Category: Afrique

  • Somalie: des soldats de l’Amisom soupçonnés de bavure

    Somalie: des soldats de l’Amisom soupçonnés de bavure


    Par
    RFI

    Publié le 08-11-2018
    Modifié le 08-11-2018 à 15:06

    C’est une affaire embarrassante pour l’Amisom, la force africaine en Somalie. Des soldats du contingent burundais sont accusés d’avoir tué, mardi matin, quatre civils après l’explosion de deux bombes artisanales près de leur convoi. Des personnes qui étaient pourtant désarmées. Depuis, l’opération de maintien de la paix est sous pression.

    Selon Amnesty International, les soldats burundais auraient totalement perdu leur sang-froid. L’ONG explique qu’après les explosions de deux bombes près de leur véhicule, les militaires seraient sortis avant de tirer sur la foule, tuant au moins quatre personnes.

    « Ces meurtres choquants doivent faire l’objet d’une enquête complète et impartiale », a réagi Sarah Jackson. La directrice adjointe d’Amnesty pour l’Afrique de l’Est s’est déclaré « très inquiète par le manque de contrôle des troupes », capable selon elle de « se retourner contre des populations qu’elle est censée protéger ».

    Une enquête en cours

    Après le drame, des manifestations ont éclaté à Mogadiscio. Des jeunes ont dressé des barrages et brûlé des pneus en réclamant justice. Les enterrements sont pour l’instant retardés dans l’attente de l’enquête. « Tuer des civils innocents n’est pas acceptable », a déclaré le maire de Mogadiscio. Abrahman Osman Yarisow a demandé au chef de l’Amisom de rencontrer les familles et de faire toute la lumière sur cette affaire.

    Dans un premier temps, la force africaine a réagi mollement avec un simple tweet relatant l’incident sans mentionner la mort de civils. Mais voyant le tollé général, elle a ensuite annoncé l’ouverture d’une enquête et promis que le résultat serait rendu public. La force a présenté ses condoléances, sans faire aveu de culpabilité à ce stade. « Nos troupes ont un respect sacré pour la protection des civils. Nous serons impitoyables jusqu’à ce que justice soit faite », a indiqué l’Amisom.

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  • Cameroun: arrestation d’une journaliste anglophone

    Cameroun: arrestation d’une journaliste anglophone

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  • Présidentielle à Madagascar: les résultats publiés au compte-goutte

    Présidentielle à Madagascar: les résultats publiés au compte-goutte


    Par
    RFI

    Publié le 08-11-2018
    Modifié le 08-11-2018 à 16:04

    Lendemain d’élection à Madagascar. Le dépouillement des bulletins de vote a commencé. Pour que les choses soient transparentes, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a commencé à publier sur son site tous les résultats.

    La Céni a commencé à publier depuis ce jeudi matin des résultats très partiels puisqu’à 15 heures, seuls les résultats de 313 bureaux sur plus de 24 000 avaient été mis en ligne. Les résultats sont mis en ligne au fur et à mesure qu’ils arrivent, mais ne sont pas pour l’instant suffisamment significatifs.

    Faire taire les spéculations

    Pourquoi les publier petit à petit ? La société civile avait demandé que la Céni publie ces résultats en temps réel d’une part pour apaiser les tensions et faire taire les spéculations, d’autre part pour éviter que les candidats n’annoncent leurs propres résultats avant la Céni et ne revendiquent la victoire. Scénario qui a déjà eu lieu en 2002.

    D’ailleurs, ce mercredi, la Haute Cour constitutionnelle a appelé ses candidats à ne pas annoncer les résultats avant la Céni. Officiellement, celle-ci a trois semaines pour le faire. Parce qu’elle doit recouper les PV envoyés par mails qui ont été scannés par les différents districts avec les PV papier qui eux sont envoyés par la route depuis les différentes régions.

    « Les tendances expriment la volonté du changement »

    Après ces premières publications, trois des principaux candidats se sont déjà exprimés. Deux d’entre eux se disent satisfaits. Andry Rajoelina et de Marc Ravalomanana sont confiants en leur victoire. « Les tendances expriment la volonté du changement », a déclaré Andry Rajoelina, depuis le studio de sa chaine de télévision. De son côté, Marc Ravalomanana a déclaré : « Je suis optimiste et positif. Je ne crois pas qu’il y aura un deuxième tour ».

    L’ex-président Hery Rajaonarimampianina dénonce pour sa part de « nombreuses irrégularités » lors de ce premier tour. Dans un communiqué, l’ancien chef de l’Etat a prévenu qu’il ne « laisserait pas la population se faire dérober son vote », citant notamment un « fichier électoral non valide » et « la présence de bulletins déjà cochés ».

    Un mot de la participation, elle est estimée par la Céni à environ 47% d’après les résultats actuels.

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  • L’Africa Investment Forum à Johannesburg pour rencontrer des investisseurs

    L’Africa Investment Forum à Johannesburg pour rencontrer des investisseurs


    Par
    RFI

    Publié le 08-11-2018
    Modifié le 08-11-2018 à 13:50

    Le Forum pour les investissements en Afrique du Sud à Johannesburg se tient du 7 au 9 novembre. Un rendez-vous organisé par la Banque africaine de développement qui a pour objectif de mobiliser le plus d’investissements possible dans des projets permettant de développer le continent africain. Et cela en facilitant les contacts entre gouvernements africains, entreprises et investisseurs.

    Dans le Centre des Congrès, dans le quartier d’affaires de Sandton, tout le monde cherche. Les officiels et les entreprises, pour commencer, sont en quête d’investisseurs.

    Comme Africa Marine Surveys, la société belge de Jean-Pierre Van Hoff qui accompagne des industriels européens sur les ports du continent africain : « Nous avons nos clients qui importent déjà beaucoup de poissons congelés sur la côte ouest de l’Afrique et ils veulent construire des magasins frigorifiques en Angola et ensuite au Ghana. Ils veulent financer partiellement eux-mêmes, mais cherchent des investisseurs. Voilà un forum où tous les acteurs sont présents, et c’est intéressant pour établir les contacts ».

    Importer et consommer des poissons congelés : cela ne fera pas avancer la pêche ni l’industrie locale, mais cela créera des emplois et participera donc au développement de l’Afrique, affirme cet intermédiaire belge.

    Akmal Zaghloul, lui, est Egyptien, cadre de la société Taqa, dans la distribution d’énergie. Il est très motivé pour s’implanter en Afrique subsaharienne : « Dans l’est et l’ouest de l’Afrique, il y a beaucoup de gaz. Dans l’Est, c’est la Tanzanie et le Mozambique. Dans l’Ouest, c’est le Ghana. C’est le bon moment maintenant de faire un investissement en Afrique. Maintenant, il y a des bandes africaines qui sont très fortes. Ça, c’est un bon indicateur pour nous ».

    Plusieurs centaines de participants au forum multiplieront les rencontres jusqu’à demain après-midi. Et plus longtemps encore, si les affaires sont bonnes.

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  • Sénégal: la défense de Khalifa Sall espère sensibiliser l’opinion internationale

    Sénégal: la défense de Khalifa Sall espère sensibiliser l’opinion internationale


    Par
    RFI

    Publié le 08-11-2018
    Modifié le 08-11-2018 à 12:07

    Les soutiens de Khalifa Sall essayent désormais de donner une résonnance internationale au sort de l’ex-maire de Dakar, condamné en appel à cinq ans de prison et à une amende de cinq millions francs CFA pour escroquerie sur des deniers publics. Ses avocats ont donné ce mercredi une conférence de presse à Paris pour sensibiliser l’opinion publique sur ce qu’ils estiment être « un procès purement politique », qui vise, selon eux « à briser la carrière politique » de leur client, à quelques mois de l’élection présidentielle, prévue le 24 février 2019.

    Les avocats de Khalifa Sall en sont convaincus, on assiste à un « premier tour judiciaire », qui vise selon leurs mots, à « éliminer les candidats qui constituent un danger ». Plusieurs pourvois ont été constitués auprès de la Cour suprême et du Conseil constitutionnel. Mais les conseils de Khalifa Sall redoutent que l’agenda politique, avec notamment la publication prochaine des listes des candidats à la présidentielle, ne prenne le pas sur le dossier.

    « Si les délais normaux de procédure sont respectés, Khalifa Babacar Sall sera candidat à l’élection présidentielle de février. Je vous ai parlé d’un calendrier, le calendrier de l’Etat du Sénégal, c’est de faire en sorte qu’il puisse être condamné définitivement pour pouvoir lui opposer la loi et son inéligibilité. Les délais de procédure ne devraient pas permettre à la Cour suprême de statuer avant que ne soit affichée la liste des candidats aux élections présidentielles par le Conseil constitutionnel », explique maître Clédor Ly, l’un de ses avocats.

    Pour les avocats de l’Etat, comme maître Baboucar Cissé, ce dossier n’a rien à voir avec la politique : « La cour d’appel a statué et a pratiquement confirmé les infractions d’escroquerie portant sur des deniers publics. Ils se sont pourvus en cassation. Mais ce n’est pas à eux de dicter à la Cour suprême la conduite à tenir ».

    Récemment nommé membre d’honneur de l’Association internationale des maires francophones, Khalifa Sall compte bien faire acte de candidature à la présidentielle de février. En évoquant ce dossier à Paris, c’était surtout l’occasion pour sa défense, d’afficher ses soutiens : parmi eux, Patrick Klugman, l’adjoint du maire de Paris, ou encore Adama Sangaré, l’édile de Bamako.

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  • [Reportage] RDC: l’errance des enfants congolais expulsés d’Angola

    [Reportage] RDC: l’errance des enfants congolais expulsés d’Angola


    Par
    RFI

    Publié le 08-11-2018
    Modifié le 08-11-2018 à 11:59

    Des centaines d’enfants mineurs isolés errent actuellement dans le Kasaï en RDC sans pouvoir retrouver leurs familles. C’est l’une des conséquences des expulsions forcées de Congolais menées depuis plus d’un mois par l’Angola. Elle témoigne de la brutalité et la pagaille qui président à cette opération lancée début octobre sans préavis par l’Angola. A Kamako, ces enfants ont le plus souvent trouvé refuge dans des églises, en attendant, peut-être de retrouver la trace de leurs parents. Reportage à la paroisse ACK, Assemblée chrétienne de Kamako.

    Ils sont cinq frères et sœurs, ils ont entre 4 et 12 ans, sont nés en Angola, ne connaissent personne au Congo et ont perdu la trace de leurs parents il y a presque un mois : « Les militaires sont venus chez nous. Ils ont arrêté papa et maman sous nos yeux. On est d’abord restés là dans la maison à pleurer et le soir, j’ai fermé la porte pour que nous dormions. Le lendemain, lorsque j’ai vu tous ces gens dehors en train de fuir vers le Congo, on les a suivis parce qu’on ne savait pas où aller ».

    Après des jours de marche sans manger, une fois dépassée la frontière, les cinq enfants ont croisé Georges Mponga, un pasteur violemment expulsé d’Angola lui aussi. Il les a pris sous son aile : « A mon retour, j’ai trouvé les enfants qui souffraient, qui ne connaissaient pas le tshiluba, le lingala, ni le français. Comme moi, je connais le portugais, je me suis intéressé à prendre même leur charge. C’est pour cela que je suis resté avec eux ».

    Quatre mètres sur quatre et un matelas posé sur le sol, c’est dans ce bureau de la paroisse de l’ACK, Assemblée chrétienne de Kamako, qu’ils ont trouvé refuge. Une église que dirige le pasteur Jean-Marcel Kasabubabo : « Voilà, les enfants dorment dans ces conditions avec nous ici. Ce sont les enfants que nous avons ici avec douleur. Ils souffrent. La  charge nous dépasse. Nous ne sommes pas assistés ni par les gens de la communauté internationale ni par le gouvernement. C’est avec nos petits moyens de l’église que les enfants vivent ».

    Dix-huit enfants isolés vivent actuellement dans cette église dans l’espoir que leurs parents viendront les y chercher.

    Il y a des enfants soit qui sont restés en Angola et les parents sont ici, soit dont les parents sont encore en Angola et qui ont été emportés par la foule de personnes qui commençait à voyager vers le Congo.

    Anna Praz, chef des opérations du CICR à Kamako

    08-11-2018
    – Par
    Florence Morice


    ■ Renouer le contact avec les familles

    Pour aider ces expulsés désemparés, le Comité international de la Croix-Rouge ( CICR) a installé au centre-ville de Kamako une cabine téléphonique. Chaque jour, une centaine de refoulés d’Angola s’y rendent pour appeler gratuitement leurs proches, tenter de les retrouver et le plus souvent leur demander de l’aide. Ils ont droit chacun à un appel de trois minutes pour sortir de l’impasse.

    André affiche une mine soulagée. Arrêté, tabassé, dépouillé, puis expulsé par l’armée angolaise, il erre depuis quinze jours sans rien à Kamako. Ce matin, il a au moins pu appeler un de ses oncles à l’aide : « Je lui ai demandé de m’envoyer de l’argent, pour pouvoir faire le trajet jusqu’à Kananga, où se trouve ma mère. Sans ça, je suis coincé ici ».

    André range précieusement sans sa poche le numéro de son oncle. Un an qu’il n’avait pas pu lui parler : « Leur numéro ne passait plus depuis la guerre dans le Kasaï. Mais ce matin, j’ai croisé un cousin ici qui m’a donné leur nouveau numéro. Je suis tellement soulagé. Je pensais que toute ma famille avait été exterminée pendant le conflit et que je n’avais plus personne ici. Ils sont à Tshikapa. Je vais tout faire pour les rejoindre ».

    A ses côtés, Kasonga vient de raccrocher avec sa nièce. Un appel à l’aide pour lui aussi. Mais il n’est pas optimiste : « Elle me dit qu’elle n’a pas les moyens de m’envoyer de l’argent. Elle aussi a une vie difficile. Elle ne travaille pas. Mais je n’ai personne d’autre à qui demander de quoi payer le trajet pour quitter ici. Je ne sais pas ce que je vais devenir ».

    Un peu en retrait, Jean Sy, lui cherche encore le numéro de sa famille. Noté sur un carnet qu’il a perdu dans la panique en quittant de force l’Angola où il vivait depuis douze ans.

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  • Kalidou Koulibaly: «Je suis super heureux»

    Impressionnant avec le club italien de Naples, Kalidou Koulibaly est peut-être le meilleur défenseur africain, actuellement. Pour RFI, le défenseur sénégalais de 27 ans revient sur son parcours et sur ses ambitions, aussi bien avec le Napoli qu’en  équipe nationale. Un entretien au micro de Valentina Clemente, réalisé avant la rencontre Naples-PSG.RFI : Kalidou Koulibaly, est-ce que vous pouvez nous décrire votre parcours du FC Metz en France, en 2004, jusqu’à Naples en Italie, en 2018 ?
    Kalidou Koulibaly : C’est un parcours atypique, on va dire. Parce que j’ai été formé à Metz, quand on jouait en deuxième division. Mais j’ai dû retourner à Saint Dié [sa ville natale, dans l’Est de la France, Ndlr] car, pour des raisons sportives, ils ne m’ont pas gardé. A 18 ans, je suis ensuite retourné à Metz. Et deux ans après, j’ai signé mon premier contrat professionnel. J’étais plutôt très content ! Après y a eu la descente en National (troisième division). C’était un peu difficile mais moi je voulais jouer en National pour remonter en 2e division avec le club. Mais, après, on a décidé d’un commun accord que je devais partir parce que le club avait besoin d’avoir des finances et que j’étais « un joueur qui pouvait leur rapporter de l’argent ».
    J’ai donc décidé d’aller en Belgique à Genk, où j’ai passé deux années superbes. J’ai joué la Ligue Europa. Pour moi, le but était surtout de mieux connaître le football étranger, de jouer la coupe d’Europe. Donc, j’ai fait deux années en Ligue Europa durant lesquelles ça s’est super bien passé. Puis j’ai signé à Napoli. Et aujourd’hui, ça fait quatre ans et demi que je suis en Italie. Je suis super heureux.
    Pouvez-vous nous expliquer en trois adjectifs qui est le joueur Koulibaly, aujourd’hui ?
    C’est dur de parler de soi-même… Je suis un joueur qui essaie de tout donner sur le terrain déjà, qui ne lâche jamais rien. Donc trois adjectifs, c’est un peu difficile… Je dirais déjà que « l’humilité », pour moi, c’est très important. Le « respect » ensuite, parce que je pense que sans respect on ne va nulle part. Et pour le dernier, on va dire… (Il hésite) Je ne sais pas… Je suis une personne qui ne lâche rien. Je suis toujours « obstiné » et j’essaie toujours de donner le meilleur de moi-même.
    Votre nom apparaît régulièrement sur les tablettes de plusieurs clubs, lors du marché des transferts, le « mercato ». Est-ce quelque chose qui vous pousse à travailler davantage, à être plus concentré ou, au contraire, qui peut vous déconcentrer ?
    Je travaille toujours pour m’améliorer. Je n’ai pas besoin du mercato ou d’autres choses pour vouloir m’améliorer. Depuis que je suis professionnel, chaque jour, j’essaie de devenir un joueur meilleur. Aujourd’hui, le fait que certaines équipes s’intéressent à moi est plaisant. Mais, pour le moment, je suis totalement concentré sur le Napoli. Je sais que ce sont des choses qui ne doivent pas me déconcentrer. D’autant que le football va très vite dans les deux sens. Aujourd’hui, on parle de moi positivement. Mais le plus important, c’est que je reste un joueur de qualité. J’essaie donc de montrer mes qualités pour le bien de l’équipe. Après, on verra ce qu’il se passera pour moi. On est très tôt dans la saison, je n’ai pas besoin d’y penser. Pour moi, le plus important c’est que le Napoli se qualifie pour le prochain tour de la Ligue des champions.

    Parlons de l’équipe du Sénégal, qui est d’ores et déjà qualifiée pour la Coupe d’Afrique des nations 2019. Les Sénégalais y sont très attendus. Pensez-vous que c’est enfin le bon moment pour gagner la CAN ?
    J’espère ! Depuis mon premier match avec le Sénégal, mon objectif était de jouer la Coupe du monde et on l’a fait lors du Mondial 2018. Après, j’espère obtenir une deuxième qualification pour la Coupe du monde.
    Mon deuxième objectif, c’est évidemment de gagner un trophée avec l’équipe du Sénégal. Le Sénégal est un grand d’Afrique. Mais, pour le moment, il n’a pas gagné de titres. C’est ce qui lui manque. J’espère écrire l’histoire aussi avec le Sénégal. Je sais que ça va être très difficile. Mais on a une équipe capable de gagner quelque chose. On a des joueurs de qualité qui savent ce qu’ils doivent faire. […] On a des joueurs de talents comme Sadio Mané, qui est notre adversaire avec Liverpool, en Ligue des champions. On a aussi Keita Baldé, Mbaye Niang… On a vraiment des joueurs de qualité. Donc, à nous de faire prendre la mayonnaise pour que tout cela fonctionne bien et essayer de gagner un titre.
    En Afrique, vous savez, les gens voient les choses de loin. Mais on sait que c’est très difficile de mettre tout en œuvre pour gagner un titre. On espère que l’année prochaine, ce sera la bonne.
    Vu que le calendrier sera très chargé jusqu’au mois de juin, comment allez-vous faire pour arriver frais à la CAN 2019 ?
    Oui, ça va être difficile. Comme l’année dernière, on a eu un calendrier chargé jusqu’à la Coupe du monde 2018, ça a été difficile d’avoir des vacances. Mais cette année, on va essayer de faire la même chose que l’année dernière. Je vais tout donner en club, essayer d’aller le plus loin possible et essayer de gagner un titre pour pas avec le Napoli. Ensuite on pensera à la CAN 2019.
    On sait que c’est quelque chose de très important, une compétition très suivie. Aujourd’hui, avec le staff médical, avec tout ce qui existe dans le football, on est capable de tenir sur le long terme. J’espère que je vais bien gérer la fatigue avec le staff du Napoli et celui du Sénégal afin d’être prêt pour la Coupe d’Afrique. Mais avant, je compte faire une grosse saison avec le Napoli.
    Le 8 janvier 2019 à Dakar, il y a la désignation du Joueur africain de l’année 2018. Vous voyez-vous parmi les trois finalistes qui seront présents aux Trophées de la CAF ?
    Je ne sais pas. Vous savez, les titres individuels sont souvent donnés aux attaquants, aux joueurs qui font rêver, aux joueurs qui marquent des buts. C’est difficile en étant défenseur. Pour moi, le plus important c’est que j’ai réussi à faire une bonne saison l’année dernière et que cette réussite me pousse à travailler encore, à faire une saison encore meilleure, cette année. Ce trophée, c’est quelque chose d’important. Mais ce que j’espère le plus, c’est être meilleur que l’année dernière. Ensuite, que le meilleur gagne.
    Propos recueillis par Valentina Clemente le 5 novembre 2018, avant la rencontre Naples-PSG,

    Un match impressionnant de Koulibaly face au PSG de Kylian Mbappé
    Le 6 novembre, face au Paris Saint-Germain, Kalidou Koulibaly a encore réussi un match de grande qualité. Le défenseur sénégalais âgé de 27 ans a été le meilleur Napolitain. Il s’est notamment illustré en réussissant un tacle alors que l’attaquant parisien Kylian Mbappé fonçait vers la cage de Naples. Au micro de Christophe Jousset, après le match nul 1-1, Koulibaly a déclaré : « Je n’ai pas de potion magique. J’ai fait ce que j’avais à faire. Chaque attaquant à sa clé et il faut trouver la bonne clé pour l’arrêter. Mbappé est un joueur qui va très très très vite. On l’a vu lors de la Coupe du monde, on l’a vu en Ligue 1. C’est un joueur qui marche sur l’eau et c’est très difficile d’anticiper ses mouvements. J’essaie de défendre comme j’aime. Ce soir ça a bien marché et je suis content. »

    Chronologie et chiffres clés

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  • Algérie: l’inquiétude du Syndicat des éditeurs de la presse électronique

    Algérie: l’inquiétude du Syndicat des éditeurs de la presse électronique

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  • Art et IA: «Cortana est entrée dans ma vie par infraction»

    Quand la peintre Sylvie Fanchon fait entrer dans ses toiles les mots prononcés par l’assistante vocale « Cortana » de Microsoft, on assiste à un polar, une comédie, une satire. L’exposition « Je m’appelle Cortana » explore d’une façon originale comment la peinture « traditionnelle » résiste au phénomène de l’intelligence artificielle (IA). Une aventure picturale proposée dans l’espace d’exposition du FRAC Franche-Comté à Besançon, dans l’est de la France.Comment une peintre enracinée depuis des décennies dans la matérialité de ses tableaux bichromes commence-t-elle à se confronter à l’intelligence artificielle (IA) ? C’est simple. Un événement plus que banal a ouvert une brèche, avoue Sylvie Fanchon, peintre française née en 1953 à Nairobi au Kenya, en expliquant sa métamorphose :
    « Cortana est entrée dans ma vie par infraction. J’avais perdu mon téléphone. J’en ai racheté un de piètre qualité et puis cet appareil a téléchargé de lui-même l’application Cortana, une assistance téléphonique qu’on appelle une intelligence artificielle. Cortana s’est mise à me parler, à me raconter de tas de choses, à me donner beaucoup de conseils et à faire des sortes d’intrusions dans ma vie. Ce qui m’a vraiment intéressé… »
    Elle constate alors ô combien cette application nous observe, nous étudie, nous surveille et utilise sous prétexte de nous aider. Mais, au lieu d’expulser l’intrus de son univers, l’artiste relève toutes les phrases prononcées par la voix synthétique de Cortana. Résultat : un beau corpus d’expressions que Sylvie Fanchon se réapproprie et réinjecte dans ses tableaux.
    L’intelligence de la peinture « pauvre »
    Son ambition ne réside pas à exploiter les possibilités de Cortana. Avec une douzaine de nouvelles oeuvres, l’artiste s’apprête à ausculter la richesse de sa peinture « pauvre » à l’aide des énoncés de cette intelligence artificielle. Je m’appelle Cortana est la première des œuvres murales monumentales occupant les cimaises du FRAC Franche-Comté. La phrase en question se retrouve assimilée au tableau d’une façon à la fois artistique et énigmatique. Car c’est bien la plasticité des mots et la couleur incarnées par la peinture qui priment ici sur l’intelligence de Cortana.
    « Pour moi, ce n’est pas une bataille entre la peinture et l’intelligence artificielle, affirme Sylvie Fanchon. C’est un sujet, comme on peut prendre comme sujet le paysage. L’écriture dans la peinture m’intéresse. Et puis, je trouvais ces phrases absolument dérisoires. À mon avis, Cortana est loin d’être une intelligence – artificielle ou pas. »
    « Désolé, je n’ai pas compris »
    Pour le montrer, l’artiste se sert beaucoup et de façon très intelligente de l’humour. Des couleurs criardes semblent intimider les mots entendus et apprivoisés. Et comme pour secouer la syntaxe de cette super assistante du XXIe siècle, Fanchon colle les lettres les unes aux autres, sans ponctuation ni accent : « commentcava », « racontezmoiuneanecdote », « puisjeutiliservotrecompte ». Sur un autre tableau, Rantanplan, le chien bête de Lucky Luke, fait son apparition pour aussitôt fuir la scène. Sans parler du bon mot « Désolé, je n’ai pas compris », peint avec minutie et renvoyé comme un boomerang en direction de Cortana.
    « L’humour s’adresse à la fois à ces phrases que j’ai décontextualisé et que je recontextualise après dans les tableaux. Mais il s’adresse aussi au monde de l’art. Le rire tient à distance le tragique. Les phrases comme « Désolé, je n’ai pas compris », « Désolé, je n’ai pas entendu », c’est une façon de rire par rapport à cette intelligence artificielle qui ne comprend rien et n’entend rien… »

    Sylvie Fanchon, une peintre « insolente » et « féministe »
    Réflexions d’une artiste défiant toute catégorisation et qualifiée d’« insolente » et « féministe » par Julie Crenn, co-commissaire de l’exposition : « Insolente puisqu’elle déjoue toutes les questions de catégorie de la peinture. On n’est ni dans l’art abstrait, ni dans l’art figuratif, ni dans l’art conceptuel. Et son travail est féministe dans le sens où elle va participer à une déconstruction – du “chef-d’œuvre”, du “bien faire”, du “génie”, de la “peinture” – où elle va prendre des références du réel, par exemple son téléphone portable, mais aussi des cartoons, des bandes dessinées. Elle va mixer les registres pour annuler ou estomper la question de la hiérarchie en art. »
    Reste à savoir si l’avènement de l’intelligence artificielle bouleversera les relations entre les artistes, les spectateurs et l’art. « Moi, je pense que cela ne change rien, commente Sylvie Zavatta, la directrice du FRAC Franche-Comté, avec un grand sourire. Les nouvelles technologies sont des outils, comme la peinture à l’huile, le numérique ou le dessin, etc. Un artiste, c’est tout le contraire de l’intelligence artificielle. C’est un être sensible qui réfléchit, élabore des concepts, imagine. En 2016, un ordinateur avait fait un faux Rembrandt et même les experts se sont trompés. Oui, techniquement, c’est peut-être parfait, mais en quoi est-ce une œuvre d’art ? Cela met juste en considération le fait que le savoir-faire, le bien faire, ne peuvent pas résumer ou définir en soi et seulement une œuvre d’art. »
    L’art, l’algorithme et l’intelligence artificielle
    Même si la maison de vente aux enchères Christie’s a vendu début novembre à New York un tableau réalisé par un programme d’intelligence artificielle pour 380 000 euros, Sylvie Fanchon ne considère pas non plus l’art menacé par la puissance des algorithmes. « Je trouve qu’on se trompe de l’objectif. L’art ne tient pas à la technique. Il peut y avoir art avec une nouvelle technique, comme il peut y avoir art sans technique. Il peut ne pas y avoir art avec une super technique. Ce qui fait art tient à la pensée. »
    En disant cela, l’artiste peintre se montre grandement consciente à quel point les mondes virtuels et immatériels de l’univers numérique et de l’intelligence artificielle lancent des défis à l’art en général et à la peinture en particulier : « Quelquefois je pense que peut-être dans cinquante ou cent ans, cela sera très difficile de regarder de la peinture. Je me suis posé cette question : deviendrons-nous tous des illettrés visuels ? C’est une possibilité triste. Pour moi, en tout cas, cela n’a pas lieu d’être. S’il y a bien un médium qui m’intéresse, c’est bien la matérialisation de la pensée dans la peinture. »

    ► Je m’appelle Cortana, œuvres de la peintre contemporaine Sylvie Fanchon dans l’espace d’exposition du FRAC Franche-Comté à Besançon, entourées d’une sélection d’œuvres des FRAC de Bourgogne-Franche-Comté, jusqu’au 13 janvier 2019.

    Chronologie et chiffres clés

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  • «Crazy Rich Asians», quand les minorités font recette au cinéma

    Par

    Elisabeth Lequeret

    Publié le 08-11-2018

    Modifié le 08-11-2018 à 07:24

    C’est un film-phénomène qui est sorti cette semaine dans les salles en France. La comédie romantique « Crazy Rich Asians », de Jon M. Chu raconte l’histoire de Rachel, une jeune New-Yorkaise d’origine chinoise. Lors d’un voyage à Singapour, elle découvre que son fiancé est en fait l’un des milliardaires les plus en vue de l’île.

    Tempête sur les réseaux sociaux, déferlement médiatique et immense succès public, plus de 234 millions de dollars de recettes. Depuis le 7 août, date de sa sortie aux États-Unis, Crazy Rich Asians est devenu un véritable phénomène de société.
    Cette comédie romantique adaptée d’un best-seller de Kevin Kwan, Singapour millionnaire, raconte comment Rachel Chu, New-Yorkaise d’origine chinoise, accepte de rendre visite à la famille de son petit ami, à Singapour. Surprise, elle va découvrir que celui-ci est l’héritier richissime d’une famille de promoteurs immobiliers d’origine chinoise parmi les plus riches d’Asie, et se trouver confrontée à un milieu dont elle ignore tout.
    Un casting intégralement composé d’acteurs d’origine asiatique
    Alors qu’importe si, par moment, on a l’impression de feuilleter les pages d’un magazine de mode, ce qui fait de Crazy Rich Asians un phénomène à la portée politique indéniable, c’est son casting intégralement composé d’acteurs d’origine asiatique avec Constance Wu, Michelle Yeoh et Henry Golding.
    Beaucoup ont en tête un autre tournant qu’a pris Hollywood cette année avec Black Panther, son casting 100 % afro-américain et ses recettes colossales. Désormais, les minorités font recette sur le grand écran. Et les producteurs n’en doutent pas : la suite de Crazy Rich Asians est déjà en préparation.

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