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  • Gabon : arrestation des mutins qui voulaient mettre en place un ” Conseil national de restauration “

    Gabon : arrestation des mutins qui voulaient mettre en place un ” Conseil national de restauration “

    Des militaires gabonais ont lu lundi matin à la radio d’État un message indiquant qu’un « Conseil national de restauration » allait être mis en place en l’absence du président Ali Bongo Ondimba, hospitalisé au Maroc. Depuis, le signal de Radio Gabon a été coupé. Les autorités ont annoncé l’arrestation des mutins.

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    Le ministre de la Communication Guy-Bertrand Mapangou, porte-parole du gouvernement, a annoncé lundi vers 9h GMT que les mutins avaient été arrêtés par les hommes du GIGN gabonais. « Aucune caserne n’a suivi l’appel » lancé par ces hommes, selon une source gouvernementale.

    Le meneur présumé toujours en fuite

    Onze personnes étaient présentes à l’intérieur des locaux de Radio Gabon, dont six agents de la radio gabonaise, lors de l’assaut lancé par le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale gabonaise. Quatre militaires ont été appréhendés et un autre, le lieutenant Kelly Ondo Obiang – qui a pris la parole lors de l’intervention télévisée – est toujours en fuite.

    L’assaut s’est déroulé sans heurts

    Contacté par Jeune Afrique, le ministre de la Communication Guy Bertrand Mapangou précise que celui-ci devrait être arrêté très rapidement. « L’assaut s’est déroulé sans heurts », précise le ministre. Une réunion de crise a par ailleurs été convoquée à la primature.

    Appel à un « Conseil national de restauration »

    Tôt dans la matinée, des tirs ont été entendus dans le centre de Libreville alors que quelques jeunes éléments de la garde républicaine avaient pris le contrôle de la radio d’État Radio Gabon. Un message a alors été diffusé, vers 6h30 heure locale, sur les ondes, pour annoncer qu’un « Conseil national de restauration » était mis en place en l’absence du président Ali Bongo Ondimba, afin « de sauver la démocratie, préserver l’intégrité du territoire nationale et la cohésion nationale ».


    >>> À LIRE – Gabon : Ali Bongo Ondimba, un patient sous pression


    « Une fois encore, une fois de trop, les conservateurs acharnés du pouvoir dans leur basse besogne continuent d’instrumentaliser et de chosifier la personne d’Ali Bongo Ondimba en mettant en scène un malade dépourvu de plusieurs de ses facultés physiques et mentales », explique le communiqué. Tandis que des blindés des forces de sécurité gabonaises qui n’appartiennent pas au petit groupe de putschistes ont bloqué peu après l’accès au boulevard Triomphal, autour de la Radio Télévision gabonaise, la communication a tourné en boucle sur les ondes de Radio Gabon.

    Kelly Ondo Obiang, leader présumé d’une « opération Dignité »

    Celle-ci présentait un certain lieutenant Kelly Ondo Obiang, qui se présente comme commandant adjoint de la Garde Républicaine et président du « Mouvement patriotique des jeunes des forces de défense et de sécurité du Gabon (MPJFDS) ».

    Ce dernier, explique le message radiodiffusé, « a décidé ce jour de prendre ses responsabilités afin de mettre en déroute toutes les manœuvres en cours visant la confiscation du pouvoir par ceux qui dans la nuit du 31 août 2016 ont lâchement fait assassiner nos jeunes compatriotes avec le soutien des institutions illégitimes et illégales ».


    >>> À LIRE – Gabon : Ali Bongo a adressé ses vœux à la nation, dans son premier discours depuis son hospitalisation


    Kelly Ondo Obiang explique en outre lancer une « opération Dignité », appelant « toutes les forces de sécurité » et « la jeunesse gabonaise” à se joindre au mouvement et à prendre le contrôle des moyens de transport, casernes, etc… « Réveillez-vous comme un seul homme et prenez le contrôle de la rue en occupant les aéroports, les radios et télévisions, les bâtiments publics jusqu’à ce que nous mettons hors d’état de nuire tous les ennemis de la patrie », a-t-il lancé, citant nommément plusieurs personnalités.

    Parmi elles : le général Jean Philippe Ntumpa Lebani – qui avait purgé une peine de prison pour une précédente tentative de coup d’État avortée en 2009 -, le colonel Rapontchombo, officier de l’armée de terre, ainsi que plusieurs acteurs de la société civile, réputés proches de Jean Ping, le syndicaliste Jean Rémi Yama et la chercheuse Laurence Ndong, Marcel Libama (Union nationale), l’avocate Paulette Oyane et Bertrand Zibi, ancien député démissionnaire du Parti démocratique gabonais (PDG).

    La situation sous contrôle, selon la présidence

    Contactée vers 8h GMT, la présidence de la République a précisé que la situation est sous contrôle, de même que les points stratégiques de la capitale et les abords de Radio Gabon. Le signal de Radio Gabon avait été coupé, alors que l’armée gabonaise contrôlait, dès 7 heures, heure locale, les accès au bâtiment. Jean Rémy Yama, syndicaliste cité dans le communiqué assure à Jeune Afrique ne pas être au courant de l’action du groupe de militaires et ne pas être physiquement au Gabon.

    Rejet par l’UA de tout changement anticonstitutionnel

    « L’Union africaine condamne fermement la tentative de coup d’État intervenue ce matin au Gabon », a écrit sur Twitter Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’UA, avant de réaffirmer « le rejet par l’UA de tout changement anticonstitutionnel ».

     

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  • Football africain: Samuel Eto’o et El-Hadji Diouf dénoncent

    Football africain: Samuel Eto’o et El-Hadji Diouf dénoncent

    Des « légendes » du football africain, Samuel Eto’o en tête, ont plaidé dimanche à Dakar pour un sursaut d’orgueil du continent, diagnostiquant un manque de « caractère » et « d’organisation » alors que le Ballon d’Or africain qui sera décerné mardi dans la capitale sénégalaise couronnera à nouveau un joueur évoluant en Europe.

    Les trois finalistes, les mêmes que l’an dernier, font les beaux jours du très huppé et très lucratif championnat anglais: l’Egyptien Mohamed Salah, tenant du titre et favori, et le Sénégalais Sadio Mané à Liverpool, le Gabonais Pierre-Emerick Aubameyang à Arsenal.

    Avec de tels joueurs, pourquoi aucun pays africain n’a-t-il jusqu’ici remporté une coupe du Monde ? « On ne croit pas assez en nous », tranche l’ancien du Barça et de l’Inter Milan Samuel Eto’o, quadruple Ballon d’Or africain et meilleur butteur de l’histoire des Lions indomptables camerounais, interrogé lors d’une conférence de presse.

    « L’Afrique manque de caractère et d’organisation », abonde El-Hadji Diouf, quart de finaliste de la coupe du Monde avec le Sénégal en 2002 et Ballon d’Or africain en 2002 et 2003.

    Avec par exemple des salaires dans le championnat sénégalais dépassant rarement les 1000 euros, il est naturel que les jeunes les plus talentueux veuillent se frotter aux meilleurs joueurs des championnats européens, a souligné l’ancien international ghanéen et vice-président de la Confédération africaine de Football (CAF), Anthony Baffoe.

    « La question, c’est comment les garder plus longtemps sur le continent africain ? Pour cela, il faut des contrats, des salaires minimum, des infrastructures. Les pays du Maghreb sont plus avancés, tout comme l’Afrique du Sud. C’est à nous de suivre », a ajouté l’ancien finaliste de la CAN-1992.

    « Trop de corruption »

    « Il est anormal que les clubs africains ne puissent pas titiller des clubs comme le Real Madrid ou le Bayern Munich », juge aussi El-Hadji Diouf, en expliquant qu’il aurait « aimé terminer sa carrière au Sénégal s’il y avait eu les bonnes infrastructures ».

    « Il y a beaucoup de corruption en Afrique. L’argent donné par la CAF et par la Fifa doit être dépensé pour les infrastructures et pour ceux qui font le spectacle », relève encore Samuel Eto’o. Contrairement aux Brésiliens, les Africains « ne valorisent pas assez leurs meilleurs talents » et se perdent souvent en « jalousies », ajoute l’attaquant camerounais.

    « Les coéquipiers (en sélection) de Sadio Mané acceptent-ils qu’il soit le leader ? Quand il y en a un, il faut arrêter les critiques, tout le monde doit suivre », estime Eto’o. El-Hadji Diouf conseille pour sa part à son jeune compatriote de prendre également ses responsabilités en « allant parler au sélectionneur » quand il le faut.

    Lundi soir à Dakar, Samuel Eto’o et d’autres légendes africaines comme Michael Essien, George Weah, Didier Drogba ou Joseph-Antoine Bell, joueront un match de gala face à la sélection sénégalaise qui avait battu la France, championne du monde en titre, en ouverture du Mondial 2002.

     

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  • [Édito] Endettement et contentieux électoraux : les problèmes aigus de l’Afrique

    [Édito] Endettement et contentieux électoraux : les problèmes aigus de l’Afrique

    Nous sommes à la fin de 2018 et je m’adresse à vous, amis lecteurs, pour la dernière fois de l’année. Quitte à endosser le rôle du rabat-joie, il m’incombe d’attirer votre attention sur deux problèmes aigus qui risquent de mener le continent vers la plus sérieuse des régressions !

    Je pense qu’il est de mon devoir de sonner l’alarme lorsqu’il y a péril en la demeure. Et c’est, hélas ! le cas.

    Le premier problème est économique et financier. C’est d’ailleurs une rechute et une récidive, l’Afrique ayant déjà connu cette situation à la fin du XXe siècle et n’en étant sortie qu’en faisant la mendicité auprès de ses créanciers, le FMI, la Banque mondiale, les pays riches et leurs établissements financiers.

    Qui ont fini par décider de nous aider à nous désendetter.

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  • Israël-Palestine : la présentation du plan de paix de Donald Trump repoussée en raison du contexte tendu

    Israël-Palestine : la présentation du plan de paix de Donald Trump repoussée en raison du contexte tendu

    La présentation du plan de paix israélo-palestinien du président américain Donald Trump devrait avoir lieu « dans les prochains mois », a indiqué dimanche l’ambassadeur américain en Israël, annonçant ainsi un nouveau report de la divulgation de ce plan.

    Le président Trump avait affirmé en septembre que son plan serait rendu public dans les deux à quatre mois, tandis que l’ambassadeur israélien à l’ONU Danny Danon avait par la suite affirmé que ce plan serait présenté début 2019.

    Entre temps, des élections anticipées prévues le 9 avril ont été annoncées en Israël, et de nombreux analystes estiment que le plan risque de susciter bien trop de controverses pour être présenté avant le scrutin.

    « Je dirais (que le plan sera dévoilé) dans les prochains mois », a affirmé à des journalistes l’ambassadeur américain en Israël David Friedman, selon des propos rapportés par l’ambassade américaine.

    Nouveau délai

    Selon lui, les élections israéliennes « constituent un facteur, mais pas le seul facteur » expliquant ce nouveau délai. L’ambassadeur a ajouté que le plan, « pratiquement prêt », devait encore être peaufiné.

    « Nous voulons le rendre public d’une manière qui lui donnerait les meilleures chances d’être bien reçu », a ajouté David Friedman. « Le défi pour un plan de paix est de parvenir à une évaluation plus posée des réalités dans la région. »

    « La dernière fois qu’il y a eu un accord important entre Israéliens et Palestiniens, c’était en 1993 et depuis beaucoup de choses sont arrivées », a-t-il rappelé, faisant référence aux accords d’Oslo sur l’autonomie palestinienne.

    Visite de John Bolton

    L’évocation de ce nouveau délai intervient alors que le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, John Bolton, est en visite en Israël depuis samedi.

    Depuis son accession à la Maison Blanche, le président Trump s’est montré un fervent supporter d’Israël, en transférant par exemple l’ambassade des États-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem remettant ainsi en cause un consensus international sur cette question sensible.

    Il a également coupé de 500 millions de dollars l’aide américaine aux Palestiniens.

    En réaction, l’Autorité palestinienne présidée par Mahmoud Abbas a gelé les contacts avec la Maison Blanche à la suite du transfert de l’ambassade américaine et proclamé qu’elle refuserait de s’impliquer dans un processus de paix tant que les Etats-Unis ne reviendraient pas sur leur décision concernant Jérusalem.

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  • Présidentielle en RDC : la Ceni a compilé 53 % des résultats mais dénonce des ” menaces “

    Présidentielle en RDC : la Ceni a compilé 53 % des résultats mais dénonce des ” menaces “

    La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a indiqué dimanche 6 janvier qu’elle avait compilé 53 % des résultats de l’élection présidentielle du 30 décembre, mais qu’elle ne pouvait pas encore diffuser d’estimations provisoires. Son président a déploré les « menaces » de certains diplomates occidentaux.

    Une très brève allocution, suivie de quelques minutes de questions/réponses avec des journalistes accrédités. Ce dimanche 6 janvier, Corneille Nangaa, président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), a confirmé que « la publication des résultats provisoires ne [pouvait] intervenir ce jour », comme initialement prévu dans le calendrier électoral réaménagé.


    >>> À LIRE – Élections en RDC : les résultats provisoires reportés à « la semaine prochaine »


    « En effet, les travaux de ramassage et de transmission des plis des différents bureaux de vote se poursuivent, non seulement vers les différents centres locaux [de compilation], mais aussi vers les autres destinataires légaux », a-t-il justifié, sans toutefois avancer une nouvelle date de publication de ces résultats provisoires.

    « Laissez la Ceni poursuivre son travail »

    À l’en croire, une semaine après la tenue des scrutins, le taux de traitement des résultats est passé de 20 %, jeudi 3 janvier, à 53 % dimanche 6 janvier. Mais la Ceni refuse, pour l’instant, d’indiquer les premières tendances, et demande « à l’opinion nationale de garder patience », « en attendant l’exhaustivité des résultats ».

    Il faut tenir compte du caractère sensible de ce que nous gérons. C’est aussi ça notre responsabilité

    « Il ne faut pas vouloir une chose et son contraire », a lâché Corneille Nangaa, rappelant que, face au refus de l’opposition et de la société civile, la Ceni a dû abandonner son plan initial consistant à s’appuyer sur une transmission électronique des résultats. Il lui a ainsi été impossible d’indiquer les premières tendances 48 heures après la tenue du scrutin, comme il l’avait pourtant annoncé.

    Aujourd’hui, « nous pouvions bien donner ces premières tendances, mais il faut tenir compte du caractère sensible de ce que nous gérons. C’est aussi ça notre responsabilité », a expliqué Corneille Nangaa. « Que diront les gens s’ils ont les vraies tendances qui viennent de la Ceni (…) ? Laissez la Ceni poursuivre son travail », a-t-il martelé.

    Les « menaces contre-productives » des diplomates

    Le président de la Ceni a également souligné que « les 53 % [des résultats déjà compilés] ne sont pas concentrés dans une province ou un centre local de compilation ». « Ce sont des données qui sont réparties au niveau national », issus de résultats compilés dans des circonscriptions où la Ceni n’a pas été confrontée à des difficultés dans le ramassage des plis, a-t-il précisé.

    Corneille Nangaa a enfin qualifié de « contre-productive » la démarche de certains diplomates occidentaux qui lui auraient proféré des « menaces », sans citer les pays concernés. « Ceux qui disent que la Ceni doit être indépendante sont les mêmes qui reviennent nous dire ce que la Ceni doit faire », s’est-il contenté de dénoncer.


    >>> À LIRE – Élections en RDC : la Conférence épiscopale dit posséder le nom du vainqueur


    La Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) avait annoncé la semaine dernière connaître déjà le nom du vainqueur de la présidentielle du 30 décembre, sur la base de données collectées dans des bureaux de vote. D’après nos informations, le nom de cet élu a été communiqué à certaines ambassades occidentales et africaines accréditées à Kinshasa.

    Qu’à cela ne tienne, Corneille Nangaa promet de publier les premières tendances « dès que possible ». De nouveaux mécanismes ont été « activés » pour que les résultats provisoires soient publiés « le plus rapidement possible ».

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  • Soudan : nouvelles manifestations, la police tire des gaz lacrymogènes

    Soudan : nouvelles manifestations, la police tire des gaz lacrymogènes

    La police soudanaise a dispersé dimanche à coups de gaz lacrymogènes des manifestants qui voulaient marcher vers le palais présidentiel dans la capitale Khartoum, ont indiqué des témoins.

    Le Soudan est en proie depuis le 19 décembre à un mouvement de contestation déclenché par la hausse du prix du pain et les pénuries dans un pays en plein marasme économique.

    Les protestations se sont vite transformées en un mouvement contre le régime de Omar el-Béchir qui s’est emparé du pouvoir par un coup d’État en 1989. Au moins 19 personnes ont été tuées depuis le début de la contestation, selon les autorités. Amnesty International a fait état de la mort de 37 manifestants et l’ONU a appelé à une enquête indépendante.

    « Paix, justice, liberté »

    Dimanche, de petits groupes de manifestants se sont rassemblés dans des quartiers du centre-ville de Khartoum au lendemain d’un appel à une marche en direction du palais présidentiel, lancé par une association.

    Mais la police anti-émeute est rapidement intervenue et a dispersé les manifestants à coups de gaz lacrymogènes, a indiqué un témoin. « Les policiers ne permettent même pas des rassemblements de dix personnes », a dit ce témoin à l’AFP.

    Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des manifestants fuyant les tirs de gaz lacrymogènes de la police, courant dans des rues du centre-ville.

    L’Association des Professionnels soudanais, constituée d’enseignants, de médecins et d’ingénieurs, avait appelé samedi ses partisans à se rassembler dimanche pour une marche vers le palais présidentiel, après avoir déjà organisé des marches similaires ces dernières semaines.

    « Nous allons marcher vers le palais dimanche pour appeler le président Béchir à démissionner », avait déclaré cette organisation. Dimanche, des manifestations ont également eu lieu dans la ville de Madani (centre), selon des témoins, et des protestataires ont scandé « paix, justice, liberté ».

    Pénuries de pain et de carburant

    Une autre s’est tenue à Atbara (nord), où a débuté le mouvement de contestation. Plusieurs leaders de l’opposition, des militants et des journalistes ont été arrêtés par le Service national du renseignement et de la sécurité (NISS) depuis le début des protestations.

    Amputé des trois quarts de ses réserves de pétrole depuis l’indépendance du Soudan du Sud en 2011, le pays est confronté à une inflation de près de 70% par an et à une grave crise monétaire.

    Plusieurs villes souffrent de pénuries de pain et de carburant. Le manque important de devises étrangères a notamment compliqué l’importation de certains médicaments par les entreprises pharmaceutiques soudanaises.

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  • Législatives en Afrique du Sud : l’ANC n’exclut pas une candidature de Zuma malgré les scandales

    Législatives en Afrique du Sud : l’ANC n’exclut pas une candidature de Zuma malgré les scandales

    Le parti au pouvoir en Afrique du Sud, le Congrès national africain (ANC), a sous-entendu dimanche avoir nominé comme candidat aux législatives de mai l’ex-président Jacob Zuma, emporté en 2018 par des scandales, alors que la formation s’est engagée à ne pas présenter de personnes impliquées dans des affaires de corruption.

    L’ANC a convenu que ses candidats aux législatives « ne doivent pas avoir fait preuve d’indiscipline ou avoir été impliqués dans la corruption », a déclaré Dakota Legoete, porte-parole du parti, lors d’une conférence de presse à Durban (nord-est).

    Mais interrogé pour savoir si Jacob Zuma figurait sur la liste, l’ANC a sous-entendu qu’il l’était.

    « Nous en sommes encore à l’étape où chaque candidat doit accepter ou décliner » sa nomination, a expliqué Dakota Legoete. « Nous ne voulons pas miner ce processus (…). Nous attendons que lui, le camarade Zuma, (et les autres candidats) nous fassent savoir s’ils acceptent ou pas » leur nomination, a-t-il ajouté.

    « Renforcer l’intégrité » de l’ANC

    Jacob Zuma, président de 2009 à 2018, a été contraint, sous la pression de son parti, l’ANC, de démissionner en février dernier en raison des scandales de corruption dans lesquels il est empêtré.

    L’ancien président reste cependant très influent au sein de l’ANC, où les camps pro et anti-Zuma continuent de s’affronter.

    La liste des candidats de l’ANC aux législatives, qui n’a pas encore été rendue publique, « doit renforcer l’intégrité » du parti de feu Nelson Mandela, a encore assuré Dakota Legoete.

    La liste, qui compte pour moitié des femmes, doit encore être approuvée par la direction de l’ANC, ce qui devrait intervenir d’ici la fin janvier, a précisé le porte-parole.

    L’ANC, au pouvoir depuis la fin officielle du régime raciste de l’apartheid en 1994, aborde les élections législatives prévues en mai 2019 en position difficile.

    Son image a été extrêmement ternie ces dernières années par les mauvais résultats économiques et les soupçons de corruption qui ont caractérisé les dernières années de la présidence Zuma.

    Les EFF à l’affût

    Le parti a enregistré un revers historique lors des élections locales de 2016, où il a perdu des villes emblématiques comme Pretoria et Johannesburg.

    L’actuel chef de l’Etat et nouveau patron de l’ANC, Cyril Ramaphosa, a fait de la lutte contre la corruption et de la relance de l’économie ses priorités, mais la première puissance industrielle du continent a plongé l’an dernier dans la récession.

    Le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA), et la formation de la gauche radicale des Combattants pour la liberté économique (EFF) de Julius Malema espèrent tirer profit du taux de chômage record de près de 28% et de la persistance des inégalités raciales.

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  • [Chronique] Les grandes tendances de 2018 se poursuivront-elles en 2019 ?

    [Chronique] Les grandes tendances de 2018 se poursuivront-elles en 2019 ?

    Restitution des biens culturels, progression du terrorisme au Sahel, contestation du Franc CFA, émergence de nouveaux leaders, grand chamboulement dans l’organisation des CAN… Ces grands tendances qui ont marqué l’année 2018 se poursuivront-elles en 2019 ?

    • Franc CFA : le chant du sigle ?

    Glez

    Front anti-CFA de l’ONG Urgences panafricanistes, rumeurs de dévaluation, lancement de la crypto-monnaie Akoin, annonce de la création d’une « monnaie Cedeao » en 2020… Le franc CFA restera-t-il un enjeu idéologique en 2019 ? Les 3 et 4 avril, l’université de Dschang (Cameroun) organisera un colloque intitulé « Le franc CFA en débat ». Vaste programme.

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  • Centrafrique : combats entre l’armée et des groupes armés dans le Sud-Est

    Centrafrique : combats entre l’armée et des groupes armés dans le Sud-Est

    Des combats opposent des groupes armés et l’armée depuis lundi à Bakouma, ville minière du sud-est de la Centrafrique aux importants gisements d’uranium, a-t-on appris samedi de sources concordantes.

    Les affrontements mettent aux prises deux groupes armés issus de l’ex-Séléka – la coalition qui avait pris Bangui en 2013-, des miliciens antibalaka (anti-machettes), et l’armée centrafricaine (Faca).

    « On a dégagé les Faca qui sont au niveau de Bakouma », a affirmé à l’AFP un membre de l’état-major du groupe armé Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), le principal groupe armé issu de l’ex-Séléka.

    Des hommes du groupe armé Union pour la paix en Centrafrique (UPC, issu de l’ex-Séléka) ont combattu aux côtés du FPRC, selon la même source. Le FPRC et l’UPC étaient toujours présents dans Bakouma samedi, selon des sources concordantes.

    Des Casques bleus déployés

    L’accès à l’information dans cette zone est compliquée, sans réseau téléphonique. Bakouma est située à une centaine de km de Bangassou, le chef-lieu de la préfecture du Mbomou.

    « Le FPRC a indiqué (…) son intention d’établir une base permanente à Bangassou pour nettoyer la zone des éléments antibalaka et des Faca, après avoir affirmé qu’ils harcelaient la population locale », a indiqué un rapport interne de l’ONU obtenu par l’AFP.

    Des Casques bleus ont été déployés aux côtés des Faca, a indiqué l’ONU.

    Au moins une dizaine de personnes ont été tuées dans les combats à Bakouma, selon plusieurs notables de Bangassou à l’AFP, souhaitant rester anonymes. Il était impossible de confirmer ce bilan de source indépendante samedi.

    « Nous avons alerté les autorités de Bangui pour éviter l’attaque de Bakouma. Aucune autorité n’a prêté attention à nos messages. C’est toute une ville qui est abandonnée à l’ennemi », a déclaré à l’AFP Gabin Dieudonné Mbolifouefele, député de Bakouma.

    « Les civils se font massacrer à seulement 110 km de Bangassou », a indiqué Jean-Marie Kognilo, enseignant de Bangassou.

    La zone autour de Bangassou est fréquemment théâtre de violents conflits entre les groupes armés qui veulent la contrôler. Depuis 2017, la ville est sous la coupe de milices antibalaka.

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  • La Libye lance des mandats d’arrêt contre des insurgés tchadiens et soudanais

    La Libye lance des mandats d’arrêt contre des insurgés tchadiens et soudanais

    Les autorités libyennes ont lancé 37 mandats d’arrêt contre des Libyens ainsi que des rebelles tchadiens et soudanais suspectés d’implication dans des attaques contre des installations pétrolières et une base militaire, a indiqué samedi une source judiciaire.

    Des copies de ces mandats ont circulé dans les médias et sur les réseaux sociaux dès mercredi et leur authenticité a été confirmée à l’AFP par une source au bureau du procureur général.

    Les mandats d’arrêt ont été émis à l’encontre de 22 rebelles tchadiens, neuf soudanais et six Libyens, accusés d’implication dans plusieurs attaques armées contre des terminaux pétroliers dans l’est libyen en 2018 et contre la base aérienne de Tamenhant, à environ 500 km au sud de la capitale Tripoli (plus de 140 morts en mai 2017).

    Selon le communiqué annonçant les mandats publié par les médias, le procureur général s’est basé sur des « communications parvenues aux organes de sécurité concernant des Libyens ayant fait appel à des éléments des oppositions soudanaise et tchadienne » pour perpétrer ces attaques.

    Frontières poreuses

    Plusieurs chefs rebelles tchadiens seraient présents dans le sud du pays, ajoute le texte. Parmi les six Libyens visés figurent l’ancien chef militaire du Groupe islamique combattant libyen (Gicl) Abdelhakim Belhaj et le chef de milice Ibrahim Jadhran, dont les hommes ont attaqué des terminaux pétroliers comme ceux de Ras Lanouf et d’al-Sedra en juin.

    La Libye est plongée dans le chaos et meurtrie par les violences entre groupes armés rivaux depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Elle est dirigée par deux entités rivales: le gouvernement d’union nationale, reconnu par la communauté internationale et basé à Tripoli, et un cabinet parallèle installé dans l’Est appuyé par le maréchal Khalifa Haftar.

    La porosité des frontières de la Libye avec certains pays comme le Tchad et le Soudan a facilité le passage de groupes rebelles, certains vendant leurs services comme mercenaires.

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