Category: Afrique

  • Guinée: deux hommes tués par l’armée dans une banlieue de Conakry

    Guinée: deux hommes tués par l’armée dans une banlieue de Conakry


    Par
    RFI

    Publié le 08-11-2018
    Modifié le 08-11-2018 à 07:21

    Deux hommes ont été tués mercredi soir par des tirs de militaires guinéens dans une banlieue de Conakry secouée dans la journée par des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. L’opposition guinéenne avait appelé à une journée ville morte pour protester contre, selon elle, les violations des accords signés entre elle, la mouvance présidentielle et le gouvernement sur les installations des élus locaux du scrutin du 4 février 2018.

    Ces deux victimes portent à 100 le nombre de morts par balles dans la zone de manifestations politiques depuis avril 2011, selon l’opposition et les décomptes de la presse guinéenne. Deux jeunes gens tués devant leur concession, dans le quartier de Wanidara en banlieue de Conakry, par des militaires, selon leurs proches interrogés par RFI qui précisent que les auteurs portaient des bérets rouges.

    Il était alors 19h45, toujours selon les proches des victimes, lorsque Mamadou Bela Baldé, un diplômé en relations internationales, sans emploi, et Mamadou Alimou Diallo, commerçant, ont quitté la prière, voulant aller chez des voisins pour regarder les matchs de la Ligue européenne des champions. Devant leur concession passaient alors des militaires qui ont ouvert le feu. Deux morts et deux blessés ont été enregistrés sur les lieux, ajoute-t-on de même source.

    La maman de l’universitaire, en pleurs, a expliqué à RFI : « Mon fils n’est pas violent, ce n’est pas un bandit, c’est un intellectuel à la recherche de son premier emploi. Et voilà que mon espoir a été tué. » « Tué par des soldats qui n’avaient rien à voir dans le maintien d’ordre, mais qui avaient envie de tuer de présumés opposants », ajoute un proche de l’une des victimes.

    Pour le moment, aucune réaction officielle n’a été enregistrée.

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  • Mali: l’armée rétablit la situation à Banamba après une poussée jihadiste

    Mali: l’armée rétablit la situation à Banamba après une poussée jihadiste


    Par
    RFI

    Publié le 08-11-2018
    Modifié le 08-11-2018 à 06:46

    Arrestations de présumés jihadistes, réouvertures d’écoles… L’armée malienne a déployé un important dispositif à moins de 200 km à l’ouest de Bamako où la pression de terroristes présumés avait contraint à la fermeture de quelques dizaines d’écoles qui dispensaient les cours en français.

    C’est le chef d’état-major des armées maliennes lui-même qui a coordonné les préparatifs de l’intervention militaire. Le général M’Bemba Moussa Keita a dépêché des troupes dans les environs de Banamba. L’opération a été qualifiée « de grande envergure » : les témoins civils sur place parle de « plusieurs dizaines de militaires », ainsi que du matériel.

    Ecoles sécurisées

    Dans deux localités, très rapidement, les écoles fermées par de présumés jiahdistes, ont été sécurisées par les forces armées maliennes. Selon des témoins, dans une autre localité, l’armée a piégé l’ennemi en arrivant de l’est, alors qu’elle était attendue à l’ouest. L’ennemi rapidement pris ses jambes à son cou. A pied ou à moto, ce fut une véritable débandade.

    Maintenir le calme

    Au moins quinze personnes soupçonnées d’avoir participé aux opérations qui ont conduit à la fermeture des écoles ont été arrêtées et conduites à Bamako. Ce mercredi, des élèves ont repris calmement le chemin de l’école, pour retrouver leurs enseignants.

    Afin de maintenir le calme retrouvé, le ministère malien de la Défense a décidé d’installer un dispositif de sécurité dans plusieurs localités de l’ouest, notamment à Toubakoro Dandougou et Balala.

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  • Ligue des champions : le récital de Riyad Mahrez avec City

    Par

    David Kalfa

    Publié le 08-11-2018

    Modifié le 08-11-2018 à 00:30

    Manchester City a écrasé le Shakhtar Donetsk 6-0 avec un but et deux passes décisives de l’Algérien Riyad Mahrez, durant la 4e journée de la phase de groupes de la Ligue des champions. Un 7 novembre 2018 durant lequel l’Ivoirien Roger Assalé a également scoré en faveur des Young Boys Berne lors d’une défaite 3-1 à Valence en Espagne.

    GROUPE E
    Benfica Lisbonne (Portugal) – Ajax Amsterdam (Pays-Bas) 1-1
    L’Ajax a ramené un point du Portugal. Le gardien de but camerounais d’Amsterdam, André Onana, a multiplié les erreurs grossières. Le Marocain Hakim Ziyech a été nettement plus à son aise avec une superbe ouverture lointaine sur l’égalisation des visiteurs. Son compatriote Noussair Mazraoui était également titulaire.
    Bayern Munich (Allemagne) – AEK Athènes (Grèce) 2-0
    Aucun Africain n’a disputé ce match.
    GROUPE F
    Manchester City (Angleterre) – Shakhtar Donetsk (Ukraine) 6-0
    Riyad Mahrez s’est régalé ce mercredi soir. L’Algérien a délivré deux passes décisives ; la première sur l’ouverture du score signée David Silva, et la deuxième en chipant un ballon qui a permis à Gabriel Jesus de lober le portier adverse. Surtout, le milieu offensif a marqué d’une belle reprise de volée croisée. Du bel ouvrage.
    Le Nigérian Olarenwaju Kayode a fait son apparition alors que son club était déjà mené 3-0.
    Olympique lyonnais (France) – Hoffenheim (Allemagne) 2-2
    Pour son retour à Lyon, le club qui l’a fait grandir, Ishak Belfodil n’a pas été autant en réussite que son compatriote Riyad Mahrez. Mais le coéquipier ghanéen de Belfodil, Kasim Adams Nuhu, a été encore moins à la fête puisqu’il a été exclu dès la 51e minute et s’en est vertement pris à l’arbitre.
    Côté Lyonnais, ont joué le Franco-Algérien Houssem Aouar, le Franco-Malgache Jérémy Morel, le Franco-Sénégalais Ferland Mendy, le Franco-Malien Moussa Dembélé, l’Hispano-Sénégalais Pape Cheikh et le Burkinabè Bertrand Traoré.
    GROUPE G
    Viktoria Plzen (République tchèque) – Real Madrid (Espagne) 0-5
    Aucun Africain n’a disputé ce match.
    CSKA Moscou (Russie) – AS Roma (Italie) 1-2
    Aucun Africain n’a disputé ce match.
    GROUPE H
    Juventus Turin (Italie) – Manchester United (Angleterre) 1-2
    Aucun Africain n’a disputé ce match.
    Valence CF (Espagne) – Young Boys Berne (Suisse) 3-1
    La frappe croisée de l’Ivoirien Roger Assalé a permis au club suisse d’égaliser mais c’est tout. Ses partenaires, le camerounais Nicolas Moumi Ngamaleu et Jean-Pierre Nsamé (entré en jeu) ont souffert. Mais moins que le compatriote d’Assalé, Sékou Sanoko, exclu à la 77e minute.
    Côté valencian, la soirée a été nettement plus calme pour le Centrafricain Geoffrey Kondogbia et le Franco-Sénégalais Francis Coquelin. Le Portugo-Cap-Verdien Ruben Vezo a fait son apparition peu de temps avant le coup de sifflet final.

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  • Foot: Ronaldo montre ses abdos mais Mourinho a le dernier mot

    Par

    David Kalfa

    Publié le 07-11-2018

    Modifié le 07-11-2018 à 23:34

    Le Manchester United entraîné par José Mourinho a gagné 2-1 sur le terrain de la Juventus Turin, malgré un superbe but de son compatriote, l’attaquant Cristiano Ronaldo, ce 7 novembre 2018, dans le groupe H de la coupe d’Europe des clubs de football (Ligue des champions).

    Cristiano Ronaldo a soulevé son maillot pour dévoiler ses abdos en béton, devant des supporters de la Juventus Turin en transe ce 7 novembre 2018. Mais c’est bien son compatriote, José Mourinho, qui a eu le dernier mot, chambrant le public au coup de sifflet final, suite à la victoire 2-1 de Manchester United, dans le groupe H de la Ligue des champions
    De fait, l’entraîneur portugais a réalisé un coaching gagnant, ce 7 novembre 2018, alors que le club anglais était mené au score suite à une somptueuse reprise de volée de Cristiano Ronaldo (1-0, 65e). Les Mancuniens étaient en outre outrageusement dominés, après avoir déjà été sauvés par un poteau sur un tir de l’Allemand Sami Khedira (35e) et par la transversale sur une frappe enroulée de l’Argentin Paulo Dybala (49e).
    José Mourinho a alors décidé de remodeler son milieu de terrain, faisant sortir le Chilien Alexis Sanchez et l’Espagnol Ander Herrera au profit d’un autre Ibère, Juan Mata, et du Belge Marouane Fellaini. Des choix payants puisque Mata a tout d’abord égalisé sur coup franc (1-1, 86e), avant que Fellaini ne dévie de la tête un ballon qui a fini par surprendre le défenseur turinois Leonardo Bonucci, buteur contre son camp (1-2, 90e).
    La soirée gâchée de Ronaldo et de la « Juve »
    Ce résultat permet à Manchester United de revenir à 2 points du club italien, toujours en tête du groupe H. Des transalpins qui vont devoir digérer cette déception, avant la 5e journée de la phase de groupes et un match face au Valence CF (Espagne), le 27 novembre. Car durant 90 minutes, la Juventus était virtuellement qualifiée pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions.
    Quant à Ronaldo, son 121e but en C1 semblait être une occasion idéale de se rappeler au bon souvenir des jurés qui désigneront le Ballon d’Or 2018, la plus prestigieuse distinction individuelle remise à un footballeur…
    LIGUE DES CHAMPIONS 2018-19: RÉSULTATS ET CLASSEMENTS

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  • Dernier adieu à Gérald Bloncourt, franc-tireur de l’image

    Gérald Bloncourt était un homme engagé et un photographe passionné que l’exil n’a jamais détaché de son pays, Haïti. De nombreuses personnalités sont venues ce lundi 5 novembre à la coupole du Père-Lachaise pour un dernier au revoir à Gérald Bloncourt, décédé le 29 octobre dernier à Paris, à quelques jours de ses 92 ans.Présents à la cérémonie autour de la famille et des amis du photographe, l’Ambassadeur du Portugal en France, Jorge Torres Pereira, Frisnel Azor, ministre Conseiller Chargé du Consulat Général d’Haïti à Paris, Patrick Bloche, Député Honoraire, Maire Adjoint de Paris, Marx Bourjolly, des écrivains comme Dany Laferrière, Daniel Maximin, James Noël, Mackenzy Orcel, George Pau Langevin, ancienne ministre (membre d’un groupe d’amitié, avec Haïti à l’Assemblée Nationale Française), José Pentoscrope du Centre d’Information, Recherche et Développement pour les Originaires d’Outre-Mer (CIFORDOM), Florence Alexis, fille de Jacques Stephen Alexis, l’un des compagnons de lutte de Gérald Bloncourt. Ils étaient tous rassemblés près du cercueil pour un vibrant hommage.
    Un révolutionnaire
    La cérémonie a débuté par une vidéo qui retrace le long parcours du talentueux photographe.
    Gérald Bloncourt est né en 1926 à Bainet (Haïti), d’un père guadeloupéen et d’une mère française. Il a participé en 1944 à la fondation du Centre d’art d’Haïti, pour la promotion de la création artistique avec le célèbre aquarelliste américain Dewitt Peters et d’autres intellectuels haïtiens. Dès son plus jeune âge, il est révolté par les injustices que subissent les Haïtiens. Il s’engage alors auprès des opprimés. Avec de jeunes camarades, Jacques-Stephen Alexis et René Depestre, ils créent ensemble la revue La Ruche où ils dénoncent la politique du président Elie Lescot.
    En 1946, Gérald Bloncourt n’a que 19 ans quand il participe activement avec ses amis marxistes aux « Cinq Glorieuses ». Des grèves et des mouvements de mécontentements envahissent Haïti et entraînent la chute du régime Lescot. L’armée prend le pouvoir. Poursuivi puis arrêté, le jeune révolutionnaire est expulsé à la Martinique. A Fort-de-France, il rencontre de jeunes intellectuels anticolonialistes comme Edouard Glissant, ils militent ensemble pour une union de la Caraïbe. Avec l’aide d’Aimé Césaire, le ministre français de l’Outre-mer Marius Moutet l’autorise à venir en France. Il débarque à Paris, rejoint le Parti communiste français, devient reporter photographe puis responsable politique du service photo du journal L’Humanité. L’homme couvre de nombreux conflits sociaux, il parcourt les quartiers populaires pour montrer la vie difficile des classes ouvrières et des immigrés.
    En 1974, le photographe couvre la « révolution des Œillets » au Portugal. Dans son exil, il reste préoccupé par la situation de son pays sous le joug de la dictature des Duvalier père et fils. Le militant participe avec énergie à tous les combats pour le « déchoukaj » du régime. En 1986, après la chute du dictateur Jean-Claude Duvalier, il crée le « Comité pour juger Duvalier ».
    Gérald Bloncourt est aussi peintre, écrivain et poète. Il a publié des romans, des recueils de poésie, des essais. L’artiste a donné de nombreuses conférences sur la peinture haïtienne, en France et aux Etats-Unis.
    Un physique imposant
    « Gérald, c’était d’abord un physique qui en imposait. Sa taille, sa stature, son allure étaient celles d’un bel homme sur lequel le temps n’avait pas de prise. Son regard si essentiel dans le choix de vie qu’il avait fait, son sourire, son rire étaient ceux d’un vrai séducteur. Sa voix puissante qui déclamait, qui haranguait, qui envoûtait était un vecteur essentiel de sa révolte permanente et de ses colères si sincères face aux injustices, à toutes les injustices », a témoigné Patrick Bloch, maire adjoint de Paris en regardant le cercueil rouge (couleur symbolique du mouvement ouvrier et des luttes sociales) décoré avec les œuvres de l’artiste. « Notre ami, notre camarade n’est plus et pourtant il est si présent, tant nous avons une part de Gérald en nous qui, à chaque fois que nous en aurons besoin, donnera du sens à nos humaines conditions », a-t-il ajouté.
    Une voix puissante
    Pour Max Bourjolly, un ex-dirigeant du Parti unifié des communistes haïtiens (PUCH), Gérald Bloncourt est un valeureux compagnon de lutte, courageux et passionné, il n’a jamais failli à ses engagements. Ensuite, une autre vidéo a présenté Gérald Bloncourt. Lui-même avec « sa voix puissante » déclame un de ses poèmes: Je me souviens. Il y retrace des faits marquants de sa vie: « Je me souviens qu’il fallait oublier les prisonniers parce qu’ils n’étaient pas d’accord avec le régime duvaliériste ». Son exil : « Je me souviens que je devais attendre plus de 40 ans avant de revoir ma terre natale ». Le poète haïtien James Noël, quarantenaire, évoque, quant à lui, son admiration pour son ainé, son inspirant.

    Un humaniste
    Quelques minutes après Retour au pays natal, une projection nous ramène en Haïti en 2016 lors de son dernier voyage dans son pays. Ce document réalisé par sa fille témoigne de la passion qu’avait Gérald Bloncourt pour son « Haïti chérie », sa joie d’être sur sa terre, son pays « Kiskeya », avec les siens et les jeunes en particulier. On retrouve son enthousiasme, son charisme, son talent d’orateur.
    Puis vient la fin de la cérémonie. Sa femme, Isabelle, remercie les amis et les personnalités présentes : « Je remercie tous ses amis qui m’ont supportée dans ces moments de douleur et qui continueront à nourrir la joie de vivre de mon mari après ces funérailles ». A la sortie un verre de l’amitié a été partagé, un bon punch comme aimait le faire l’humaniste, Gérald Bloncourt, un homme bienveillant et toujours joyeux quand il recevait chez lui.

    Distinctions
    Gérald Bloncourt a été plusieurs fois récompensé pour l’ensemble de son œuvre. En 2011, il est fait Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres en France, en 2015, il accède à la Légion d’honneur. En 2016, il est nommé Grand-croix de l’ordre de l’Infant Dom Henri, une décoration remise par le président de la République portugaise Marcelo Rebel de Sousa. Le photographe laisse un fond d’environ 200 000 clichés.
    La ville de Fafe au Portugal lui rend hommage. Il avait offert des photos pour un musée de l’immigration.
    Bibliographie
    Son dernier livre Un homme peau noire peau rouge, un homme de toutes les saisons, préfacé par Yanick Lahens, est disponible en version électronique (Mémoire d’encrier)
    Les Prolos, un livre-album de 140 photographies accompagné par des textes de Mehdi Lallaoui (Au nom de la Mémoire), (2004)
    Le regard engagé Parcours d’un franc-tireur de l’image (Bourin), (2004)
    André Breton et la Révolution de janvier 1946 en Haïti (Le Temps des Cerises), (2007)
    Dialogue au bout des vagues (Mémoire d’encrier), (poésie, 2008)
    Journal d’un révolutionnaire (Mémoire d’encrier), (2013)
    L’œil en colère Une vie de photographe social (Lemieux), (2016)

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  • La Guinée équatoriale disputera la CAN féminine 2018, le Kenya proteste

    Par

    David Kalfa

    Publié le 07-11-2018

    Modifié le 08-11-2018 à 13:25

    Exclue dans un premier temps de la Coupe d’Afrique des nations féminine 2018, l’équipe de Guinée équatoriale a finalement été réintégrée par la Confédération africaine de football, au détriment de celle du Kenya, à dix jours de la phase finale (17 novembre-1 décembre au Ghana). La Fédération kényane a décidé de saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS) pour faire annuler cette décision de la CAF.

    Surprise ! L’équipe féminine de Guinée équatoriale sera finalement bel et bien au rendez-vous, en Coupe d’Afrique des nations féminine 2018. Les Equato-Guinéennes sont autorisés à disputer la phase finale du tournoi, organisée du 17 novembre au 1er décembre au Ghana.
    C’est un retournement de situation pour le Nzalang, exclu de la compétition le 8 septembre par le Conseil Disciplinaire de la Confédération africaine de football (CAF). Le jury d’appel de la CAF a en effet estimé que la Guinée équatoriale n’avait pas aligné une joueuse inéligible, lors des éliminatoires de la compétition face au Kenya.
    « La joueuse Annette Jacky Messomo est éligible pour jouer avec l’équipe nationale de la Guinée Equatoriale, assure la CAF dans un communiqué, ce 7 novembre 2018. La Guinée Equatoriale est réintégrée dans la Coupe d’Afrique des Nations Féminine Total 2018 ».
    Ecartées, les Kényanes protestent auprès du Tribunal arbitral du sport
    Conséquence, les Kényanes, qui avaient été repêchées, ne joueront pas la CAN 2018 féminine. Les « Harambee Starlets » préparent pourtant actuellement le tournoi et viennent de faire match nul 1-1 face aux « Black Queens » ghanéennes.
    Furieuse, la Fédération kényane (KFF) a annoncé ce 8 novembre 2018 avoir saisi le Tribunal arbitral du sport (TAS) à Lausanne, l’instance suprême en matière de litiges sportifs, « avec pour objectif que le Kenya soit inclus dans le tournoi et/ou que celui-ci ne débute pas avant que l’affaire ne soit résolue ». La KFF ajoute être « stupéfaite » et évoque une « grande injustice », soulignant que cette décision intervient après une « exclusion par la FIFA de la Guinée équatoriale ».
    Inqualifiables pour la Coupe du monde 2019
    Les Equato-Guinéennes sont en effet exclues de la Coupe du monde 2019. Elles ne pourront donc pas prendre part à la phase finale de cette compétition (7 juin-7 juillet en France), même si elles terminent à l’une des trois premières places de la CAN 2018, qui sont qualificatives pour le Mondial 2019.
    Le 5 octobre 2017, la Fédération internationale de football (FIFA) avait décidé d’exclure la Guinée équatoriale pour avoir aligné des joueuses inéligibles lors des éliminatoires pour les Jeux olympiques 2016.

    CAN 2018 FÉMININE : LES GROUPES
    Groupe A (Accra) : Ghana, Algérie, Mali, Cameroun
    Groupe B (Cape Coast) : Nigeria, Afrique du Sud, Zambie, Guinée équatoriale

    Chronologie et chiffres clés

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  • La statue en bronze de Mohamed Salah continue à faire le buzz

    Par

    David Kalfa

    Publié le 07-11-2018

    Modifié le 07-11-2018 à 17:02

    Une statue en bronze de l’attaquant vedette de Liverpool Mohamed Salah, jugée difforme par des internautes, suscite la polémique et les sarcasmes depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux.

    Mai Abdallah, jeune sculptrice égyptienne, ne s’attendait sans doute pas à ce qu’une de ses œuvres, présentée au Forum Mondial de la jeunesse organisé du 3 au 6 novembre à Charm el Cheikh, ne devienne la risée de la planète football. L’artiste, habituée, à caricaturer des personnalités, est devenue la cible des réseaux sociaux en présentant une statue de Mohamed Salah à l’esthétique discutable. Tête énorme, traits difformes, corps minuscule… Le footballeur égyptien y apparait volontairement méconnaissable.

    Sa compatriote a toutefois dû se défendre en affirmant que l’originale, en plâtre, avait été recouverte de bronze par les organisateurs du Forum, sans explication de leur part. Mai Abdallah a, ces derniers jours, publié plusieurs clichés de son Salah plâtré et d’autres réalisations, pour appuyer ses dires. « Les commentaires négatifs ne m’ont pas déçu », a voulu relativiser la jeune femme, malgré un torrent de moqueries.

    Pire que la statue de Cristiano Ronaldo ?
    Et le caricaturé, qu’en pense-t-il ? Mohamed Salah a préféré rester sur sa réserve avant un match de Ligue des champions (perdu) avec Liverpool face à l’Etoile rouge Belgrade. Véritable icône en Egypte, l’attaquant âgé de 26 ans a son visage déjà affiché partout dans le pays.
    Il n’est par ailleurs pas le premier footballeur à avoir droit à une effigie faisant polémique. La superstar Cristiano Ronaldo a aussi eu son portrait, installé à l’aéroport de Madère, au Portugal. Il ne s’agissait cependant pas d’une version volontairement déformée, dans ce cas-là…

    Chronologie et chiffres clés

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  • Nicolas Mathieu remporte le prix Goncourt avec «Leurs enfants après eux»

    Ce n’était pas le favori des critiques littéraires avec pignon sur rue, en revanche, il profitait depuis un bon moment du coup de cœur de la blogosphère et des réseaux sociaux. Avec Leurs enfants après eux, Nicolas Mathieu a remporté mercredi 7 novembre le prix Goncourt, la plus prestigieuse distinction littéraire en langue française. Le prix Renaudot a été décerné à Valérie Manteau pour son deuxième roman Le Sillon. « C’est à la fois fantastique et assez déstabilisant », a déclaré l’heureux élu encerclé de journalistes et de caméras après avoir remporté le plus grand prix littéraire en France au quatrième tour par 6 voix devant les 4 voix de Paul Greveillac pour Maîtres et esclaves et ayant aussi écarté le grand favori, le Franco-Sénégalais David Diop. « Je ne sais pas jusqu’à quel point ce prix va me faciliter ou compliquer la vie, a réagi Nicolas Mathieu, mais cela va me la changer très profondément. »
    Comme son livre, il a dédié le prix à son fils Oscar, 5 ans et demi, avant d’avoir une pensée à la ville où il est né et aux personnages du livre. Car c’est aussi le roman de sa vie. Né à Épinal en 1978, il a étudié l’histoire et le cinéma avant de monter à Paris et finalement s’installer à Nancy pour partager son temps entre l’écriture et le salariat. Et depuis Aux animaux la guerre, son premier roman autour de la fermeture d’une usine dans les Vosges, publié en 2014, il est considéré comme l’un des plus grands talents littéraires.
    Trois jeunes et quatre étés dans le pays des hauts fourneaux
    Dans Leurs enfants après eux, il raconte le choc de l’arrêt des hauts fourneaux et la fin d’une France industrielle dans l’est du pays. Dans ces années 1990, il ressuscite la rage de trois jeunes, deux garçons et une fille, prêts à tout pour s’en sortir.
    Ces ados coincés dans une vallée devenue trop petite et sinistrée rêvent de quitter la région où ils sont nés. On partage leur premier été, leur premier amour… Entre l’âge de 14 et 18 ans, on suit le jeune Anthony, la belle Stéphanie, leur apprentissage sentimental, amoureux, professionnel et politique. Loin des personnages d’un Houellebecq ou des problèmes des grandes villes, de la banlieue ou de l’immigration, c’est le roman de la génération 1990 des villes moyennes et des zones pavillonnaires et des ZAC bétonnées dans l’Est de la France. Celle ayant vu ses parents perdre leur emploi et subir l’effondrement de leur existence sociale.
    Une France démunie, entre rêves galopants et bagnoles en panne
    Ce roman d’initiation vit de la justesse des dialogues, de la finesse du regard et de la tendresse pour ces personnages à la fois exaltés et malmenés, confrontés au désenchantement de leur environnement. Une fresque nostalgique dotée d’une écriture contemporaine pour peindre sans jugement une France démunie entre pauvreté et dépression, entre rêves galopants et bagnoles en panne.
    Le livre se referme avec une demi-finale de la Coupe du monde 1998 et ses mirages d’une France « black-blanc-beur ». Nicolas Mathieu ne choisit pas de camp, n’écrit pas un roman pour ou contre quelqu’un ou quelque chose. Il se met simplement à la place des gens qu’il raconte et réussit ainsi une chronique sociale remarquable… et plein de désillusions.
    ► Lire aussi : Prix Médicis 2018 décerné à l’«Idiotie» chère à Pierre Guyotat, rfi 6/11/2018
    ► Lire aussi :Le Prix Femina décerné à un survivant, Philippe Lançon, pour «Le Lambeau», rfi, 5/11/2018
    Leurs enfants après eux (Actes Sud, 432 p., 21,80 euros).

    Chronologie et chiffres clés

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  • Nnenna Nwakanma: «Couper internet est toujours la manifestation d’un dictateur»

    C’est la présentation qui a fait sensation au Web Summit, le grand rendez-vous portugais de la Tech mondiale, celle du nouveau « contrat pour le Web » que l’inventeur de la Toile, Tim Bernes-Lee, est venu promouvoir en personne. Nnenna Nwakanma, directrice des politiques publiques à la Web Foundation, qui porte le projet, revient sur les raisons qui ont motivé la rédaction de ce texte. L’occasion également d’évoquer avec cette « Abidjanaise d’origine nigériane », comme elle se présente elle-même, les rapports de l’Afrique à internet.De notre envoyé spécial à Lisbonne,
    RFI : Tim Berners-Lee, que l’on considère comme le « père du Web », a fait une intervention remarquée en ouverture du Web Summit en présentant son idée de « contrat pour le Web ». Est-il temps de revoir notre rapport à la Toile ?
    Nnenna Nwakanma : Le « contrat pour le Web » est né de son engagement pour que le Web soit un espace d’opportunité, un espace d’entraide humanitaire, un espace sûr, dont on ne doit pas avoir peur, un espace où les utilisateurs se sentent en confiance pour accomplir leurs activités. Mais trente ans après son invention, seulement la moitié du monde est connectée, le pouvoir sur le Web commence à être concentré entre les mains de quelques-uns, et l’usage qui en est fait cause du mal à l’humanité.
    Certains géants du Net comme Google et Facebook ont déjà signé ce « contrat ». Le gouvernement français également. Comment cela va se concrétiser ensuite ?
    Dans ce contrat, il y a neuf principes, trois par niveau d’implication : gouvernement, secteur privé et société civile. Et depuis hier [lundi 5 octobre, date de l’ouverture du sommet, ndlr], près de 2 000 acteurs l’ont déjà signé. La prochaine étape est de faire asseoir tout le monde autour de la table et de dire : « Voici les engagements que nous avons pris, voilà ce que nous allons faire. Engageons-nous dans le combat pour le prix de l’internet, pour la défense de la neutralité du Net, pour le respect des données à caractère personnel, etc. »

    Qui vérifiera que les engagements sont bien respectés ?
    Nous comptons instaurer un mécanisme d’évaluation annuelle, ou bi-annuelle. Car il y a souvent de grandes déclarations et puis après plus rien.
    Dans ce combat que vous menez pour un « meilleur Web », l’Afrique est un terrain d’action particulier…
    Je suis Africaine, une Abidjanaise d’origine nigériane. Depuis six ans que je suis à la Web Foundation nous travaillons beaucoup à l’ouverture des données en assistant les gouvernements africains, à la baisse du prix de l’internet, comme au Ghana, au Mozambique, au Nigeria, ou au Liberia. Et nous travaillons aussi pour les droits des femmes, car nos recherches ont démontré que ce sont surtout les femmes qui sont les grandes laissées-pour-compte.

    En 2013, vous avez justement lancé l’Alliance pour un Internet abordable, à laquelle participe les géants du Net, avec un objectif qui ne cesse d’être revu à la hausse. Où en est l’initiative ?
    Aujourd’hui nous avons l’objectif de faire passer le prix du gigaoctet de données en dessous des 2% du revenu moyen mensuel d’une famille. A Paris, un gigaoctet ça peut faire sourire, mais dans certains pays, un giga, c’est 30 à 40% du revenu mensuel.
    Et il y a de nombreuses disparités…
    On ne peut évidemment pas comparer Ouagadougou à Paris, parce que les infrastructures que l’on trouve en Europe n’existent pas en Afrique. Mais on ne peut pas comparer non plus Abidjan à Bamako par exemple, car le Mali est un pays enclavé et il est difficile de faire remonter les câbles sous-marins jusqu’à Bamako. Donc internet va y coûter plus cher qu’à Abidjan.
    Cela nécessite aussi un engagement politique fort.
    Il faut de l’argent pour ériger ces infrastructures et nous constatons que ce ne sont pas les Etats qui investissent, c’est le privé. Et quand le privé investit, il veut un retour sur investissement. Il faut donc une stabilité économique, sociale, qui incite quelqu’un à venir investir des milliards de dollars pour développer internet. Il faut aussi voir les désirs de taxation : il y a des pays qui pensent que taxer les télécommunications c’est facile car tout le monde les utilise. Ils ne s’imaginent pas ce qu’il font comme dégâts…
    L’accès à Internet en Afrique passe et passera encore plus à l’avenir par le mobile. Dans ce secteur, Facebook, avec son programme Freebasics, s’associe avec des opérateurs pour offrir un accès à internet – un internet limité et façonné par le réseau social – sans surcoût pour l’utilisateur. Faut-il s’en inquiéter ?
    J’aimerais que tous les Africains m’entendent : Facebook n’a jamais donné l’internet gratuit à qui que ce soit. Ce que Facebook fait, c’est ce que tout commerçant fait. Quand vous allez au marché et qu’on vous offre quelque chose : vous goûtez une fois, deux fois et après vous achetez.
    Et Facebook ne donne pas un accès au Web gratuitement, il donne accès gratuitement à sa plateforme. C’est comme si vous alliez au grand marché de la ville et que vous vous arrêtiez au seul stand de poulet puis que vous repartiez. Vous n’avez rien vu du marché.
    Autre impératif qui se pose à l’Afrique comme au reste du monde, celui de la protection des données personnelles. Sauf que sur le continent, bien peu de pays – une quinzaine – ont une législation qui y fait référence. Qu’est-il possible de faire à l’échelle supranationale ?
    Premièrement, le problème de la protection des données est un problème de ceux qui sont en ligne. Or, 75% des Africains n’ont pas de vie numérique, donc pour eux la protection des données ne leur dit rien – toutefois quelqu’un peut prendre vos données et les mettre en ligne, à votre insu.
    Deuxièmement, il n’y a pas de convention africaine dédiée à cette question, même s’il y a une convention africaine sur la cybersécurité [rédigée en 2014]. Mais il y a une directive qui a été proposée dernièrement.
    Généralement, dans toutes les Constitutions, on reconnaît le respect de la vie privée comme un droit, mais cela ne peut pas occulter la menace que nous vivons. Et même dans les pays comme la Côte d’Ivoire où il y a une loi, l’application est inexistante. Je ne connais personne qui a été traduit en justice pour ce motif. Donc il faut d’abord des lois – et la Commission de l’Union africaine ne peut obliger aucun pays à en voter. Ensuite, il faut les vulgariser. Il faut que les citoyens prennent conscience de l’importance [du sujet]. Les députés ne peuvent pas voter des lois et rentrer chez eux, il faut pouvoir les interpeller pour qu’ils expliquent ce qu’ils ont voté. Enfin il faut des organes pour surveiller leur application et quand il y a faute, il faut pouvoir sanctionner.
    Le politique peut aussi être très intrusif. On a encore vu dans plusieurs pays ou zones géographiques d’Afrique (Cameroun anglophone, Burundi, RDC), internet être coupé sur ordre des autorités.
    Je dis une chose : il n’y a pas plus grande erreur politique, de nos jours, que de couper internet. Ce qu’on appelle le « shutdown ». Couper l’accès à internet, parce que vous craignez que l’on puisse écrire des choses que Monsieur le président n’aime pas, c’est une grande erreur et c’est de la foutaise. Aujourd’hui, tous les paiements se font en ligne, on va à l’école en ligne. Et que deviennent les échanges commerciaux ? Beaucoup de nos jeunes sont aussi des développeurs d’application. Ils sont au pays, il ne sont pas en train de mourrir dans la mer. Ils sont en train de se débrouiller en ligne, et leur ordinateur, le téléphone mobile se sont leur gagne-pain.
    J’ai eu à m’entretenir avec ces gouvernements qui coupent internet : ce ne sont jamais des décisions cautionnées par les Parlements, ce sont toujours des décisions arbitraires. C’est toujours la manifestation d’un dictateur.
    Enfin comment voulez-vous qu’un investisseur aille investir dans ce pays, si du jour au lendemain, Madame le Première dame n’est contente de ce qu’a écrit X ou Y, appelle son mari, qui appelle le ministre, qui lui finit par menacer les fournisseurs d’accès à internet. Au XXIe siècle, il faut que ça s’arrête.

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  • «Un Amour impossible»: Corsini filme les combats des femmes

    Par

    Elisabeth Lequeret

    Publié le 07-11-2018

    Modifié le 07-11-2018 à 11:07

    « Un amour impossible » s’inspire du roman autobiographique de Christine Angot. Elle y raconte la relation toxique entre sa mère Rachel (jouée par Virginie Efira) et son père (Nils Schneider), et comment celui-ci, à partir de l’adolescence, l’a abusée sexuellement. La réalisatrice Catherine Corsini signe un film puissant.

    C’est l’histoire d’un immense amour qui se termine par une immense trahison. Rachel, jeune et naïve dactylo de Châteauroux, rencontre Philippe dans les années cinquante. C’est un brillant jeune homme, issu d’une famille de la grande bourgeoisie parisienne. Quand Rachel tombe enceinte, il prend la fuite, refuse de reconnaitre l’enfant, mais continue à la voir, sans rien lui laisser espérer.
    Virginie Efira et Nils Schneider forment un couple de cinéma captivant. Elle lumineuse, lui cynique et manipulateur. De leur amour naîtra Chantal, élevée par sa mère et finalement détruite par ce père présent en pointillé, qui abuse d’elle à chacune de ses visites.
    L’inceste, comme une chape de plomb
    L’inceste est au cœur du roman de Christine Angot. Dans le film, il est traité par ellipse, mais pèse comme une chape de plomb.
    Dans le roman, paru en 2015, Angot racontait le parcours de sa mère, avec admiration, mais en butant sur cette question : comment a-t-elle pu ne rien voir ? Cette question, le film ne tente pas non plus d’y répondre.
    Au-delà de l’inceste, Un Amour impossible est une histoire de secrets, de combats personnels, de construction de soi-même, de résilience. Il revêt une dimension sociale, politique et féministe, aussi. A travers Rachel, Corsini raconte à sa manière l’histoire des femmes. L’histoire d’une relation mère-fille, preuve magnifique de ce que l’amour, ne fut-il que maternel et filial, reste toujours possible.

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