheter un dollar. Huit années après, le même billet d’un dollar est échangé contre plus ou moins 900 francs congolais. Une situation dramatique pour le pouvoir d’achat et révélatrice de l’insuffisance de réserve de change. Lors de la présentation à l’Assemblée nationale du projet de budget pour l’exercice 2010, le Premier ministre Adolphe Muzito avait annoncé que les réserves de change “ont littéralement plongé à partir de septembre 2008”. Et qu ’en mars 2009, la RD Congo disposait des réserves de change ne représentant qu’un jour d’importations. Bien loin du minimum de “trois mois”. Le maintien de l’actuel gouverneur de la BCC Jean-Claude Masangu – en fonction depuis 1997 – est devenu plus que discutable au regard des résultats. Selon des analystes, l’homme devrait partager la responsabilité de cette situation avec la plus haute autorité du pays. En cause, les émissions monétaires sans contrepartie.
La Banque centrale du Congo (BCC) a suspendu, en octobre dernier, l’opération de vente des devises par voie d’adjudication aux banques commerciales agréées. Cet abandon de politique d’intervention sur le marché de change résulte d’une réalité imparable : l’amenuisement des réserves internationales de la BCC.
Selon des sources bien informées, ces réserves avaient atteint presque 950 millions USD mi-septembre. Et ce, grâce à de l’argent frais injecté par le FMI, la Banque mondiale et la Banque africaine de developpement. Au rythme de leur utilisation par la BCC, ces reserves devraient s’épuiser dans quelques mois. Selon des sources, le Fonds a mis la BCC en garde sur cette situation de nature à compromettre la conclusion d’un nouveau programme (Programme Economique du gouvernement (PEG II) tant avec lui-même que le Club de Paris.
Lors de la dernière séance d’adjudication au mois d’octobre, le taux de change était fixé à 866,66 FC contre 1 USD. Au moment où nous couchons ces lignes, le taux oscille entre 900 et 915 FC pour 1 USD. En tenant compte de l’evolution récente sur le marché, il n’est pas exclu que le “billet vert” franchisse, fin décembre, la barre psychologique de1.000Fc pour un dollar. Point n’est besoin de faire un dessin pour démontrer que la santé de la monnaie congolaise est plus que préoccupante. Les conséquences sont désastreuses au plan économique et social. Les ménages sont littéralement asphixiés faute d’un pouvoir d’achat pour satisfaire les besoins vitaux.
Pourquoi le Franc congolais perd sa valeur?
Les causes essentielles sont bien connues. Primo : le “dérapage monétaire”. Cette douce appélation dissimule, en réalité, la mauvaise habitude des gouvernants congolais à combler le déficit budgétaire par le recours à la planche à billets. Sans contrepartie. “Le gouverneur de la Banque centrale du Congo assume une grande responsabilité dans cette situation, commente un expert. A sa décharge, il faut bien reconnaître que l’essentiel de l’argent public en RD Congo est affecté aux fameuses “dépenses de souveraineté” . Il n’y a pas de discipline au niveau de la plus haute hiérarchie du pouvoir d’Etat”. Pour cet expert, Masangu ne serait qu’un “pauvre bougre” qui subirait la “mauvaise volonté politique”. Une manière de dire que pour garder son poste, l’homme est contraint de se plier aux quatre volontés du “raïs”. “Comment voulez-vous qu’il y ait des réserves de change à la BCC alors que les recettes minières n’atterrissent nullement dans le compte du Trésor?”, s’interroge un ancien fonctionnaire de la Banque. L’homme d’ajouter une deuxième raison : “le pays ne produit rien”. Pour lui, “l’indiscipline budgétaire” consistant à vivre au-dessus de ses moyens serait la troisième raison.
L’onde de choc de la dépréciation de la monnaie nationale par rapport aux devises étrangères a remis en question toute la politique monétaire mise en place par la Banque Centrale du Congo et réduit à néant le cadrage macroéconomique. L’inflation est galopante, les prix des biens et services sont en hausse de plus de 25 pour cent depuis septembre 2009. Au plan social, les conditions de vie de la grande majorité de la population sont devenues infrahumaines. Du fait de la perte de leur pouvoir d’achat, l’accès aux soins de santé, à la scolarité et à une vie décente est compromis. Des observateurs redoutent la réédition des pillages des années 90.
La botte secrète du “Gouv”
La semaine derniere, Jean Claude Masangu a présenté son ouvrage intitulé : “Pourquoi je crois aux progrès de l’Afrique”. Une grande réception a été organisée à cette occasion dans un grand hôtel de la capitale. Le champagne a coulé à flots. Des invités étaient venus du quatre coins du monde. Aux frais de qui? L’histoire ne donne aucune réponse. Pour le moment. C’est à croire que la mauvaise santé du Franc fait la prospérité du gouverneur. Ce qui devait arriver arriva. Les “mauvaises langues” ont trouvé du grain à moudre. “Masangu ne se gène pas d’afficher une prospérité ostentatoire pendant que le Franc congolais dépérit”, commente un journaliste joint au téléphone à Kinshasa.
A la tete de la Banque centrale du Congo depuis 1997, Jean-Claude Masangu Mulongo a survécu a plusieurs changements de gouvernements et des ministres des Finances. Quelle est sa botte secrète? Les contempteurs du “Gouv” soutiennent plusieurs thèses. Selon certains, l’homme aurait profité de l’ignorance du “jeune président” en promettant à celui-ci de lui ouvrir les portes des “grands de ce monde” grâce à son carnet d’adresse. C’est ainsi, dit-on, que l’ancien directeur de la City Bank était de tous les voyages présidentiels au début du règne. “Masangu se présente en fidèle serviteur financier de Kabila et de sa famille biologique, commente un fonctionnaire. Depuis l’avènement de Joseph au pouvoir suprême, le gouverneur de la BCC n’a de comptes à rendre qu’au seul président de la République.”
On apprend ainsi que le Premier ministre Antoine Gizenga aurait été “rappelé à l’ordre” par le “raïs”. L’homme fort du Palu voulait “voir clair” sur la gestion de la BCC. Le “Premier” Muzito n’a pas eu plus de veine. Pire, le “raïs” a fini par lui arracher le titre d’ordonnateur principal des dépenses en mai de cette année. Un cas sans précédent. “Muzito voulait demander des comptes à la BCC tout en refusant de payer la subvention d’exploitation de 5 milliards de francs, commente un expert. Depuis lors, plus personne ne parle de la subvention d’exploitation ! Au moment où nous parlons la Banque demande une autre suvbention de 25 milliards de francs…”.
Selon d’autres sources, Masangu aurait fait croire à Kabila qu’il serait le “représentant des Balubakat” au sein dans l’administration kabiliste. “Cette supercherie aurait été avalisée par un Chef Lubakat dans une lettre adressée au chef de l’Etat”, raconte un natif d’Ankoro. A en croire ce dernier, Masangu aurait également utilisé la “communauté internationale” pour se maintenir à son poste. “D’abord, confie notre interlocuteur, en se présentant en lobby pour que la Banque assume la présidence de l’Association des Banques centrales Africaines (ABCA) jusqu’en 2010. Une manière de gagner du temps. Alors que l’ABCA est une association qui est atuellement présidée par la BCC et non par le gouverneur de la BCC”.
On rappelle que le juge d’instruction belge, près le parquet de Bruxelles, Michel Claise, avait inculpé la BCC le 13 mai 2008 dernier dans une affaire de «blanchiment d’argent» de la Miba portant sur plusieurs dizaines de millions de dollars. D’aucuns citent le chiffre de 80 millions. L’annonce de cette affaire est intervenue juste au moment où Masangu Mulongo inaugurait son mandat en cours. L’Institut d’émission est suspecté de participation dans cette opération avec la complicité de la Belgolaise pour acheter des armes dans un pays d’Europe de l’est. La Miba ne s’est jamais relevée de cette aventure. C’est un euphémisme.
Des sources allèguent, parfois avec preuves à l’appui, que Masangu a vendu à son profit personnel et à celui de ses proches des biens immeubles de la BCC aux quatre coins de la République. En août 2006, des confrères kinois rapportaient que le gouverneur avait acheté une villa à Lubumbashi située au numéro 7480 de la route du Golf. Là où le bât blesse est que l’immeuble dont question appartenait à l’ex-Nouvelle Banque de Kinshasa. Cette banque privée était en liquidation. Le liquidateur n’était autre que …la Banque centrale du Congo par l’entremise de son expert Pepo Lebo. L’acte de vente a été établi par celui-ci. Prix de vente : 55.000 U$D que l’acheteur à payer «cash» à une banque de la place.
Les analystes conviennent que la Banque centrale du Congo a échoué dans sa mission de sauvegarde de la stabilité du Franc. Les mêmes analystes se disent surpris d’entendre le gouverneur clamer à haute et intelligible voix que “les depôts bancaires sont à 90 pour cent en devises étrangères”. Pour eux, ce fait constitue un aveu que le Franc n’est plus qu’une monnaie sans valeur et qui n’inspire que de la méfiance. Un expert de conclure : “Jean-Claude Masangu n’est plus, tant au point de vue éthique que de la compétence, l’homme de la situation pour stabiliser et re-crédiliser la monnaie nationale. La politique de “Tolerance zero” proclamé par Joseph Kabila devrait s’appliquer à la BCC. A défaut, Kabila sera tenu pour complice de cette situation.”
JC masangu est un gros voleur. Il est incompetent. Il a detruit le franc congolais. Qu’il demissionne. Le jour qu’il sera demmis de ses fonctions, toute la republique va feter.
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