Category: A la Une

  • A Lubumbashi un Bus de la ferme de Joseph Kabila incendié

    A Lubumbashi un Bus de la ferme de Joseph Kabila incendié

    -Lubumbashi a de nouveau été témoin de scènes de violence tôt ce 1er avril.

    Tout a commencé durant la nuit lorsqu’un changeur de monnaie, par ailleurs  diacre, a été assassiné dans des conditions non élucidées.

    Un nouveau meurtre qui a échauffé les esprits et qui a donné naissance à des affrontements entre les forces de police et les habitants du quartier. Des heurts qui se sont terminés par l’incendie d’un autobus de la ferme ESPOIR, propriété de l’ancien président Joseph Kabila.

    « Le bus se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment », explique un Lushois. « Les habitants du quartier de Matshipisha étaient fous de rage quand ils ont découvert qu’un brave homme avait encore été abattu. Ils ne supportent plus l’insécurité. »

    « Et pour les habitants du quartier, il ne fait aucun doute que Joseph Kabila porte une part de responsabilité dans les tensions que nous connaissons aujourd’hui », explique un autre habitant de la capitale du Haut-Katanga. « Le passage de ce véhicule à ce moment précis à cet endroit précis a été vécu comme une provocation par les habitants du quartier. »

    Le Katanga et en particulier la ville de Lubumbashi est particulièrement en colère après les affrontements mortels entre les forces de l’ordre et les manifestants Kata Katangais proches de Gédéon Kyungu, samedi dernier dans différents endroits de la province.

    Avec LLA

  • Vers 6 heures du matin, la milice Bakata Katanga a tente un coup de force à Lubumbashi, mais elle etait etouffee dans un bain de sang

    Vers 6 heures du matin, la milice Bakata Katanga a tente un coup de force à Lubumbashi, mais elle etait etouffee dans un bain de sang

    -Ce samedi 28 mars 2020, les habitants du quartier Golf Malela, à Lubumbashi, et de la commune de Kikula, à Likasi, ont été réveillés par des coups de feu.

    Depuis plusieurs jours, voire plusieurs semaines, les hommes du mouvement Kata Katanga (en faveur de l’indépendance du Katanga) de Gedeon Kyungu faisaient planer la menace d’une attaque sur la ville de Lubumbashi.

    Gabriel Kyungu (ancien gouverneur de la province du Katanga) et Jean-Claude Muyambo, avocat et ancien bâtonnier de Lubumbashi, ont plusieurs fois mis en garde les autorités de la capitale de la province  du Haut Katanga contre le risque que faisaient courir ces hommes pour la paix de la ville et de la province. La résidence de Gedeon Kyungu avait été placée sous surrveillance.

    Une surveillance qui n’a pas suffi à empêcher, ce samedi 28 mars au petit matin, les hommes de la milice kata Katanga de tenter un coup de force à Lubumbashi. Plusieurs dizaines de jeunes gens, la plupart sans arme, ont commencé à marcher dans le quartier Golf Malela où se trouve la résidence de Gedeon Kyungu, considéré comme un proche de l’ancien président Joseph Kabila. Les forces de l’ordre sont rapidement intervenues, des échanges nourris de coups de feu ont été entendus peu après 6 heures du matin.

    Les forces de l’ordre ont rapidement pris le dessus sur ces miliciens du mouvement Kata Katanga. « De nombreux corps étaient allongés par terre », explique un témoin.

    Des témoignages sont aussi arrivés de Likasi. Ici aussi, les Kata Katanga ont tenté une opération qui a tourné au fiasco. La milice a attaqué le centre de détention de la commune de Kikula (une des quatre communes de Likasi) pour libérer les détenus. Ici aussi, l’armée est rapidement intervenue et les hommes de cette milice, le plus souvent désarmés, n’ont pas fait le poids face aux militaires. Différents témoignages font état d’au moins 15 morts à Likasi dans les rangs des assaillants. Un policier, qui se trouvait de faction au centre de détention, a également été tué.

  • Le président Tshisekedi appelle de produire la chloroquine « en quantité industrielle » en urgence

    Le président Tshisekedi appelle de produire la chloroquine « en quantité industrielle » en urgence

    -Le président de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi a estimé mardi qu’il était « urgent » de produire de la chloroquine « en quantité industrielle » face au coronavirus, faisant allusion au récent communiqué d’une entreprise pharmaceutique installée en RDC. « Il est urgent en effet que soit produite une quantité industrielle de la chloroquine, qui semble avoir montré son efficacité jusqu’à ce jour dans certains pays », a déclaré le président congolais dans une allocution télévisée détaillant de nouvelles mesures face à la pandémie, dont « l’état d’urgence » et l’isolement de Kinshasa du reste du pays.

    Le président a souligné que « tous les scientifiques n’ont pas encore marqué leur unanimité », mais souhaite « réfléchir sans délai » sur « l’opportunité d’une pareille démarche ». Il a fait allusion à un récent communiqué de l’usine pharmaceutique Pharmakina, installée à Bukavu dans l’est de la RDC.

    Dans ce communiqué, Pharmakina affirme qu’elle est disposée « à fournir de la quinine aux chercheurs disposés à travailler sur cette piste de la recherche scientifique ».

    Les avis sont partagés sur l’effet contre le SARS-Cov-2, le virus qui provoque le Covid-19, de la chloroquine, un antipaludéen bon marché, et de son dérivé, l’hydroxychloroquine.

    L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) appelle à la prudence et « condamne l’usage de médicaments sans preuve de leur efficacité ».

    En France, le ministre de la Santé Olivier Véran a indiqué lundi qu’il s’apprêtait à autoriser le traitement par hydroxychloroquine mais uniquement pour les formes graves et dans un cadre hospitalier « sur décision collégiale des médecins ».

    Mi-février, des chercheurs chinois ont affirmé avoir eu des résultats positifs avec des essais cliniques portant sur une centaine de malades du Covid-19 dans une dizaine d’hôpitaux.

    En France, une équipe a testé des patients à Marseille (sud) et obtenu des résultats qu’elle a qualifié de positifs mais sur un très petit échantillon.​

    Avec LLA

  • Plus de 85% congolais vivent de l’économie informelle: comment respecter les consignes de sécurité-coronavirus

    Plus de 85% congolais vivent de l’économie informelle: comment respecter les consignes de sécurité-coronavirus

    -De nombreux habitants de Kinshasa ne respectaient pas, jeudi, les consignes de sécurité contre la propagation du coronavirus, rendues publiques mercredi soir par le président Félix Tshisekedi.

    Des reportages de nos confrères de Kinshasa et des échos qui nous sont parvenus de Kinshasa indiquent que les Kinois sont très nombreux à faire fi des consignes de sécurité contre la propagation du coronavirus.

    Par indiscipline comme le montre la fréquentation jeudi de bars, dont la fermeture a pourtant été décrétée. Ou encore, bien que les cultes aient été interdits pour quatre semaines, des célébrations religieuses réunissant plus que le maximum de 20 personnes autorisé.

    Incapacité d’agir autrement

    Mais ce non-respect des consignes est aussi lié à une incapacité d’agir autrement. Ainsi, comment se passer de transport dans une ville qui s’étend sur plus de 40 km ? Les Kinois sont donc nombreux à se presser aux arrêts et dans les bus et taxis collectifs, sans respect de la distance sanitaire d’un à deux mètres entre personnes.  Trop pauvre pour faire des réserves, ils sont des milliers à devoir se rendre chaque jour au marché pour se ravitailler.

    Et si beaucoup ont célébré la résilience des Congolais, dont plus de 85% vivent de l’économie informelle, force est de constater, aujourd’hui, qu’ils ne peuvent arrêter le travail pour respecter le confinement sanitaire alors qu’ils sont des millions à vivre au jour le jour, privés d’eau et de nourriture s’ils ne sortent pas de chez eux.

    Le Congo comptait jeudi 14 cas, dont 10 « importés » et 4 avec contact local avec les précédents.

  • Des mesures contre le Covid-19 annoncees par le President Felix Tshisekedi

    Des mesures contre le Covid-19 annoncees par le President Felix Tshisekedi

    -La RDC a annoncé mercredi 18 mars avoir enregistré 14 cas de Covid-19 sur son territoire. Dans la soirée, Félix Tshisekedi a annoncé une batterie de mesures pour limiter la propagation. C’est le médecin spécialiste en virologie Jean-Jacques Muyembe, coordinateur de la lutte contre le virus Ebola, qui est désormais chargé de celle du Covid-19.

    « Nous ne sommes qu’au début de cette pandémie. Il s’agit d’une menace sérieuse qui appelle des mesures musclées », a dit le chef de l’État congolais, dans son message.

    Mesures bien connues désormais puisque déjà mises en place ces derniers jours dans de nombreux pays du monde.

    Sur le plan interne, tous les rassemblements, réunions, célébration de plus de vingt personnes sur les lieux publics sont interdits. Les écoles et les universités sont fermées pour une durée d’un mois à dater de ce jeudi.

    Tous les cultes publics ainsi que les activités sportives dans les stades et autres lieux de regroupement sont également suspendues. Discothèques, bars, cafés et restaurant ne peuvent pas non plus ouvrir jusqu’à nouvel ordre. D’autres types de rassemblement comme les deuils sont être soumis à une réglementation particulière, « interdits dans les salles et domiciles », « les dépouilles mortelles étant conduites directement de la morgue jusqu’au lieu d’inhumation en nombre restreint d’accompagnateurs », a précisé le chef de l’État.

    Félix Tshisekedi a également « décidé de suspendre jusqu’à nouvel ordre tous les vols en provenance des pays à risque et des pays de transit ».

    L’opposition propose de revoir de la loi budgétaire

    Le président congolais a confié la coordination de la riposte au virologue Jean-Jacques Muyembe, celui-là même qui a dirigé la lutte contre l’épidémie de la maladie à virus Ebola.

    Félix Tshisekedi a aussi annoncé qu’une réunion dite inter-institutionnelle sera très prochaine organisée pour examiner le mode de fonctionnement de l’État en cette période exceptionnelle.

    Pour le député d’opposition Christophe Lutundula, l’annonce de ces mesures est à saluer, mais il s’inquiète du manque de moyens. Il ne va pas falloir avoir honte, dit-il, de faire appel aux bailleurs de fonds.

    « Il se pose un problème de moyens, tant pour la prévention que pour les traitements, il y a des problèmes d’équipements médicaux spécialisés, des appareils. il va falloir absolument une importante mobilisation de ressources, et pourquoi pas voir si l’un ou l’autre de nos partenaires peut nous porter secours, il n’y a pas de honte à avoir. Même pour Ebola, nous n’avons pas refuser de recourir à l’assistance de ceux qui peuvent nous aider à quelque chose », développe l’élu. Pour lui, il va être « absolument nécessaire de revoir la loi budgétaire et les affectations des recettes ».

  • Une milice locale viole et tue en toute impunité en Ituri

    Une milice locale viole et tue en toute impunité en Ituri

    Amputé de trois doigts à la main gauche, l’abbé Guy-Robert Mandro porte dans sa chair la marque du regain de violences en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, où une cinquantaine de civils ont été tués depuis début mars, et plus de 700 depuis fin 2017.

    Le bilan s’alourdit vite: une quinzaine de civils ont été tués dans le nuit de dimanche à lundi, rapportent des sources locales.

    L’abbé Mandro a croisé ses bourreaux il y a une semaine après la messe. “Un groupe de jeunes gens m’a approché. Ils m’ont administré des coups de machette au niveau de la tête. Je me suis protégé, c’est comme cela que j’ai perdu les trois doigts”, raconte le curé de Fataki, une localité à 80 km au nord du chef-lieu provincial Bunia.

    L’Unicef affirme que 76 personnes ont été tuées en Ituri depuis décembre

    Evacué en hélicoptère vers Bunia, opéré pendant des heures, l’homme d’église est en convalescence dans une chambre de la cure du diocèse, les deux mains bandées. Son entourage espère qu’il pourra bénéficier d’une prothèse pour continuer à célébrer la messe sans être gêné par sa main amputée.

    Valérie (prénom changé pour raisons de sécurité), 44 ans, affirme s’être cachée sous la paroisse pendant l’attaque. En vain. “Trois parmi les agresseurs m’ont violée à tour de rôle”, raconte-t-elle.

    Réfugiée à Bunia, Valérie témoigne dans les locaux de la Sofepadi, une ONG qui “répare les femmes” victimes de violences sexuelles, sur le modèle de la clinique Panzi à Bukavu du gynécologue Denis Mukwege, Prix Nobel de la paix 2018, le bloc opératoire en moins.

    Sept morts en Ituri où séjourne Michelle Bachelet

    Parmi les victimes, Tania, 34 ans, raconte qu’elle a accouché le 16 février, une semaine après sa propre fille aînée Sofia, lycéenne de 17 ans (prénoms changés).

    La mère précise que les deux bébés sont nés d’un viol collectif par des assaillants près de Bunia. Son neveu, qui conduisait la moto, a été décapité, sous leurs yeux.

    “Sofia voulait se suicider quand on l’a informée qu’elle était enceinte”, raconte Tania.

    L’adolescente a retrouvé la force de reprendre sa dernière année de lycée, et d’accoucher d’un petit garçon dont “elle s’occupe très bien”, affirme sa mère, cinq enfants au total.

    Un milicien condamné à perpétuité pour de nombreux viols et meurtres

    Elle a oublié le jour exact de l’attaque. C’était fin mai-début juin 2019, lors d’une nouvelles flambée des violences commencées en décembre 2017.

    Ces exactions ont fait au total plus de 700 morts et des milliers de déplacés, d’après les Nations unies qui dénoncent un possible “crime contre l’humanité”.

    – Une communauté visée –

    Les violences sont attribuées à une milice, la Coopération pour le développement du Congo (Codeco).

    “L’évêque a dit que c’est une secte religieuse”, raconte un proche du curé amputé des trois doigts, l’abbé Eric.

    “Ils ont un culte tous les lundis et les jeudis. Ils ne vont pas aux champs ces jours-là. Ils interdisent certains légumes et la viande de porc”, énumère un responsable du territoire de Djugu, l’épicentre des violences.

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    Les miliciens agissent par petits groupes dans les territoires dominés par les Lendu, une des principales communautés de l’Ituri, des agriculteurs principalement.

    Et la Codeco cible en grande majorité une communauté voisine, les Hema, éleveurs et commerçants.

    Une guerre entre milices Lendu et Hema a fait des dizaines de milliers de morts entre 1999 et 2003.

    Face aux nouvelles violences, les Hema n’ont pas reconstitué de milices, s’en remettant à l’autorité de l’Etat.

    Des experts de l’ONU accusent un chef de guerre de viols collectifs

    Ils attendent pour l’instant avec calme l’éventuel retour en Ituri de leur ex-chef de guerre Thomas Lubanga, libéré dimanche après avoir purgé une peine de 14 ans de prison prononcée par la Cour pénale internationale (CPI) pour enrôlement d’enfants lors du conflit des années 2000.

    En juillet, le président congolais Félix Tshisekedi avait promis des opérations militaires pour éliminer la Codeco. Samedi, l’armée a encore affirmé avoir tué plusieurs miliciens.

    Pas de quoi rassurer les déplacés qui continuent d’affluer vers Bunia. “Les miliciens se sont dispersés sur toute l’étendue du territoire. Il y a des exactions qui sont commises partout”, analyse la source administrative à Djugu.

    Force de dissuasion, un bataillon marocain de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) assure des patrouilles entre Bunia et Djugu, sur environ 70 km, en alternance avec les Casques bleus du Bangladesh.

    La CPI condamne Bosco Ntaganda à 30 ans de prison

    Rien à signaler à l’aller, à part une noria de camions pétroliers en provenance de l’Ouganda et du Soudan du Sud qui partent ravitailler Bunia. Au retour, le commandant de la patrouille marocaine ordonne un détour du convoi, vers la région minière de l’usine d’or de Sokimo.

    La Codeco a attaqué et tué deux civils à 25 km de là, lui indique la police congolaise. Que veulent-ils au juste? “On ne sait pas”, soupire le policier.

    Avec afp/VOA

  • 2 cas de Coronavirus en RDC, les mesures annoncées peinent à rassurer

    2 cas de Coronavirus en RDC, les mesures annoncées peinent à rassurer

    -En République démocratique du Congo (RDC), un deuxième cas de Covid-19 a eté confirmé. Une réunion d’urgence sur le coronavirus s’est tenue ce jeudi 12 mars. Des décisions ont été prises par les autorités, mais les mesures annoncées ne semblent pas rassurer les Kinois.

    Avec notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa
    « Un deuxième cas de coronavirus a été confirmé en RDC. Il s’agit d’un sujet Camerounais. Il se trouve dans une institution hospitalière de la place pour une prise en charge. Le Ministère de la Santé exhorte une fois de plus à la population le respect strict d’hygiène », écrit le ministère de la Santé sur son compte Twitter.

    Le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba a réuni jeudi 12 mars les autorités sanitaires, en tête le ministre de la Santé, mais aussi ceux de l’Intérieur, des Affaires étrangères, de la Défense, des Transports et des Sports. Des décisions ont été prises pour renforcer les mesures d’hygiène corporelle et surtout des mesures aux frontières. Des mesures qui sont loin de pourtant rassurer les Kinois.
    Aux termes de la réunion, le ministre de la Santé, Dr Eteni Longondo, s’est voulu rassurant. Quelque 109 personnes ayant eu des contacts avec le premier cas ont été mis en quarantaine. « Le gouvernement a pris toutes les dispositions », a-t-il affirmé, ajoutant qu’a « ce stade le port du masque n’était pas nécessaire ».

    Des fiches de renseignements ont été mises à disposition dans les aéroports pour une identification minutieuse des passagers. Des espaces d’accueil pour d’éventuels cas qui se déclareraient sont aménagés dans quelques hôpitaux de la capitale.
    Mais la veille, le virologue, Jean-Jacques Muyembe, qui pilote la riposte contre l’épidémie d’Ebola, a émis des réserves sur la capacité des structures sanitaires à répondre aux urgences, en cas de propagation de la maladie.

    Dans les rues de la capitale, les Kinois se disent également inquiets surtout avec l’apparition d’un deuxième cas. Ils jugent les mesures prises insuffisantes et estiment qu’elles devraient s’étendre notamment au secteur des transports urbains et aux écoles, pour limiter au maximum les contacts.
    Par ailleurs, RFI a joint par téléphone, le premier cas de coronavirus en RDC, un Congolais âgé de 52 ans qui vivait en France. Celui-ci ne cesse de se plaindre des conditions de son isolement dans un hôpital sino-congolais où il dit ne pas être à l’abri des moustiques et de l’insalubrité. Autre affirmation de sa part : il n’a reçu aucun traitement depuis son isolement.

    Avec RFI

  • Coupure de câble internet au large de la RDC

    Coupure de câble internet au large de la RDC

    -Près de trois mois après un double incident qui avait privé d’internet une dizaine de pays africains, une nouvelle « coupure franche » intervenue sur un câble sous-marin international de fibre optique a été détectée dans la matinée ce mercredi 11 mars au large de la RDC.
    « Et zut… nouvelle coupure franche enregistrée ce jour sur, le câble SAT3, toujours au large du Congo ». Sur le réseau social Twitter, Jean-Luc Vuillemin, directeur des réseaux et services internationaux d’Orange, ne cache pas son dépit.
    Lui qui a l’habitude de chroniquer heure par heure les pannes et réparations d’Orange Marine, la filiale de l’opérateur français dédiée à la pose et la maintenance de câble internet sous-marins, vient d’annoncer qu’une nouvelle « coupure franche » est intervenue sur le câble de fibre optique South Africa Transit 3 (SAT-3) au large de la République démocratique du Congo.
    Tout juste revenu de mission dans la zone, le navire câblier Léon Thévenin d’Orange Marine est réquisitionné pour intervenir sur la zone de l’incident.
    Orange Marine à la réparation
    C’est la deuxième fois en quelques semaines qu’un incident de ce type se produit sur le même câble quasiment dans le même lieu. La rupture se situe « toujours dans le canyon du fleuve [Congo] mais pas exactement au même endroit », précise Jean-Luc Vuillemin à Jeune Afrique.
    Fin janvier, une double coupure sur le SAT-3 et son voisin WACS, avait été détectée à environ 300 kilomètres des côtes de la RDC, paralysant le trafic à travers une dizaine de pays du continent.
    Positionné au Cap en Afrique du Sud, l’équipage du Léon Thévenin, avait déjà été chargée de réparer les deux incidents, s’autorisant une mission supplémentaire vers Tema au Ghana pour régler un défaut d’isolation sur le câble WACS. En un peu moins de trois semaines, soit le 26 février, les différentes pannes étaient réparées.

    Précédents
    Installés tous les deux au début des années 2000, le SAT-3 et le WACS n’en sont pas à leur première coupure. Les deux infrastructures télécoms sont la propriété d’un consortium mené par Telkom South Africa et composé initialement d’opérateurs internationaux comme Tata Communications, AT&T, BT, Orange, Verizon Vodafone ou encore BICS , aux côtés d’opérateurs africains comme Camtel, Angola Telecom, Ghana Telecommunications, Mauritius Telecom, Maroc Telecom ou Bénin Telecoms.
    En 2009 puis 2011, les câbles ont été sectionnés au large des côtes béninoises. À chaque fois, l’accident a été causé par une ancre d’un navire qui a coupé l’installation.

    AvecJA

  • Les femmes mobilisées contre l’insécurité à Lubumbashi

    Les femmes mobilisées contre l’insécurité à Lubumbashi

    -Près de 200 femmes de Lubumbashi se sont réunies mercredi 11 mars pour discuter de l’insécurité dans la ville. D’après les chiffres officiels, en moyenne chaque mois depuis le début de l’année, 150 femmes et filles ont subi un viol pendant un cambriolage. La rencontre, organisée par le Front commun pour le Congo local, avait pour intitulée : « Stop à l’insécurité dans le Haut-Katanga »

    De notre correspondante à Lubumbashi, Denise Maheho

    Si l’insécurité préoccupe toutes les femmes de la province, c’est surtout ces chiffres sur les cas de viol qui choquent. « Pour l’année 2020, de janvier à février, la statistique est de 315 victimes des violences et viol », informe Kabera Mugijinma, représentant du ministère des Droits de la femme et de l’enfance à Lubumbashi.

    Ces victimes ont pour la plupart subi un viol lors de cambriolages. Pour Francine Muyumba, sénatrice et membre du Front commun pour le Congo, il faudrait que les femmes aient moins peur de dénoncer leurs agresseurs. « Ce sont ces femmes qui ont ces bandits dans leurs maisons, et ces bandits, après avoir volé, tué, violé des petites filles, rentrent dans ces maisons et les femmes ne les dénoncent pas ».

    Christine Kimbilwe, syndicaliste au sein de la Gécamines affirme quant à elle, que l’insécurité est générée par la pauvreté. « Si nous commençons d’abord par gérer tous nos revenus, les entreprises payent mieux, on crée les emplois, vous verrez que l’insécurité va prendre fin ».

    Dans leurs recommandations, les femmes réunies mercredi ont interpellé le gouvernement lui demandant d’améliorer les conditions de vie des forces de sécurité trop souvent obligées, selon elles, de s’en prendre à la population pour subsister.

  • Premier cas de Coronavirus déclaré en RDC et plusieurs réunions de la SADC annulées.

    Premier cas de Coronavirus déclaré en RDC et plusieurs réunions de la SADC annulées.

    La République démocratique du Congo vient de confirmer son premier cas de coronavirus.

    Le ministre congolais de la Santé a annoncé qu’un cas de coronavirus a été identifié à Kinshasa. Dans le même temps, plusieurs réunions de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont été annulées.

    Il s’agit du onzième pays africain à enregistrer des cas de Covid-19.

    Le patient est un Congolais de cinquante-deux ans résidant en France, entré dans le pays dimanche.

    Le patient présentait des symptômes à son arrivée, et a été immédiatement isolé grâce à des analyses cliniques.

    Il est maintenant soigné dans un ancien centre Ebola à l’est de Kinshasa – réaménagé pour traiter le Covid-19.

    Le ministère congolais de la santé tente maintenant de retrouver tous ceux avec qui il a voyagé et de les mettre en quarantaine – une tentative pour arrêter la propagation du virus.

    Le ministre a appelé la population à rester calme et à se laver les mains plus souvent possible.

    Les quatre principaux aéroports de la RDC ont renforcé la surveillance des voyageurs ayant des températures élevées – une pratique déjà en vigueur dans le cadre de la lutte contre le virus Ebola.La maladie – qui a débuté en Chine – a jusqu’à présent tué plus de 3 800 personnes.

    Le ministre congolais de la Santé, Eteni Longondo, a annoncé qu’un patient atteint du coronavirus avait été identifié à Kinshasa. Il s’agit d’un Congolais de 52 ans, qui revenait de France. « Nous venons d’avoir la confirmation de ce cas par l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) : le patient est arrivé à Kinshasa il y a deux jours et il était depuis suivi par les services médicaux », a déclaré à Jeune Afrique le Dr Eteni Longondo, ministre congolais de la Santé. « Il a été mis à l’isolement et nous recherchons les personnes qui ont été en contact avec lui », poursuit le ministre, qui a confirmé lors d’une conférence de presse la nationalité congolaise du patient, après avoir initialement évoqué « un patient belge ».

    Cette annonce intervient alors que les autorités congolaises ont annoncé une série de mesures pour prévenir la propagation du virus, à l’issue du Conseil des ministres de vendredi. Plusieurs membres du gouvernement avaient à cette occasion proposé que les vols  en provenance des pays européens et asiatiques touchés par l’épidémie soient suspendus.

    « Plan stratégique national »

    Le Conseil des ministres a finalement décidé que toute personne venant de France, d’Allemagne, d’Italie, d’Iran, d’Irak et de Chine « ne présentant aucun signe (fièvre, toux, rhume, céphalées, fatigue intense,…) sera isolée pendant 14 jours à domicile et suivie pendant 14 jours par l’équipe médicale en tenant compte des informations recueillies dans les fiches sanitaires des voyageurs ».

    Par ailleurs, toute personne « présentant les symptômes [du coronavirus] à l’arrivée et considérée comme cas suspect sera transférée au site d’isolement et pris en charge par le ministère de la Santé ».

    Lundi, le Dr Eteni Longondo, s’était toutefois voulu rassurant, affirmant que le plan stratégique national élaboré par le ministère de la Santé allait être « mis en pratique », avant d’insister sur le fait que « le plus important, c’est la préparation, en commençant par donner une bonne information pour ne pas créer la panique dans la population ».

    Parmi les mesures déployées, un système de surveillance et d’identification des cas suspects grâce à des caméras thermiques, installées aux postes-frontières et aéroports du pays. Le ministère de la Santé prévoit en outre de « pré-positionner » dans les principales villes du pays des moyens de transports pour acheminer vers les laboratoires les échantillons prélevées sur les personnes présumées contaminées.

    La SADC suspend réunions et sommets

    La Communauté de développement de l’Afrique australe (Southern African Development Community – SADC) a de son côté pris la décision de suspendre plusieurs réunions prévues à l’agenda. Le sommet des chefs d’État des pays signataires de l’accord cadre d’Addis-Abeba – qui devait se tenir le 24 février et avait été reporté pour des raisons financières – pourrait de nouveau être reporté. Ou ne réunir les chefs d’État annoncés – Afrique du Sud, Angola, Burundi, Kenya, Ouganda, Rwanda, Congo, Centrafrique, Soudan, Soudan du Sud, Kenya, Tanzanie et Zambie – que via un système de visioconférence.