Category: Afrique

  • Coronavirus et le racisme contre le personnel soignant en occident

    Coronavirus et le racisme contre le personnel soignant en occident

    -Si dans  nombre des pays aux prises avec le coronavirus, les médecins et les infirmières sont salués comme des héros, se battant en première ligne, la pandémie a également mis à jour un racisme profondément ancré chez certains de leurs patients.

    “J’ai grandi à New York – j’ai connu le racisme”

    New York est devenu l’épicentre du virus aux États-Unis, qui comptent désormais le plus grand nombre de cas confirmés.

    Le Dr Edward Chew est responsable du service des urgences d’un grand hôpital de Manhattan et s’efforce de faire face à l’augmentation rapide des cas critiques.

    Il dit que certaines personnes ont une approche différente de lui maintenant, parce qu’il est asiatique-américain et que des patients ont eu à demander à être vus par quelqu’un d’autre.

    “J’ai grandi à New York. J’ai connu le racisme”, dit le Dr Chew. “Mais même aux premiers jours du virus, j’ai remarqué que les gens à côté de moi commençaient à rentrer leur nez et leur menton dans leur chemise et à chuchoter”.

    Inquiet que son hôpital puisse manquer d’équipements de protection, il est allé chercher des fournitures supplémentaires pour son équipe.

    “Je pouvais voir des gens parler de moi dans la file. J’étais le seul à devoir prouver mes compétences pour acheter les lunettes et les masques de protection”, dit-il.

    “Dans un magasin, trois jeunes hommes m’ont suivi partout et n’arrêtaient pas de me tousser dessus de manière assez odieuse. Lorsque j’ai payé et que je suis sorti, ils m’ont suivi jusqu’au parking et n’ont pas cessé de me harceler”.

    Le Dr Chew dit qu’il a toujours considéré New York comme une ville tolérante et multiculturelle.

    Malgré ses récentes expériences de préjugés, il est fermement résolu à aider sa communauté malgré le pire de la pandémie.

    “Un patient est un patient. Je me fiche de la façon dont ils me voient ou de ce qu’ils pensent de moi. Ce virus ne fait pas de discrimination et si nous voyons quelqu’un qui a cette maladie, c’est notre travail de l’aider”, dit-il.

    “J’essaie d’être optimiste, mais c’est certainement la période la plus difficile que j’aie jamais connue dans ma carrière médicale.

    “En travaillant dans un service d’urgence, j’ai déjà été sous pression, mais jamais dans une situation où la chose que vous essayez de combattre pourrait tout aussi bien vous tuer”.

    En Engleterre aussi

    Le Dr Roghieh Dehghan est né en Iran, a fait ses études en Autriche et vit et travaille à Londres depuis deux décennies en tant que médecin et chercheur.

    Peu après la confirmation du virus au Royaume-Uni, elle a été victime de préjugés.

    “Un homme âgé est venu dans mon café local et a entamé la discussion habituelle sur le coronavirus, en parlant fort à tout le monde, sauf à moi”, dit le Dr Dehghan.

    “Il a dit que toutes les infections venaient de l’étranger, propagées par les étrangers arrivant sur des bateaux. Il a demandé d’où je venais. Je n’ai rien dit, j’essayais vraiment de ne pas écouter. Et il m’a dit : “Oh, vous êtes une étrangère. Rentrez chez vous.”

    Lorsque le propriétaire du café a essayé de défendre le Dr Dehghan, en expliquant qu’elle aidait le pays en tant que médecin, l’homme lui a crié encore plus d’insultes.

    Cette expérience l’a laissée en colère et confuse quant à sa place au sein de la communauté.

    “En ce moment, mon pays a besoin de moi, mais avoir besoin et vouloir ne sont pas la même chose. C’est comme une relation d’amour et de haine”, dit le Dr Dehghan.

    Je ne peux pas me dissocier, je ne peux pas aller travailler et dire : “Je vais laisser la partie migrante de moi-même à la maison et arriver juste comme médecin”.

    “Je me sens complètement dévalorisée, pas seulement par des gens comme cet homme dans le café. Une partie de vous est tenue en haute estime tandis que l’autre partie est complètement rejetée. Ce que je fais signifie tout, mais ce que je suis ne signifie rien”.

    Des chiffres récents montrent que les personnes nées en dehors du Royaume-Uni représentent près d’un quart de l’ensemble du personnel travaillant dans les hôpitaux britanniques et le Dr Dehghan espère que l’épidémie de coronavirus forcera le public à s’en rendre compte.

    “Je ne veux pas d’applaudissements dans la rue”, dit-elle. “Je veux juste que les gens examinent un peu plus en profondeur leur relation avec leur personnel médical – pas seulement ce que nous faisons, mais qui nous sommes”.

    Meme en Australie

    Bien que le nombre de cas confirmés en Australie soit relativement faible, le Dr Liang affirme que les gens l’ont liée à la propagation du virus.

    Je reçois encore de temps en temps des commentaires quand les gens me voient, comme “Oh, mais la Chine l’a déclenché en mangeant des chauves-souris”.

    Au cours d’une consultation, le Dr Liang dit qu’une patiente a refusé de la reconnaître, “plaisantant” qu’elle était chinoise.

    “J’ai juste continué la consultation. Vous connaissez ma philosophie ? Traiter le patient d’abord”, dit-elle.

    “Le médecin peut être la personne la plus importante. Vous pouvez ne pas voir le meilleur du patient parce qu’il est effrayé et stressé.

    “J’aimerais que personne ne soit raciste et c’est clairement quelque chose que nous devrons travailler plus dur à contrer quand ce sera fini, mais pour l’instant j’essaie de prendre le mantra qu’aucun d’entre nous n’est un ange, et ma première obligation est de fournir les meilleurs soins médicaux sans juger les gens”.

    Le Dr Liang se réjouit que la plupart des gens la soutiennent, elle et son équipe, maintenant que l’ampleur du défi mondial est devenue une dure réalité.

    “Il est amusant de constater que le racisme semble s’être un peu atténué au fur et à mesure que la pandémie progresse et qu’il devient évident que nous sommes tous dans le même bateau”, dit-elle.

    “Sur la ligne de front, il y a une telle diversité et nous nous unissons tous pour faire le travail”.

  • Paul Kagame mort sur les reseaux sociaux est reapparu ce lundi 27 Avril, lors d’une conférence de presse en visioconférence

    Paul Kagame mort sur les reseaux sociaux est reapparu ce lundi 27 Avril, lors d’une conférence de presse en visioconférence

    -Le président rwandais dément les accusations selon lesquelles des soldats rwandais auraient participé récemment à des opérations dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Paul Kagame a répondu à ces accusations, ce lundi 27 avril, lors d’une conférence de presse tenue en visioconférence.

    Paul Kagame assure qu’il n’y a aucun soldat rwandais présent en RDC au Sud-Kivu.  Le président du Rwanda répond ainsi à des membres de la société civile et de l’opposition congolaise qui dénoncent une participation de l’armée rwandaise aux côtés des forces armées congolaises (FARDC) dans des opérations contre les rebelles rwandais dans l’est de la RDC.

    « Il n’ y a pas un seul soldat des Forces de défense rwandaises qui s’est rendu sur ce territoire. Pas un seul. Le gouvernement de la République Démocratique du Congo connaît les faits. Il sait que les Forces de défense rwandaises ne sont pas là-bas. »

    Selon des informations recueillies par RFI, le groupe d’experts de l’ONU aurait également envoyé, récemment, une requête à Kinshasa à ce sujet, assurant disposer d’informations relatives à la participation, dans de récentes opérations, de « forces armées étrangères  » contre des groupes armés nationaux et étrangers au Nord et au Sud-Kivu.

    Paul Kagame a évoqué la présence de troupes burundaises dans la zone. Pour ce qui est du Nord-Kivu, il a salué un échange d’information fructueux entre le Rwanda et la RDC dans le cadre de la lutte contre des rebelles rwandais.

    « Heureusement, le gouvernement congolais a accepté de travailler en collaboration avec les pays de la région, ses voisins, pour tenter de résoudre ce problème des groupes armés qui court depuis des décennies. Nous donnons des informations à nos partenaires de la région dont les Nations unies, des informations à propos de ces activités. Nous avons également donné des informations au gouvernement congolais et ils ont commencé à agir sur la base de certaines des informations que nous leur avons données, car ils ont eu la possibilité de les vérifier et de voir ce qui grandissait dans le Nord-Kivu. Et ils ont commencé des opérations contre ces groupes tels que les FDLR et autres, car ils ont de multiples appellations  ».

    Au sujet de la mort du chanteur Kizito Mihigo, le président a déclaré que de nombreuses explications avaient déjà été données, et que la question devrait être close.

  • En Cote d’Ivoire , Guillaume Soro condamné à 20 ans de prison ferme, et près de 7 millions d’euros d’amendes

    En Cote d’Ivoire , Guillaume Soro condamné à 20 ans de prison ferme, et près de 7 millions d’euros d’amendes

    L’ancien chef de la rébellion ivoirienne, l’ancien Premier ministre et ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne a été reconnu coupable de recel de deniers publics detournés et de blanchiment de capitaux. Il a été condamné à 20 ans de prison ferme, 4,5 milliards de F CFA d’amende, et à la privation de ses droits civiques pendant cinq ans par le tribunal correctionnel d’Abidjan au terme d’une audience boycottée par ses avocats.

    20 ans de prison ferme et près de 7 millions d’euros d’amendes. Condamnation très lourde de Guillaume Soro qui était jugé en son absence ce mardi 28 avril à Abidjan. Jugé pour recel de détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux dans le cadre de l’achat de sa maison il y a 13 ans, lorsqu’il était Premier ministre. Ses avocats avaient choisi de boycotter l’audience.

    En 2007 lorsqu’il est Premier ministre Guillaume Soro achète une luxueuse résidence dans la commune de Marcory. Selon le procureur, cette résidence a été payée 1,5 milliard, avec des fonds publics, via une société civile immobilière, la SCI Ebur, pour le bénéfice de Guillaume Soro. Et la résidence, que l’ancien président de l’Assemblée nationale occupait toujours l’an dernier, ne serait jamais revenue dans le patrimoine de l’Etat. Pour le tribunal, Guillaume Soro est donc coupable de « recel de détournement de deniers publics » et de « blanchiment de capitaux ».

    Le tribunal a donc suivi les réquisitions du procureur Richard Adou : 20 ans de prison, 4 milliards et demi de FCFA d’amende, la confiscation de la résidence, la privation des droits et l’émission d’un nouveau mandat d’arrêt.

    Un réquisitoire sans contradiction, puisque les avocats de Guillaume Soro ont boycotté l’audience. La défense invoquant la décision de la Cour africaine des droits de l’homme rendue la semaine dernière, qui ordonnait notamment la suspension du mandat d’arret contre Soro, et qui dans son argumentaire estimait nécessaire « d’observer le statu quo ante jusqu’à sa décision sur le fond ».  Pour les avocats de Guillaume Soro, toutes les procédures à son encontre auraient du être gelées.

    Guillaume Soro est en exil en France et 19 de ses proches sont toujours en prison en Cote d’Ivoire

    Guillaume Soro et ses 19 partisans sont toujours dans le collimateur de la justice ivoirienne pour un autre dossier : des accusations de « tentative d’atteinte à l’autorité de l’Etat ».

    Si Guillaume Soro est effectivement à l’étranger, ses 19 proches et patrisans, députés, militants ou membres de sa famille, ont été arrêtés depuis la fin décembre, et sont en effet en détention préventive. La semaine dernière, la Cour africaine avait d’ailleurs ordonné également leur remise en liberté.

    Pour leurs avocats, ces poursuites sont purement politiques et elles ont démarrées parce que Guillaume Soro, ancien allié d’Alassane Ouattara, a rompu avec lui et a déclaré sa candidature à la prochaine présidentielle programmée pour la fin de cette année.

    «  Je reste candidat à la présidentielle et je gagnerai. C’est une sentence qui ne nous émeut absolument pas. La parodie de procès à laquelle nous avons assisté ce jour est la preuve ultime que l’Etat de droit est définitivement enterré par Alassane Ouattara », a commenté tout à l’heure Guillaume Soro sur sa page Facebook.

    Moussa Touré est le directeur de communication de Guillaume Soro. Pour lui, cette condamnation n’est pas une surprise.

    C’est une tactique politicienne mise en place par monsieur Ouattara depuis un certain nombre d’années pour systématiquement écarter du chemin de l’élection présidentielle tous les candidats ayant un certain poids. Aujourd’hui c’est monsieur Guillaume Soro qui vient d’être condamné à 20 ans de prison, mais avant lui il t avait donc madame Simone Gbagbo qui avait écopé de la sanction, monsieur Laurent Gbagbo qui avait écopé de la même sanction, et même Blé Goudé qui à La Haye avait vu apparaître une procédure contre lui pour torture de prisonniers pour laquelle il a été condamné à 20 ans. Donc, c’est une décision qui ne nous émeut pas et qui à aucun moment ne change notre agenda politique. Nous sommes bel et bien déterminés à compétir pour la présidentielle de 2020…

  • Edem Kodjo est mort a Paris

    Edem Kodjo est mort a Paris

    -Edem Kodjo, l’ancien Premier ministre et ex-secrétaire général de l’OUA est mort ce samedi matin,  a Paris à l’âge de 81 ans.

    Il est décédé dans la matinée du samedi 11 avril à l’Hôpital américain de Neuilly, en région parisienne, où il était hospitalisé depuis neuf mois à la suite d’un accident vasculaire-cérébral. L’information a été confirmée à Jeune Afrique par son épouse.

    Secrétaire général de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) de 1978 à 1983, Edem Kodjo avait aussi été le Premier ministre du Togo à deux reprises : sous la présidence de Gnassingbè Eyadéma d’abord, d’avril 1994 à août 1996, puis sous celle de son fils, Faure Essozimna Gnassingbé, de juin 2005 à septembre 2006.

    Mission impossible

    En 2009, il avait publiquement annoncé qu’il se retirait de la scène politique togolaise. Il avait repris du service quelques années plus tard, en janvier 2016, en tant que facilitateur du dialogue politique en RD Congo une mission difficile, « impossible » disait-il, qui lui avait été confiée par la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, alors présidente de la Commission de l’Union africaine (UA).

    Après dix mois d’une facilitation chahutée, qui lui avait valu d’être contesté par l’opposition congolaise, il avait fini par jeter l’éponge.

     

  • Les Africains vivants en Chine sont victimes de la discrimination expriment leur colère a cause de covid-19

    Les Africains vivants en Chine sont victimes de la discrimination expriment leur colère a cause de covid-19

    -Refoulés des hôtels, mis à la porte de leur logement, nombre d’Africains disent avoir été victimes de discrimination et d’arrestation abusives ces derniers jours à Canton dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Des incidents qui ont entrainé de vives réactions de la part des diplomaties africaines. Ce samedi, le département d’État aux États-Unis conseille aux Afro-Américains d’éviter la ville.

    Les images de ces Africains, pour la plupart des hommes d’affaires contraints de dormir dans les rues du quartier de Yuexiu et de Baiyun à Canton, a vite remplacée celles de la diplomatie sanitaire chinoise en Afrique. Avalanches de commentaires sur twitter : « Nous ne voulons plus de vos masques si nos ressortissants sont victimes de racisme en Chine », « nous sommes traités comme le virus » ou encore « n’utilisez pas la communauté africaine comme bouc émissaire ».

    Ces expulsions de logement ou des hôtels font suite à un communiqué de la municipalité indiquant que cinq Nigérians avaient été testés positifs et s’étaient rendus dans plusieurs restaurants et hôtels de la ville sans respecter leur quatorzaine, conduisant les autorités sanitaires à retrouver et tester 2 000 personnes potentiellement à leur contact.

    Les braises de la suspicion et la peur de l’étranger étant déjà entretenue par les craintes des autorités, largement relayées par les médias d’État, d’un rebond du coronavirus en Chine liés aux cas importés. Pékin ce vendredi a annoncé 10 ans de bannissement du sol chinois pour les étrangers ne respectant pas leur quarantaine, de nombreux abus de langages et dessins racistes ont fleuri sur les réseaux sociaux.

    Des débordements déjà constatés en début d’année, lorsque Pékin a proposé une modification de la loi sur la résidence permanente pour les immigrés. Les différents témoignages rapportent le cas de propriétaire coupant l’électricité pour déloger les locataires, de campagne de dépistage massive du Covid-19 et à des mises en quarantaine visant la communauté africaine, dont une partie n’ont pas quitté le pays ces derniers mois.

    D’autres moins nombreux rapportent les gestes de solidarité de résidents locaux, parfois d’autres communautés étrangères venus les soutenir en leur donnant des vêtements et des vivres. « Depuis le début de l’épidémie, la Chine et les pays africains se sont toujours soutenus mutuellement et ont toujours combattu conjointement le coronavirus », a fait savoir Zhao Lijian lors de son point de presse quotidien jeudi après-midi. « Le gouvernement chinois traite tous les étrangers en Chine de la même manière, a insisté le porte-parole de la diplomatie chinoise, (…) et n’a aucune tolérance pour les mots et les gestes discriminatoires. »

    Le même jour, la ville de Canton signalait 114 cas de contaminations importés, dont une grande majorité de Chinois de la diaspora et 16 Africains.

  • Le Musicien Aurlus Mabélé,est mort du coronavirus

    Le Musicien Aurlus Mabélé,est mort du coronavirus

    -Roi du soukouss, le Congolais Aurlus Mabélé est décédé jeudi 19 mars à Paris. Sa fille, Liza Monet, a annoncé la nouvelle sur les réseaux sociaux. L’enfant de Brazzaville a été emporté par le coronavirus.

    L’enfant de Brazzaville, au Congo, né dans le quartier de Poto-Poto, a été emporté jeudi 19 mars 2020 par le coronavirus, à Paris.

    Depuis plusieurs années, sa santé était déjà très fragile. Il avait notamment été victime d’un accident vasculaire cérébral. Aurlus Mabélé avait 67 ans. C’était une légende, un monstre sacré, une icône, le roi de la danse et des « sappeurs ».

    Aurlus Mabélé a vendu plus de 10 millions de disques dans sa carrière. Il était accompagné par le célèbre Diblo Dibala.

    De son vrai nom Aurélien Miatsonama, Aurlus Mabélé avait fondé le groupe Loketo dans les années 1980. À l’époque, il s’était souvent produit en Martinique, en Guadeloupe, en Guyane et à La Réunion grâce à Michel Nicole, qui organisait les tournées.

    « Son travail était apprécié aux quatre coins du monde et évidemment sur le continent africain », a raconté jeudi soir sur Instagram Claudy Siar, animateur de Couleurs tropicales, sur RFI. « C’était un grand frère pour nous. Et en cette période de confinent, nous ne pourrons pas lui rendre un dernier hommage », ajoute Claudy Siar.

    Ses titres Loketo, Femme ivoirienne, Vacances aux Antilles, resteront dans les mémoires.

  • 87 % des hommes contre 74% des femmes seulement ont accès a un téléphone portable en Afrique

    87 % des hommes contre 74% des femmes seulement ont accès a un téléphone portable en Afrique

    -Si 87 % des hommes ont accès à un téléphone portable en Afrique subsaharienne, les femmes ne sont que 74 % à en utiliser. Et les inégalités sont encore plus importantes dans l’usage des smartphones, prévient GSMA.
    Détenir un téléphone n’a jamais été aussi facile – en 2018, 5,1 milliards d’être humains s’en sont servis pour téléphoner, s’informer, regarder des vidéos en streaming ou transférer de l’argent. Mais selon une étude publiée en mars par GSMA, qui représente les intérêts des opérateurs de téléphonie dans le monde, le mobile devient de plus en plus un marqueur d’inégalités entre les deux sexes.
    Près de 74 % des femmes ont accès au téléphone portable en Afrique subsaharienne, expliquent les auteurs du rapport, selon lesquels le Kenya, l’Afrique du Sud et le Nigeria font figure de bons élèves, avec des taux d’accès des femmes au mobile de 86 % pour le Kenya et de 83 % pour les deux autres. Mais même au Nigeria et en Afrique du Sud, un écart de 7 points demeure entre les hommes et les femmes.
    En Ouganda et au Mozambique, le fossé est abyssal : quand 84 % des hommes possèdent un téléphone portable en Ouganda, seulement 69 % des femmes en ont.

    Le prix du smartphone, un frein pour les consommatrices
    Si l’internet mobile se développe sur la plupart des marchés, 74 millions d’Africaines n’y ont toujours pas accès, une différence de 37 points avec les hommes. Or, dans les pays à revenu faible ou intermédiaire (PRFI), le smartphone est le principal vecteur de connexion, et l’outil de référence pour une large gamme de services, de l’information au paiement mobile.
    Certaines utilisatrices se contentent d’exploitations sommaires, en ne profitant pas de tout l’éventail que propose internet et ses services mobiles, relève GSMA.

    En Afrique, cette faible pénétration du smartphone s’explique par les coûts élevés tant de l’outil que des crédits internet, et par la difficulté de ces femmes à se familiariser avec la culture numérique. Les smartphones, dont les prix varient entre 100 et 200 euros pour les entrées de gammes, demeurent chers pour certains consommateurs, et a fortiori pour les consommatrices, pas toujours indépendantes financièrement. Au Sénégal par exemple, seules 26 % des femmes elles acquièrent un smartphone par leurs propres moyens, contre 68 % chez les hommes.
    Des engagements pour réduire les inégalités
    Des difficultés dont les opérateurs se disent conscients. En avril 2019, l’opérateur kényan Safaricom a lancé Neon Ray et Neon Nov, des appareils vendus une trentaine d’euros, pour permettre à ses clients de passer au smartphone.
    à lire Rwanda : les Mara Phones d’Ashish Thakkar sont-ils vraiment africains ?
    À la suite du rapport de GSMA, le groupe sud-africain MTN a réagi par la voix de son directeur général, Rob Shuter. « Si les écarts entre les hommes et les femmes dans l’accès au téléphone mobile ne sont pas résolus, les femmes risques d’être laissées pour compte alors que les sociétés et les économies se numérisent », a-t-il déclaré dans un communiqué le 6 mars, affirmant l’engagement de son groupe « à l’égard des principes d’autonomisation des femmes qui ont la capacité de transformer des vies à travers le continent ».

    Ave  JA

  • L’ex-chef des Jeunes patriotes Charles Blé Goudé demande le rejet de l’appel de la procureure Fatou Bensouda

    L’ex-chef des Jeunes patriotes Charles Blé Goudé demande le rejet de l’appel de la procureure Fatou Bensouda

    -Charles Blé Goudé, l’ex-chef des Jeunes patriotes a été acquitté de crimes contre l’humanité en janvier 2019, tout comme Laurent Gbagbo, mais la procureure Fatou Bensouda a fait appel de cette décision en octobre. Cette procédure écrite précède de futures audiences d’appel, dont la date n’a pas encore été fixée. Dans leur réponse, les avocats de Charles Blé Goudé demandent aux juges de rejeter l’appel de la procureure et de confirmer l’acquittement de leur client.

    Avec notre correspondante à La Haye, Stéphanie Maupas

    Les avocats de Charles Blé Goudé, l’ex-leader des Jeunes patriotes de Côte d’Ivoire s’opposent sans surprise à la procureure. Elle demande aux juges d’annuler l’acquittement et de prononcer à la place un non-lieu. Les avocats avancent que personne n’a interféré dans l’enquête et que le gouvernement ivoirien a largement coopéré avec la Cour. L’accusation a eu trois ans pour présenter ses témoins, et pour les avocats, l’affaire est désormais bouclée.

    Non-lieu ou acquittement ?

    Pour les avocats de Charles Blé Goudé, la procureure reste floue sur ses intentions. Dans son mémoire, Fatou Bensouda demande aux juges de prononcer le non-lieu, mais sans qu’ils n’en tirent les conséquences. Elle veut décider elle-même des suites qu’elle donnera à l’affaire. Plus récemment, et pour convaincre les juges de ne pas lever les restrictions imposées à Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé suite à leur acquittement, elle avançait qu’elle pourrait « éventuellement » demander un nouveau procès. Reprendre tout simplement l’affaire à zéro.

    Les avocats de Blé Goudé y voient une tactique pour éviter que la chambre d’appel ne confirme l’acquittement. Le non-lieu laisserait ouverte la possibilité d’un nouveau procès contre Charles Blé Goudé, devant la CPI ou la justice ivoirienne.

    Avec RFI