– La Brigade d’intervention de la Mission des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco) est désormais”au complet” et se déploie dans la zone contrôlée par les rebelles du M23, dans l’est du pays, a-t-on appris mardi de source onusienne. “La Force d’intervention est désormais au complet avec l’arrivée du bataillon d’infanterie malawite”, dont les 850 hommes sont arrivés le 7 octobre, selon les sites internet de la Monusco et des Nations unies. Cette brigade de plus de 3.000 soldats (fournis par la Tanzanie, l’Afrique du Sud et le Malawi) porte à plus de 19.000 le nombre de Casques bleus dans le pays. Elle est dotée d’un mandat offensif pour neutraliser tous les groupes armés en activité dans l’est de la RDC. Alors que l’ONU s’inquiète d’un renforcement des positions de l’armée congolaise et des rebelles du M23 dans la province du Nord-Kivu, les hommes de la brigade ont commencé à être déployés. “Nous avons déployé des unités de la Brigade d’intervention depuis mercredi dernier à Kiwanja et à Rwindi”, a indiqué à l’AFP le commandant Pathias Maduka, porte-parole de la Brigade. A environ 70 kilomètres au nord de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu, Kiwanja, où la Monusco dispose déjà d’une base importante, est dans la zone contrôlée par le Mouvement du 23 Mars (M23). Rwindi, (100 km au nord de Goma) est située dans une région tenue par l’armée congolaise mais dans laquelle s’activent plusieurs autres milices. Un officier de la Monusco a indiqué à l’AFP que la brigade se déployait dans d’autres points de la zone du M23 qu’il n’a pas voulu nommer. Selon une autre source de l’ONU dans la région, la brigade aura à terme “une compagnie” à Kiwanja et une autre à Rwindi, “mais pour l’instant nous sommes dans la phase de déploiement, par petits groupes de militaires”.
L’est de la RDC est ravagé par la guerre depuis une vingtaine d’années. Profitant de la faiblesse de l’Etat, de nombreuses milices y font régner leur loi, assurant leur survie grâce au trafic de minerais du riche sous-sol.
Dernière rébellion en date, le M23, partie en avril 2012 d’une mutinerie d’anciens rebelles intégrés dans l’armée congolaise, contrôle aujourd’hui une zone d’environ 700 kilomètres carrés, limitrophe de l’Ouganda et du Rwanda.
Les pourparlers de paix qui avaient repris en septembre entre le gouvernement de Kinshasa et le M23 à Kampala (Ouganda) sont suspendus depuis lundi.
AFP