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RFI
Publié le 31-10-2018
Modifié le 31-10-2018 à 23:49
En Afrique du Sud, la maire du Cap Patricia de Lille a fini par capituler. Elle a démissionné de son siège de maire après des mois de batailles judiciaires avec son parti, la DA, l’Alliance démocratique. De Lille est accusée de népotisme et d’avoir couvert plusieurs scandales de corruption à la tête de la deuxième ville du pays. Mais blessée dans son orgueil, elle a également décidé de quitter le parti, le principal parti d’opposition sud-africain, à huit mois des élections présidentielles.
C’est sur les marches de la Haute Cour de la région du Cap-Occidental que Patricia de Lille a annoncé sa double démission. Un symbole, car c’est dans ce bâtiment que s’affrontent la désormais ancienne maire du Cap et son parti depuis plus d’un an.
L’Alliance démocratique avait bien tenté de sauver les meubles au mois d’août, en proposant un accord. Patricia de Lille restait au sein du parti, mais quittait la mairie sans scandale. L’accord vole en éclat la semaine dernière, après de nouvelles révélations de corruption et de mauvaise gestion.
Patricia de Lille a fini par claquer la porte du parti mercredi, un coup dur pour la DA, qui perd avec elle l’une de ses figures fortes, pendant longtemps la seconde personnalité politique préférée des Sud-Africains.
Le parti, en légère baisse dans les sondages, se serait bien passé de ce fiasco à moins d’un an de la présidentielle d’autant que cinq soutiens de Patricia de Lille ont eux aussi quitté le navire. Tous invoquent le racisme au sein du parti. « Nous sommes de simples fantassins », assurent-ils avant de pointer du doigt le programme de la DA, qui « avance seulement les intérêts des blancs », selon leurs mots.